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L'économie libanaise comme une économie de transfert

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par Salloum Yaacoub
Université libanaise  - Master 1, international economics 2010
  

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Chapitre 2

Section1-A:l`économie libanaise durant la période de la guerre{1975-1990}

La transformation de l`économie en une économie de transfert durant la première période de la guerre {phénomène d`émigration} :Le liban a expérimenté um phénomène d`émigration important qui a affecté l`économie et abouti au déplacement vers une économie qui dépend massivement des flux financiers externes due aux rentes pétrolières .L`émigration gloppantes a été la conséquence de deux causes principales:Le choc pétrolier en 1978 dans cette période la demande des pays pétroliers de la main d`oeuvre étrangère a augmenté suite à l`augmentation des prix,et ausi la declenchement de la guerre civile libanais

A-1-La période de la guerre civile

L`apport des flux financiers externes qui ont comme source les transferts de la
main d`oeuvre libanaise durant la période 1975-1990 a influencé positivement

l`économie nationale en 1979 Une enquête révèle que le nombre des travailleurs libanais à l`étranger en 1975 varie entre 187 mille et 225 mille personnes1 .

Les estimations faites portant sur la période de la fin des années 1970 et du début des années 1980 montrent que les remises des libanais travaillant à l`étranger ont représenté alors 1880 millions de dollars par an et qu`elles représentaient l`équivalent de 45% du revenu national au cours de la période en question.

Ces mêmes estimations ont fait était de la présence de 200 mille libanais travaillant à l`étranger en 1979 alors que d`autres estimations ont établie leur nombre a 240 milles personnes en 1981.

On peut également signaler pour ce qui est du maintien d`un rôle important des remises tout au long de la période de guerre le fait que le nombre des libanais ayant regagné le liban suite a la guerre du golf étaient de 260 milles personnes lesqueles représentaient plus d`un quart de la population active d`alors2 On peut par conséquent considérer que l`économie libanaise ait devenu depuis la deuxième moitié des années 70 une économie de transfert et qu`elle n`a pas perdu cette caractéristiques au cours de la période d`après guerre soit au cours des années 1990.

1Dagher albert écriture en arabe :beyrouth dar al nahar 2001 p59

2voir diwan 1 squire l economic developpement and coopération in the midle east and north africa world banque dsiscussion po pers series n 9 nov 1993 quant au nombre des actifs libanais en 1987 il a étéde 932 milles personnes selon R.kasparian A.baudoin la population déplacée au liban 1975-1987 beyrouth usj 1992}

2-Balance de paeiment libanais (balance condensées)

La balance de paiement libanais des année 1960(balance condensée

(En million de dollars)

 
 

1961

1965

1968

I- Balance des opérations courantes

 
 
 

1.

Balance commerciale (ou des marchandises)

 
 
 
 

Importation

-1040

-1509

-1798

 

Exporatation

228

447

733

 

Solde(-)

812

1062

1065

2.

Or nom monétaire

 
 
 
 

Imporation

-295

-297

-281

 

Exporation

241

285

18

 

Variation nette(-)

-6.5

-5.1

-10.7

3.

Tourisme et voyage

 
 
 
 

Recettes

124

257

359

 

Depenses

-40

-81

-40

 

Solde(+)

84

176

220

4.

Transport

 
 
 
 

Ressource

153

283

296

 

Emplois

-39

-104

-123

 

Solde(+)

114

179

173

5.

Revenu des investisements

 
 
 
 
 

Ressources

126

175

224

 

Emplois

-55

-97

-94

 

Solde(+)

71

78

130

La balance de paiement libanais des année 1960(balance condensée

 

(En million de dollars)

 

6.

Transaction gouvernementale

 
 
 
 
 

Ressource

76

106

 

135

 

Emplois

-4.7

-14

 

-11

 

Solde(+)

71

92

 

124

7.

Services divers

 
 
 
 
 

Ressources

187

221

 

285

 

emplois

-19

-29

 

-40

 

Solde(+)

168

192

 

245

8.

Donation et transfert

 
 
 
 
 
 

Ressources

127

124

 

140

 

Dont :

Transfert privé

92

106

 

122

 

Dons gouvernementale

 
 
 
 
 

Emplois

-17

-46

 

-58

 

Solde(+)

110

78

 

82

Solde de la balance de paiement courant

-200

-272

 

-102

 
 
 
 
 

Balance des opération de capital

 
 
 
 
 

Mouvement des capitaux

 
 
 
 
 

Ressources

269

629

 

365

 

emplois

-99

-425

 

-59

 

Solde(+)

170

204

 

306

 
 
 
 
 
 

Balance des réserve officielles

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

11

Totale variation

50

54

 

176

Totale générale

1616

2655

 

2559

source : Annexe du chapitre 2 sur la balance des paiements, tiré du cours « Finance Internationale I » : texte adapté par docteur Albert Dagher.

3-Interprétation de la balance condensée1 1. balance commerciale:

Le rapport x/m {exportation/importation} était de 40% durant les années soixante ce qui dénote une capacité productive de l`économie libanaise durant la période en question.

Or non monétaire:

L`importation et l`exportation d`or sont représentés par ce poste le rapport x/m était de 6.4% durant les années 60 c`est l`or qui n`est pas utilisé pour la couverture de la monnaie libanaise

Tourismes et voyages

Le solde de ce poste est positif ce qui exprime que l`économie libanaise était exportatrice de services car les dépenses des touristes étrangers au liban sont supérieurs au dépenses des touristes libanais à l`étranger

Transport

Le solde de ce poste est positive dorant les années soixantes les ressources plus grand que l`emploi.

Revenu des investissements:

Cette poste souligne l`idée que l`économie libanaise est une économie exportatrice de service les emplois reflètent les paiements recus par les étrangers sur leur investissements au liban .Les ressources reflètent les recettes provenant des investissements des résidents libanais à l`étranger

1DAGHER albert finance internationale 1`annexe au chapitre 2 sur la balance des paiements

Transaction gouvernementales

Les dépenses des activités diplomatiques libanaises à l`étranger sont considérés comme des emplois.

