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Les ressources humaines au service de la mobilisation des recettes fiscales dans la future province du Haut- Uélé: cas de la DGI/ CIS Rungu- Isiro

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par Jean le Bon , Léonard Zalani et Adrupiako
Université de l'Uélé - Licence en sciences politiques et administratives 2012
  

Disponible en mode multipage

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LES RESSOURCES HUMAINES AU SERVICE DE LA MOBILISATION DES RECETTES FISCALES DANS LA FUTURE PROVINCE DU HAUT-UELE : CAS DE LA DGI/CIS RUNGUISIRO.

INTRODUCTION

L'être humain est la force vive de toute organisation, le vecteur de la reforme et du renouveau de l'administration publique. Les connaissances, les competences, les valeurs ainsi que le comportement des fonctionnaires conditionnent entièrement l'action de l'État. Ces quatre elements doivent être renforces simultanement si l'on veut ameliorer notablement le fonctionnement des administrations.

Pour ce faire, le secteur public doit concevoir une strategie lui permettant de recruter et de conserver un nombre equitable de personnes ayant les meilleures qualites de competence afin que l'État puisse jouer son rôle en s'adaptant aux changements et mieux servir les interêts des citoyens1.

Les ressources humaines sont indispensables au fonctionnement le meilleur de l'administration publique etant donne qu'il n'y a point de gouvernance sans l'homme2. Le point de depart pour la reussite de la future province du Haut-Uele est la capitalisation des atouts dont elle dispose. Le tout premier atout est constitue des ressources humaines3.

Or, les observations faites dans le District du Haut-Uele est plutôt contraire aux options envisagees ci-dessus. Au nombre de contraintes dont souffre l'administration de cette future province figurent :

- Le deficit des effectifs des agents et du personnel de carrière de service public de l'Etat au regard du cadre organique preetabli;

- La sous qualification et le vieillissement du personnel de carrière des services publics de l'Etat ;

- L'insuffisance d'admission au statut par les nouvelles unites ;

- Le non avancement en grade de la plupart des agents et personnel de carrière de service public de l'Etat ;...4

Qu'en est-il de la Direction Generale des Impôts, Centre d'Impôts Synthetiques de RunguIsiro (DGI/CIS Rungu-Isiro) ?

Pour autant que ce service soit le sous système de l'administration publique du Haut-Uele, nous pouvons emettre qu'il ne deroge pas aux faits susmentionnes.

Cette reflexion presente de prime abord, la Direction Generale des Impôts, Centre d'Impôts Synthetiques de Rungu-Isiro ; ensuite, analyse la gestion des ressources humaines au sein de ce service.

1 COMITE D'EXPERTS DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUE, Rôle des ressources humaines dans la revitalisation de l~administration publique, Troisième session du Conseil économique et social des Nations-Unies, New York, 29 mars-2 avril 2004, p.1.

2 J-P., SENGI, « De la province des Uélé à la future province du Haut-Uélé : Regards historiques croisés » in CERIUELE, Vol.II, Université de l'Uélé, 2010, p.21.

3 R-M. MASOKI, « Etat de droit, bonne gouvernance et décentralisation : Une triade au service du développement du Haut-Uélé, in CERIUELE, vol. 2. Université de l'Uélé, 2010, p. 63.

4 ATELIER 4 « Contraintes de l'administration », in CERIUELE, Vol.II, Université de l'Uélé, 2010, p.55.

I. LA DIRECTION GENERALE DES IMPOTS, CENTRE D'IMPOTS SYNTHETIQUES DE
RUNGU-ISIRO

1.1. Statut juridique

Le Décret-loi N° 04/099 du 30 décembre 2004 modifiant et complétant le Décret N°017/2003 du 02 mars 2003 portant création de la Direction Générale des Impôts en R.D.C, à son article 1er indique : << il est créé, au sein du Ministère ayant les finances dans ses attributions, un service doté d'une autonomie administrative et financière dénommé la Direction Générale des Impôts, en abréger "DGI"».

Dans cette optique, << la DGI exerce, dans le cadre des lois et règlements en vigueur, toutes les missions et prérogatives en matière fiscale. Les missions et prérogatives visées à l'alinéa précédent comprennent notamment celles concernant l'assiette, le contrôle, le recouvrement et les contentieux des impôts, taxes, redevances et prélèvements à caractère fiscal,... »5.

Selon le Code des Impôts de la RDC, la DGI perçoit des impôts cédulaires sur les revenus(impôt sur le bénéfice des sociétés, impôt cédulaire sur les rémunérations, impôt exceptionnel sur la rémunération des expatriés, impôt mobilier sur le dividende, impôt sur les revenus locatifs),des impôts réels(impôt sur les véhicules ou vignette, impôt foncier sur les surfaces bâties et non bâties, impôt sur les concessions minières et des hydrocarbures) et des impôts sur la dépense(impôt sur le chiffre d'affaires l'équivalent de la TVA-taxe sur la valeur ajoutée).

En effet, depuis mai 2007, un comité a été mis sur pieds pour étudier les voies et moyens de procéder à l'instauration de la TVA en RDC6., ce qui a été effectif à partir du 01 janvier 2012.

Le Centre d'impôts synthétiques de Rungu-Isiro a été installé le 1er juillet 1958 pendant l'époque coloniale7. Son office se trouve érigé au centre ville d'Isiro, sur l'avenue de libération, via le Parquet de Grande Instance d'Isiro.

1.2. Structure et fonctionnement

Dans son organisation, la DGI dispose d'une administration centrale et des directions provinciales. L'administration centrale est constituée des directions suivantes : Etudes et Législations fiscales, Taxation, Contentieux Fiscal, Contrôle fiscal, Inspection Générale des Services, Recouvrement, Grandes Entreprises, Informatique, Ressources Humaines et Gestion Budgétaire et Services Généraux8.

5 Décret-loi N° 04/099 du 30 décembre 2004 modifiant et complétant le Décret N°017/2003 du 02 mars 2003 portant création de la Direction Générale des Impôts, in Journal Officiel de la RDC, Numéro spécial, 15 janvier 2005, Articles 1er

et -Lire également à ce propos LES CODES LARCIER, Droit Fiscal, Tome VI, , De Boeck & Larcier, Bruxelles, 2003, p.3

6 Les Services publics en République démocratique du Congo, consulté sur www.wikipedia.org en date du 15 février 2012 à 11h07'

7 Rapport annuel de la DGI/CIS Rungu-Isiro, 2009 consulté au Bureau de la DGI/CIS Rungu-Isiro

8 Les Services publics en République démocratique du Congo, consulté sur www.wikipedia.org, op. cit.

Au niveau provincial, on retrouve la Direction Provinciale des impôts, les directions urbaines et les services exterieurs à savoir : les centres des impôts et les centres d'impôts synthetiques9.

Ainsi, le District du Haut-Uele dispose de trois centres d'impôts synthetiques notamment Dungu, Watsa et Rungu-Isiro.

Le Centre d'impôts synthetiques de Rungu-Isiro couvre les territoires de Niangara, Wamba, Rungu.

Par rapport à son organisation administrative, le Centre d'impôts synthetiques de RunguIsiro est subdivise en 5 bureaux. Il s'agit du Chef de Division, du Secretariat, de Bureau d'Appoint et Contentieux, de l'Informatique, de l'Accueil et Vulgarisation, des 4 Brigades de Recensement et du Recouvrement10.

