2.3 ANATOMO-PATHOLOGIE
Les fractures de la diaphyse fémorale peuvent
être étudiées de plusieurs manières : Selon le
trait de la fracture, selon le déplacement ou selon la localisation du
trait
Selon le trait de la fracture : Comme
dans toutes les fractures diaphysaires des membres, le trait peut
être :
Ø Transversal,
Ø Oblique,
Ø Spiroïde,
Ø Bifocal,
Ø Comminutif.
Selon le déplacement de la
fracture : Le déplacement est constant et il
entraîne une crosse bien visible sur la cuisse, à cause des
muscles.
Le déplacement associe plusieurs déplacements
élémentaires :
Ø Angulation
Ø chevauchement
Ø rotation du fragment distal
Ø translation
Ø décalage
Selon la localisation du trait de la
fracture : Les fractures diaphysaires seront
étudiées en 3 chapitres en fonction de la localisation des
traits :
Ø Fractures diaphysaires de 1/3 supérieur
Ø Fractures diaphysaires de 1/3 moyen
Ø Fractures diaphysaires de 1/3 inférieur
2.3.1 MECANISME DES FRACTURES
Il existe deux sortes de mécanismes des
fractures :
Mécanisme direct, dont l'agent
traumatisant doué d'une certaine énergie cinétique, vient
frapper l'os qui cède au point d'impact.
Mécanisme indirect, dont
l'énergie traumatisante impose à l'os déterminé sa
rupture à distance du point d'application des forces.
On distingue quatre variétés de contraintes qui
déterminent les fractures :
Ø La compression axiale
Ø L'élongation
Ø La flexion
Ø La torsion
Il faut également mentionner les fractures de fatigue
survenant par des contraintes mineures, sous le seuil de la résistance
osseuse mais cyclique et régulière dite aussi fracture de
fantassin ; et les fractures pathologiques dites aussi spontanées
en cas de maladies dystrophiques du squelette,tumeurs osseuses, et
ostéoporoses osseuses
2.3.2 COMPLICATIONS
2.3.2.1 Complications immédiates
Ø L'état de choc
Ø Les traumatismes associés
Ø L'ouverture cutanée
Ø Les lésions de l'artère fémorale
et du nerf sciatique
2.3.2.2 Complications secondaires
Ø Complications thrombo-emboliques
Ø Embolie graisseuse
2.3.2.3 Complications tardives
1. La pseudarthrose
Elle est difficile à distinguer d'un simple retard de
consolidation, de pseudarthrose serrée ou après
ostéosynthèse.
Elle se traduit par une douleur persistante à la marche
et une boiterie.
Radiologiquement, le cal est absent (pseudarthrose atrophique)
ou exubérant (pseudarthrose hypertrophique « en patte
d'éléphant »), l'écart interfragmentaire
persiste et on peut parfois noter une rupture du matériel
d'ostéosynthèse.
Le traitement associe l'ablation du matériel, une
décortication osseuse, un alésage, une nouvelle
ostéosynthèse, l'apport de greffes osseuses.
2. Les cals vicieux
Ils peuvent combiner plusieurs déplacements, mais les
moins bien tolérés sont ceux en varus et les cals en rotation,
surtout en rotation interne.
Le retentissement se fait à la hanche, mais surtout au
genou avec un risque d'arthrose important.
Ces cals vicieux nécessitent un bilan précis:
radiographies des membres inférieurs totaux permettant la mesure des
déviations dans le plan frontal, scanner permettant de mesurer les
troubles de torsion, avant d'envisager une ostéotomie correctrice qui
doit être adaptée à chaque cas.
3. La raideur du genou
Elle doit être prévenue par une
rééducation précoce et régulière qui n'est
possible qu'avec une ostéosynthèse rigide et stable. Elle
évite ainsi les accolements musculaires sur le fémur.
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