Les dépenses des activités diplomatiques étrangères au liban sont considérées comme des ressources

Services divers

Emplois: concerne les dépenses et les paiements d`assurance sur l`entreposage liées au commerce triangulaire

Ressource: ce poste souligne le fait que le liban était un pole relais des échanges les services d`entreposage sont présentés par ce poste

Donations et transferts

Les remises privées du poste ressources sont celles que les travailleurs libanais à l`étranger envoient au liban elles représentent un montant de 122 millions de dollars durant les années soixantes

l`économie libanaise est présenté par ce poste comme une économie de transfert c`est une économie semi rentière qui s`appuie sur les flux financières externes la diminution de ces flux fait subir au liban un choc externe.

Le solde de la balance des opérations courantes est déficitaire:

Le solde positif de transfert ne sert pas à couvrir le déficit de la balance commerciale ce qui fait apparaitre un solde négatif de la balance des opérations courantes

Balance des opérations de capital: Mouvements des capitaux:

Les entrées de capitaux étaient supérieurs aux sorties ce qui signifie que le solde de ce poste est créditeur.En 1965 elles étaient de 629 millions de dollars mais en 1968 elle a diminuée jusqu`à 365 millions de dollars on remarque que les entrées ont beaucoup diminués .

Balance des réserves officielles{variation de réserve d`or et des devises détenus par la banque centrale}

On remarque aussi que le solde des opérations de compensation est positif.

Section 2-Aanalyse de la balance des payements libanaise des années 1994- 2005

La balance des paiements libanaise des années 1994-1999

(en millions de dollars)

 

1994

1995

1996 1997

1998

1999

A.Balance des opération courante

 
 
 
 
 
 

1.Balance commerciale

 
 
 
 
 
 

Importation

-5990

-7303

-7559

-7457

-7457

-6206

Exportation

572

824

1018

642

716

677

Solde

-5418

-6479

-6541

-6815

-6344

-5229

2.balance des services

 
 
 
 
 
 

Services :credit

80

491

630

930

1080

975

Services :debit

-449

-545

-604

-594

-559

-474

Revenus des services :credit

559

795

808

818

805

900

La balance des paiment libanaise 1994-1999
(en million de dollars)

 

1994

1995

1996

1997

1998

1999

revenus des services :debit

-232

-362

-518

-555

-575

-700

Solde

-42

379

316

599

751

701

3.Transfert courant

 
 
 
 
 
 

ressources

2360

2532

2655

2753

2803

2763

Dont remises privés

2166

2391

2503

2603

2653

2630

Dons gouvernementale

 
 
 
 
 
 

Emplois

-600

-600

-400

-300

-250

-200

Solde

1760

1932

2255

2453

2553

2563

Solde de la balance des operation courante

-3700

-4168

-3970

-3763

-3040

-2265

 

B-solde de la balance des operation courante

 
 
 
 
 
 

flux des capitaux

4831

4424

4756

4183

2552

2531

Solde de la balance des operation de capitaux

4831

4424

4756

4183

2552

2531

 

Solde de la balance des paiement

1131

256

786

420

-488

266

C.balance des reserves officielle

Devises (foreign exchange)

3840

4487

5885

5931

6508

7727

Droits de tirage spéciaux

16

18

19

19

21

22

Economist Intelligence Unit, « Country Profile Lebanon », 1996-1997, p. 27; 1997-1998, pp. 33, 49; 1998-1999, p. 42; 1999-2000, p. 42.

1-Interprétation de la balance des opération courantes et analyse du compte des transferts courants

Balance commerciale:

Durant les années 1994-2005 le rapport x/m était égal à 10% en moyenne .Les importations sont d`un montant de 7 milliards de dollars en comparaison avec la

période d`avant 1975 ou le rapport x/m était de 40% durant les années soixante ce qui signifie un recul de la capacité productive de l`économie national1.

Balance des services:

Elle comporte services de communication de transport éducation transit assurance entreposage, constructions financiers services personnels culturels et récréatifs Autres services aux enterprises et services des administrations publiques.Nos exportations des biens et des services ne couvrent que à peu près 1/4 de nos importations de biens ce qui signifie que la capacité productive de l`économie

1DAGHER albert finance internationale 1 annexe au chapitre 2 sur la balance des payements

national à connu un recul en comparaison avec la période de 1975 ou l`économie libanaise était à l`époque une économie exportatrice de services1.

Transferts courants:

tableau: compte de transferts courants(1994-2005)

 

1994

1995

1996

1997

1998

1999

Transferts courants

(En million de dollars)

Ressources

2360

2532

2655

2753

2803

2763

dont

Remises privés

2166

2391

2503

2603

2653

2630

 

Dons gouvernementale

 
 
 
 
 
 

emplois

-600

-600

-400

-300

-250

-200

solde

1760

1932

2255

2453

2553

2563

 

En millions de dollars

 

2000

2001

2002

2003

2004

2005

Transferts courans(net)

1692

2433

2220

2449

2902

2105

Source: Economist Intelligence Unit, << Country Profile: Lebanon », 1998-1999, p. 42; 1999-2000, p. 42; 2001, p. 51.

FMI, << Lebanon: Statistical Appendix », Balance of Payments, 2000-2005, p.17.

1 Voir Carolyn gates the merchant republic of Lebanon -- -p6.

Les transferts unilatéraux nets Durant la période de l`après guerre sont de montant de 2.5à 2.8 milliards de dollars par an soit le double à peu près du montant des exportations de biens et services par exemple le montant des remises privés en 1997 est égal à 2603 millions de dollars tandis que le montant des exportations de biens et services en 1997 est égal à1572 {642+930} ce qui signifie que l`économie libanaise est une économie du transfert qui depend des afflux des capitaux extérieurs1.

La dépense public a augmenté considérablement durant la période d`après guerre surtout 1993-1998 En somme on peut qualifier l`économie libanaise comme ayant été une économie semi rentière2.