Le present briefing permet d'aborder la quintessence de notre investigation.

II. ANALYSE DE LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES

Entendue comme un ensemble de pratiques du management ayant pour objectif de mobiliser et developper les ressources humaines pour une plus grande performance de l'organisation, la gestion de ressources humaines se subdivise en deux grandes categories : d'une part, l'administration des ressources humaines : gestion de paie, droit du travail, contrat du travail,... ; de l'autre, le developpement des ressources humaines : gestion de carrières, gestion de competences, recrutement, formation, ...11.

Pour sa part, A. ERALY., note que « la gestion des ressources humaines implique la recherche d'une coherence entre les principes directeurs qui determinent les decisions relatives aux recrutements, aux remunerations, aux affectations, aux promotions, à la gestion des carrières et à l'exercice de la sanction »12.

Pour des raisons d'ordre pratique, nos analyses seront plus focalisees sur quelques elements, notamment :

2.1. Le recrutement

Le recrutement comme tel est l'ensemble des actions mises en oeuvre pour trouver un candidat correspondant au besoin d'une organisation dans un poste donne. Les etapes essentielles en sont : l'identification d'un poste à pourvoir et la determination des critères auxquels le postulant devra repondre, la selection de la methode de recrutement, le rassemblement d'un ensemble de candidats et enfin, la selection du candidat approprie13.

9 Idem, p.4

10 Décret-loi N° 04/099 du 30 décembre 2004, op. Cit., Annexe II, p.83-85

11 TANIA SABA et alii, La gestion des ressources humaines, compagnons web, éd.4, 2008, p.71 consulté sur le site www.entreprise-personnel.com/ en date du 02 janvier 2012 à 14h10'

12 A. ERALY, Administration et gestion du personnel, PUF, 2 éd.-Tirage, 2004, p.19-32.

13 D. GARY et NINA D. Human resources management in canada, Toronto, 2010, p.34

Dans le même ordre d'idées, l'auteur poursuit en énonçant que les procédures de recrutement sont : l'appel aux candidatures ou annonce de l'offre, la réception, la lecture et le tri de candidatures, l'entretien exploratoire, l'organisation de test de sélection, le choix des candidats retenus et leur accueil pour l'embauche14.

Dans la fonction publique territoriale, le mode général de recrutement des fonctionnaires est le concours.

Les concours externes sont réservés aux titulaires d'un diplôme, tandis que les concours internes sont destinés aux fonctionnaires et agents assimilés pouvant justifier d'une ancienneté requise dans un grade de niveau inférieur.

Les concours comprennent généralement des épreuves écrites d'admissibilité et des épreuves orales d'admission. Il peut exister un troisième concours pour les personnes ayant déjà une expérience professionnelle hors de la fonction publique15.

En République Démocratique du Congo, tout recrutement sous le régime du présent statut doit avoir pour objet de pourvoir à la vacance d'un emploi budgétairement prévu.

Nul ne peut être recruté comme agent de carrière s'il ne remplit les conditions suivantes :

1) être de nationalité zaïroise (congolaise);

2) jouir de la plénitude des droits civiques;

3) être de bonne moralité;

4) avoir atteint l'âge de 16 ans au minimum et de 30 ans au maximum, la limite d'âge pourrait toutefois être reportée à 35 ans pour le recrutement à certains emplois spéciaux sur décision du commissaire d'État à la Fonction publique;

5) au-delà de l'âge de 35 ans, le candidat ne peut être recruté que sur décision du président du Mouvement populaire de la révolution, président de la République;

6) avoir subi avec succès les épreuves d'un concours de recrutement, sauf pour le cas exceptionnel de recrutement sur titre prévu à l'article 9, paragraphe 1;

7) être en bonne santé et posséder des aptitudes physiques indispensables pour les fonctions à exercer;

8) s'il s'agit d'une femme mariée, avoir reçu du conjoint l'autorisation écrite d'exercer une fonction publique.

Le recrutement s'effectue sur concours. Toutefois, le recrutement se fait sur titre en faveur des candidats détenteurs d'un diplôme délivré ou reconnu équivalent par l'Enseignement national et préparant spécialement à la carrière concernée, pour autant que le nombre de candidats ne dépasse pas celui des emplois mis en compétition.

Pour les deux cas, la décision du département de la Fonction publique est obligatoire.

En région, le recrutement des agents des deuxième et troisième catégories s'effectue par le département de la Fonction publique à l'initiative du gouverneur de région.

14 A. ERALY, Op. cit., p.19-32.

15 www.legifrance.gouv.fr/ consulté sur le www.wikipedia.org/ en date du 27 décembre 2011.

Tout recrutement doit faire l'objet d'une publicite prealable à la presse. Cette publicite est assuree par un avis officiel d'appel aux candidats accordant à ceux-ci un delai utile pour l'introduction de leur candidature. Le même avis doit en même temps determiner les matières sur lesquelles porteront les epreuves et, le cas echeant, le niveau de formation exige ainsi que les diplômes requis pour les emplois à conferer.

À l'issue du concours, seuls les candidats ayant reussi et s'etant classes en ordre utile peuvent être nommes, selon le cas, par le president du Mouvement populaire de la revolution, president de la Republique pour la première categorie, par le commissaire d'État à la Fonction publique pour les deuxième et troisième categories puis affectes dans les departements ainsi qu'aux services interesses16.

Quant aux agents de la DGI, ils sont recrutes sur concours, suivent des formations et font partie de 3 corps: inspecteurs des impôts, verificateurs des impôts et huissiers fiscaux.

Ainsi, examinons dans les lignes qui suivent, comment le recrutement a ete opere à la DGI/CIS Rungu-Isiro pendant la periode allant de 2005 à 2010.

Tableau N°01 : La trajectoire du recrutement à la DGI/CIS Rungu-Isiro

Années 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Effectifs des agents recrutés

 

0

9

4

2

3

0

Total

0

9

4

2

3

0

Provenance : Les rapports annuels condensés de la DGI/CIS R-I de 2005, 2006, 2007, 2008, 2009, 2010

La lecture du tableau ci-haut nous indique que depuis 2005 à 2010, 18 agents ont ete recrutes dont 0 en 2005, 9 en 2006, 4 en 2007, 2 en 2008, 3 en 2009 et personne, soit 0 en 2010. Toutes ces operations se sont deroulees en dehors de dispositions legales en vigueur. Car, elles n'ont fait objet d'aucune publicite, ni concours.

Ainsi, à la DGI/CIS17, le recrutement des agents s'opère de quatre manières : de prime abord, on procède par utiliser les mains d'oeuvre benevoles temporaires comme stagiaires avant de les maintenir en titre d'agents ; en deuxième lieu, la predominance des clubs d'amis ou le clientelisme consistant à integrer ses proches dans le circuit des regies financières ; à l'avant dernier lieu, figure la patrimonialisation ou l'appropriation de service par les agents publics, qui en font l'objet d'heritage. C'est-à-dire lorsqu'un agent decède, il est d'office remplace par un des membres de sa famille ; in fine, le gonflement des effectifs des agents par les contrôleurs hierarchiques afin d'en tirer profit à travers « l'operation retour ».

