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Nécessité d'une gouvernance alimentaire mondiale

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par Mathilde DARRAS-SADIK
Institut de Relations Internationales et stratégiques - Master 1 Relations Internationales 2008
  

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Une mauvaise interprétation des concepts : une approche du
probl»me alimentaire mondiale incohérente

Difficulté d'acc»s à la nourriture : difficulté d'acc»s au marché

Actuellement, la production de céréales est disponible en quantité suffisante pour nourrir toute l'Humanité mais un tiers est destiné à nourrir des animaux.

De plus, elle n'est pas répartie équitablement.

L'acc»s au marché reste problématique autant pour acheter de la nourriture (qui est trop ch»re) que pour y accéder physiquement pour vendre ou acheter.

La question des infrastructures pour faire acheminer la nourriture se posent encore et celle du pouvoir d'achat est essentielle.

Les pays pauvres, et notamment africains, manquent de moyens et de volonté pour mettre en place des politiques agricoles, ou tout simplement pour que les agriculteurs puissent participer au marché. Faute de silos, ils ne peuvent stocker leur production pour vendre au meilleur prix et, faute de routes ou de voies ferrées, ils ne peuvent acheminer leur production vers les lieux de vente. Le probl»me est connu, mais l'investissement pour les résoudre n'est pas financé61.

La réalité rappelle souvent des enjeux financiers. Chaque pays recherche à maximiser ses intérêts économiques.

Les pays en développement ont sacrifiés leur paysannerie en misant davantage sur l'urbanisation, l'industrialisation et la paix sociale en offrant de la nourriture importée à bas coUt. Et par ses importations massives pour subvenir aux besoins d'une population, présentaient une source financi»re en recevant les taxes à l'importation62.

61 Laetitia Clavreul et Adrien de Tricornot, « Un monde affamé est un monde dangereux «, Le monde, 30 Juin 2009.

62 Sylvie Brunel, « La nouvelle question alimentaire «, Hérodote, n 131, 4e trimestre 2008.

A l'heure d'aujourd'hui, il est nécessaire de privilégier le marché local des Pays en développement au lieu d'importer une nourriture à bas prix pour se nourrir. Pour cela, les gouvernements de ces Etats doivent mettre les moyens, les ambitions et la volonté pour aider leur paysannerie à vivre correctement et s'améliorer, par la mise en place d'infrastructures suffisantes et de subventions.

Des stocks régulateurs, qui fut longtemps l'objet de lutte de la Banque mondiale, ont été remis en place et devraient ainsi limiter les spéculations locales des denrées alimentaires.

Interprétations et manipulations des concepts de base

Il n'existe pas de définition globale des concepts essentiels liés aux probl»mes alimentaires et sont donc susceptibles d'être l'objet de manipulation et interprétation diverses selon les acteurs qui les utilisent.

La « faim « est le plus souvent assimilée à la satisfaction des besoins énergétiques et est mesurée selon des normes nutritionnelles parfois changeantes selon les institutions.

La « faim dite cachée63 «, notion difficile à distinguer sur le terrain, renvoi aux manques liés aux carences en micronutriments64.

Quant à la notion de « crise «, elle serait sujette à deux mod»les explicatifs qui se contredisent :

Le premier mod»le consid»re la « crise « comme un événement conjoncturel d'origine externe (aléas climatiques, criquets, prix, épidémies...), se traduisant par une rupture brutale de l'offre65. Et serait à l'avantage des acteurs de l'aide humanitaire d'urgence ou de gouvernement.

63 Plus souvent utilisé selon le terme anglo saxon « Hidden Huger «.

64 Op. cit., Pierre Janin, « Crises alimentaires mondiale. Désordres et débats. «, Hérodote, n 131, 4e trimestre 2008.

65 J.Copans, Sécheresses et famines au Sahel, Paris, Maspero, 1975.

Le second mod»le a tendance à inscrire la « crise « dans la durée, liée à une dégradation progressive des moyens d'existence et des capacités de survie face à laquelle il est difficile de lutter66. Cette derni»re est mise en avant par les agences internationales de développement et les chercheurs.

Si la notion de « faim « a le même sens pour tous, celle de l' « insécurité alimentaire « est davantage liée à des questions de degré ou de priorité67.

L'insécurité alimentaire se produit lorsque des personnes n'ont pas acc»s à des denrées alimentaires sUres et nutritives en quantités suffisantes qui garantiront une croissance et un développement normaux et une vie active saine.

Et si la lutte contre l'insécurité alimentaire constitue un enjeu collectif, elle est loin d'être un objet partagé, du fait des concurrences explicites entre les acteurs de la gouvernance des crises68.

C'est pourquoi, établir des définitions indiscutables doivent être une priorité pour recentrer l'aide alimentaire et la production agricole sur leur véritable enjeu : nourrir la plan»te.

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