Au cours de la période 1975 si on prend en considération la contribution importante des flux financiers externes dans le financement de la consommation de l`investissement national cette qualification de l`économie libanaise est aussi valable au cours de la période 1975 -1990 lorsque le revenu national est constitué par les flux financiers externes .En 1993 les dépenses libanaises surtout celle public sont financés par les capitaux transférés de l`extérieur les transferts des travailleurs ont été remplacés par les emprunts de l`extérieurs pour financer l`économie libanaise .

Les revenus transférés de l`extérieur determinent la situation et la conjuncture économique de l`économie national et illustre son dépendance relative à l`égard de ces revenus et son sensibilité à l`égard des variations qui les affectent .

1Economist intelligence unit {country profile :Lebanon} 1998-1999 p 46 2 Dagher albert" Ç?Ó?Ó ? ñÇõËä " , p25.

2-Les transferts de fonds effectués par les émigrés versle Liban sont parmi les plus élevés au monde.

Les transferts officiels de fonds ont enregistrés une augmentation rapide au cours des quinze dernières années, passant de 1.2 milliard de US$ en 1995-1998 à 5.8 milliard US$ en 2007 et à 6 milliard US$ en 2008. Cette augmentation reflète la croissance globale, à l'échelle internationale, des transferts des migrants et la croissance du nombre de migrants libanais.

4

0

7

6

5

3

2

1

Lebanese Migrants' Remittances, 1990-2008

(US$ billion)

Series 1

Source : Banque Mondiale 2009

Au cours de la péiode 2000-2008, le taux de croissance des transferts a même été significativement plus élevé que celui enregistré par le PIB. Ainsi, leur valeur relativement au PIB est passée de près de 20 pourcent au début des années 2000 à 24.7 pourcent en 2004 (IMF 2008). En 2007, la Banque mondiale estime qu'ils s'élèvent à 24.4 pourcent du PIB, ce qui place le Liban comme le quatrième pays au monde en termes d'importance relative des transferts de fonds des émigrés.

Le FMI estime les transferts des émigrés en 2007 à 5.1 milliard de US$, soit 20.7 pourcent du PIB (IMF 2009), ce qui est significativement inferieur à l'estimation de la Banque Mondiale (5.77 milliard US$, soit 24,4 pourcent du GOP).

45

40

50

35

30

25

20

15

10

0

5

46

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

38

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

29

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

24

24

24

23

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

20

19

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

18

16

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

12

12

 
 
 
 
 
 
 
 
 

11

10

9

9

9

9

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Remittances as a share of GDP, 2007 (%)

Source : Banque Mondiale 2009

Même quand ils sont exprimés en valeurs nominales, les transferts des émigrés vers le Liban, restent parmi les plus élevés du Monde. Ainsi, en dépit de la petite taille de sa population, le Liban se trouve, en 2007, à la 17ème position parmi les pays 20 pays du monde qui reçoivent les transferts les plus élevés, et à la troisième position parmi les pays de la région, après l'Egypte (7.7 milliards en 2007) et le Maroc (6.7 milliard en 2007).

Les transferts des immigrés à partir du Liban s'élèvent en 2007 à 2,8 milliard US$, soit près de 12,4 pourcent du PIB. Le Liban est ainsi le deuxième pays du monde, après le Luxembourg (19,6% du PIB), par l'importance relative des transferts de fonds des immigrés. Les transferts nets de fonds (transferts des émigrés - transferts des immigrés) s'élèventpar conséquent à 12.4 pourcent du PIB.

Les données sur les pays sources de transferts sont rares et confuses. Cependant, il est raisonnable d'estimer que les émigrés dans les pays pétroliers sont à l'origine de près de la moitié des transferts de fonds vers le Liban.

Une équipe de recherche de la Banque mondiale (Migration and Remittances Team) a tenté récemment de pallier à l'absence de données relatives aux transferts bilatéraux de fonds par les émigrés, en particulier les transferts liés à l'émigration vers les pays en développement (migration et transferts Sud-Sud), en présentant des estimations des flux de transferts en direction de différents pays du monde désagrégés par pays sources. Pour ce faire, les chercheurs de la Banque Mondiale se sont appuyés sur la base de données concernant les stocks de migrations

bilatérales pour 162 pays, développée par l'Université de Sussex sur la base de différentes sources d'information disponibles. Pour estimer les transferts bilatéraux, les chercheurs ont alors actualisé cette base de données et ont pris en compte les niveaux de revenus dans les différents pays d'immigration et d'émigration.

Le Liban est l'un des pays concernés par cette étude. Cependant, la photographie quantitative des transferts effectués par les émigrés libanais dans les différents pays d'immigration vers leurs pays d'origine est particulièrement décevante. Elle souffre en particulier d'une sous-estimation particulièrement marquante des stocks de migrants libanais dans les pays arabes pétroliers et en Afrique. En effet, alors que le nombre total de migrants libanais est estimé à 622 mille personnes, les émigrés libanais dans les pays pétroliers sont alors estimés à 54 mille personnes (qui se trouvent en fait en Arabie Saoudite) et ceux qui se trouvent en Afrique sont estimés à 11 milles émigrés (5,394 en Cote d'Ivoire, 2,894 en Liberia et 2,717 en Sierra Leone).Cette sous estimation du nombre de migrants dans les pays pétroliers et en Afrique se traduit par une large surestimation de la part des transferts en provenance des pays de l'OCDE, lesquels sont alors estimé à plus

de 90 pourcent des 5,5 milliards de l'ensemble des transferts (5,5 milliards US$) en direction du Liban (31% en provenance des USA, 15% du Canada, 14% de l'Australie, 12% de l'Allemagne, 7% de la France, 10% des pays de l'Europe du Nord). En comparaison, les remises en provenance des pays pétroliers sont estimées à 5% seulement de l'ensemble des transferts et les pays d'Afrique à moins de 1%.

Dans ce contexte, les milieux économiques et les sources gouvernementales au Liban s'accordent pour estimer que les transferts en provenance des pays du golfe constituent en fait plus que la moitié de l'ensemble des transferts effectués par les émigrés vers le Liban. Aussi, un rapport récent de l'IMF (mai 2009) estime que près de 54 pour cent des transferts effectués par les émigrés vers le Liban proviennent des pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), 16 pour cent proviennent des USA, du Canada et de l'Australie, et le reste (30 pour cent) provient des autres pays du monde, y compris l'Europe et l'Afrique. On voit bien à

quel point ces estimations diffèrent de celles de la Banque Mondiale, lesquelles évaluent les transferts en provenance des USA, du Canada et de l'Australie à 60 pour cent de l'ensemble des transferts des migrants libanais.

