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L'assurance vie en République Démocratique du Congo : "évolution et perspectives"

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par Fallone KALENGA MUKENDI
Université de Kinshasa - Graduat 2008
  

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II.4.6. Manque de confiance

Il est évident que la population congolaise du moins la majorité d'entre elle n'a pas confiance à la SONAS. Ce fait est dû au non paiement des prestations pour ceux qui sont déjà assurés après déclaration du sinistre par l'assuré, l'assureur lui impose dans la plupart des cas un exercice hostile et même fatiguant, décourageant ainsi l'assuré à reprendre sa police d'assurance pour l'exercice futur.

II.4.7. Absence d'information

La société d'assurance par le biais de sa direction-vie ne fournit pas assez d'efforts techniques, stratégiques pour faire consommer le produit. L'assurance-vie n'est pas l'objet d'une vulgarisation permanente dans la population.

Elle est ignorée de cette dernière, il est alors difficile dans ces conditions de faire consommer un produit non connu des consommateurs eux même car ne sachant rien sur son importance économique et sociale.

II.4.8. Absence d'ambition des dirigeants

La SONAS en général et la direction d'assurance-vie en particulier manque d'ambition, elle ne fourni aucun effort dans le sens d'élargir la gamme des produits de les vulgariser pour améliorer la production, aussi l'effort de l'expansion à travers l'arrière pays et même au niveau international est presque nulle.

II.4.9. Manque de culture des assurances

La culture d'assurance n'est pas encore ancrée dans la mentalité congolaise. La population ne connait pas encore les enjeux réels des assurances-vie, les biens fondés qu'elles peuvent apporter. Elle vit dans une ignorance grave et qui doit absolument être combattu.

Les défis des assurances-vie, tenant compte de ceux qui précédent sont évident en RDC autant que leurs enjeux à l'instar de ce qui se passe à travers le monde. Une politique d'incitation à la consommation du produit assurance-vie doit être conçue. Elle doit également être bien structurée de manière à faire que les techniques et les stratégies produisent les effets bénéfiques pour le pays.

II.4.10. La mauvaise gestion du secteur des assurances

Il y a une mauvaise gestion d'affectation des ressources de la SONAS. En effet, lorsqu'un client paie la prime d'assurance, elle est ventilée de telle sorte que la prime pure serve à indemniser les sinistres, le chargement commercial pour le fonctionnement de l'entreprise et le changement fiscal pour l'Etat.

La prime pure peut être bloquée en banque afin de produire des intérêts, tout comme on peut acheter des immeubles en représentation des provisions techniques. C'est avec regret qu'on constate que la SONAS, institution financière non bancaire fonctionne comme boutique quelconque. Toutes les ressources sont utilisées au jour le jour sans programmation. La prime pure ne produit pas des intérêts parce qu'il n'y a aucune politique pour la rentabiliser. Ainsi, l'on assiste au non paiement des sinistres, ce qui fait que le public n'a plus confiance à la SONAS.

Plusieurs rapports d'audit notamment de la Société Française d'Assurance et de Réassurances, du Conseil Supérieur du Portefeuille et de l'Inspection Générale des Finances confirment cette mauvaise gestion.

D'une manière générale, il a été relevé les points faibles suivants :

- La SONAS dispose d'un personnel pléthorique, âgé, oisif et inopérant qui génère des frais considérables, lesquels réduisent la marge au paiement des sinistres ;

- La lourdeur des structures de la SONAS occasionne des frais généraux importants grèvent négativement ses finances ;

- Mauvaise tenue de la comptabilité entre les différentes agences, le siège et les comptes de la réassurance.

II.4.11. La crise économique persistante pendant plusieurs années

La situation économique et financière de la RDC qui a prévalu, à la fin du siècle dernier, à amener l'économie à une très profonde dégradation. Aucun secteur de l'économie n'y a échappé. Un taux de croissance négatif (atteignant même -4,3 % en 1990 à -11,4 % en 2000) et un taux d'investissement qui s'élevait à 8,5 % en 1997 est tombé à 4,5 % en 2000 ne pouvaient avoir que comme conséquence une paupérisation considérable de la population congolaise. Le revenu par tête est tombé de 191 dollars américains en 1990 à 80 dollars en 2000.

L' inflation est demeurée très vive, atteignant, par exemple, 3642 % en 1991, 9796,9 % en 1994 et, 511 % en 2000. Les finances publiques se sont soldées constamment par d'importants déficits couverts essentiellement par les avances de la Banque centrale du Congo. La monnaie nationale a perdu l'essentiel de sa valeur sur le marché des changes; en dépit de multiples réformes monétaires. L' hyperinflation et la dépréciation monétaire, consécutives à l'expansion inconsidérée des liquidités intérieures, ont inexorablement contribué à l'effritement du ' pouvoir d'achat des ménages. (Encyclopédie Wikipédia, 2009)

Après une reprise de l'inflation en août 1998, le gouvernement commença à essayer de réguler les prix par des lois. Il reprit également le contrôle des exportations. Ensemble, ces mesures affectèrent grandement la continuation des activités liées au commerce extérieur.

