III-3-1 Variation selon la situation de résidence
des enfants
La prise en charge médicale des enfants impaludés
varie selon le milieu de résidence, la région de résidence
et le milieu de socialisation.
III-3-1-1 : le Milieu de résidence
D'après le tableau 2-8, le milieu de résidence est
fortement associé significativement au seuil de 1% à la prise en
charge médicale du paludisme chez l'enfant.
Les enfants impaludés nés de mères
résidant à Libreville/port gentil ont une meilleure prise en
charge médicale (52,3%) que ceux des mères qui résident
dans les autres villes (49,2%) et en milieu rural (37%).
Cette variation entre les milieux peut s'expliquer par le fait
que Libreville et Port gentil sont les principaux villes du Gabon qui
regroupent plus de la moitié des infrastructures médicaux du
pays. Les populations qui y résident ont donc plus de facilité
d'accès à une formation sanitaire que celles qui résident
respectivement dans les autres villes et en milieu rural.
Cette variation selon le milieu de résidence des
mères pourrait s'expliquer aussi par le taux très
élevé d'urbanisation au Gabon de l'ordre de 60% pour Libreville
et Port Gentil seulement (RGPH du Gabon, 1993).
III-3-1-2 : la région de résidence
Il ressort du tableau 3-7 que l'association entre la
région de résidence des mères et la prise en charge
médicale du paludisme chez les enfants de moins de cinq ans est
fortement significative au seuil de 1%.
Les enfants impaludés nés des mères
résidant dans la région de Libreville/ Port gentil et à
l'Est ont les meilleures prise en charge respectivement de l'ordre de 52,3% et
53,4%. A l'opposé, les enfants nés des mères dans la
région Nord ne reçoivent qu'une prise en charge médicale
de leur paludisme que de l'ordre de 36,6%.
Cette différence peut s'expliquer dans le premier cas
par le fait que Libreville/Port gentil et l'Est du Gabon regroupent la quasi
totalité des industries extractives de matières premières,
les industries de transformation et les principaux administrations, commerces
et services qui attirent plus de population. Dans ces régions l'offre en
infrastructures sanitaires publiques et privées est large ; ce qui
facilite la prise en charge médicale des enfants impaludés. Dans
le cas de la région Nord, ce faible taux peut s'expliquer par le
déficit en termes de ratio formation sanitaire/population qui est de
2054 habitant pour un centre de santé (TBGS, 2003).
II-3-2 : le différentiel de la prise en charge
médicale des enfants impaludés
Ce différentiel de la prise en charge médicale est
la résultante des facteurs socio culturels, des facteurs socio
démographique et des facteurs socio économiques de la
mère.
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