CONCLUSION PARTIELLE
L'analyse des circuits de distribution montre que la
commercialisation des produits maraîchers à Réo et à
Goundi souffre d'une étroitesse des marchés. La commercialisation
des produits maraîchers relève plus du secteur informel. Les
circuits modernes sont ceux entretenus par la COMAR. En plus du
maraîchage, les ménages pratiquent diverses activités
économiques qui constituent des sources de revenus. L'analyse de la
situation de l'ensemble de ces activités montre que le maraîchage
contribue à l'amélioration de l'économie des
ménages à Réo et à Goundi. Il demeure ainsi la
principale source de revenus des ménages.
Les revenus issus des cultures maraîchères sont
utilisés pour la satisfaction des besoins essentiels des ménages.
Le maraîchage améliore ainsi, les conditions de vie des paysans
par les transformations socio-économiques qu'il induit. Cependant,
l'incidence des cultures maraîchères sur la vie des ménages
pourrait être optimisée si toutefois les contraintes liées
à la production et à la commercialisation pouvait être
réduites et les revenus orientés plus vers les secteurs
rentables.
CONCLUSION GENERALE
Le maraîchage à Réo et à Goundi a
atteint une certaine ampleur, à la fois comme culture
autoconsommée et en tant que culture commercialisée,
destinée à ravitailler les centres urbains.
Cette activité est rendue possible par les conditions
climatiques favorables au développement des légumes. Le
maraîchage demeure la principale activité de contre saison pour
les paysans gourounsi.
Au début de l'étude, 3 hypothèses ont
été émises :
· La culture maraîchère est
intégrée dans le système de production agricole des
paysans de Réo et de Goundi ;
· Les produits maraîchers contribuent à
l'alimentation des ménages ;
· Le maraîchage procure aux ménages des
revenus substantiels qui leur permettent d'améliorer leur condition de
vie ;
Au terme de cette étude, ces hypothèses
peuvent-elles être confirmées ?
1. Le maraîchage à Réo et à Goundi
est une activité de contre saison qui se pratique depuis des
décennies. Il prolonge le calendrier agricole des cultures pluviales et
occupe les mêmes espaces que les champs de céréales. On
note aucune contrainte du calendrier agricole sur celui des cultures
maraîchères et vice versa. Cette hypothèse est donc
confirmée.
2. A travers nos enquêtes, nous avons pu constater que
certains produits maraîchers sont consommés par les
ménages. Cependant, ces quantités sont très faibles. En
outre, une gamme variée de produits notamment la pomme de terre, la
carotte, les haricots verts, la laitue, le concombre etc., sont très peu
consommés par les ménages du fait qu'ils ne sont pas
intégrés dans les habitudes alimentaires de ceux-ci. Les
quantités des produits maraîchers consommés sont
difficilement estimables par les ménages. L'objectif principal de la
production est la recherche de revenus monétaires. Fort de ce constat,
nous pouvons dire que l'hypothèse 2 n'est que partiellement
confirmée.
3. plus de 90% des ménages enquêtés
considèrent que leurs revenus monétaires annuels
s'améliorent par la pratique du maraîchage. Les cultures
maraîchères ont assuré 61% des revenus monétaires
des ménages enquêtés à Réo et à Goundi
au cours de l'année 2004. elles ont un impact sur le niveau de vie des
populations vu
que celles-ci arrivent à acquérir des biens
manufacturés, d'assurer leur sécurité
alimentaire, leur santé et la scolarisation des enfants.
De plus, le maraîchage permet de pratiquer autres activités
économiques comme l'élevage. L'hypothèse 3 est donc
confirmée.
D'une façon générale, les cultures
maraîchères permettent aux ménages d'améliorer leurs
conditions de vie. Elles apparaissent donc comme une alternative face à
l'accroissement de la pauvreté en milieu rural. Par ailleurs, au regard
du rôle socioéconomique que les cultures maraîchères
jouent dans la vie des ménages à Réo et à Goundi,
il convient, d'organiser les producteurs en groupements maraîchers et en
coopératives. L'organisation en groupements maraîchers
faciliterait l'approvisionnement en moyens de production modernes et en
intrants. Quant aux coopératives maraîchères, elles peuvent
permettre de réduire les problèmes liés à
l'écoulement des produits maraîchers à travers des
débouchés fixes et réguliers.
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