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Processus électoraux en Afrique noire francophone

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par Mazamesso WELLA
Université de Lomé - DEA - Droit public 2011
  

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A- Une manifestation de la souveraineté étatique

Il ne fait aucun doute que l'organisation des élections relève de la souveraineté des Etats. A cet effet la communauté internationale ne saurait, pour quelques raisons que ce soit, se mêler à ce processus à travers l'assistance électorale sans le consentement de l'Etat hôte. C'est ce que la C.I.J. a traduit en 1975, dans son avis sur le Sahara occidental, en affirmant qu' « aucune règle du droit internationale coutumier n'exige que l'état ait une structure déterminée comme le prouve la diversité des structures étatiques qui existent actuellement dans le monde ».

L'intervention de la communauté internationale dans l'observation internationale des élections se fait à la demande de l'État directement concerné. L'invitation adressée par un État à des organisations internationales ou non gouvernementales et à des entités étatiques à observer le déroulement de ses élections peut être regardée comme une ingérence étrangère sur son propre territoire.

L'observation internationale des élections n'est donc pas contraire à la souveraineté du fait que son contenu concret est accepté par l'État hôte. L'invitation à observer les élections présume l'engagement de l'État hôte de construire un État de droit, fondé sur la démocratie, le pluralisme politique et le respect des droits de l'homme. Ceci rend licite, par exemple, l'aide des Nations

Unies aux processus électoraux quand cette aide est sollicitée par l'État hôte de manière expresse.

Les résolutions de l'Assemblée générale insistent toujours sur le fait que l'assistance électorale, notamment l'observation internationale des élections, est apportée à la demande de l'État hôte130.

Ainsi la souveraineté, tout en excluant la soumission de l'État à l'ordre juridique d'un de ses pairs, est compatible avec celle relative à l'ordre juridique international produit par leur action commune. Pour Jean COMBACAU, « l'autolimitation de l'État est le mécanisme qui concilie souveraineté et obéissance au droit »131.

Au lieu de considérer que l'observation internationale des élections comme un abandon de souveraineté, il serait nécessaire de la concevoir comme une limitation volontaire de celle-ci. Cette expression de la souveraineté des Etats africains dans l'acceptation des missions d'observation des élections est fréquente au point où une présomption simple d'irrégularité pèserait sur des scrutins n'ayant pas fait l'objet d'observation internationale. Même si certaines assistances électorales semblent imposées à l'Etat hôte132, il n'en demeure pas moins que celui-ci puisse refuser mais à ses risques et périls.

Manifestation de la volonté étatique, l'assistance électorale est une forme de coopération internationale.

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