A ce propos, d'aucuns affirment que pour continuer à occuper ces postes avantageux, il faut obligatoirement que l'on redistribue un partie de la dime vers haut. Si non, les recidivistes sont rapidement remplaces par ceux qui respectent davantage cette règle clandestine de base.

16 LOI 81-003 du 17 juillet 1981 portant Statut du Personnel de Carrière des Services Publics de l'État, articles 7-10

17 Propos recueilli auprès du Chef de Division de la DGI/CIS, vendredi, le 02 mars 2012, vers 11h18

Le recrutement et la carrière des fonctionnaires offrent un exemple du caractère négocié et ambigu de l'administration. Alors que la procédure officielle recommande une sélection des recrues sur les principes de mérite et de la publicité en vue d'accorder une chance égale aux candidats potentiels, les engagements se font plus généralement discrètement. Les informations ne circulent de bouche à oreille et au sein des clubs d'amis, des cercles ethniques et autres voies clientélistes18.

Alors qu'il est essentiel pour mettre en place une bureaucratie efficace que le recrutement et la promotion du personnel s'effectuent sur concours ou mérite. Les pays où les nominations dans la fonction publique sont le plus souvent politiques et où les fonctionnaires sont mal rémunérés et où les contrôles internes sont insuffisants enregistrent généralement des taux de croissance économique et de développement social très inférieurs aux autres.

Une administration publique qui fonctionne bien se caractérise par le professionnalisme, l'efficacité et la capacité de réaction, l'impartialité, une stricte déontologie, l'esprit de corps et une vision à long terme. En somme, il y a véritablement congruence entre ce qu'on attend du fonctionnaire et ce qu'il fait effectivement. Toutefois, dans bien des pays, la fonction publique ne répond pas à ces critères, et se caractérise plutôt par le favoritisme, le clientélisme, le manque d'efficacité et de professionnalisme et une forte corruption19.

Ainsi, analysons l'évolution des effectifs des agents dont il est question.

2.2. Evolution des effectifs des agents de la DGI/CIS-Rungu-Isiro

Selon J.R. ISSAFO, « La valorisation et la mobilisation des ressources sont aujourd'hui un élément majeur de rentabilité, au même titre que les ressources financières et techniques. C'est pourquoi, les dirigeants d'entreprises qui se veulent performant, doivent intégrer les ressources humaines dans leurs stratégies et prévisions de croissance »20.

Dans cette optique, au cours de la période d'études (1998 à 2002), la Direction provinciale des impôts à Kisangani disposaient d'un effectif organique de 710 agents contre seulement un effectif réel de 440 agents, soit 61,9%21.

Cette observation, nous amène à vérifier l'état des lieux des effectifs des agents de la DGI/CIS Rungu-Isiro.

18 Th. TREFON, L'Administration congolaise : Pourquoi existe-t-elle toujours ?, (sous la direction de M.SCHULZ, Les porteurs du développement durable en R.D.Congo, Evolutions récentes de la vie politique, économique, religieuse, culturelle et de la société civile), Ed. du CEPAS, Kinshasa, 2010, p.166, 167

19 COMITE D'EXPERTS DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUE, Op. Cit., p.9

20 J.R. ISSAFO, La gestion des ressources humaines : un nouveau défi pour l'entreprise zaïroise, Kinshasa, CADICEC UNIAPAC, 1990, p.26

21 C.BOGOY, « L'administration fiscale congolaise face au défi de rentabilité : cas de la Direction provinciale des impôts/Kisangani », in CERIUELE, Volume 1, 2008, N°1, Ed. Universitaires de l'Uélé, p.106.

Tableau N° 02 : La comparaison entre les effectifs en place et ceux organiques

Années

2005

2006

2007

2008

2009

2010

Effectifs organiques

103

103

103

103

103

103

Effectifs réels

38

39

41

46

46

46

Ecarts

65

64

62

57

57

57

Taux d'effectifs réels en %

36,89

37,86

39,80

44,66

44,66

44,66

Source : Tracé par nous sur base des éléments rassemblés au Bureau de la DGI/CIS Rungu-Isiro.

Contrairement aux communs de mortels qui affirment que les régies financières disposent d'un effectif pléthorique, la DGI/CIS Rungu-Isiro accuse de déficit notoire des agents pour son bon fonctionnement. Pour s'en persuader, il suffit de comparer les effectifs réels en place au cours des années 2005 évalués à 38 fonctionnaires en opposition avec 103 prévus soit, 36,89% ; en 2006, 39 agents à revers de 103 planifiés organiquement soit, 37,86% ; en 2007, 41 personnes contre 103 conçues 39,80%; de 2008 jusqu'à 2010, la situation reste identique, soit 46 agents à contrario de 103 envisagés. Ce qui représente 44,66%.

A la lumière de ce qui précède, il se pose de sérieux problèmes de la spatialisation des agents à travers la République.

En effet22, sur plus de 5 000 agents que regorge la Direction Générale des Impôts en RDC, pratiquement plus de la moitié sont confinés à la Capitale et dans de grandes villes obligeant ceux de l'intérieur de travailler en déficit dans le but de combler ce vide.

Outre ce qui suit, il y a lieu de passer en revue, la situation matriculaire de ces derniers.

2.3. Etat des lieux de la situation matriculaire à la DGI/CIS Rungu-Isiro

Pour être nommé à titre définitif, l'agent doit accomplir une période probatoire dont la durée est de trois mois pour les emplois d'exécution et de six mois pour les emplois de collaboration.

La période probatoire permet à l'autorité compétente de se rendre compte du degré de conscience et d'aptitudes morales et professionnelles de l'agent.

À l'issue de la période probatoire, l'autorité définie par règlement d'administration établit un rapport donnant en conclusion ses avis sur l'opportunité de l'admission définitive de l'agent. Ce rapport est adressé, pour décision, par la voie hiérarchique, à l'autorité investie du pouvoir de nomination.

L'agent qui n'est pas admis à titre définitif est licencié d'office sans aucune indemnité, par le département de la Fonction publique. En cas d'admission à titre définitif, l'ancienneté de l'agent court à partir de la date de son recrutement23.

Ainsi, examinons dans le tableau qui suit la situation d'attribution des numéros matricules à la DGI/CIS Rungu-Isiro.

Tableau N°03 : Evolution d'attribution de numéros matricules à la DGI/CIS Rungu-Isiro

22 Propos recueilli auprès du Chef de Division de la DGI/CIS, mardi, le 06 mars 2012

23 LOI 81-003 du 17 juillet 1981 portant Statut du Personnel de Carrière des Services Publics de l'État, articles 16-17

Années

2005

2006

2007

2008

2009

2010

Sous-Statuts

8

8

8

7

29

29

Nouvelles Unités

30

31

33

39

17

17

Total

38

39

41

46

46

46

Origine : Réalisé par nous à l'issue des informations recueillies au Bureau de la DGI/CIS R-Is.

La lecture que nous pouvons faire de cette représentation est que la situation des Nouvelles Unités (NU) est restée quasi constante de 2006 à 2007, c'est-à-dire 31 et 33, avant de connaître une augmentation vertigineuse en 2008 (39) pour se stabiliser vers les années 2009 et 2010, à savoir 17agents NU.