De plus, les succès restreints de la lutte contre l'inflation et la dépréciation de la monnaie furent anéantis dès le début de l'offensive rebelle dans l'est du pays. La guerre réduisit drastiquement les revenus du gouvernement et accrut la dette extérieure. Les acteurs du commerce extérieur se firent moins présents, cela étant lié aux incertitudes sur l'issue du conflit et à l'augmentation du contrôle et de la pression fiscale du gouvernement. L'écart important entre le taux officiel et celui pratiqué en rue pour la vente de francs congolais contre des dollars US força les commerçants à évaluer leurs biens importés au taux officiel pour acheter des devises locales. (Encyclopédie Wikipédia, 2009)

La RDC occupait, en 2008 selon la Banque mondiale, la 178e position, c'est-à-dire la dernière place sur la liste des pays du monde considérés d'après leurs capacités à offrir de réelles facilités de faire des affaires. Après une période de relatif dynamisme économique, la RDC a subi une sévère dépression entre le milieu des années 1980 et le milieu des années 2000 liée à une gestion marquée par la corruption, puis aux guerres civiles qui ont ravagé le pays. Avec une croissance de 8,2% en 2008 et de 2,7% en 2009, elle a ensuite été l'un des pays d'Afrique les plus touchés par la crise de 2008-2009. (Encyclopédie Wikipédia, 2009)

II.4.12. L'absence des marchés financiers

Le champ de la finance englobe des marchés aux fonctions diversifiées. Certains de ces marchés assument un rôle de financement. Ils constituent des marchés de capitaux, c'est-à-dire des lieux sur lesquels des agents qui ont des besoins de financement peuvent trouver en face d'eux des agents disposés à avancer des fonds excédentaires en contrepartie d'une rémunération appropriée : C'est le rôle que tiennent le marché financier pour des financements à long terme et le marché monétaire par des financements à court terme. (JOUDI Moez, 2006)

Le marché financier se présente donc comme une composante du marché de capitaux qui permet le financement de l'économie. C'est le lieu d'émission et d'échange des valeurs mobilières, principalement les actions et les obligations.

· La bourse des valeurs est le marché officiel et organisé sur lequel s'échangent les valeurs mobilières françaises et étrangères admises aux négociations par les autorités compétentes.

Le fonctionnement du marché financier repose sur l'activité de deux compartiments dont les fonctions sont différentes et complémentaires : le marché primaire et le marché boursier ou marché secondaire.

· Le marché primaire est celui des émissions de titres. Il met en relation les agents à déficit de financement c'est-à-dire les entreprises, les collectivités locales et l'Etat qui émettent des produits financiers (actions, obligations et autres produits), et les agents à surplus de financement, les épargnants, essentiellement les ménages, qui les souscrivent. Ce compartiment remplit une fonction de financement, d'allocation du capital.

· Le marché secondaire ne concerne que l'échange des valeurs mobilières déjà émises. Par exemple, un épargnant ayant souscrit à une émission d'obligations d'Etat peut souhaiter revendre ce titre acheté à l'Etat ; c'est sur le marché secondaire qu'il pourra réaliser cette opération. C'est donc sur ce marché secondaire que varient les prix des valeurs mobilières, appelés cours. Ces cours peuvent alors s'écarter considérablement du cours d'émission fixé par l'émetteur de valeur mobilières (marché primaires). Sur le marché secondaire, qui correspond au terme de « Bourse », l'émetteur n'intervient plus (sauf s'il souhaite racheter ses propres actions) puisque seules les offres et les demandes de titres déterminent les cours. A la Bourse, les titres déjà émis s'échangent contre de l'argent liquide. (Joudi Moez, 2006)

Marché primaire

=

Marché financier

=

Emission de nouvelles valeurs mobilières

Marché secondaire

=

Bourse

=

Echange et cotation des valeurs mobilières déjà émises

On remarque toutefois que les termes de marché financier et de bourse sont souvent pris comme synonymes pour désigner l'ensemble des deux compartiments.

Marché primaire et marché secondaire sont des marchés indissociables car un épargnant n'achètera des valeurs lors de leur émission que s'il dispose de la possibilité de s'en défaire à de bonnes conditions (sans perte) sur le marché secondaire. La bonne santé de la Bourse (cours à la hausse) est donc une condition pour attirer l'épargne vers ceux qui ont besoin de capitaux (marché primaire).

Le marché financier remplit donc sa fonction lorsqu'il parvient à attirer une épargne nouvelle. Le marché financier facilite donc le développement des entreprises. (Joudi Moez, 2006)

Au regard de ce qui précède, l'absence des marchés financiers en RDC est un des obstacles qui empêche le secteur de l'assurance-vie de jouer le rôle de collecteur d'épargne populaire et investisseur institutionnel.

Ainsi après examen de tout les défis précédemment cités et expliquer, le dernier chapitre se préoccupe des perspectives d'avenir des assurances-vie en RDC et donne des pistes des solutions aux défis relevés.

CHAPITRE III

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984