L'aide Nord/sud:
jeux et enjeux?
Remerciements
C'est mon professeur : Monsieur
MAKHOUKHI Abdelhamid et lui seul qui mérite en premier lieu mes
remerciements.
C'est grâce à ses
points directifs que j'ai pu réaliser ce projet de fin d'études
universitaires.
Sa compétence, voire
même sa sagesse méthodologique, reste vivace et marquante dans mon
esprit.
C'est à ce point que je
tiens et tiendrai toujours à le remercier infiniment.
Dédicace
Je dédie ce travail
à mes parents : YAMMA RKIA et BABA MOHAND c'est grâce à
leurs prières que j'ai pu réaliser ce projet.
Je le dédie aussi
à mon oncle BOBKER et sa femme AICHA, à mes soeurs et
frères : MOUNIA, FATIMA, DRISS, M'HAMMED, MOHAMMED, sans oublier les
petits poussins : OUMAYMA, JIHANE, YASSINE et DRISS.
Je dédie également
ce travail à BOUCHRA BRAHMI et GHIZLAN EL-BIYAALI, que je remercie
infiniment pour leurs encouragements et leurs soutiens.
Enfin, je dédie ce projet
à mes chers (es) amis (es) sans oublier aucun (e) et je les remercie
pour leurs remarques.
Je vous dédie tous ce
travail et je vous remercie pour vos soutiens et vos encouragements.
Sapere aude! (Ose savoir)
Le plus grand dérèglement de l'esprit consiste
à savoir les choses telles qu'on le veut et non pas telles qu'elles sont
!
Bossuet
Si vous êtes trop lâche pour regarder ce monde en
face afin de le voir tel qu'il est, détournez les yeux, tendez les mains
à ses chaînes. Georges Bernamos1.
Table des matières :
Introduction générale 8
PREMIERE PARTIE: UNE AIDE LIEE :
PRIORITE DES INTERETS DES PAYS AIDANTS
Introduction 13
Chapitre 1 :
Priorité économique 14
Section 1 :
Domination financière 14
Section 2 :
Domination commerciale 16
Chapitre 2 :
Priorité politique 19
Section 1 :
Section 2 :
Ingérence dans la politique interne des pays aidés
23
DEUXIEME PARTIE: UNE AIDE CONDITIONNEE : MARGINALISATION DES
INTERETS DES PAYS AIDES
Introduction 27
Chapitre 1 :
Marginalisation politico-économique 28
Section 1 :
Exclusion économique 28
Paragraphe 1 :
L'inégalité des échanges commerciaux 28
Paragraphe 2 :
L'impasse financière du Tiers Monde 32
Section 2 :
Chapitre 2 :
Marginalisation sociale 36
Section 1 :
Expansion de la corruption 36
Section 2 :
Enlisement de la pauvreté 39
Épilogue 43
Bibliographie 44
INTRODUCTION GENERALE:
INTRODUCTION GENERALE :
L'aide dont il sera question ici est l'aide officielle au
développement. Il s'agit du transfert de l'argent des contribuables des
pays occidentaux à des pays du tiers monde, soit directement, soit par
l'intermédiaire d'organisations internationales dans le but d'une
redistribution ultérieure. Le terme d'«Aide», habituellement
employé, prête à confusion. Car appeler «Aide»
des transferts de fonds entre gouvernements est déjà un
présupposé quant aux résultats d'une telle action et une
façon de désamorcer toute critique à son sujet. Qui peut
s'opposer à l'aide aux défavorisés ? L'acceptation
générale d'un tel terme renforce l'idée que l'aide est
nécessairement positive et permet à ses partisans de revendiquer
le monopole de la compassion, et de discréditer leurs critiques en les
traitant d'ignorants voire d'inhumains.