Les raisons justifiant cet état de choses sont multiples parmi lesquelles :

a) Triple considération des agents : certains agents sont reconnus seulement au niveau local, d'autres uniquement au plan provincial, d'autres enfin sont identifiés au niveau de la capitale. Ceci constitue une anomalie dans la gestion des ressources humaines à la DGI/CIS Rungu-Isiro. A cet effet, seuls ceux qui sont répertoriés au ministère de tutelle ont droit aux numéros dont il est question24 ;

b) Démarche personnelle : il y a des agents qui, après avoir préalablement obtenus leurs numéros matricules auprès du ministère de la fonction publique, sollicitent leur transfert aux régies financières ;

c) Le trafic d'influence : d'autres fonctionnaires de la DGI/CIS Rungu-Isiro, profitent de leurs affinités avec la hiérarchie, pour avoir les numéros matricules en brisant ainsi les courroies de transmission officielles à cette fin.

La question de l'intégration de la femme dans la gestion de la << res publica », pilier de la démocratie étant d'actualité, il sied d'analyser ses contours au sein de la DGI/CIS Rungu-Isiro.

2.4. L'observance du gender à la DGI/CIS Rungu-Isiro

La constitution du 18 février 2006 prévoit une disposition singulière à l'égard de la femme congolaise. A ce propos, << Les pouvoirs publics veillent à l'élimination de toute forme de discrimination à l'égard de la femme et assurent la protection et la promotion de ses droits.

Ils prennent, dans tous les domaines, notamment dans les domaines civil, politique, économique, social et culturel, toutes les mesures appropriées pour assurer le total épanouissement et la pleine participation de la femme au développement de la nation.

Ils prennent des mesures pour lutter contre toute forme de violences faites à la femme dans la vie publique et dans la vie privée.

La femme a droit à une représentation équitable au sein des institutions nationales, provinciales et locales.

24 Propos du Chef de Division de la DGI/CIS Rungu-Isiro, vendredi, le 02 mars 2012

L'Etat garantit la mise en ceuvre de la parite homme-femme dans lesdites institutions »25.

Par rapport à son effectivite, le projet de loi fixant les modalites d'application de parite homme-femme en RDC, enonce entre autre, l'accès egal des hommes et des femmes aux mandats publics à tous les echelons ainsi que leur inscription sur les listes de candidature sont garantis par ladite loi26.

Cela etant, comparons les effectifs hommes-femmes au sein de la DGI/CIS Rungu-Isiro dans le tableau suivant.

Tableau N°04 : Effectifs hommes-femmes à la DGI/CIS Rungu-Isiro

Années 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Femmes

 

7

7

8

8

8

8

Hommes

31

32

33

38

38

38

Total

38

39

41

46

46

46

Taux de la représentativité féminine en %

18,42

17,94

19,51

17,39

17,39

17,39

Provenance : Conçu par nous sur base des données recueillies au Bureau de la DGI/CIS R-Is.

La lecture du tableau sus mentionne indique que le taux de la representativite feminine à la DGI/CIS Rungu-Isiro est extrêmement faible par rapport à celui d'hommes, soit 18,42% en 2005 ; 17,94% en 2006, 19,51% en 2007 et le taux est reste identique pour la periode allant de 2008 à 2010, soit 17,39%.

Ce faible taux de representativite feminine à la DGI/CIS Rungu-Isiro serait dû, notamment au problème culturel, c'est-à-dire l'emancipation de la femme congolaise etant reconnue presque tardivement, son interiorisation ou integration totale demeure un processus de longue haleine en RDC. C'est ainsi que la parite bien qu'inscrite en lettre de noblesse dans la Loi Fondamentale du pays n'a pas encore atteint le seuil remarquable d'effectivite.

A la suite de l'affirmation d'E.MAWANZO27, le problème majeur qui se pose est que les dispositions contenues dans le 3ème chapitre et concernant « le champ d'application de la Parite Homme -- Femme dans la vie nationale », ne garantissent en rien la mise en ceuvre effective de cette parite et encore moins l'accès egal H/F aux mandats publics et l'inscription des femmes sur les listes de candidature aux elections.

L'Observatoire de la parite propose que le Ministère du Genre, au lieu d'un programme totalement irrealiste de la mise en ceuvre de la parite dans les institutions et administration, elabore un calendrier-programme de la mise en ceuvre de la parite comprenant un chronogramme precis d'adoption de mesures (loi, ordonnance, arrête, circulaire, etc.) par les instances appropriees (Gouvernement, Ministère du Genre ou autres, Parlement, etc.) portant, entre autres, sur l'adoption des mesures incitatives encourageant les employeurs qui embauchent les femmes pour corriger les inegalites existantes et qui adoptent des politiques permettant de mieux concilier

25 La Constitution de la République Démocratique du Congo, in Journal Officiel, 47ème année, numéro spécial, Kinshasa, 2006, Article 14

26http://www.observatoiredelaparite.org/ consulté en date du 13 mars 2012 à 17h35'

27 Idem

les obligations familiales et professionnelles (telles que les horaires de travail variables et souples, l'emploi à temps plein et partiel, les autres conditions de travail et la securite sociale).

Cette partie nous permet d'aborder le point relatif au niveau d'etudes.

2.5. Analyse du niveau d'études des agents de la DGI/CIS Rungu-Isiro

Les fonctions devolues aux agents tant d'execution, de collaboration que de

commandement necessitent un niveau d'etudes requis afin d'atteindre des objectifs assignes au service.

Dans le cas d'espèce, le Chef de Division est responsable de sa division vis-à-vis du Directeur, reçoit les ordres de ce dernier, repartie les tâches et contrôle l'execution de celles-ci par ses collaborateurs, assume la coordination primaire des activites des bureaux, reçoit le programme à executer et propose à ses chefs ses propres initiatives ainsi que celles de ses subordonnees et enfin, decide dans toutes les matières de sa competence et donne ses avis dans toutes celles qui ne le sont pas.

Tandis que, le Chef de Bureau, assure la collecte et le stockage des informations, l~etude et la preparation des projets de decision, l'execution directe des toutes les tâches administratives, la constitution des dossiers et enfin, decide dans toutes les matières de sa competence et donne ses avis dans toutes celles qui ne le sont pas.

Pour sa part, l'Attache de Bureau doit accomplir toutes les tâches qu'implique l'execution d'une decision, d'un ordre, d'une mesure d'ordre administratif legal ou reglementaire sous l~autorite du chef de bureau.

Quant à l'Agent de Bureau, il doit accomplir toutes les tâches qu'implique l'execution sous l~autorite d'un attache de bureau.

S'agissant des agents auxiliaires, ceux-ci doivent accomplir toutes les tâches d'execution sous l~autorite d'un agent de bureau ou d'un autre agent hierarchiquement plus grade.

Finalement, les Huissiers sont tenus de realiser toutes les tâches subalternes d'execution28.

Les fonctions que nous avons integralement relevees appellent un niveau d'etudes correspondant aux postes à occuper sans lequel le service public sous analyse n'accomplirait pas comme il se doit les missions d'interêt general lui attendu.

