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Processus de décentralisation en Côte d'Ivoire: quelles stratégies de planification des activités des Conseils Généraux pour un développement local participatif réussi? Cas du Conseil Général Boundiali en Côte d'Ivoire

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par Brahima TRAORE
Centre d'études financières économiques et bancaires Agence française de développement - Master analyse économique et développement international spécialité maitrise d'ouvrage publique et privé 2010
  

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1.2. Les faiblesses de la décentralisation en Côte-d'Ivoire

Malgré ces acquis du processus de décentralisation en Côte-d'Ivoire, plusieurs problèmes restent à résoudre pour l'améliorer. La décentralisation a été instituée en Côte d'Ivoire sans que les autorités centrales n'aient établi le bilan de la politique de déconcentration. De ce fait, la faible attention accordée à la réflexion préalable devant conduire à un débat national, pour une meilleure compréhension de ce mode d'administration, a constitué un véritable handicap initial.

Ø L'émiettement territorial

De plus en plus, des localités sont érigées en collectivités territoriales (communes et départements) sans respecter les critères définis par les textes en vigueur notamment les limites qui ont été portées à 7km de rayon alors qu'initialement elles étaient à 10km et atteignaient parfois 15km. Par ailleurs, des localités sont érigées en collectivités sans tenir compte de la configuration territoriale et sociologique des pays ruraux et villages-centres.

Cet émiettement territorial actuel, illustré par l'existence de 1008 Communes, 80 départements, 2 districts et 19 régions, constitue un obstacle majeur à la dévolution au niveau local de compétences réelles.

De fait, en raison de leur cadre territorial étroit, leur poids démographique faible, leurs ressources insuffisantes et leurs faibles potentialités économiques, les collectivités ne peuvent qu'être confrontées à de sérieuses difficultés dans leur gestion, a fortiori leur développement.

A l'observation, le souci de promouvoir une administration de proximité a entraîné corrélativement la mise en place de structures juxtaposées dont la viabilité reste encore problématique. De nombreuses contestations surviennent donc à la création de nouvelles collectivités territoriales ou de nouvelles circonscriptions administratives. Les efforts, par la suite, sont plus orientés au règlement des conflits qu'à la gestion de projets pour le développement.

Ø Les réticences liées au transfert des compétences et aux mesures d'accompagnement.

Théoriquement, la loi et les textes juridiques subséquents prévoient le transfert des compétences de l'État aux collectivités territoriales. La loi n°85-582 du 29 Juillet 1985 et la loi n° 2003-208 du 07 juillet 2003 portant transfert et répartition de compétences de l'état aux collectivités territoriales et des décrets d'application restent explicites à cet égard. Cependant, dans la pratique, des ministères semblent peu disposés à rendre ce transfert effectif.

Au demeurant, les ressources financières nécessaires pour assurer les charges au niveau local sont insuffisantes quand elles ne sont pas simplement inexistantes. De nombreuses collectivités ne peuvent disposer de ressources propres satisfaisantes, eu égard au faible niveau d'activités menées et surtout à la difficile définition ou application d'une fiscalité locale concrète.

Il est à noter également l'absence de mécanisme au niveau de l'état en vue de favoriser la recherche de financements extérieurs par les collectivités territoriales (notamment sous forme de prêts).

Ø L'absence d'une fonction publique territoriale

En dehors de quelques agents administratifs et financiers mis à la disposition des Collectivités par l'État, la plupart des agents sont recrutés directement par les élus. Ce mode de recrutement comporte un réel risque de politisation du service public local. Les agents ne sont pas toujours retenus sur la base de la qualification et de la compétence.

La pérennité de l'emploi pour un agent est directement lié aux aléas des changements politiques et ne favorise pas l'institution de services locaux professionnels, performants, respectueux des règles de droit, de l'éthique et de la déontologie en termes de gestion publique.

Ø Absence de formation des élus locaux

Les élus locaux ne sont généralement pas formés à la complexité et à la délicatesse de leur mission de gestion des collectivités au bénéfice du développement local. Ils sont pour la plupart préoccupés par des motivations électoralistes, qui ne favorisent pas les mécanismes de concertation et de consensus pour la vitalité et la pertinence de l'action locale.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams