3.3. Les revenus des autres activités
économiques
négligeables qui, cependant fluctuent en fonction de la
pluviométrie. Les revenus de ces activités sont difficilement
estimables par les acteurs. A cela s'ajoute l'absence de comptabilité
formelle. Néanmoins, d'après leur déclaration, les
montants pour l'activité des femmes se situent entre 500 et 5000 FCFA
par an. La pêche à Goundi concerne 10% des ménages. Elle
est traditionnelle et pratiquée sur le barrage de Dioro. Le revenu moyen
pour ces ménages est de 4500 FCFA/an.
L'artisanat et le commerce concernent très peu de
ménages enquêtés à Réo (7,5%). Les articles
vendus procurent à ces derniers 25 700 FCFA en moyenne/an.
D'une façon générale, l'ensemble de ces
activités procure des revenus importants aux ménages notamment
les activités agro-pastorales. Selon l'INSD (1998), l'agriculture et
l'élevage au Burkina Faso procurent 37,9% du revenu monétaire des
ménages.
Cependant, de nos jours, avec la forte pression
démographique conjuguée aux mauvaises pratiques et techniques
d'exploitation des ressources naturelles affectant de façon
irréversible les potentialités des systèmes forestier et
agricole déjà fragiles, ces sources de revenus arrivent
difficilement à faire face aux dépenses des ménages.
Certaines activités comme la culture de l'igname ont cessé
d'être pratiquées. Ce sont ces raisons qui ont poussé les
ménages à diversifier leurs sources de revenu en intégrant
les cultures maraîchères dans leur système de
production.
3.4. La part du maraîchage dans les revenus des
ménages
L'un des objectifs de l'étude des revenus de l'ensemble
des activités économiques des ménages de Réo et de
Goundi est d'évaluer le revenu annuel par ménage. Il existe
plusieurs méthodes d'estimation du revenu moyen annuel par ménage
selon les disciplines et les contextes. Pour notre étude, nous avons
estimé le revenu annuel en s'inspirant d'une méthode simple
utilisée par TAHYO .M (2000) sur la détermination des facteurs
socio-économiques pour la prise en charge du paludisme dans les villages
de Bakaribougou et Samandeni dans la province du Houet. En effet, elle consiste
à additionner les revenus tirés de chaque activité
économique par ménage. Le regroupement des résultats de
l'ensemble des revenus a permis de rassembler les ménages par quintile
de revenu dans le graphique ci-dessous.
GRAPHIQUE 12: REPARTITION DES MENAGES DE REO ET DE
GOUNDI SELON LES REVENUS MONETAIRES ANNUELS DES ACTIVITES ECONOMIQUES
SANS LE MARAÎCHAGE
27%
5%
12%
40%
16%
moins de 50000 50000-70000 70000-90000 90000-110000 plus de
110000
Source : Enquêtes de terrain mai-juin 2004
Selon le graphique La majorité des ménages
à Goundi et à Réo ont un revenu annuel compris entre 70
000 et 111 000 FCFA. Ces quintiles regroupent 67% des ménages
enquêtés. Le revenu moyen à Goundi est estimé
à 102 809 FCFA et 98 602 FCFA pour Réo. Les revenus
monétaires de chaque activité économique ont
été ensuite comparés entre eux. L'objectif étant de
montrer la part de la culture maraîchère dans l'économie
des ménages. Cette comparaison est transcrite dans le graphique suivant
:
cultures maraîchères cultures vivrières
commerce et artisana t pèche élevage autres
GRAPHIQUE 13: REPARTITION DES SOURCES DE REVENUS DES
MENAGES DE REO ET DE GOUNDI
9%
3% 4% 17%
6%
61%
Source : Enquêtes de terrain mai-juin 2004
Ainsi, l'on constate que la culture maraîchère
rapporte à elle seule 61% des revenus monétaires comparativement
à la moyenne nationale estimée à 8,5% en 2003 selon
l'INSD. Elle reste de ce fait la principale source de revenu pour les paysans
gourounsi. Cette activité de contre saison leur permet de subvenir
à leurs besoins socio-économiques essentiels.
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