Pour ce faire, en cas de recrutement, les differents niveaux requis par rapport aux grades, pour les agents de la DGI se presentent de la manière suivante :

Pour les fonctions de collaboration et d'exécution:

Avoir un niveau de formation correspondant au diplôme d'ingenieur ou de docteur à thèse pour les Attaches de Bureau de 1ère classe ;

28 Décret-loi N° 04/099 du 30 décembre 2004, op. Cit., Annexe II, p.50-52.

Avoir un niveau de formation correspondant à la licence ou aux études universitaires intermédiaires n'aboutissant pas au doctorat (D.E.S., D.E.A., Master, etc.) pour les Attachés de Bureau de 2ème Classe;

Avoir un niveau de formation de graduat, niveau A1 ou équivalent pour les Agents de Bureau tant de la 1ère que de la 2ème Classe ;

Disposer d'un niveau de formation de moins de 6 ans d'études secondaires pour les Agents Auxiliaires tant de la 1ère que de la 2ème Classe ;

Enfin, pour les Huissiers, le niveau de formation exigé est : savoir lire et écrire29.

Ceci étant il ampère d'analyser dans le tableau ci-dessous les niveaux d'études des agents de service public sous examen.

Tableau N° 05 : Niveau d'études des agents de la DGI/CIS

Niveau
d'étude
Années

L2

%

G3

%

D6

%

PP5

%

PP4

%

PP3

%

PP2

%

S.T.

%

TOTAL

2005

3

7,89

14

36,84

9

23,68

1

2,68

1

2,68

2

5,6

0

0

8

21,05

38

2006

4

10,25

13

33,33

20

51,28

-

-

-

-

2

5,12

-

-

-

-

39

2007

4

9,75

15

36,58

18

43,90

-

-

-

-

2

4,87

-

-

2

4,87

41

2008

4

8,69

14

30,43

23

50

-

-

1

2,17

1

2,17

1

2,17

2

4,34

46

2009

4

8,69

12

26,08

19

41,30

1

2,17

2

4,34

1

2,17

-

-

7

15,21

46

2010

4

8,69

12

26,08

19

41,30

1

2,17

2

4,34

1

2,17

-

-

7

15,21

46

Moyenne

3,83

8,97

13,33

31,29

18

42,19

0,5

1,17

1

2,34

1,5

3,51

0,16

0,39

4,33

10,15

42,66

Origine : Inventé par les concepteurs sur base des informations collectées au Bureau de la DGI/CIS R-Is.

L'interprétation que nous pouvons émettre du tableau sus indiqué est que : la moyenne du niveau d'études des agents en cause pour la période allant de 2005 à 2010 se présente de la manière suivante : les licenciés représentent 8,97%, suivis des gradués, soit 31, 29 %; des diplômés d'Etat , soit, 42,19% ; des PP5, soit 1,17% ; des PP4, soit, 2,34% ; des PP3, soit, 3,51% ; des PP2, soit, 0,39% ; des sans titres, soit, 10,15%.

Au sujet de ce qui précède, il sied de remarquer que le service sous examen fonctionne avec une insuffisance grave en termes de niveaux d'études pour plusieurs raisons, parmi lesquelles, citons : l'éveil tardif de conscience des agents déjà au poste à achever les humanités et à poursuivre les études supérieurs & universitaires ; le refus manifeste de recruter les outputs à même, remplissant les critères exigés.

Le renforcement des capacités pouvait combler ces léthargies administratives car celui-ci privilégierait le renforcement des compétences professionnelles, la gestion des résultats, les valeurs, l'éthique et le comportement, l'aptitude à la communication, l'interaction et le travail de groupe (...) et aurait d'impact important sur les questions intéressant le recrutement, l'affectation, la promotion, la motivation, le moral et le comportement professionnel des fonctionnaires30.

29 Décret-loi N° 04/099 du 30 décembre 2004, op. Cit., Annexe II, p.51-52.

30 COMITE D'EXPERTS DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUE, Op. Cit., p.13

Après avoir passé en revue la question liée au niveau d'études, abordons celle concernant la qualification.

2.6. Etude de qualifications des agents de la DGI/CIS Rungu-Isiro

La question de qualification des agents de la DGI est fondamentale, car il leur est recommandé beaucoup d'exigences dans l'accomplissement de leur tâche et ce, à chaque poste.

De ce fait, les exigences auxquelles le Chef de Division y est soumis sont les suivantes : << outre des connaissances générales étendues et des qualités morales et physiques imposées par les fonctions de commandement, il est exigé au Chef de Division un niveau de technicité très élevé ».

Quant au Chef de Bureau, il lui est recommandé << en plus des qualités générales exigées aux échelons supérieurs, il est requis d'un Chef de Bureau le niveau de technicité le plus poussé dans sa spécialité ».

Tandis que les Attachés de Bureau, doivent satisfaire aux mêmes exigences que celles imposées pour les fonctions de commandement, notamment celles ayant trait aux connaissances générales suffisantes, à des qualités morales et physiques irréprochables et à une technicité appropriée.

Par ailleurs, les Agents de Bureau sont tenus de satisfaire aux exigences générales prévues au grade supérieur à celui d'Agent de Bureau.

De surcroît, les Agents Auxiliaires doivent pareillement répondre aux exigences générales prévues aux grades supérieurs.

Enfin, les Huissiers sont également soumis aux mêmes exigences générales imposées aux grades supérieurs.

D'où les agents de la DGI doivent suivre les filières spécifiques liées à la fiscalité et aux finances publiques afin de bien maîtriser les rouages administratifs fiscaux et mieux répondre à leurs tâches respectives.

Ainsi vérifions dans le tableau qui suit, si tous les agents de la DGI/CIS sont qualifiés pour y travailler.

Tableau N°06 : La qualification du personnel de la DGI/CIS Rungu-Isiro

Années Qualifications 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Niveaux

Sciences Politiques et Adminves 1 2 2 2 2 2

L2 Sociologie 1 1 1 1 1 1

Psychologie du travail 1 1 1 1 1 1

S /Total1 3 4 4 4 4 4

Gestion Financière 1 2 2 2 1 1

Gestion des Entreprises 1 1 1 1 2 2

G3 Biochimie 1 1 1 1 1 1

Droit 0 0 0 0 0 1

ISC 9 9 11 10 7 7

S /Total2 12 13 15 14 12 12

Latin-Philosophie

1

2

2

2

3

3

Pédagogie Générale

4

10

7

12

6

6

Sociale

0

0

1

1

1

1

D6 Commerciale

1

2

2

2

3

3

Agriculture

1

2

2

2

2

2

Biochimie

2

4

4

4

4

4

S /Total3

9

20

18

23

19

19

PP2-PP5 Pédagogie Générale

4

2

2

3

3

3

S /Total4

4

2

2

3

3

3

Sans Titre Aucune qualification

8

0

2

2

8

8

S /Total5

8

0

2

2

8

8

TOTAUX GLOBAUX

38

39

41

46

46

46

Base : Appréhendé par les auteurs à partir des titres scolaires et académiques analysés au Bureau de la DGI/CIS R-Is.

La réalisation des objectifs assignés à l'administration publique dépend dans une large mesure de la qualité des ressources humaines du secteur public.

