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L'assurance vie en République Démocratique du Congo : "évolution et perspectives"

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par Fallone KALENGA MUKENDI
Université de Kinshasa - Graduat 2008
  

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CHAPITRE I : GENERALITES SUR L'ECONOMIE CONGOLAISE ET LES ASSURANCES-VIE

Le présent chapitre donne une idée succincte sur l'économie congolaise et passe en revue les différents concepts liés à la notion de l'assurance-vie tant en RDC qu'au niveau international.

I.1. GENERALITES SUR L'ECONOMIE DE LA RDC

L'économie du Congo est caractérisée par un système marqué par l'extraversion c'est-à-dire une économie dont le centre d'impulsion se trouve a l'extérieur. (Bezy, cité par Tshiamala, 2008)

1.1.1. Caractéristiques structurelles

Les structures de l'économie du Congo sont caractérisées par :

- L'extraversion de l'économie, le faible développement de l'industrie manufacturière, le faible degré d'intégration des secteurs industriels, une dépendance de l'économie vis-à-vis de la conjoncture internationale ;c

- Le délabrement des infrastructures de base accentué par la destruction des infrastructures de production et de commercialisation à la suite des émeutes et des pillages de septembre 1991, de janvier 1993 et de guerres répétitives ;

- Le manque de la clarté dans la définition de la politique économique qui est resté en perpétuelle contradiction entre le libéralisme et l'interventionniste à outrance de l'Etat auquel s'ajoute une mauvaise orientation des investissements motivés plus par des considérations de prestiges que des critères de rentabilité économique ;

- L'incertitude politique et l'instabilité de la monnaie rendant l'environnement générale moins incitatif pour les investissements productifs ;

- L'inefficacité d'une administration publique non motivée, la faiblesse et l'inadéquation de l'éducation nationale. en effet, le système éducatif a sacrifié l'enseignement technique et professionnel au profil de l'enseignement général qui reste s'est dégradé au fil de temps.

1.1.2. Caractéristiques institutionnelles

- La multiplicité et l'incohérence des textes légaux soumettant les investisseurs à des tracasseries de tout ordre, le non respect des conventions et des lois par l'Etat entraînant un climat d'incertitude chez les investisseurs potentiels ;

- La multiplication d'impôts et taxes administratives combinées à l'étroitesse de l'assiette fiscale qui ont conduit à l'accroissement de la pression fiscale et donc à un manque d'incitation aux investissements productifs ;

- La multiplicité des régimes d'exception dans le système fiscal ayant conduit à l'évasion des recettes potentiellement de l'Etat ;

- L'indiscipline budgétaire avec comme conséquence le déficit chronique des finances publiques rendant l'environnement économique malsain ;

- La centralisation à outrance des décisions économiques et l'absence de la consultation de la base, avec comme conséquence entre autre, l'enclavement de l'arrière pays à laquelle il faut ajouter l'instabilité des gouvernants et des mandataires publics qui a entraîné la remise en question perpétuelle des dossiers et des décisions ;

- L'Etat s'est substituer à l'entrepreneur privé et s'est octroyé le monopole dans certaines activités (parmi lesquelles on dénombre aussi l'assurance) par la création des office à commercial qui a constitué un frein à l'initiative privée et un gaspillage des ressources ;

- L'inefficacité et l'impuissance du pouvoir judiciaire.

- 1.1.3. Les manifestations de la récession économique

Les manifestations caractéristiques de la récession économique que traverse notre pays depuis les années 1974 sont les suivantes :

a. La baisse du taux de croissance de la production et revenu national par habitant

Le comportement du taux de croissance du PIB depuis 1975 jusqu'en 1994 a été en terme réels négatif.

De 0,4% en moyenne par an entre 1975 et 1991, il a diminué de 10,5% en 1992 pour atteindre 14,6% en 1993 et a accusé une baisse moins prononcée en 1994 soit 9,1%.

Il s'en est suivi une réduction dramatique du revenu annuel par habitant qui s'est situé aux environs de 90$USD en 1993 contre 430$USD au milieu des années 1970.

b. La baisse généralisée de la production

Ci-après l'évolution de la production des quelques produits miniers, agricoles et industriels :

Tableau n°1 : Evolution de la production des quelques produits miniers, agricoles et industriels.

PRODUITS

1974

1994

(en tonne) variation

Cuivre

499.699

33.609

-466.090

Cobalt

17.545

3.631

-13.9174

Zinc

160.143

2.515

-157.628

Café

77.700

69.817

-7.883

Caoutchouc

26.617

3.930

-22.687

Huile de palme

33.983

20.066

-13.917

Ciment

656.575

154.411

-502.164

Source : Banque Centrale du Congo, Cité par Tshiamala, (2008)

Cette baisse de production a eu comme conséquence :

1. Au plan fiscal et monétaire

- la réduction des recettes et des devises générées par les exportations ;

- la rupture des équilibres fondamentaux et le recours par l'Etat au financement monétaire ;

La croissance inconsidérée de la masse monétaire par rapport aux besoins réels de l'économie avec comme conséquence des fortes pressions inflationnistes ;

- La recherche des valeurs refuges pour se prémunir contre l'inflation et la dépréciation continue du franc congolais ;

- Le caractère aléatoire de tout calcul économie ;

- La pénurie des billets de banque qui a asphyxié toute l'activité économique.

2. Au plan commercial et financier

La contraction du commerce extérieur se traduisant par la baisse drastique des exportations des produits agricoles et sa forte dépendance vis-à-vis des importations des biens de consommation en lieu et place des biens d'équipement indispensable au développement industriel.

3. Au plan social

- La monté du chômage ;

- La réduction dramatique du pouvoir d'achat des larges couches de la population ;

- La détérioration des infrastructures sociales ;

4. Le sinistre de l'économie et l'extension du secteur informel

Les émeutes et pillages de septembre et octobre 1991 ainsi que ceux de janvier 1993 à Kinshasa et dans plusieurs centres urbains de l'intérieur du pays ont occasionné la destruction des infrastructures industrielles et commerciale et ont parachevé la dégradation du tissu économique du pays déjà en état de délabrement avancé. Le total des sinistres subis par les entreprises est estimé à 1,3 milliards de dollars pour les seules déclarations introduites à la Fédération des Entreprises du Congo à la suite des émeutes et pillages des seuls mois de septembre et octobre 1991. La désorganisation qui s'en est suivie a occasionné le renforcement du secteur informel dont les activités ne sont pas comptabilisées et par conséquent échappent au fisc en dépit de toutes les tentatives qui se sont avérées vaines tant de la part du gouvernement que des organisations professionnelles elles-mêmes.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand