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Cultures maraà®chères dans l'économie des ménages à  Réo et à  Goundi dans la province du Sanguié au Burkina Faso

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par Siégnounou BOGNINI
Université de Ouagadougou - Maitrise 2006
  

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II. LES SUGGESTIONS

Le maraîchage à Réo et à Goundi a atteint une certaine ampleur, à la fois comme culture autoconsommée et en tant que culture commercialisée, destinée à ravitailler les centres urbains. Cette activité est rendue possible par les conditions climatiques favorables au développement des

légumes.

Cependant, les références techniques des producteurs sont basées sur les expériences acquises depuis des générations. Elles sont demeurées pratiquement identiques depuis l'introduction des cultures maraîchères. En effet, la perception paysanne de la modernisation des techniques de cultures est influencée par les facteurs socio-culturels et économiques. En outre, la production maraîchère ne bénéficie pas d'un système d'encadrement adéquat. Tous ces facteurs concourent à de faibles rendements.

La commercialisation des produits maraîchers à Réo et à Goundi reste une contrainte majeure pour les producteurs. Les circuits de commercialisation sont pour la plupart traditionnels. Koudougou demeure le principal centre où tous les produits maraîchers sont acheminés. Il en découle une saturation du marché durant les périodes d'engorgement et par conséquent une baisse des prix offerts aux producteurs. A cette étroitesse du marché s'ajoute le manque de technique moderne de conservation et l'instabilité des prix.

L'instabilité des prix des produits maraîchers influent sur les revenus. Mais cette activité rentable qui améliore sensiblement le niveau de vie des ménages, connaît un certain nombre de difficultés qu'il serait indispensable de surmonter.

Ainsi, une ébauche de solutions face à ces contraintes passe nécessairement dans un premier temps par l'amélioration de l'accès aux semences adaptées. Pour les maraîchers produisant eux-mêmes une partie de leurs semences, un appui à la sélection des semences serait préconisé. Un catalogue de variétés recommandées pourrait être diffusé auprès des fournisseurs d'intrants et mêmes les producteurs. La production des légumes souffre particulièrement de manque d'eau de fin de saison sèche et des puisards qui s'éboulent. Face à cette situation, il s'agira d'aménager les retenues d'eau par le contrôle régulier de leur envasement à partir de profil topographique régulier et de buser les puisards. Il faudrait également doter les groupements maraîchers de motopompes ou pompes à pédale par des subventions.

Dans un second temps, dans le but de mieux approvisionner les centres urbains et accroître les revenus des producteurs, il faudrait pousser les maraîchers tout en mettant les moyens à leur disposition, à s'organiser en coopérative maraîchère pour faciliter la commercialisation des produits maraîchers. Cette organisation permettrait de mieux exploiter les circuits commerciaux et dans une moindre mesure trouver une solution face à l'engorgement du marché de Koudougou par l'exploration des marchés régionaux et sous-régionaux. Il faudrait

également renforcer les capacités existantes de la COMAR qui est une structure expérimentée dans ce domaine. Cette organisation passe nécessairement par l'amélioration des techniques de conservation adaptées au contexte socio-économique des producteurs. En outre, les organismes de développement rural intervenant dans la zone travaillent exclusivement avec les producteurs sur les problèmes de la production et de la commercialisation. Les commerçants ne sont pas associés. Les commerçants et producteurs ne se rencontrent que pour des opérations d'achat sur les marchés. Face à cette situation, nous suggérons que soit instauré un cadre de concertation entres ces 2 acteurs afin qu'ils puissent ensemble analyser les problèmes de commercialisation et proposer des mesures d'amélioration des circuits de commercialisation.

Enfin, pour ce qui est des revenus dégagés par le maraîchage, une sensibilisation des producteurs pour un investissement dans les facteurs de production nécessaires à l'évolution des cultures sous pluie ou du maraîchage serait préconisée afin de mieux améliorer leur condition de vie.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille