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La guinée face aux enjeux du tourisme durable

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par Hassane DEMBELE
Ecole supérieure du tourisme et de l'hotellerie de Conakry, République de Guinée - Maitrise  2012
  

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INTRODUCTION

Le tourisme s'impose comme un phénomène majeur de la fin de ce siècle. Le bien être a apporté aux sociétés non seulement la possibilité de répondre à une variété de préoccupations sociales et environnementales non satisfaites, mais aussi la capacité de s'adapter aux évaluations défavorables3(*).

Les flux touristiques ne font que croitre et la démocratisation du tourisme est due à une croissance économique. La hausse du pouvoir d'achat favorise l'accession au tourisme de nouvelles catégories sociales. Le temps libre augmente à la faveur de la croissance des générations de retraités et de l'extension de la durée des congés payés pour les plus jeunes4(*).

Sans pratiques durables, la croissance économique peut entrainer une dégradation excessive des ressources naturelles et humaines. Les pouvoirs publics sont mis au défi de réunir des pressions contradictoires sur les ressources naturelles et humaines sans sacrifier le progrès économique.

« L'action écologique mondiale entamée depuis les années 1970 suivie d'actions régionales et nationales a permis de rendre compte de la nécessité de protection de l'éco système »5(*). Aussi nous sommes engagés dans des études portant à la fois sur le présent et le futur pour mieux faire comprendre les réalités permettant d'examiner les évolutions possibles en vue d'un développement durable comme solution à la crise du développement et de l'environnement tout en conciliant les impératifs économiques « à court et moyen termes et les enjeux écologiques à long terme »6(*).

Selon l'OMT, le marché mondial est passé de 160 à 341 millions de touristes internationaux de 1970 à 1986, soit un accroissement de 113% en 15 ans, une croissance annuelle moyenne de 4,88%7(*).

Selon toujours l'OMT, de 1950-2005, le nombre de touristes internationaux a été multiplié par 30, passant de 25 à 760 millions8(*).

Selon d'autres statistiques, celle de World Travel Tourism Council (WTTC), ce secteur représentait déjà plus de 230 millions d'emplois directs, soit 11% de l'emploi mondial et 500 millions d'emplois indirects. Cette industrie passe pour être la plus importante du monde (OMT)9(*).

De nombreuses stratégies sont mises en oeuvre par les continents, les groupements régionaux, les Etats et autres organisations (ONG) pour capter les flux de ces mouvements de personnes, source de rentrées de devises entre autres. Ce faisant les sociétés et les espaces concernés, en particulier ceux des pays en voie de développement en sont marqués. C'est justement le cas de la République de Guinée.

« A l'exception des déclarations d'intention et la création d'un Office National du Tourisme et de l'Hôtellerie (ONATHOL), rien de performent n'a été fait dans ce domaine sous la première République. On dénotait à l'époque une certaine hostilité au tourisme perçu comme un dangereux facteur de perturbation et de défiguration de la nature et de l'environnement. On l'accusait d'être une ouverture propice aux services secrets étrangers. Ces considérations sont à dominantes politiques. Elles ne sont pas dénuées de fondement. Les multiples déboires enregistrés par de nombreux pays dans leur effort de développement touristique le confirment. Mais les craintes évoquées ne justifient, en aucune manière, l'exclusion catégorique du tourisme du processus de développement national10(*). »

Le tourisme durable s'inscrit donc dans une force qui articule des modes de déplacement, de production et de consommation éco-responsables, tout en associant les populations qui vivent, travaillent ou séjournent dans l'espace concerné au projet de développement touristique et aux retombées socio-économique, équitablement repartis.

Ce développement suppose un aménagement et une gestion intégrée des ressources, une maîtrise des flux (d'énergie, de biens et personnes) et qui implique donc la participation étroite des acteurs locaux, et une éco-responsabilité des touristes afin de concilier la mise en oeuvre du tourisme avec les besoins et capacités d'accueil du territoire.

« La démarche adoptée par la Guinée pour le développement durable du tourisme est tout à fait ordinaire. Elle commence à peine son expérience de relance touristique ; elle ne peut donc pas rester indifférente à ce qui est fait ou en cour dans les pays justifiant d'une certaine pratique dans ce domaine. Cette attitude procède à l'idée simple selon laquelle toute création demeure, par essence, collective dans ces objectifs, dans ses méthodes et dans ses résultats.