Depuis l'avènement de l'aide officielle,
c'est-à-dire peu après la deuxième Guerre Mondiale,
l'argument principal est resté le même : l'aide est
nécessaire pour le développement du Tiers Monde ou du monde sous
développé tel qu'on l'appelait à l'époque, comme
pour soulager la pauvreté qui règne sur cette partie du globe.
L'aide étrangère a pour effet d'empêcher
dans l'ensemble les pays pauvres de réaliser leurs objectifs,
plutôt que de les aider à les atteindre. La fourniture de fonds
destinés à être investis pour le développement n'est
pas un problème crucial, c'est même un faux problème.
L'aide étrangère n'est pas plus nécessaire au
progrès du Tiers Monde qu'elle ne l'a été pour le
développement des pays occidentaux.
L'aide extérieure n'a jamais été
nécessaire pour le développement d'un pays quel qu'il soit,
où que ce soit de par le monde. Ce sont les comportements
des individus comme des gouvernements, qui provoquent des
changements majeurs.
L'aide qui ne peut guère être faite en faveur du
développement peut, en revanche, lui nuire énormément.
Ceci peut sembler paradoxal.
En effet, l'aide représente un don de ressources. Mais
contrairement à la manne qui venait du ciel, l'aide a des
conséquences néfastes, qui touchent des éléments
déterminants (humains, sociaux et politiques) du développement
économique.
Ce que critique évidemment le Tiers Monde dans l'aide
internationale, c'est d'abord sa modicité ensuite son caractère
trop bilatéral et enfin les modalités de sa mise en oeuvre.
En dépit de sa modicité, l'aide
représente en effet une proportion significative des revenus en devises
du pays aidé. Ainsi, dans des pays d'Afrique, l'aide publique au
développement est souvent supérieure ou égale au revenu en
devises du pays ou au revenu dû à l'imposition.
L'aide augmente donc considérablement les ressources
des gouvernements des pays récipiendaires, ce qui augmente
inéluctablement la puissance du pouvoir politique, donc
l'intensité des batailles pour sa maîtrise et par
conséquent la politisation de la vie dans ces divers pays.
En outre, les pays donateurs imposent aux gouvernements des
pays du tiers monde de poursuivre des politiques inadaptées et
négatives pour le niveau de vie et le progrès économique.
La sous rémunération des agriculteurs en est l'exemple type :
elle décourage la production vivrière comme les cultures
d'exportations entraînant une économie de subsistance et un
collectivisme forcé. Ce qui a amplifié les conséquences
des mauvaises récoltes dans les régions d'Afrique frappées
par la sécheresse, la discrimination et le
harcèlement des populations productives minoritaires et
favorise la subvention d'activités industrielles inadaptées.
La politique destructrice de ces gouvernements, explique les
conditions de vie abominables existantes dans plusieurs pays d'Afrique,
victimes de sévères pénuries alimentaires.
Le soutien aux projets de développement gouvernementaux
et l'allégement de la pauvreté sont les deux arguments
habituellement présentés pour défendre l'aide. Mais telle
une hydre, toujours émergent de nouveaux arguments. Dès que l'on
démontre la faiblesse de l'un d'eux, un autre prend sa place.
L'aide revêt un caractère néo-colonialiste,
et de ce fait ôte aux pays du sud toute possibilité de
maîtriser leur processus de développement.
L'aide apparaît comme un jeu efficace de pression pour
les pays industrialisés et leur permet d'obtenir des concessions
économiques et politiques de taille. Ainsi, on se demande quels sont les
jeux poursuivis par les pays industrialisés ? Et quels sont les enjeux
qui en découlent sur le développement des pays aidés ?
Dans ce sens nous traiterons cette problématique dans
deux parties :
Première partie : Une aide
liée : priorité des intérêts des pays aidants
Deuxième partie : Une aide
conditionnée : marginalisation des intérêts
aidés.
PREMIERE PARTIE :
UNE AIDE LIEE :
PRIORITE DES INTERETS DES PAYS
AIDANTS
|