WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Impact de politique étatique en matière foncière sur le développement rural au Rwanda

( Télécharger le fichier original )
par André NKUNDIBIRAMA RUNEZERWA
Université Nationale du Rwanda - Licencie 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE I. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE

1.1 Généralités sur les concepts clés

Dans cette section, nous allons définir les concepts clés et les théories y relatives de notre étude afin d'aider le lecteur à bien appréhender les termes, de pénétrer l'esprit de l'auteur et d'éviter toute ambiguïté.

1.1.1 Impact

Selon (GRAWITZ M, 2001 : 209) définit l'impact comme « un effet produit sur un individu ou une situation par un événement, une action ». Selon le Dictionnaire petit Larousse (1993 : 701), l'impact est constitué des effets recherchés sur un environnement ou une population pour la poursuite d'un objectif des effets prévus ou imprévus à la suite des résultats obtenus.

La synthèse de toutes ces définitions considère l'impact comme un ensemble des effets produits sur un élément quelconque en ayant toutefois une cause. C'est tout à fait un changement remarquable d'un environnement suite à un événement ou un action. Ainsi dans le cas de notre travail, nous allons prendre l'impact comme ensemble des effets, des fruits ou encore des résultats de la politique foncière sur le développement rural.

1.1.2 Foncier

Le terme « foncier » est le résultat d'emprunts successifs à d'autres langues qui ont offert diverses racines à des constructions linguistique que la recherche développe encore à l'époque contemporaine. Les apports de la langue latine sont les plus significatifs. Le concept « foncier » y trouve son origine avec le « fundum » fonds de terre, qui sera considéré en suite, dans le cadre d'une opposition entre le mobile (pecuna) et l'immobile (praedia) comme immeuble par nature. Foncier est originellement un adjectif utilisé à l'époque féodale pour designer une « seigneurie » ou une « tenure », puis la rente extraite de la valeur différentielle ou absolue de la terre. Le substantif est d'emploi récent et n'est pas toujours accepté. Par contre, c'est dans le droit romain qu'on trouve l'origine d'une fiction juridique reprise par le code de Napoléon selon lequel la propriété du fonds l'emporte sur la propriété du sous-sol (tréfonds) et sur des constructions qui sont élevées sur le fond(LE BRIS E et al, 1996 : 27) .

Le foncier se définit comme « l'ensemble des règles définissant les droits d'accès, d'exploitation, de contrôle de la terre. » Cette large acception met l'accent sur la dimension sociale du foncier, le rapport entre les hommes et les groupes sociaux, partie intégrante du fonctionnement de la société. Elle en souligne le caractère global et pluridisciplinaire. Le foncier met en effet en jeu, différentes échelles (LE BRIS E et al ; 1998 : 13).

- Des facteurs économiques (la valeur de la terre, l'enjeu économique, de son contrôle.)

- Des facteurs juridiques (les normes coutumières, le statut légal de la terre et des ressources, les dispositifs législatifs.)

- Des facteurs institutionnels (les instances d'arbitrage, de décision, d'administration foncière.)

- Des facteurs techniques (les techniques d'aménagement de l'espace, qui transforment la valeur et parfois le statut de la terre.)

- Des dimensions politiques (le contrôle de l'exploitation des terres et des ressources est un enjeu de pouvoir) : «Seule une autorité efficace garantit la mise en application effective et durable du tissu rationnel des droits et obligations réciproques qui fondent le système de propriété » (MATHIEU P et al, 1998 : 14).

Le contrôle des droits d'accès à la terre et aux ressources est un enjeu de pouvoir, définissant un cadre normatif aux apports entre l'Etat et les populations sur la terre et les ressources les législations foncières témoignent d'un choix politique. Si l'on veut dépasser les discours généraux et incantatoires, il faut savoir prendre en compte ces enjeux pour dessiner les champs dès que possibles et contribuer à enrichir le débat politique. Il faut en outre savoir et contribuer à enrichir le débat politique. Une fois les choix politiques arrêtes, élaborer la construction juridique, institutionnelle et technique nécessaire pour lui donner corps (LAVIGNE DELVILLE P, 1998 : 17).

Le rapport foncier est un rapport social, déterminé par l'appropriation de l'espace. Comme nous allons le constater, cette définition contient de nombreuses difficultés dans le contexte de l'Afrique noire contemporaine. La première de ces difficultés est terminologique dans la mesure où la notion d' « appropriation » recouvre en réalité deux manières de penser l'espace et les rapports sociaux. Ainsi, doit-on constamment se demander si la référence à « l'appropriation » concerne « l'affectation à un usage » comme dans la tradition africaine ou l'attribution du droit de disposer comme dans la tradition, du code civil français ou dans la théorie de ownership britannique (MATHIEU P et al, 1998 : 16).

Le rapport foncier est, en effet, surtout dans l'Afrique traditionnelle, une relation « imaginée » entre les hommes à propos de l'espace et qui n'existe que selon des conventions qui s'inscrivent dans les systèmes d'idées avant d'être matérialisées dans l'espace social. L'Afrique noire n'a pas découvert les problèmes fonciers avec la période contemporaine ni même avec la colonisation. On admet actuellement que les principes de base de l'organisation des rapports sociaux, de maître de l'espace ont été posés par la « révolution » du néolithique, c'est-à-dire à l'occasion de la domestication des animaux et de l'invention de l'agriculture (MATHIEU P et al, 1998 : 17).

La question foncière ne se résume pas en sa dimension juridique ou économique, le foncier est une dimension intégrante des rapports sociaux, le rapport à la terre à des dimensions magico religieuses (LAVIGNE DELVILLE P, 1998 : 18). Pour notre part, nous allons nous limiter à la question foncière dans sa dimension politique, c'est-à-dire le contrôle et la gestion des terres comme l'un des facteurs de développement rural.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo