Incidence du produit intérieur brut sur l'évolution de la pauvreté en RDC: de 2003 a 2007( Télécharger le fichier original )par Fundi MABRUKI Université libre de Kinshasa - Graduat 2010 |
2.3. Déclin et abandon du secteur agricoleEn 1978, M. SAOUMA, directeur général de la FAO affirmait : « c'est aux pays en voie de développement eux-mêmes qu'incombe la lourde responsabilité d'accorder la priorité voulue à leur développement alimentaire et agricole. Car tout part de là ! Tant en occident qu'au Japon, c'est le détonateur agricole qui fut à l'origine du progrès »61(*). Théoriquement, l'économie d'un pays est subdivisée en trois secteurs, à savoir : le secteur primaire (dominé par les activités agricoles), le secteur secondaire (dominé par les activités industrielles) et le secteur tertiaire (dominé par les services). En RDC, depuis les années soixante, on assiste à la régression des activités agricoles. Avant cette date, c'est-à-dire jusqu'aux années soixante, on retiendra que l'agriculture était un secteur économique important car il contribuait jusqu'à 50% au PIB (contre 20% pour les minerais)62(*). A l'époque, l'agriculture était structurée et organisée mais, depuis les années soixante, nous assistons au déclin et à l'abandon du secteur agricole. La crise de l'agriculture est liée à la crise que connaît l'économie congolaise. Pendant la colonisation, l'agriculture était surtout orientée vers l'exportation. De 1965 à 1976, dans le cadre de la lutte pour l'indépendance économique, on assiste à une reprise timide des activités agricoles malgré l'absence remarquable d'une politique cohérente en la matière. Il s'en est suivi une détérioration de la production agricole et une destruction des exploitations agricoles à la suite des mesures de Zaïrianisation de 1973. Avec le déclin et l'abandon du secteur agricole, la RDC vit dans un état d'insécurité alimentaire, d'augmentation des importations des produits de première nécessité et de la baisse des exportations des produits de rente. 2.3.1. Insuffisance des moyens de transport et d'entretien des routesLe développement d'un pays ne peut se réaliser que s'il dispose de bonnes voies de communications (routes) praticables. Sur le plan économique, les routes permettent l'évacuation des produits agricoles vers les grands centres de consommation et l'approvisionnement des campagnes en produits manufacturés. Les routes permettent de relier les centres urbains aux milieux ruraux et facilitent ainsi l'intensification des échanges. L'effondrement du système de transport en RDC est le résultat de la détérioration des infrastructures physiques et des performances médiocres des institutions techniques en charge de sa gestion et son entretien. Aucune de ces institutions n'est suffisamment outillée pour gérer le réseau de transport et, en particulier en assurer l'entretien et la maintenance. Cela est dû en grande partie au manque de ressources financières suffisantes et adéquates pendant toute une décennie. Le manque de ressources a entraîné le vieillissement du personnel chargé de la maîtrise technique et la gestion de l'outil de travail, l'absence des équipements appropriés et la fuite du personnel qualifié et expérimenté63(*). * 61 DIMANDJA WEMBI Albert, Cours inédit d'Economie Rurale Générale, ULK, 2009-2010, p.1 * 62 MABOLOKO, Cours inédit de Géographie Economique et de l'Organisation de Transport du Congo, ULK, 2008-2009 * 63 RAPPORT n° 43402-ZR, Banque mondiale : RDC, la bonne gouvernance dans le secteur minier comme facteur de croissance, p.57 |
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