3-Importance des transferts effectués par les émigrés

dans l'économie des ménages

En dépit de la haute dépendance de l'économie libanaise aux transferts financiers effectués par les émigrés, nous ne disposons d'aucune étude à l'échelle nationale sur leur usage et sur leur rôle dans l'économie des ménages. Les enquêtes nationales sur les Conditions de Vie des Ménages, dont la dernière a été réalisée en 2007, ne comportent aucune question relative à l'émigration et aux transferts financiers par les émigrés. Les données de ces enquêtes ne permettent par conséquent ni d'évaluer l'importance de ces transferts ni leur contribution aux dépenses de consommation des ménages. Pourtant, il est évident que ces transferts, dont la part officielle représente 24 pour cent du GDP ou 1300

US$ per capita, constituent un déterminant majeur du niveau de vie et de consommation des ménages au Liban. De même, la distribution de ces transferts détermine en grande partie les écarts et les disparités locales et régionales en termes de niveau de vie et de pauvreté. Cependant, l'absence de données nationales contraste avec l'existence de nombreuses monographies et études locales sur des villes et des villages dans différentes régions du Liban qui montrent --en dépit du fait qu'elles ne soient pas toujours centrées sur le phénomène migratoire- le rôle primordial des transferts effectués par les émigrés dans l'économie et les dépenses de consommation de leurs familles et de leurs proches, aussi bien ceux qui continuent de résider dans ces localités que ceux que l'exode rurale a conduit vers Beyrouth.

L'enquête effectuée par Mounzer Jaber en 1995 auprès d'un échantillon de 1005 ménages originaires de la zone frontalière au Sud occupée par Israël, et qui résidaient alors à Beyrouth (163 ménages) et sa banlieue (842 ménages) fourni des éléments quantitatifs précieux sur le l'étendue de la population résidente qui bénéficie du soutien financier des émigrés.

Notons d'abord l'importance du phénomène migratoire : sur l'ensemble des 1005 ménages enquêtés, 301 ménages (soit près de 30%) ont au moins un membre de leur famille (chef du ménage ou descendant) émigré. Le nombre total des émigrés s'élève à 699 personnes, soit 2,3 personnes par ménages. Le départ d'une grande majorité de ces émigrés s'est effectué après la guerre et surtout après 1982 : alors que 25 personnes seulement (3,6%) avaient émigré avant 1969 ; 84 personnes (12%) avaient émigré entre 1970 et 1981 ; 251 personnes (36%) avaient émigré entre 1982 et 1988 et 339 personnes (48.5%),avaient émigré entre 1989 et 1995. Par ailleurs, l'enquête recense 164 personnes qui ont effectué une migration de retour après une période d'émigration plus ou moins longue.

64 pour cent des ménages résidents bénéficient d'un soutien financier régulier d'un parent émigré. L'enquête conduite par M. Jaber ne permet pas d'évaluer la part des transferts effectués par les émigrés dans les revenus et les dépenses des ménages.

Elle montre cependant que sur l'ensemble des ménages répondants (929 ménages), 599 ménages (64.4%) reçoivent des transferts réguliers d'un parent émigré (sans prendre en compte les aides occasionnelles ou celles effectuées dans des situations exceptionnelles ou d'urgence, ni les aides adressées aux villages et dont certaines sont distribuées aux familles en besoin). On peut également noter que dans la moitié des cas, ces transferts s'étendent au delà des membres des ménages des émigrés pour inclure des parents autres que leurs ascendants et leurs descendants.

Parmi les études concernant des localités, on peut citer l'étude de Kadija Ayoub (2008) concernant le village de Aynata au Sud Liban prés de Bint Jbeil dont la population registrée (près de 8000 personnes) se distribuent entre le village (près de 1300 résidents en hiver), Beyrouth et sa Banlieue de (près de 5000 personnes) et les pays d'immigration (près de 1700 personnes qui se trouvent aux Etas Unis, en Afrique de l'Ouest et surtout au Koweït et dans les autres pays arabes pétroliers). Cette étude montre clairement que les remises des émigrés, en particulier ceux du Koweït et, par la suite, dans les autres pays les pays du Golfe ont constitué, depuis les années cinquante, la principale source de revenu pour une grande partie des ménages, aussi bien ceux qui sont restés dans le village que ceux qui se trouvent dans la Banlieue de Beyrouth. On peut également citer le cas du village de Lala dans le sud-ouest de la Bekaa dont la population émigrée est estimée à près de 7000 personnes qui se distribuent entre le Canada, le Brésil, l'Argentine et la Colombie, alors que la population qui continue de résider dans le village compte 2500 personnes dont près de 70 pour cent dépendent totalement ou partiellement des transferts effectuées par leurs parents émigrés. (A. Diab 2007, Amery & Anderson 1995) C'est aussi le cas de Kaakour dans le Mont Liban avec ses migrants en Arabie Seoudite (M. Nancy 1985) ; de Beit Chabab dans le Mont Liban dont l'espace migratoire, traditionnellement centré sur la Guinée et d'autres pays de l'Afrique de l'Ouest, s'est récemment étendu vers les Etats-Unis, le Canada et l'Australie.(M. Asmar 1985) ; de Kfar Rouman au Sud Liban (M. Nancy 1985, E. Longuenesse 1986) ; la ville de Saida au Sud Liban (M. El-Hachem 1981) ...

4-Impacts macroéconomiques des transferts

Les transferts de fonds des émigrés ont un rôle déterminant dans l'équilibre de la balance des paiements.

Les flux de capitaux transférés par les émigrés au Liban sous formes de remises,d'investissements ou de dépôts bancaires constituent une composante essentielle de l'économie libanaise et jouent un rôle central dans l'équilibre macroéconomique du pays.

