CHAPITRE III : PERSPECTIVES ET SUGGESTIONS
I. LES PERSPECTIVES
Les cultures maraîchères à Réo et
à Goundi sortent du cadre où elles offraient aux cultures
principales de saison des pluies, la meilleure façon de prolonger le
calendrier agricole traditionnel. Le maraîchage est désormais
perçu comme un moyen d'accéder à des revenus
monétaires. Ainsi, selon la DPAHRH, les superficies emblavées par
le jardinage sont passées de 248,3ha en 1985 à plus de 640ha en
2004 pour l'ensemble du département de Réo. Cependant, une
meilleure organisation de la production et de la commercialisation des produits
maraîchers permettra de donner un véritable essor
économique au plan local, régional et même national. Des
potentialités existent au niveau de la production et de la
commercialisation.
Pour la production, les conditions climatiques de la zone y
sont favorables au développement des cultures maraîchères.
On note aussi l'existence de points d'eau comme celui du barrage de Dioro
à Goundi. Il faudrait une meilleure mise en valeur de ce point d'eau qui
a accru le nombre de maraîchers et augmenter de ce fait les superficies
emblavées par le jardinage. Les cultures maraîchères
bénéficient également de l'appui des projets de
développement rural notamment le PNGT2 depuis 2004, dans le cadre
stratégique de lutte contre la pauvreté. L'assistance se
manifeste par des subventions en pompes à pédale aux groupements
maraîchers, le buisage des puits et des initiations aux techniques de
conservation des produits maraîchers. L'amélioration de cette
assistance ne pourrait qu'optimiser l'impact économique des cultures
maraîchères sur les populations locales. Il faudrait
également inciter les maraîchers à s'organiser en
groupements maraîchers. Ces structures pourront faciliter l'appui,
l'assistance technique et la vulgarisation des nouvelles techniques de
production. L'abondance de la fumure est perceptible à Réo et
à Goundi. Pour mieux rentabiliser la production fumière, la
vulgarisation des fosses fumières s'avère nécessaire pour
les cultures maraîchères. Cependant, elle doit être suivie
d'un encadrement technique.
Pour ce qui est de la commercialisation, l'existence du
marché urbain de Koudougou qui est une ville en pleine croissance,
demeure un atout pour l'écoulement des produits maraîchers. Ce
centre urbain augmente sans cesse les besoins en produits maraîchers. Des
efforts sont donc consentis ces dernières années à la
diversification des variétés cultivées. Ainsi, à
Réo et à Goundi, un intérêt est accordé aux
spéculations comme la carotte, la pomme de terre et les haricots verts
afin de satisfaire les besoins et changements alimentaires des citadins. Par
ailleurs, au delà de Koudougou, il existe les marchés
régionaux et sous-régionaux qui sont des lieux
d'écoulement des produits maraîchers. Ils permettent de
désengorger le marché de Koudougou surtout en oignon. Cependant,
l'organisation des maraîchers en coopérative pourrait permettre
d'établir des circuits directs de commercialisation entre producteurs de
Réo et de Goundi. Ce qui améliorait les revenus des
producteurs.
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