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Etude des stratégies de communication utilisées dans la lutte contre le paludisme au centre de sante de référence de la commune IV du district de Bamako.

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par Makandjamba KEITA
INFTS - Diplôme Supérieur en Travail Social (DSTS) 2009
  

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INTRODUCTION

La santé n'est pas seulement l'absence de maladie comme l'indique la définition adoptée par l'OMS1(*) ; elle ne peut être assurée que là où les ressources permettent de satisfaire les besoins de l'homme, et où le cadre de vie et de travail est protégé non seulement contre les risques qui menacent la vie et la santé, mais aussi contre les agents pathogènes tels que ceux transmis par les insectes vecteurs (COMLAN E. - OMS, 2003). Ces agents sont à l'origine de la mort de millions d'individus (pour la plupart des enfants, des nourrissons et des femmes enceintes) et des états pathologiques ou des incapacités chez des centaines de millions d'autres (OMS, 2003). De nos jours, l'un des agents pathogènes redoutables est celui du paludisme. Il est connu sous le nom de plasmodium et transmis à l'homme par la piqûre du moustique (anophèle femelle).

Connu depuis plusieurs millénaires mais toujours d'actualité, le paludisme ou malaria est une endémie redoutable dont l' agent et le mode de propagation sont déjà connus à la fin du XIXè siècle. En ce début du XXIè siècle, le paludisme demeure le principal problème de santé publique dans le monde intertropical et plus particulièrement en Afrique subsaharienne. Dans cette région, en dépit des avancées dans le domaine de la recherche appliquée, il touche environ 300 millions de personnes et cause 1 à 2 millions de décès chaque année (OMS, 2005). On pourrait alors se demander pourquoi après plusieurs décennies de lutte acharnée contre cette maladie, sa transmission et sa prévalence en Afrique restent si élevées ?

Au Mali, le paludisme est la maladie la plus répandue. Il est reconnu comme un problème de Santé Publique et est placé au centre des préoccupations de santé. En effet, cette affection sévit dans les huit régions plus le district de Bamako au Mali, avec plus de 36% de motif de consultation.

La commune IV du District de Bamako n'est pas en reste de ce tableau de forte endémicité, de morbidité et mortalité. Ainsi en 2007, plus de 25000 cas de paludisme ont été détectés dans les formations sanitaires du pays et en 2009 plus de 7209 cas de paludisme en commune IV, ce qui place cette pathologie au premier rang des maladies les plus fréquentes (infections, respiratoires, diarrhées).

Soucieux de la santé et du bien-être des familles sinistrées, vue l'accroissance démographique, l'état insalubre du milieu et le flux des patients au centre de santé de référence en commune IV justifient les raisons du choix de notre thème sur le paludisme.

Le principal objectif de notre étude est d'évaluer l'impact de la communication dans la lutte contre le paludisme par les prestataires de service du CSRéf de la commune IV du District de Bamako. Il s'agit précisément de:

-Déterminer les types de communication entre les prestataires et les demandeurs de service.

-Analyser les difficultés de communication entre les prestataires et les demandeurs de service.

-Proposer des solutions pour rendre plus efficace la communication en vue d'un changement de comportement de part et d'autre.

Le paludisme est la maladie parasitaire la plus répandue dans le monde, elle est responsable chaque année de plus de 300 millions de cas de maladie aigue et d'au moins un million de décès. Le paludisme est la principale cause de consultation, d'hospitalisation et de décès. Le rapport 2003 de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) indique que le paludisme tue plus d'un million de personnes chaque année et un enfant toutes les 30 secondes dont 90% en Afrique. La résistance du parasite aux médicaments, la faible fréquentation des centres de santé, les comportements en matière d'hygiène et d'assainissement compliquent davantage la lutte. Les pays africains peinent à mobiliser des ressources et des compétences. En attendant les nouveaux vaccins en essais, c'est la politique de la prise en charge et de la prévention.

C'est un problème d'ampleur mondiale, qui pèse sur la santé et le potentiel économique des communautés les plus pauvres de la planète. Les pertes économiques dues au paludisme en Afrique ont été estimées à 12 milliards de dollars US pour la seule année 2000, ce qui fait de cette maladie un véritable fléau qui freine le développement du continent.

En Afrique, les chefs d'Etat et de gouvernement, lors du 33ème sommet de l'OUA en Juin 19972(*) à Harare (Zimbabwe), ont manifesté leur volonté de combattre avec beaucoup de détermination cette maladie. Le 24 Avril 2000, ils ont ratifié la Déclaration du Plan d'Action d'Abuja sur le "Projet Faire Reculer le paludisme (Roll Back Malaria)" en Afrique et se sont engagés à prendre des mesures appropriées et durables pour le renforcement des systèmes de santé.

Le profil épidémiologique du mali se caractérise par une endémicité stable marquée par une recrudescence saisonnière pendant et après la saison des pluies, c'est-à-dire de juin à décembre, avec une létalité relativement élevée, notamment chez les enfants. Face à cette situation, un plan stratégiques national de lutte contre le paludisme a été élaboré et mis en oeuvre à tous les niveaux avec l'appui technique et financier des partenaires.

Ce plan vise à améliorer les performances du programme national de lutte conte le paludisme (PNLP) en matière de suivi, d'évaluation et de mise en oeuvre des activités de lutte contre le paludisme.

Face aux problèmes liés à l'action des moustiques auxquels sont confrontées les zones intertropicales et équatoriales, particulièrement le Mali et singulièrement la commune IV, à la persistance du paludisme malgré des actions de communication, nous nous sommes posé la question de savoir : quelle serait l'influence réelle des effets de la communication dans la lutte contre le paludisme ?

C'est ainsi que nous nous posons des questions de recherche suivantes :

-Quel est le niveau de connaissance des causes, des manifestations et des préventions du paludisme  en commune IV?

-Quels sont les canaux de communication ?

-Quelles sont les solutions pour améliorer la communication dans la lutte contre le paludisme ?

Pour atteindre les objectifs, nous formulons les hypothèses ci-après :

-La consultation, les séances et supports de communication permettent aux patients de connaitre les causes, conséquences et préventions du paludisme.

-La persistance du paludisme est liée à la non application des informations sur les moyens de prévention par la population en générale et celle de la commune IV en particulier.

-La redynamisation du travail des relais et l'implication des élus locaux dans la sensibilisation sous forme de conseil et répression peuvent amener les populations à appliquer les mesures préventives.

Notre travail comprend six chapitres. Le premier chapitre présente la méthodologie. Le deuxième chapitre est consacré à la présentation de la commune IV. Le troisième chapitre quant à lui porte sur le centre de sante de référence et la politique nationale de lutte contre le paludisme. Le quatrième chapitre est sur la clarification des concepts et la revue critique de la littérature. Le cinquième chapitre est consacré à l'analyse et interprétation des données de l'enquête. Le sixième et le dernier chapitre est basé sur les suggestions et les perspectives.

* 1 http://fr.wikipedia.org/wiki/Sante

Préambule adopté par la Conférence internationale sur la Santé, New York, 19-22 juin 1946; signé le 22 juillet 1946 par les représentants de 61 États. 1946; (Actes officiels de l'Organisation mondiale de la Santé, n°. 2, p. 100) et entré en vigueur le 7 avril 1948. à la Constitution de l'Organisation mondiale de la Santé

* 2 www.Ministère de la santé.gouv.ml

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