En effet, la balance commerciale se caractérise au Liban par un très faible taux de ouverture des importations par les exportations (21,5 pourcent en 2008) et, par conséquent, par un déficit structurel et grandissant. Ce déficit commercial est ainsi passé de 4,8 milliard de US$ en 2003 à 11,2 milliards de US$ en 2008 (IMF 2009). En termes relatifs, il a augmenté, au cours de la même période, de 24,2 pour cent du GDP à 38,6 pour cent du GDP. Il s'agit de l'un des déficits les plus larges dans le monde. Pourtant, le Liban réussi à maintenir un solde positif de la Balance des paiements, grâce, en grande partie, aux flux de capitaux en provenance de la diaspora. Les transferts effectués par les émigrés, représentant 20 à 24 pour cent du GDP au cours des dix dernières années, jouent un rôle essentiel dans le comblement du déficit commercial et dans l'équilibre de la balance du paiement. Par ailleurs, une large part des investissements directs étrangers (IDE) est en fait effectuée par les expatriés libanais et par des entreprises qu'ils détiennent à l'étranger, notamment dans les pays arabes pétroliers. (ESCWA 2008) Les données les plus récentes publiées par l'UNCETAD font apparaitre que les IDE ont atteint 3,6 milliards de US$ en 2008 soit 12,5 pour cent du PIB1.

Aussi, en dépit de l'absence de donnés fiables, il est évident que les dépôts bancaires effectués par la diaspora constituent une part substantielle des dépôts des banques commerciales libanaises, lesquelles ont atteint, en 2008, 82 milliard de US$, soit 282% du PIB --un ratio qui est le plus élevé au monde après le Luxembourg. Pour la seule année 2008, les dépôts effectués par les expatriés dans les banques libanaises ont été estimés par le FMI à près de 3 milliards de US$. (IMF 2009)2.

1Selon les estimations de l'Autorité de développement des investissements du Liban (IDAL), plus de la moitié des IDE en 2006 se sont dirigés vers le secteur résidentiel et immobilier, tandis que 40

pour cent se sont dirigés vers les services financiers et du tourisme. En revanche, les IDE qui se sont orienté vers l'industrie et l'agriculture sont restés négligeables.

2D'après les données de la Banque du Liban les dépôts des non résidents s'élèvent, en juin 2009, à près de 14 milliards de US$, soit 16 pour cent des dépôts des banques commerciales libanaises. Cependant comme, le soulignent plusieurs rapports du FMI, ce montant est largement sous-évalué du fait qu'une grande partie des émigrés qui effectuent des dépôts dans les ces banques ont des comptes résidents

En plus de ces flux de capitaux provenant de la diaspora, il faut sans doute prendre en compte le fait que les émigrés constituent plus que la moitié des touristes qui visitent le Liban. Bref, s'il est vrai que l'économie libanaise est essentiellement basée sur le secteur tertiaire, il est aussi vrai qu'elle est, et de plus en plus, une économie fortement dépendante des transferts et des revenus générés par l'émigration.

Les Transferts financiers effectués par les émigrés ont augmenté en 2008. Ils ont atteint 6 milliard de dollars, contre 5,8 million de dollars en 2007. Nous ne disposons pas d'information sur les transferts des émigrés vers le Liban en 2009. Cependant, plusieurs éléments d'analyse et d'information conduisent à penser que leur montant en 2009 ne serait pas inferieur à celui enregistré en 2008. En Novembre 2008, La Banque Mondiale avait estimé que les transferts à partir des pays pétroliers du golfe allaient enregistrer une forte baisse en 2009. L'équipe Migration and Remittances s'est chargée d'estimer les impacts que la crise pourrait avoir sur les flux des transferts à partir des différentes régions d'immigration. La conjonction des effets de la crise financière et de la chute des prix du pétrole l'a conduit à pronostiquer pour l'année 2009 une diminution plus importante des transferts des émigrés à partir des pays du Golfe en comparaison avec les transferts à partir de l'Europe et des USA. Ainsi, il a estimé que la croissance des remises à partir des pays CCG passerait d'un taux positif de 37,6 pour cent en 2008 à un taux négatif de 9 pour cent en 2009. En comparaison, les taux de croissance des transferts, en 2009, à partir l'Europe des quinze et des USA devaient être, de -7,6 pourcent et +1,4 pourcent, respectivement. Par conséquent, les pays destinataires les plus affectés seraient ceux dont les transferts proviennent des pays du Golfe : les pays de la région MENA, dont le Liban, (lesquels enregistreraient en 2009 une diminution des transferts de l'ordre de 7 à 13 pour cent), ainsi que les pays de l'Asie du Sud1.

1BM, Migration and Development Brief No 8, novembre 2008.

5-La crise semble affecter négativement les investissements directs étrangers (IDE) lesquels pourraient enregistrer une baisse de près de 20 pourcent en 2009.

Comme il a déjà été signalé, les IDE ont totalisé 3,61 milliard de US$ (12,5%du PIB) enregistrant ainsi une croissance de 32 pourcent en comparaison avec l'année 2007. Nous ne disposons pas d'estimations fiables concernant l'année en cours. Cependant, le président de l'Autorité de Développement de l'Investissement du Liban (ADIL) a récemment prédit un recul des IDE qui passeraient de 3,6 milliard de US$ en 2008 à 2,9 milliards US$ en 20091. Cette baisse est sans doute liée à la crise et à ses impacts dans les pays du Golfe, mais elle est sans doute liée aussi à l'instabilité politique du Liban dont le signe le plus manifeste est l'échec des groupes politiques, depuis bientôt trois mois, à former un gouvernement.

Suite à une mise à jour de l'édition 2009 de son rapport sur l'émigration et les transferts des expatriés (Migration and Remittances FactBook), La Banque mondiale (BM) a estimé que cette année, le Liban devrait recevoir en transferts de sa diaspora quelque 7 milliards de dollars. Cette somme représente 22 % de l'ensemble des transferts des expatriés vers le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord et dont le volume devrait être de l'ordre de 32,2 milliards de dollars cette année. La Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) avaient prévu une chute de 12 % des transferts des expatriés libanais vers leur pays d'origine, du fait de la récession qui a frappé de plein fouet l'économie mondiale, et notamment les pays du Golfe. Néanmoins, après l'écoulement de dix mois, il s'est avéré que les transferts des expatriés destinés au Liban sont demeurés solides tout au long de l'année, et n'ont que très légèrement reculé, baissant de 2,5 % par rapport au record de 7 180 millions de dollars enregistrés en 20082.

