VII. Approche de standardisation de l'ISDA
L'association professionnelle ISDA regroupant des intervenants
majeurs sur les marchés financiers dérivés avait pour
premier but de fournir des contrats standards de référence pour
les transactions.
Le domaine étant très peu
règlementé, seul les contrats de gré à gré
sur les indices étaient standardisés et donc fongibles. En
revanche, les protections contre risque de défaut d'émetteurs
étaient sur mesure. D'où l'augmentation exponentielle des
montants notionnels des CDS ces dernières années.
Nous ne nous pencherons pas sur les règles établies
par l'ISDA car elles sont appelées à être modifié au
courant de l'année 2009.
La nouvelle standardisation devra apporter plus de
liquidité et de transparence au marché. Il faudra
aussis'attendre à la création d'une chambre de
compensation pour que le risque de crédit soit réduit.
VIII. Gestion des risques spécifiques aux
dérivés de crédit
Nous dénombrons deux (2) risques spécifiques
à la gestion des dérivés de crédit ; il s'agit du
risque de corrélation et celui de.
1. Risque de corrélation
Ce risque est beaucoup plus inhérent lorsqu'il s'agit
d'un cas de CDO. Il est en effet délicat d'évaluer le risque de
crédit d'un portefeuille comportant diverses signatures que celui se
rapportant à des entreprises individuellement. Le défaut de
signature peut s'accompagner dans des proportions variables.
Cette problématique nous a conduits à conclure que
toute analyse du risque des tranches d'un CDO requiert analyse en deux
étapes :
- Déterminer en premier la probabilité de
défaut de chaque signature au sein du portefeuille sousjacent ce qui
nécessite l'aide de la notation.
- Finir par l'estimation qui se fera à l'aide de
modèles et d'hypothèses ad'hoc sur le niveau de la
corrélation des défauts, de la distribution des pertes
potentielles du portefeuille.
Au-delà de risque découlant de la composition du
portefeuille, il existe aussi celui lié au montage utilisé.
2. Risques liés aux montages
Les risques juridiques importent en premier car cette
dimension est cruciale. Elle garanti l'efficacité du mode de transfert
du risque et défini le rôle des diverses parties prenantes. Des
efforts ont mené au document standardisé de l'ISDA pour les
dérivés de crédit ; celle-ci a la particularité de
définir avec précision les évènements de
crédit.
Il existe tout de même un risque de contrepartie, il
s'agit de risques liés à certaines parties tierces aux montages.
Ces parties pourraient mettre en péril la viabilité de la
transaction si elles n'étaient pas en mesure de remplir leurs
obligations.
D'après la BRI, la cote de crédit de la
contrepartie doit être supérieure à celle de
l'émetteur de l'actif de référence.
Le rôle des agences de notation est aussi très
important car la majorité des investisseurs s'appuient sur cette
notation qu'il importe de mieux appréhender.
3. La place du stress test
Le stress testing est considéré comme l'outil
quantitatif indiscutable de mesure du risque. Les scénarios de stress
sont particulièrement utilisés dans le cadre d'une gestion
actif/passif (Asset & Liability Management - ALM).
La crise financière qui sévi en ce moment
à permis de remettre sur le tapis les débat concernant les
modèles de stress test utilisés. Il s'agira en effet d'introduire
des scénarios prenant en compte les crises systémique car la
crise semble avoir ébranlé les fondamentaux du marché.
Un petit tour d'horizon s'impose, trois grande catégories
de stress tests sont utilisés par les gestionnaires risque et ALM :
(1) Le stress test historiques :
Il se base sur les données de crises passées dans
le but de calculer une perte potentielle maximale. Il n'utilise pas de
modèle VaR car les données sont choisies volontairement.
(2) Le stress test hypothétiques :
Il s'agit du stress test historique réajusté
c'est-à-dire que le gestionnaire risque utilise sa propre
expérience pour structurer des scénarios cohérents avec
les conditions du marché actuelles.
(3) Le stress test adverse
Dans ce cas, le risk manager fait appel à son
ingénierie en ce sens où il identifie des situations susceptibles
de menacer durablement l'équilibre entre emplois et ressources.
Ceci nous permet d'introduire le ratio de stress test qui a
pour but de comparer la liquidité requise dans chaque scénario
avec la liquidité disponible à ce moment dans
l'établissement. Il s'écrit comme suit :
Un ratio stress test inférieur à 1 signifie que
l'établissement est capable de faire face aux circonstances
extrêmes du scénario sans devoir faire appel au soutien de
liquidité d'urgence. Quand le score est au dessus de 1 et plus il
s'élève, plus l'insuffisance de liquidité est importante.
Par contre, un ratio négatif constitue un signal positif.
La construction de nouveau stress tests doit reposer sur une
méthodologie qui se décompose en :
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