Par rapport à cette représentation, les agents peuvent se regrouper en trois catégories, à savoir les qualifiés, les semi-qualifiés et les non qualifiés. Chacune de ces catégories comprennent les filières que nous avons regroupées comme suit :

Le premier rang englobe : les études en Fiscalités et l'Ecole Nationale des Finances ;

En deuxième lieu, on retrouve : les Sciences Sociales, Politiques et Administratives, le Droit, la gestion financière, la gestion des entreprises et l'Institut Supérieur de Commerce, la Sociologie et la section Technique, Commerciale et Administrative ;

Pour clore la série de catégorisation, cumulons : la Biochimie, le Latin-philo, l'Agriculture, la Pédagogie Générale, la Psychologie de travail et la section Sociale.

Une meilleure gestion des ressources humaines, par un personnel qualifié, compétent et motivé, et des cadres responsabilisés et responsables, est donc indispensable à une prestation de services plus efficace dans la sphère publique31.

Après examen minutieux de ce qui vient d'être devancé, il y a lieu de décrire succinctement les différentes variables qualitatives dans un tableau synoptique qui s'ensuit. Tableau N° 07 : Classification de qualifications

Qualification/

2005

%

2006

%

200

%

2008

%

2009

%

2010

%

TOT

Moye

Années

 
 
 
 

7

 
 
 
 
 
 
 

AL

nne %

Les qualifiés

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Les semiqualifiés

13

34.21

17

43.58

18

43.90

18

39.13

16

34.78

16

34.78

230,38

38,39

Les non qualifiés

25

65.78

22

56.41

23

56.09

28

60.86

30

65.21

30

65.21

369,56

61,59

Total

38

100

39

100

41

100

46

100

46

100

46

100

600

100

Repère : Imaginé par nous sur base des données collectées au Bureau de la DGI/CIS Rungu-Isiro.

31 COMITE D'EXPERTS DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUE, Op. Cit., p.9

D'emblée, le sens que nous pouvons attribuer à ladite représentation se trouve être ciaprès : sur l'ensemble des agents de la DGI/CIS Rungu-Isiro, 61,59% sont constitués de non qualifiés contre seulement 38,39% des semi-qualifiés et on y trouve aucun qualifié.

Les qualifiés sont ceux qui ont fait des études en Fiscalité (intérieure et extérieure)32. A ceux-ci, il faut ajouter ceux qui ont suivi la formation appropriée à l'Ecole Nationale des Finances conformément à l'Ordonnance-loi 72-045 portant création de l'Ecole nationale des Finances qui a pour objet la formation professionnelle et le perfectionnement du personnel du département des Finances ainsi que des candidats à l'exercice de fonctions de ce département. Cet enseignement comprend trois années d'études avec trois sections, notamment : Budget et Comptabilité Publique ; Contributions directes et indirectes ; et enfin, Douanes et accises.

Ce sont ces étudiants qui, ayant obtenus le diplôme de l'Ecole, par dérogation expresse aux dispositions du Décret-loi du 20 mars 1965 portant Statut du personnel administratif des services publics sont soit nommés :

- Sous le régime du statut, au grade de chef de bureau adjoint ou équivalent dans l'un des cadres statutaires des Finances, s'il s'agit de candidats qui ne sont pas agents de l'administration ;

- A ce grade dans l'un des mêmes cadres, s'il s'agit d'agents de l'administration revêtus d'un grade inférieur33.

Considérant les précisions pertinentes ci-haut dégagées il y a fort à parier que personne d'entre les agents de la DGI/CIS Rungu-Isiro n'est qualifié.

Par ailleurs, les semi qualifiés quant à eux, sont ceux qui ont suivi quelques matières relatives à la fiscalité et aux finances publiques dans leurs filières d'études. Il s'agit des cours suivants : Les Finances Publiques, le Droit Financier et Les Institutions Financières, La Législation Fiscale et Douanière, La législation sociale, La Comptabilité Nationale, &34.

Les non qualifiés par contre constituent la catégorie de ceux qui n'ont aucune notion relative à la fiscalité ni aux finances publiques, c'est-à-dire n'ont aucun cours dans leur formation respective en relation avec ce domaine.

En outre, par comparaison avec les exigences épinglées au point 1.5.relatif aux niveaux d'études pendant le recrutement, le constat est le même : personne n'a rempli le critère !

Néanmoins, comme tous les postes au sein de ce service ne sont pas liés nécessairement aux fiscs, d'autres agents ayant suivi les filières connexes seraient qualifiées aux postes du secrétariat, des ressources humaines, de l'informatique, des huissiers, des gardiens,&

Les éléments légitimant cette situation figurent : le refus manifeste dans le chef des agents qualifiés confinés à la capitale du pays de travailler à l'intérieur ; rareté des cadres formés

32 MINESU, Programmes des cours : Réforme de la Table Ronde des Universités du Congo, Ed. de la C.P.E., Kinshasa, juin 2010, p. 29-31.

33 LES CODES LARCIER, Ordonnance-loi 72-045 portant création de l~Ecole Nationale des Finances, Tome VI, Droit Public et Administratif, Vol.2, Ed. De Boeck & Larciers, Bruxelles, 2003, p.129, Articles 2, 4, 5 et 15.

- Consulté également à cet effet, JOZ, N°01, 1er janvier 1973, p.26

34 Idem, p.21-26, 188-194, 291-295.

spécialement dans les filières des finances publiques dans la future province du HautUélé susceptibles de prendre la relève et combler les lacunes de la sous administration fiscale;

En dehors, de la politisation à outrance de l'administration publique congolaise qui est assise sur la loi de moindre effort, des facilités, des trafics d'influence,... Généralement c'est l'ancienneté qui favorise d'autres fonctionnaires à briguer des postes hiérarchiques peu importe leur niveau d'études et leur qualification.

2.7. Grades Statutaires

En France35, Il existe trois formes d'évolution professionnelle : l'avancement d'échelon, la promotion de grade ou de classe, le passage à un autre corps ou cadre d'emploi de niveau supérieur.

L'avancement de classe ou de grade se fait au choix, c'est-à-dire en fonction de l'appréciation hiérarchique.

Le fonctionnaire doit remplir certaines conditions : avoir atteint un échelon déterminé, éventuellement y être resté un temps déterminé, avoir suivi une formation et, le cas échéant, avoir passé un examen.

L'avancement de grade s'effectue par inscription sur une liste d'aptitude, examen de sélection professionnelle ou par concours professionnel.

Enfin, il est possible de passer dans un corps ou cadre d'emploi supérieur en passant un concours interne, ou plus exceptionnellement, par promotion au choix. Ce type de promotion est souvent réservé aux fonctionnaires qui, outre des conditions d'échelon remplies et de temps passé dans cet échelon, ont atteint un âge déterminé et/ou une ancienneté globale dans la fonction publique.

En RDC, par contre, le Statut du personnel de carrière des services publics de l'Etat énonce d'un côté que le grade doit correspondre à l'emploi ; de l'autre, les promotions de grade ne peuvent avoir pour objet que de pourvoir à la vacance d'emplois budgétairement prévus dans les limites des cadres organiques.