1The Daily Star, 9 septembre 2009

2le Lebanon Weekly Monitor, bulletin économique hebdomadaire de la Bank Audi.

L'ensemble des 210 pays inclus dans le rapport de la Banque mondiale ont enregistré une chute des transferts de leurs expatriés. Le Liban a été l'un des rares pays à voir cette baisse ne pas dépasser le seuil des 3 %.

De plus, la baisse des transferts des expatriés libanais a été inférieure à celle enregistrée par l'ensemble de la région. Le rapport de la Banque mondiale indique en effet que les études empiriques suggèrent que les transferts des expatriés vers le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord ont dégringolé de quelque 20 % au cours de la première moitié de l'année.

À titre comparatif, les transferts des expatriés vers la tranche supérieure des pays à revenu intermédiaire ont reculé de 9,9 %. À l'échelle mondiale, ces transferts ont diminué de 5,3 %.

À l'échelle régionale et en termes de volume des transferts des émigrés, le Liban est arrivé second sur 12 pays du Moyen-Orient observés par la Banque mondiale. L'Égypte a raflé la première position du classement avec 7,8 milliards de dollars de transferts en 2009. Sur le plan mondial, le Liban a obtenu la 16e position sur 210 pays, selon le même critère.

En termes de ratio des transferts des expatriés au produit intérieur brut (PIB), le Liban est arrivé premier dans la région et 7e dans le monde avec un ratio de 21,4 %. Ce résultat reflète l'ampleur et la solidité des transferts des expatriés libanais vers leur pays d'origine relativement à la taille de l'économie et à la population du Liban.

Le rapport de la Banque mondiale indique que les transferts des expatriés vers la région en 2008 et 2009 ont été sévèrement affectés par la crise financière mondiale. Néanmoins, en 2008, le Liban a vu les transferts de ses expatriés qui lui étaient destinés bondir de 24 % par rapport aux 5 769 millions de dollars enregistrés en 2007, s'élevant à 7 180 millions de dollars. En 2006, le pays avait reçu de ses émigrés quelque 5 202 millions de dollars, contre 4 924 millions de dollars en 2005 et 5 592 millions de dollars en 2004.

La croissance des transferts des expatriés libanais en 2008 et la faiblesse de leur recul en 2009 peuvent être imputées à deux facteurs. Il s'agit en premier de la résilience dont a fait preuve l'économie libanaise face à la turbulence financière mondiale et qui a encouragé les émigrés à rapatrier une partie de leurs capitaux. De plus, il semble que peu de Libanais ont perdu leurs emplois à l'étranger et notamment dans le Golfe du fait de la crise mondiale. Les expatriés libanais sont

en effet souvent qualifiés alors que les licenciements dans le Golfe ont surtout touché la main-d'oeuvre non qualifiée.

À la lumière de ces constats, il convient de souligner que les transferts des expatriés contribuent activement à la croissance du FIB du Liban, ces flux étant une source de financement importante pour l'économie libanaise. D'habitude, ces sommes étaient utilisées par les familles des expatriés pour financer la consommation de biens et services de première nécessité. Il semble toutefois que cette tendance a changé au cours des dernières années, les transferts des expatriés étant de plus en plus utilisés pour financer des achats de logements et de terrains1.

Un rapport édité par The Economist Intelligence Unit (EIU) a indiqué qu'en dépit de la paralysie au niveau politique qui a négativement affecté le Liban pendant deux ans, l'économie a continué à bien fonctionner. Comme les autres sources de croissance ont séché, le pays est devenu de plus en plus dépendant d'un seul facteur, qui est l'engagement des expatriés libanais travaillant à l'étranger à transférer des fonds vers leur patrie, le FIB a enregistré une hausse de 4 % en 2007 par rapport à l'année précédente2. La consommation du secteur privé est restée élevée, les restaurants et les commerces de Beyrouth continuant à prospérer sauf dans le centre-ville.

Des investissements se sont poursuivis dans l'immobilier qui estdemeuré en bonne santé, alors que le tourisme a tenu bon jusqu'à un certain niveau.

Le plus important demeure le fait que les dépôts bancaires en devises sont restés constants, permettant aux établissements de crédits de continuer à couvrir la dette publique qui représente 190 % du FIB.

The Economist Intelligence a souligné que toutes ces sources de croissance dépendent de plus en plus de la diaspora libanaise dont le nombre dépasse de loin celui des résidents. Cette diaspora, qui travaille à l'étranger, est bien éduquée et rémunérée, notamment celle occupant des postes dans les pays du Golfe et en Afrique. Elle est en outre réputée pour être très attachée au Liban.

1L`orient le jour ,

2selon le bulletin économique de Byblos Bank, Lebanon This Week.

A titre d'exemple, les dépôts bancaires se sont accrus grace notamment aux expatriés libanais. Comme dans leur grande majorité ils utilisent des adresses locales, leurs fonds transférés sont classés en tant que fonds résidents. Le secteur touristique est de même dynamisé par les expatriés libanais qui remplissent les cafés, les restaurants et les bars et soutiennent une consommation continue dans le secteur des produits de luxe. Mais ces expatriés ont tendance à résider chez des parents ou des amis, ce qui explique le faible taux de remplissage des hôtels, équivalent à seulement 30 %. De même, l'activité dans le secteur immobilier est soutenue par les Libanais d'outre-mer, dans la mesure où ceux-ci acquièrent des résidences dans l'objectif ultime de retourner un jour s'installer définitivement au

pays. De toute façon, ils trouvent les prix d'achat de résidences dans les villes ils travaillent comme prohibitifs et l'enregistrement de ces pied-à-terre comme

légalement complexes. Ces expatriés sont demandeurs d'appartements d'une ou deux chambres, mais aussi d'appartements de luxe. La plus importante contribution de la diaspora libanaise est le transfert de fonds vers la patrie, estimés à près de 6 milliards de dollars en rythme annuel1.

