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Cultures maraà®chères dans l'économie des ménages à  Réo et à  Goundi dans la province du Sanguié au Burkina Faso

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par Siégnounou BOGNINI
Université de Ouagadougou - Maitrise 2006
  

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4. L'épargne

Tout véritable essor économique passe nécessairement par l'épargne. L'épargne reflète la capacité financière des maraîchers. Certains ménages arrivent à dégager des excédents de revenu du maraîchage qui leur servent d'épargnes afin de pouvoir faire face aux éventuels besoins socioéconomiques. A Goundi, la moyenne de cette épargne est estimée à 100 551 FCFA pour 28,84% des ménages. A Réo, 45,16% des ménages enquêtés ont pu épargner. La moyenne d'économie est de 69 018,75 FCFA/ménage.

L'importance de ces sommes vient corroborer l'idée que la capacité financière des ménages est plus ou moins liée au développement du maraîchage. La plupart de ces ménages pratique la thésaurisation. Ceux qui ne la pratiquent pas préfèrent investir dans d'autres secteurs notamment l'élevage. Le capital investi constitue une garantie pour la satisfaction des besoins socio-économiques.

Chez les femmes, les recettes générées par la culture maraîchère sont orientées dans les dépenses d'entretien de la famille car en pays gourounsi certaines tâches comme, écraser le mil, l'achat de bois, huile, savons, condiments, incombent à la femme.

Ces dernières, ont également une préférence pour l'achat d'animaux précisément le porc, et le mil pour le commerce du dolo. Toute chose qui améliore le pouvoir économique de la femme et partant le bien être de la famille. Elles peuvent de ce fait être indépendantes vis à vis de leurs époux. Certaines affirment pouvoir épauler souvent leurs époux en ce qui concerne les frais de scolarité des enfants.

II. LE ROLE SOCIAL DES CULTURES MARAICHERES

1. L'apport à l'éducation et à la santé.

L'apport du maraîchage à l'éducation réside dans la scolarisation des enfants. 55,76% des chefs de famille à Goundi et 80,64% à Réo déclarent avoir inscrit leurs enfants à l'école primaire et secondaire. Les dépenses qui servent aux frais de scolarité et à l'achat de fourniture scolaire sont estimées en moyenne à 18 017,70F CFA/an à Réo et 11 648,27F CFA/an à Goundi. Ces moyennes sont nettement supérieures à la moyenne nationale du groupe socio-économique des agriculteurs estimée à 7 032F CFA selon l'INSD. On a pu constater que 30% des ménages à Réo et 58,62 % à Goundi sont au-dessus de cette moyenne.

Les chefs de ménage arrivent à assurer la santé des membres de la famille avec les revenus du maraîchage. Ce type de dépense à concerné 40,38% des ménages enquêtés à Goundi et 35,48% à Réo. Les chefs de ménage à Goundi ont dépensé en moyenne 36 818,18F CFA contre 13 520F CFA à Réo. Seule la moyenne de Goundi est supérieure à la moyenne nationale estimée à 22 135F CFA. Selon les enquêtes, 57,14% des ménages à Goundi ont effectué des dépenses supérieures à cette moyenne nationale. Cependant à Réo, d'autres ménages, soit 18,18%, sont audessus de cette moyenne Les dépenses pour la santé concernent essentiellement les frais d'hospitalisation et de soins dans la médecine moderne et traditionnelle. Cette situation permet à la population d'améliorer leurs conditions de vie.

2. Les cérémonies

La contribution des cultures maraîchères à l'équilibre social est perçue à travers l'utilisation des revenus pour les cérémonies coutumières. Les cérémonies absorbent à elles seules respectivement 23,26% et 21,07% des dépenses à Goundi et à Réo. Cette part considérable des revenus consacrés aux cérémonies trouve sa justification dans les coutumes leylé. En effet, selon les populations, la réussite sociale de ces cérémonies se mesure au montant des dépenses

effectuées. En plus, la saison sèche reste la période réservée à ces cérémonies (funérailles, baptêmes, etc). Les sommes consenties aux cérémonies varient entre 4 000F CFA et 200 000F CFA. Ceci est le fait de 73,07% des ménages enquêtés à Goundi et 91,93% à Réo En moyenne, elles sont estimées à 40 452,65 F CFA/ménage à Goundi et 17 116,65 F CFA/ménage à Réo. Ces moyennes sont largement au-dessus de la moyenne nationale estimée à 3 052F CFA/ménage/an en milieu rural. Les sommes consenties aux cérémonies sont généralement utilisées pour l'achat de boissons, de nourriture, la dote pour les mariages et d'animaux pour sacrifice et consommation.

3. La fixation des jeunes dans leurs terroirs

Au cours de la collecte des données, nous avons pu rencontrer des jeunes et adultes qui s'adonnent à la production maraîchère à travers l'entretien des plantes dans les jardins familiaux ou individuels. La fixation des jeunes dans leurs terroirs est donc amorcée par le développement de cette activité de contre saison. Ce qui contribue à ralentir les migrations Ces jeunes affirment ne plus se déplacer en saison sèche vers Koudougou principal pôle d'attraction, pour un emploi. Parmi ces jeunes on retrouve certains rapatriés de la Côte d'Ivoire pour qui, les cultures maraîchères offrent de nouvelles opportunités.

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