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La règlementation des systèmes financiers décentralisés au Mali

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par Nouhoum Coulibaly
Faculté des sciences juridiques et politiques du Mali - Maitrise 2009
  

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PARAGRAPHE 2 : LES PROBLEMES LIES AUX DISPOSITIFS DE CONTROLE

Les problèmes liés aux dispositifs de contrôle concernent aussi bien les SFD que les organes de contrôle.

Le contrôle des SFD est assuré d'une part par les SFD eux-mêmes à travers les contrôles internes ; d'autre part par les organes de contrôle externes qui sont la Cellule de Contrôle et de Surveillance des Systèmes Financiers Décentralisés (CCS /SFD) et les Cabinets d'Expertise Comptable pour les audits et la Banque Centrale. Après plusieurs investigations, il s'est avéré que ces organes sont confrontés à des problèmes qui souvent affectent le secteur de la micro finance.

Il faut tout d'abord donner une définition au contrôle interne, suivant les différentes écoles deux définitions pourront retenir notre attention :

L'Institut Français des Audits et du Contrôle Interne (IFACI) définit le contrôle interne comme : « l'ensemble des moyens et procédures mis en place par les responsables pour avoir une bonne maîtrise de leurs activités »

La deuxième définition émane du Treadway ; commission- USA ; il définit le contrôle interne comme : « un processus qui permet à des organismes dirigeants d'une entreprise et à son personnel d'obtenir une assurance raisonnable que les objectifs qu'ils se sont fixés seront atteints ».

En ce qui concerne le contrôle interne les problèmes se posent aussi bien sur le plan institutionnel qu'organisationnel et opérationnel. Le ratio institution /auditeur interne ou inspecteur est disproportionnée au niveau de certains réseaux .Ceci est la cause de la réduction du rythme de passage du service de contrôle au niveau des caisses de base. Un tel dispositif de contrôle n'est pas rassurant pour la sécurisation du patrimoine de l'institution. Les contrôles effectués par le service d'audit interne portent plus sur les aspects comptables et opérationnels. Le contrôle touche moins la gestion financière au niveau de l'Union, alors que l'exécution de cette diligence parait primordiale pour la sécurisation du patrimoine de l'institution.

Les recommandations issues des missions de contrôle ne sont généralement pas suivies d'effets. Cette insuffisance fragilise le contrôle interne et est préjudiciable à la protection du patrimoine de l'institution.

Il faut noter qu'en dehors du conseil de surveillance qui n'est généralement pas fonctionnel les institutions non affiliés ne disposent pas de service de contrôle. Par conséquent elles ne font l'objet d'aucun contrôle interne. Le service de contrôle interne de certains SFD est confronté à plusieurs types de difficultés :

- manque de moyens matériels (véhicule pour le déplacement) et financiers pour la mise en oeuvre du programme de contrôle.

Censure du rapport de contrôle pour diverses raisons ;

-la mise en oeuvre timide des recommandations issues du contrôle.

Quant à l'analyse du mécanisme de contrôle externe du secteur de la micro finance elle a fait ressortir plusieurs faiblesses pouvant affecter la qualité du contrôle externe. Parmi elles, il existe certaines qui peuvent avoir des effets immédiats. Il s'agit entre autre de :

- l'insuffisance et de l'instabilité des inspecteurs de (CCS/SFD)

- l'augmentation sans cesse du nombre de SFD et de leurs dispersions sur l'ensemble du territoire.

Comme problème on peut encore citer l'insuffisance ; l'instabilité des inspecteurs de la (CCS /SFD) et le manque de ressources pour le financement des missions de contrôles pour sécuriser le secteur. Aussi de part le nombre d'inspecteurs que la cellule dispose, elle ne peut contrôler efficacement l'ensemble des SFD du territoire national. L'expérience a montré qu'on ne doit pas compter seulement sur les contrôles externes pour déceler les fraudes et les malversations ; ceci à cause du peu de temps que les inspecteurs ou les auditeurs disposent pour leurs missions. Il faut reconnaître que ces missions ne sont pas suffisamment fréquentes et sont souvent trop superficielles pour garantir à l'IMF la fiabilité de son système de contrôle de risque .Lorsque la fraude est bien organisée au sein de l'institution, il est difficile pour des missions externes d'une courte durée de s'en apercevoir. Seul un bon dispositif de contrôle pourrait sonner rapidement l'alerte ; A cela s'ajoute le coût élevé des interventions externes qu'elles soient financées par l'Etat ou par l'institution elle-même (mission d'audit externe par exemple).

La CCS/SFD n'applique pas systématiquement les sanctions prévues en cas de non respect de la réglementation en vigueur. C'est ainsi qu'en 2007 seules six (6) institutions sur soixante (60) environ ont seulement fournis leur rapport de contrôle interne et aucune institution n'a fourni de rapport d'audit externe.

Le bureau d'étude et de statistique rencontre également des difficultés dans la collecte des informations statistiques trimestrielles que les institutions doivent fournir à la CCS. Bien que la réglementation l'exige, le chef de bureau est obligé de rappeler constamment les responsables des institutions pour qu'ils s'exécutent. Les sanctions étant prévues pour la non communication des informations financières ; la CCS doit appliquer les dispositions conséquentes en la matière. Il faut rappeler que l'article 73 de la nouvelle réglementation prévoit une série de sanctions à l'endroit des institutions qui n'envoient pas les statistiques et autres informations destinées aux Ministre des finances.

L'audit annuel des états financiers des IMF est assuré par les cabinets d'expertise comptable. Malgré l'existence de plusieurs cabinets il n'existe au MALI qu'un seul cabinet d'expertise comptable spécialisé dans l'audit des institutions de micro finance.

Il ressort certaines faiblesses dans l'intervention des cabinets.

Bien que les offres techniques des cabinets décrivent une bonne approche méthodologique prenant en compte tous les aspects liés au fonctionnement de l'institution ; le rapport produit se focalise principalement sur l'aspect comptable et financier. Les autres aspects tels la gouvernance, la réglementation, l'analyse financière, le système informatique et l'analyse du portefeuille de crédit sont occultés.

La responsabilité de cette faiblesse se situe à deux (2) niveaux :

- le premier niveau est de la responsabilité du commanditaire qui n'en fait pas une exigence pour le cabinet de se conformer aux diligences décrites dans son offre

(Son souci principal étant la certification des comptes) ;

- le second niveau est lié à la méconnaissance du secteur de la micro finance par le cabinet .En effet la plupart des auditeurs intervenant dans le secteur n'en ont pas une grande connaissance .Au delà de la méconnaissance, on constate le changement fréquent d'auditeur au niveau des cabinets et la présence d'auditeurs non expérimentés dans l'équipe. Ces facteurs influent sur la qualité du travail produit par le cabinet d'où la subsistance des problèmes dans les SFD.

DEUXIEME PARTIE : LES INNOVATIONS APPORTEES AUX ANCIENS TEXTES

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