Le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé a indiqué que quelque 90 % des flux entrants ont été convertis en livre.Il a affirmé que des flux de capitaux de près de 16 milliards de dollars ont afflué au Liban lors des derniers douze mois, dont une partie importante au cours du premier trimestre de 2009. Il a souligné que 90 % de ces fonds ont été convertis en livre libanaise. « Ce qui a permis à la Banque centrale de baisser les taux d'intérêt sur les certificats de dépôt sur cinq ans, qui ont totalisé 6 milliards de dollars, et qui ont absorbé la liquidité sur le marché. La liquidité restante a été absorbée par les bons du Trésor. Cela a fait reculer le recours de l'État à des liquidités en dollars en faveur de la liquidité en livres », a-t-il dit.

Le patron de la BDL a ainsi évoqué une baisse de la dette publique en devises à 46 %. Dans un entretien à un hebdomadaire libanais, il a en

1Rapport de l'Economist Intelligence Unit, L'économie libanaise de plus en plus tributaire de la diaspora,juin 2008

outre expliqué que les certificats de dépôt émis par la BDL ne créent par des engagements supplémentaires pour l'État vu que le budget de ce dernier est dissocié du bilan de la Banque centrale.

Le patron de la BDL prévoit un hausse de 10% des transferts de l`etranger.

Les transferts de fonds vers le liban devraient augmenter de 10 a 11% en 2010 et les conversion vers la livre libanaise vont se poursuivre, de même les investisseurs vont conservaient leur confiance dans le marche libanais1.

En ce qui concerne l`Octroi de crédits il a déclaré que dans l'ensemble, les opérations d'octroi de crédits ont baissé au Liban au cours du prévu une reprise des opérations d'emprunt à partir du deuxième trimestre de 2010, soulignant que l'objectif est d'accroître d'un milliard de dollars les crédits au cours des prochains dix-huit mois.

Le gouverneur de la BDL a prévu une baisse des taux d'intérêt débiteurs sur les crédits en livres de 2,25 %, considérant que les banques sont en mesure suivant la nature des comptes de prêter à des taux variant entre 5 et 7 %. Il a toutefois affirmé que les taux appliqués sur les dépôts demeureront stables, et ce pour continuer à attirer des fonds au Liban2.

1le commerce du levant, revue economique mensuelle,n5607,aout 2010 2l`orient le jour, 4 sepembre 2010

B-Evolution des différents soldes de la balance des paiements 2004-
20082 (En milliards de LL)

Nature de la balance

2004

2005

2006

2007

2008

Balance comerciale

7135

1001

1066

9509

13174

+revenus et transferts nets

-3920

-4638

-6727

-7028

-11790

= balance courante

3215

2363

339

2481

1384

+ transferts nets de capitaux

-1904

-1279

-4096

2125

3792

= cap./besoin de financement

1311

1083

3757

357

2409

+financement net

-1567

-2210

-456

-3427

-2810

Crédit

-374

-534

-1864

-250

-447

Bons du trésors

-307

-140

112

632

196

Investissements directs nets

-886

-1536

-2208

-2544

-2167

= balance de paiements

-255

-1126

-4213

-3070

-5128

 

Source : KASPARIAN robert, les comptes economique du liban,2008

Remarque : Un solde positif dans le compte de l'extérieur représente un déficit pour le pays, tandis qu'un solde négatif représente un excédent Ainsi la balance des paiements a été excédentaire durant toute la période de 2004 à 2008.

Interpretation de la balance des paiement libanais entre 2004-2008 Le compte des opérations sur biens et services

La balance commerciale a été toujours déficitaire au Liban. Entre 1997 et 2002, le déficit des échanges de biens et services avec l'extérieur a régressé de 8 009 milliards de LL à 5 440 milliards suite à la stagnation des importations et à une croissance. sensible des exportations. En 2003 et en 2004, suite à une croissance

des importations plus importante que les exportations, le déficit est remonté à 6 242 milliards puis à 7 135 milliards de LL. En 2005 et 2006, le déficit se maintient presque au même niveau. En 2007 et 2008 il atteint des niveaux records de 9 509 milliards puis de 13 174 milliards de LL suite à une très forte croissance des importations. En 1997 ce déficit représentait 33% du FIB et 24,8% de la dépense nationale ; en 2002, il ne représente plus que 18,8% du FIB et 15,9% de la dépense nationale. Ces ratios remontent respectivement à 21,3% et 17,5% en 2005, à 20,9% et 17,3% en 2006 et à 25,2% et 20,1% en 2007 et se rapprochent en 2008 de leur niveau de 1997 : 29,2% et 22,7%.

Notons que l'estimation de la balance commerciale a été révisée à la baisse suite à la révision à la hausse des exportations nettes de services.

Le compte des revenus primaires et des transferts courants

Ce compte enregistre en emplois les revenus primaires payés aux résidents libanais par le reste du monde ainsi que les transferts nets de l'étranger. Il reprend en ressources le solde des opérations sur biens et services et enregistre les paiements de revenus primaires effectués par l'économie nationale à des non-résidents.

Le solde de ce compte est égal à celui de la balance courante des paiements. Comme la balance commerciale, cette dernière balance est positive pour le reste du monde, ce qui dénote un déficit pour le Liban. De 1997 à 2002, la balance courante régresse suite à l'amélioration de la balance commerciale au profit du Liban et en 2003 elle chute de façon importante suite à la reprise des mouvements de transfert. En 2004 la forte poussée des importations et le ralentissement des mouvements de transfert courant, font remonter la balance courante au niveau atteint en 1997. En 2005, cette balance est de nouveau en baisse. La stagnation des importations et la forte croissance des transferts vers le Liban en 2006 font chuter la balance courante à son plus bas niveau enregistré depuis dix ans. En 2007 le déficit du Liban des opérations courantes avec l'extérieur remonte au niveau atteint en 2005 pour baisser à nouveau en 2008 suite à un fort mouvement de transfert.