A cet effet, les candidats à la promotion doivent satisfaire aux conditions suivantes:

Primo avoir accompli 3 ans d'ancienneté au moins dans le grade immédiatement inférieur au grade de promotion;

Secundo avoir obtenu au moins l'appréciation «bon» lors des trois dernières cotations;

Tertio avoir participé avec succès et s'être classés en ordre utile à un concours organisé pour le passage d'une catégorie à une autre, excepté:

a) la première catégorie dont les conditions énumérées ci-dessus sont requises pour le passage d'un grade à un autre; et

b) le cas d'une promotion de grade obtenue par l'agent à l'expiration du détachement en vertu du prescrit de l'article 29 du présent statut.

Paradoxalement, tout candidat qui a échoué au concours, deux fois successivement, ne peut prétendre accéder au grade de directeur.

35 La fonction publique française, consulté sur le site www.fr.wikipedia.org date du 06.01.2012 à 9h27'

Pour les grades inférieurs à celui de directeur, trois échecs successifs privent l'agent du droit de participation au concours.

Par dérogation aux dispositions des alinéas précédents, le secrétaire général de l'administration est nommé par le président de la République, sur proposition du Commissaire d'État (Ministre) à la fonction publique parmi les agents revêtus du grade de directeur.

En cas d'égalité de réussite au concours, le candidat ayant obtenu la meilleure cote signalétique a priorité. Toutefois, les conditions de promotion du personnel effectuant la carrière plane sont déterminées par voie de règlement d'administration pris conformément à l'article 5 du présent statut.

Tout bien considéré, l'agent qui, en cours de carrière, obtient un titre scolaire dont le niveau est susceptible de permettre, en cas de recrutement, l'accès à un grade supérieur, peut être nommé d'office au grade correspondant à ce nouveau titre36.

En bref et pour rester dans le fait, il importe de vérifier l'applicabilité de ces prescrits à la DGI/CIS Rungu-Isiro.

Tableau N°8 : Etat des lieux de grades statutaires

Grades
Années

CD

CB

ATB1

ATB2

AGB1

AGB2

AA1

AA2

Huissier

S.G.

TOTAL

2005

1

4

0

3

10

15

2

2

0

1

38

2006

1

5

0

4

9

16

2

2

0

0

39

2007

1

5

0

5

8

18

1

2

1

0

41

2008

1

4

0

5

9

22

2

3

0

0

46

2009

1

4

0

5

4

24

4

2

2

0

46

2010

1

3

0

3

7

25

3

2

0

2

46

Source : Représenté par nous sur base des données rassemblées au Bureau de la DGI/CIS R-Is.

L'importance que revêt l'attribution des grades au sein de l'administration publique est de donner la possibilité aux agents publics de gravir l'échelon hiérarchique prévu.

La clarification méritée relative à la présente figure est que depuis 2005 jusqu'à 2010, le Centre d'impôts Synthétiques de Rungu-Isiro ne fonctionne qu'avec un seul Chef de division ; 4 Chefs de Bureau (en 2005, 2008 et 2009),5 en 2006 et 2007, 3 en 2010 ; aucun attaché de bureau de 1ère classe pour toute la période sous examen ; 3 attachés de bureau de 2ème classe (en 2005 et 2010),

4 en 2006 et 5 (en 2007, 2008 et 2009) ; 10 Agents de bureau de 2ème classe en 2005 pour finir à 7 en

2010 ;...

Les motifs probants à la base de la stagnation ou de la décroissance des grades statutaires observés au sein de ce service sont d'ordre divers : le décès des agents en cours de carrière ; le détachement ou mutation ; la retraite ; l'absence ou l'insuffisance de l'applicabilité de dispositions en la matière.

36 Statut du personnel, op. Cit., Articles 20, 66.

2.8. Ancienneté et mise à la retraite.

La compréhension de ce point est de deux ordres : d'une part, relative à l'ancienneté ; d'autre part, à la retraite.

A. Ancienneté

Elle traduit le temps passé d'une manière ininterrompue dans l'exercice d'une fonction quelconque.

Dans le même ordre d'idées, l'avancement d'échelon se fait principalement par rapport à l'ancienneté. Le temps requis pouvant, dans la plupart des corps ou cadres d'emplois, être modulé en fonction de l'évaluation hiérarchique. Avec, le cas échéant, des majorations ou réductions de durée moyenne d'échelon, voire des contingents de promotion (grand choix, choix, ancienneté dans les corps enseignants)37.

A ce titre, les candidats à la promotion doivent remplir entre autres comme nous l'avons souligné ci-haut la condition suivante : avoir accompli 3 ans d'ancienneté au moins dans le grade immédiatement inférieur au grade de promotion.

C'est pourquoi, il est indispensable d'apporter la lumière dans le tableau qui suit sur l'ancienneté des agents du CIS Rungu-Isiro.

Tableau N°09 : Allure générale de l'ancienneté des agents de la DGI/CIS Rungu-Isiro.

Années

2005

Anc* Freq*

Anc.

2006

Freq.

2007 Anc. Freq.

Anc.

2008

Freq.

2009
Anc. Freq.

Anc.

2010

Freq.

1

42

1

43

1

44

1

45

1

46

1

47

0

2

40

1

41

1

42

1

43

0

44

0

45

0

3

23

1

24

2

25

2

26

2

27

2

28

2

4

17

2

18

2

19

2

20

2

21

2

22

1

5

16

1

17

1

18

1

19

1

20

1

21

1

6

12

1

13

1

14

1

15

1

16

1

17

1

7

11

1

12

2

13

2

14

2

15

2

16

2

8

10

3

11

3

12

3

13

3

14

3

15

3

9

6

2

7

2

8

2

9

2

10

2

11

2

10

5

9

6

7

7

7

8

11

9

10

10

10

11

4

0

5

3

6

3

7

3

8

3

9

3

12

3

3

4

13

5

12

6

14

7

12

8

13

13

2

13

3

1

4

1

5

1

6

1

7

1

14

0

0

0

0

1

3

2

3

3

3

4

3

15

0

0

0

0

0

0

0

0

1

3

2

3

16

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

1

1

TOTAL

-

38

 

- 39

-

41

 

- 46

-

46

 

- 46

Référence : Dressé par nous en prenant comme point de départ les éléments récoltés au Bureau de la DGI/CIS Rungu-Isiro.

37 La fonction publique française, op.cit.

Nous référant à l'ancienneté comme susmentionnée, les candidats à la promotion doivent remplir entre autre les conditions suivantes: avoir accompli 3 ans d'ancienneté au moins dans le grade immédiatement inférieur au grade de promotion.

Par contre, la lecture de la situation locale prouve plutôt l'inapplicabilité rigoureuse de disposition du texte légal en la matière.

Pour s'en rendre compte, logiquement, en considérant l'année 2005 comme base de l'ancienneté, les agents de cette époque après avoir accomplis trois ans d'ancienneté, devraient passer aux grades supérieurs.

Concrètement, on pouvait avoir 1 Directeur, 4 chefs des Bureaux, 0 CB, 5ATB1, 9 ATB2, 22 AGB1, 2 AGB2, 3 AA1, 0AA2, 0Huissier. Et en 2010, le nombre des promus devrait atteindre : 1 Secrétaire Général, 4 Directeurs, 0 Chef de Division, 5 Chefs de Bureau, 9 ATB1, 22 ATB2, 2AGB1, 3 AGB2 et 0 AA1.

