SECTION II : CADRE THEORIQUE
La théorie de rationalité par rapport à
des fins et des valeurs, chère à Max WEBER et Jürgen
HABERMAS constitue le fondement de notre travail.
Les organisations modernes sont des structures en quête
de performance entendue ici comme le résultat atteint lorsque les moyens
humains et matériels ont été adéquatement
mobilisés. A cet égard, la performance devient la
conséquence d'un choix optimal que fait une organisation.
Mushi MUGOMO pense que le concept même de la
performance est impensable sans son substrat essentiel à savoir le
concept de rationalité. Il atteste que les organisations ne vivent et se
comportent que par rapport aux objectifs qu'ils se sont fixés.
Sous cet angle, la rationalité devient le fondement de
l'action aussi bien individuelle que collective étant donné que
les hommes se déployant dans une organisation autant que l'organisation
elle-même, mobilisent leurs énergies dans l'unique but de
réaliser ce qui fonde leur existence au sein de l'organisation.
Dans la perspective de Max WEBER, la rationalité
transparaît comme la démarche que construit une organisation en
mobilisant ses ressources globales dans le but d'atteindre, dans un
environnement d'incertitude des objectifs qui justifient le but existentiel de
l'organisation
Comme on peut le constater, la rationalité est une
stratégie de gestion et d'adaptation à la complexité de
faits qui concernent la vie des organisations. « Une motivation dont il
faut déceler les contours et cerner les variabilités » de
sorte que les journalistes qui sont sur le terrain en vue de couvrir les
événements y afférant se comportent en conséquence.
C'est la raison pour laquelle, le profil de ces reporters doit être
à la hauteur des enjeux de la guerre et des contours de la configuration
des intérêts immédiats, apparents et lointains. La
rationalité postule la prise en compte des dimensions suivantes :
- La rationalité substantielle : Celle-ci, aux dires de
Henry MINTZBERG, recommande à l'organisation la mise en place d'une
« intelligence de l'environnement intra et extra sociétal dans le
but de permettre à ses membres de se comporter dans le processus
difficile de la quête des finalités, sur la base du principe de
conséquence de causes »
- La rationalité procédurale, atteste que les
acteurs doivent se comporter en connaissance des conséquences.
Dans tous les cas, selon MINTZBERG, les organisations ne
doivent pas ignorer que leur capacité à être performante
requiert un comportement finalisé qu'elles savent elles-mêmes
initier et contrôler.
Cependant, en suivant les considérations sur la
rationalité, l'on serait tenté de croire que la programmation et
la volonté suffisent pour une organisation de réaliser ses
finalités. La notion de rationalité limitée
empruntée à Herbert SIMON révèle que les acteurs
entendus soit comme organisations soit comme individus sont en
réalité limités dans leur volonté par plusieurs
choses telles que le flottement de l'environnement, la fluidité de la
structure sociale, le contrôle déficitaire des flux
informationnels, les pesanteurs organisationnelles dues aux structures, aux
hommes, à leur faible intelligence et sens d'adaptabilité, aux
aléas politiques de sorte que tout en voulant mieux faire on peut
constater que l'on n'a pas bien fait ou pas du tout.
II.1. OPERATIONALISATION DU CONCEPT DE RATIONALITE CHEZ
HABERMAS
Opérationnaliser le concept rationalité revient
à intégrer des principes entre les dimensions et les indicateurs.
Ainsi, selon HABERMAS, la « rationalité » par
rapport à une finalité, peut être appréhendé
à partir de la dimension Instrumentale ainsi que les stratégies.
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