Les transferts courants nets

Le Liban a de tout temps bénéficié d'un flux de transferts provenant de l'extérieur.
Il n'existe aucune statistique sérieuse sur la nature et le montant de tels transferts.
La méthode adoptée pour l'estimation des transferts courants a été de considérer

tout le résidu de la balance des paiements, autrement dit la rubrique "erreur et omission", comme des transferts et de le répartir entre transferts courants et transferts en capital suivant une clé de répartition dépendant de la conjoncture générale et en particulier de celle des investissements. Les clés de répartition résultant entre transferts courants et transferts en capital ont été, à un ajustement près, les suivantes : 0,7/0,3 en 1997, 1998 et 2004 ; 0,8/0,2 en 19990,85/0,15 en 2000 et 2002 ; 0,9/0,1 en 2001 ; deux tiers/un tiers en 2003 trois quarts/un quart en 2005, 2007 et 2008 ; enfin 0,6/0,4 en 2006.

La tendance générale des transferts extérieurs nets était à la baisse entre 1997 et

2002, Il était normal, vu la tendance à la baisse des investissements au Liban, de considérer que cette baisse ait touché plus les transferts en capitaux que les transferts courants. En 2003, le fort excédent de la balance des paiements a laissé entrevoir un mouvement massif de transferts vers le Liban dû à la hausse des revenus pétroliers. Les investissements dans le secteur privé ayant redémarré à la hausse, l'accroissement des transferts en capitaux a été considéré comme étant plus important que celui des transferts courants. Ce mouvement s'est maintenu en 2004 et 2005 mais à un niveau plus faible. On enregistre à partir de 2006 des niveaux records de transfert.(plus de 10 mille milliards de LL en 2006, plus de 8 mille milliards en 2007 et plus de 15 mille milliards en 2008).

Les transactions électroniques de fonds à partir et vers le Liban ont totalisé 1,06 milliard de dollars en 2007, représentant une hausse de 50 % par rapport à 2006. Un total de 733,7 millions de dollars a été transféré électroniquement vers le Liban, soit un accroissement de 58,2 % par rapport à 2006 alors que les transferts en liquide à partir du Liban ont totalisé 321,4 millions de dollars en 2007, un accroissement de 34 % sur un an, a rapporté Lebanon this Week, le bulletin économique hebdomadaire de Byblos Bank.

Les Émirats arabes unis ont été la principale source de transfert des fonds vers le Liban avec 147,5 millions de dollars, soit l'équivalent de 20,1 % du total des transferts en 2007.

Les Émirats sont suivis par l'Arabie saoudite avec 131,3 millions de dollars (17,9 %), les États-Unis avec 57,1 millions de dollars (7,8 %), le Qatar avec 56,7 millions de dollars (7,7 %), l'Australie avec 50,4 millions de dollars (6,9 %), le Koweït avec 43,8 millions de dollars (6 %), le Gabon avec 34,4 millions de dollars (4,7 %), le Canada avec 24,4 millions de dollars (3,3 %), le Congo avec 15,5 millions de dollars (2,1 %) et l'Allemagne avec 14,1 millions de dollars (1,9 %). Les dix premiers pays constituant des sources de transfert de fonds représentent 78,4 % de l'ensemble des transferts. Parallèlement, les Philippines ont représenté

la principale destination des transferts de fonds à partir du Liban avec 58,1 millions de dollars ou 18 % du total des transferts. Elles sont suivies par l'Égypte avec 31,5 millions de dollars (9,8 %), le Sri Lanka avec 28,7 millions de dollars (8,9 %), l'Éthiopie avec 27 millions de dollars (8,4 %), les Émirats arabes unis avec 13,4 millions de dollars (4,2 %), l'Inde avec 13,3 millions de dollars (4,1 %), les ÉtatsUnis avec 12,3 millions de dollars (3,8 %), le Bangladesh avec 10,9 millions de dollars (3,4 %), l'Indonésie avec 10,4 millions de dollars (3,2 %) et l'Ukraine avec 9,7 millions de dollars (3 %). Les dix premières destinations représentent 67 % de l'ensemble des transferts1.

Les capitaux affluant vers le Liban au cours de la première moitié de l'année 2010 ont atteint 7,8 milliards de dollars fin juin, en baisse de 5,6 % par rapport à la même période de l'an dernier. Malgré cette légère baisse, ces flux ont permis non seulement de couvrir le déficit au niveau de la balance commerciale, mais de générer également un excédent de 1,31 milliard de dollars au niveau de la balance des paiements. La baisse des flux s'explique notamment par le fait que le Liban était l'un des seuls pays à avoir exhibé une résilience particulière face à la crise internationale, ce qui lui a permis de s'attirer des flux exceptionnels de capitaux l'an dernier. Le Liban avait en effet bénéficié du statut de terre de refuge pour les capitaux fuyant la débâcle. Avec la reprise économique mondiale, ces capitaux se sont diversifiés davantage, en termes d'orientation, d'où la légère contraction observée fin juin 2010. Il n'en reste pas moins que les flux de capitaux enregistrés au premier semestre de l'année représentent le deuxième plus haut résultat depuis des années. Cette baisse des flux, combinée à une hausse du déficit commercial, s'est reflétée sur la balance des paiements, qui a enregistré un excédent - certes important - mais en baisse de 37,5 % par rapport à la même période de l'an dernier.En détail, l'excédent enregistré au cours des six premiers mois est le résultat d'une augmentation, depuis le début de l'année, de 2,2 milliards de dollars des avoirs nets en devises étrangères de la BDL, qui a largement contrebalancé la baisse,

1l`orient le jour,23 juin 2008

des mêmes avoirs auprès des banques et institutions financières (-906,4 millions de dollars).

Sur une base mensuelle, la balance des paiements a enregistré un excédent de 105,8 millions de dollars en juin, contre un surplus de 443,3 millions de dollars au cours du même mois de 2009. L'excédent du mois de juin est dü à l'augmentation des avoirs nets en devises étrangères de la BDL de l'ordre de 104,6 millions de dollars, combinée à une hausse de 1,2 million de dollars de ces mêmes avoirs auprès des banques et institutions financières.

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