Or, l'analyse comparative de prévision promotionnelle et la réalité du terrain, indique un décalage criant entre les grades en place et ceux dont les agents devraient bénéficier.

Dans la praxis, le service ne dispose d'aucun secrétaire général contre un prévu, ni un directeur contre 4 prévus. Cependant, il y a un chef de division contre 0 prévu, 3 chefs de bureau en opposition avec 5 planifiés, 0 ATB1contrairement à 9 envisagés, 3 ATB2 à contrario avec 22 planifiés, 7 AGB1 à l'inverse de 2 prévus, 25 AGB2 à revers de 3 imaginés, 3 AA1 contre rien programmé, 2 AA2 en opposition avec rien du tout. Ceci constitue une anomalie ou un marasme administratif dans la promotion et la retraite au sein de la gestion des ressources humaines publiques congolaises.

Voilà pourquoi après avoir examiné la question ayant trait à l'ancienneté, il est utile de revenir au point lié à la retraite.

B. Retraite

Ce concept désigne la disponibilité résultant de l'arrêt définitif de toute activité professionnelle avec toutes les conséquences qui en découlent.

Pour ce faire, le Statut du personnel de carrière des services publics, prévoit la mise à la retraite d'une manière générale :

1) lorsque l'agent atteint l'âge de 55 ans;

2) lorsqu'il a effectué une carrière de 30 ans.

Néanmoins, si l'agent n'a pas atteint l'âge de 55 ans à cette époque, il peut être autorisé à continuer son service jusqu'au moment où il atteindra cet âge.

Eu égard au tableau précité, il s'avère que depuis 2005 à 2010, 2 candidats sur l'ensemble du personnel du service sous analyse, sont éligibles à la retraite. Il s'agit de ceux qui ont respectivement 40 et 42 ans d'ancienneté en 2005. Cependant, ils ont continué à prester jusqu'à 2007 pour le premier et 2009 pour le second.

Cela se justifie toujours par le fléau insidieux qui gangrène le système administratif congolais qui, jusque là non extirpé.

En outre, il convient de signaler un autre cas d'irrégularité de retraite constaté depuis 2010 à la DGI/CIS Rungu-Isiro, notamment celui de chef de division qui, après s'être retraité au grade du Secrétaire Général, continue à bénéficier de sa rémunération dans la mesure où les avantages y afférents ne lui ont pas encore été accordés.

CONCLUSION

En guise de péroraison à cette réflexion qui s'est focalisée sur les ressources humaines au service de la mobilisation des recettes fiscales dans la future province du Haut-Uélé : cas de la DGI/CIS Rungu-Isiro, nous nous sommes fixés comme objectifs de procéder à l'état des lieux de la gestion de ressources humaines au sein de ce service en vérifiant les indicateurs suivants : le recrutement, l'évolution des effectifs des agents, le gender, la situation matriculaire, le grade statutaire, le niveau d'études, la qualification, l'ancienneté et la retraite.

Après une analyse méticuleuse des données du terrain, les résultats de nos investigations depuis 2005 à 2010 s'annoncent comme suit :

1. 18 agents ont été recrutés dont 0 en 2005, 9 en 2006, 4 en 2007, 2 en 2008, 3 en 2009 et personne, soit 0 en 2010 ;

2. Les effectifs réels en place ont évolué de 38 agents en opposition avec 103 prévus soit, 36,89% ; en 2006, 39 agents à revers de 103 planifiés organiquement soit, 37,86% ; en 2007, 41 personnes contre 103 conçues 39,80%; de 2008 jusqu'à 2010, la situation reste identique, soit 46 agents à contrario de 103 envisagés. Ce qui représente 44,66% ;

3. La situation des Nouvelles unités (NU) est restée presque constante de 2006 à 2007, c'est-àdire 31 et 33, avant de connaître une augmentation vertigineuse en 2008 (39) pour se stabiliser vers les années 2009 et 2010, à savoir 17agents UN ;

4. Le taux de la représentativité féminine à la DGI/CIS Rungu-Isiro est extrêmement faible, soit 18,42% en 2005 ; 17,94% en 2006, 19,51% en 2007 et le taux est resté identique pour la période allant de 2008 à 2010, soit 17,39% ;

5. La moyenne du niveau d'études des agents en cause se présente de la manière suivante : les licenciés représentent 8,97%, suivis des gradués, soit 31, 29 %; des diplômés d'Etat, soit, 42,19% ; des PP5, soit 1,17% ; des PP4, soit, 2,34% ; des PP3, soit, 3,51% ; des PP2, soit, 0,39% ; des sans titres, soit, 10,15% ;

6. Sur l'ensemble des agents de la DGI/CIS Rungu-Isiro, 61,59% sont constitués de non qualifiés contre seulement 38,39% des semi-qualifiés et on y trouve aucun qualifié ;

7. Le Centre d'impôts Synthétiques de Rungu-Isiro ne fonctionne qu'avec un seul Chef de division ; 4 Chefs de Bureau (en 2005, 2008 et 2009),5 en 2006 et 2007, 3 en 2010 ; aucun attaché de bureau de 1ère classe pour toute la période sous examen ; 3 attachés de bureau de 2ème classe (en 2005 et 2010), 4 en 2006 et 5 (en 2007, 2008 et 2009) ; 10 Agents de bureau de 2ème classe en 2005 pour finir à 7 en 2010, ... ;

8. Le service ne dispose d'aucun secrétaire général contre un prévu, ni un directeur contre 4 prévus. Cependant, il y a un chef de division contre 0 prévu, 3 chefs de bureau en opposition avec 5 planifiés, 0 ATB1contrairement à 9 envisagés, 3ATB2 à contrario avec 22 planifiés, 7AGB1 à l'inverse de 2 prévus, 25 AGB2 à revers de 3 imaginés, 3AA1 contre rien programmé, 2 AA2 en opposition avec rien du tout.

Quant à la retraite, 2 candidats sur l'ensemble du personnel du service sous analyse, sont éligibles à la retraite. Il s'agit de ceux qui ont respectivement 40 et 42 ans d'ancienneté en 2005. Cependant, ils ont continué à prester jusqu'à 2007 pour le premier et 2009 pour le second.

Au vu de ce précède, il ampère d'envisager quelques perspectives dans l'intention de la gestion stratégique des ressources humaines de la DGI au niveau de la future province du HautUélé dans l'optique de la maximisation des recettes à caractère national en vue d'une retenue conséquente de 40% à la base pour son développement harmonieux à savoir : l'observation rigoureuse des prescrits légaux concernant les indicateurs qui ont fait l'objet de la présente recherche, surtout : adopter un système de recrutement et de promotion des fonctionnaires reposant sur la méritocratie et la technocratie ; mettre au point une meilleure politique de promotion pour la fidélisation des fonctionnaires ; tenir compte de l'aspect gender dans cette gestion ; initier un programme visant à renforcer les compétences des jeunes de talent, assorti de perspectives de carrière intéressantes, pourrait grandement contribuer à rendre le secteur public plus compétitif mais aussi procéder au recyclage des agents en service.

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Par les Assistants Jean le Bon ZALANI BALITIKO et Léonard ADRUPIAKO MAMBAKO

de l'Université de l'Uélé/Isiro en RDC

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