WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Cultures maraà®chères dans l'économie des ménages à  Réo et à  Goundi dans la province du Sanguié au Burkina Faso

( Télécharger le fichier original )
par Siégnounou BOGNINI
Université de Ouagadougou - Maitrise 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE II : L'UTILISATION DES REVENUS DU MARAICHAGE

Les maraîchers de Goundi et Réo tout en produisant des légumes, gagnent de quoi accroître leurs moyens d'existence. Les recettes occasionnées par les cultures maraîchères sont dans l'ensemble consacrées aux besoins des ménages. Les apports des cultures maraîchères à l'amélioration des conditions de vie de ces ménages sont essentiellement économique et social.

I. LE ROLE ECONOMIQUE DES CULTURES MARAICHERES

1. La création de nouvelles sources de revenu : cas de l'élevage

réinvestissent dans l'élevage à travers l'achat d'animaux (petits ruminants, volaille, porcs, etc.) et leur entretien. Ce type de dépense est estimé à 8 387,5 FCFA en moyenne à Réo contre 24 613 FCFA à Goundi et concerne 21,15% des ménages à Goundi et 25,80% à Réo. L'apport du maraîchage est surtout remarquable au niveau de l'embouche porcine. L'élevage des porcs est l'apanage des femmes. L'embouche porcine permet d'accroître le revenu des femmes. Le principe consiste à acheter un porc à l'engraisser et à le revendre. Le bénéfice généré par cette activité constitue une garantie pour la satisfaction des besoins familiaux (santé, éducation, alimentation, habillement, etc.) et les besoins futurs notamment l'achat d'intrant (semences, engrais, produits chimiques, etc.) en début de campagne maraîchère. Presque la totalité des ménages enquêtés affirment avoir accru leur revenu à partir de ce type d'élevage. En plus de la diversification des activités économiques, l'élevage contribue à l'équilibre socio-culturel. En effet, les revenus issus du maraîchage sont également consacrés à l'achat de petits ruminants et de la volaille. Ces animaux sont le plus souvent utilisés lors des cérémonies coutumières.

2. La contribution à la sécurité alimentaire

Les cultures maraîchères contribuent de façon considérable à la sécurité alimentaire à Réo et à Goundi. La sécurité alimentaire s'inscrit dans le cadre de la déclaration universelle des droits de l'homme en 1948 et particulièrement dans la déclaration de Rome en 1996. Elle a pour objectif de permettre à tout être humain, un accès physique et économique, à tout moment, à une nourriture suffisante, saine et nutritive lui permettant de satisfaire ses besoins énergétiques et ses préférences alimentaires pour une vie saine et active. Cela suppose que tout être humain ou une unité de population qui peut s'étendre au ménage doit pouvoir se nourrir convenablement en période de crise alimentaire. Ce qui n'est pas le cas dans les ménages de Réo et de Goundi. Selon les enquêtes, 96,77% des ménages à Réo et 92,30% à Goundi font recours à l'achat de vivres.

Ces achats concernent les céréales notamment le mil et le sorgho uniquement pour faire face à la période de soudure. En effet, l'agriculture pluviale est pratiquée sur des terres appauvries et dégradées qui ne procurent que des récoltes insuffisantes. Les revenus issus du maraîchage permettent d'assurer une part importante des besoins alimentaires des ménages. En moyenne, 46 881 FCFA issuent du revenu du maraîchage à Goundi contre 27 313,33 FCFA à Réo sont utilisés à des fins alimentaires. Ces sommes sont fonctions de la taille du ménage. Les ménages

effectuant des dépenses de moins de 30 000 FCFA à 90 000 FCFA ont une taille moyenne de 5 personnes/ménage contre 7 personnes/ménage pour ceux qui dépensent plus. Les dépenses alimentaires estimées lors des enquêtes ont donné les résultats suivants :

GRAPHIQUE14: REPARTITION DES MENAGES EN FONCTION DES SOMMES CONSACREES A L'ALIMENTATION PAR AN

6%

7% 1%

31%

55%

moins de 30000 30000-60000 60000-90000 90000-120000 Plus de 120000

Source : Enquêtes de terrain mai-juin 2004

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"