A cet égard, le retard de la Guinée dans la promotion du tourisme peut s'avérer une chance fantastique. Celle de pouvoir enfin faire valoir ses atouts touristique en évitant les erreurs commises par ceux qui l'ont précédée et en intégrant des facteurs naguère tenus pour secondaire, voir insignifiant et qui sont devenus, par la suite, les préoccupations du monde.

Il en est par exemple ainsi de l'indispensable intégration de l'environnement dans tout processus de développement socio-économique soutenable et durable. C'est également ce type de considération qui appelle notre attention sur la forme de tourisme à privilégier, ne serait-ce qu'au départ. Cela est tout aussi vrai de la politique envisagée pour conduire un projet dans l'intérêt bien compris du pays »11(*).

Pour ces raisons, la Guinée devrait s'inspirer de l'exemple des autres pays et s'engager à faire de ce secteur une priorité.

REVUE DE LA LITTERATURE

L'expression tourisme durable décrit généralement toutes les formes de tourisme alternatif qui respectent, préservent et mettent durablement en valeur les ressources patrimoniales (naturelles, culturelles et sociales) d'un territoire à l'attention des touristes accueillis, de manière à minimiser les impacts négatifs qu'ils pourraient générer.

L'écotourisme, une expression direct du développement durable est l'une des formes les plus sollicitée parce qu'il tient compte des générations présentes et futures et des trois dimensions socio culturelle, économique et environnementale.

Selon le LAROUSSE; « est durable ce qui dure longtemps ou ce qui est stable »12(*).

En 1987, l'expression développement durable apparait dans le rapport de Brundtland, rédigé dans le cadre d'un programme des nations unies sur le développement (PNUD) : il le définit comme : « une forme de développement dont les objectifs sont de répondre aux besoins présents et futurs de l'humanité »13(*).

La conférence mondiale du tourisme durable (Lanzarote 1980) l'explique aussi « le développement touristique repose sur des critères de durabilité ; il doit être supportable à long terme sur le plan écologique, viable sur le plan économique et équitable sur le plan éthique et social pour les populations locales (...) »14(*).

Un groupe de travail européen définit le concept de « tourisme durable » comme cherchant à « concilier les objectifs économiques du développement touristique avec le maintien de la base de ressources indispensable à son existence. Plus précisément, il s'agit d'un tourisme qui assure un développement économique inscrit durablement dans le long terme, à la fois respectueux des ressources environnementales et socio culturelles et respectueux des hommes, visiteurs, salariés du secteur et populations d'accueil »15(*).

L'organisation mondiale du tourisme le définit comme suit :

Le « développement touristique durable satisfait les besoins actuels des touristes et des régions d'accueil tout en protégeant et en améliorant les perspectives pour l'avenir. Il est vu comme menant à la gestion de toutes les ressources de telle sorte que les besoins économiques, sociaux et esthétiques puissent être satisfaits tout en maintenant l'intégrité culturelle, les processus écologiques essentiels, la diversité biologique, et les systèmes vivants. » (OMT). Sous la condition que tous les acteurs concernés participent activement et s'engagent à respecter la mise en oeuvre effective du tourisme durable.16(*) »

* 3 Seloua GOURIJA : « Tourisme et développement durable : quelle conjugaison ? » page 3

* 4 FRANGIALLI Francesco. , 1991. , La France dans le tourisme, Econimica édit. , P.23.

* 5 OMT, Assemblée générale de Manille, 1980.

* 6 Seloua GOURIJA : Tourisme et développement durable : quelle conjugaison ? P.23.

* 7 Le développement durable, article publié sur le site www.world-tourism.org

* 8 OMT, article publié sur www.world-tourism.org

* 9 Didérot Serge NGUEPJOUO M : « l'insertion du tourisme et les problèmes de son développent dans les marges côtières de la province du sud Cameroun », DEA 2005.

* 10 D.K CAMARA, « pour un tourisme guinéen de développement », l'Harmattan 2006, page 24

* 11 D.K CAMARA : « Pour un tourisme guinéen de développement », l'Harmattan 2006, page 26.

* 12 Dictionnaire le Larousse, édition 2010.

* 13 Rapport de Broundtland, programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), 1987.

* 14 Développement durable, article publié sur www.google.fr

* 15 Didérot Serge NGUEPJOUO : « l'insertion du tourisme et les problèmes de développement dans les marges côtières de la province du sud Cameroun », DEA, 2005, page 9.

* 16 OMT, article tiré du mémoire de Didérot Serge NGUEPJOUO M, DEA 2005, page 9

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