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La répression des actes commis par la personne dite "kuluna " au regard de la procédure pénale congolaise

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par Christian Malungila Watalu
Université libre de Kinshasa matadi - Graduat en droit public international 2012
  

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Section 3 Quelques facteurs exogène et endogènes à l'origine de ces violations

paragraphe1 : Les facteurs endogènes

Notre justice avec son budget dérisoire ne peut faire face à toutes les exigences qu'impose son exercice. Car la justice doit respecter certains impératifs que ce soit dans la phase pré juridictionnel que dans la phase juridictionnelle. C'est dans cette optique que le professeur Kongolo pense que la justice doit être rendue dans les bonnes conditions : beau bâtiment, personnel judiciaire bien rémunérée à l'abri du besoin et des sollicitations de tout genre, un budget conséquent, car rendre la justice est un grand attribut de la souveraineté, et bien la rendre, une garantie de paix, de la sécurité et des investissements (37).

paragraphe 2. Le manque des moyens financiers

Certaines enquêtes exigent des descentes sur terrain, exigeant de ce fait des frais de transport que l'état ne fournit pas aux parquets et par conséquent l'OMP se tourne vers le prévenu et le plaignant pour solliciter un moyen de déplacement. Cette pratique constitue une dette morale pour l'OMP et l'OPJ qui se sert de la voiture mise à sa disposition par le prévenu ou le plaignant pour instruire en sa faveur.

(37) Kongolo. Tshilengu Matthieu, Droit judiciaire Congolais : le rôle des cours et tribunaux, dans la

Restauration d'un Droit violé ou contestée, Ed. Du service de

Documentation et d'Etude du ministère de la justice et garde

Sceaux, Kinshasa, 2003, p.10

paragraphe 3: Les facteurs exogènes

1. Les pressions extérieures des hommes politiques

Le budget faible destiné à la justice ne met pas à l'abri nos OPJ et OMP qui ne peuvent s'empêcher de relâcher tel prévenu s'il reçoit un coup de fil ou téléphone menaçant de tel député ou tel autre Ministre.

2. La mise sous tutelle de la justice aux mains de l'exécutif

Notre justice n'est pas tirée d'affaires avec la nouvelle ordonnance promulguée par le Président de la république mettant le parquet sous tutelle du ministre de la justice. Cette disposition porte ainsi atteinte à la théorie de la séparation des pouvoirs si chère pour qu'existe un véritable Etat de Droit.

Par conséquent notre justice n'inculpera jamais des hommes politique à titre illustratif le cas de Evariste Boshab qui avait détourné au vu et au su de tout le monde l'argent destiné à la paie des agents de la SNEL, son immunité n'a jamais été levée et les poursuites enclenchées se sont soldé par des classements sans suite. Tel est le triste visage de cet enfant pauvre qu'est notre justice.

L'image de la justice est depuis longtemps déjà ternis car plus personne n'y croient, voilà pourquoi beaucoup d'affaire se règlent à l'amiable car personne ne fait confiance à la justice, encore moins la victime. « Or comme la vérité de ce qui juste ne se saisit pas en soi, le langage du droit ne saurait traduire l'essence des choses (38) Mais néanmoins il doit trancher le litige et résoudre le conflit en condamnant le coupable.

La justice en principe devrait être égale pour tous les justiciables or en RDC on a le fort sentiment qu'il suffit d'être puissant ou ami de procureurs pour être intouchable. Ce principe de l'égalité de tous les justiciables devant la loi est un principe sacré de Droit voila pourquoi déjà dès l'antiquité un philosophe nommé Euripide considérer cette égalité comme un principe de stabilité pour les hommes si non il n' y a pas de justice (39).

Voila pourquoi le professeur FATTAH pense que les victimes non jamais été satisfait de l'accueil et du système de la justice et par conséquent se font justice elle-même en devenant l'agresseur (40).

3. Quelques piste de solution

Tout médecin ne se contente pas seulement à diagnostiquer la maladie en tenant compte des symptômes, mais doit administrer un traitement ou une cure pour prévenir d'autre maladie et guérir le malade. Il en est de même pour ce travail, sans piste de solution, l'hémorragie continuera de saigner surtout que nous détectons et anticipons 2 problèmes majeures ; avenir :

(38) H.Kelsen, Général Theory of law and state, cambridge-Massachussetts, Harvard university

press, 1946, p.53-54

(39) Euripide, les pheniciennes, V 335-548

(40) A. FATTAH, « The use of the victim as an agent of self-legitimatization », victimology, 1976,

1,1,p.29-53

1. Du fait que le parquet ne remplit pas sa mission :

Que ce soit pour manque des moyens ou par pression externe, le fait que le ministère public et l'OPJ ne poursuive pas comme il faut les infractions commises par les « Kuluna », le phénomène grandit et touche toute les provinces, car ils dépendent de certains paramètres pour exister. Voila pourquoi Garofalo le célèbre criminologue pensait que le risque de devenir victime est lié à des variables sociodémographiques qui sont prise en considération ou calcul des risques concernant certain catégories de la population (par exemple de vielle dame dans certains ghettos) (41) Et aussi de certaines circonstance (manque d'électricité, patrouille de police inexistante etc...)

2. De la considération de l'image dégradante de notre justice.

Comme il a été soulevé ci-haut, notre justice ne fait pas son travail et perd considérablement la face aux yeux de la population, de la victime et du délinquant.

Les conséquences ci-après peuvent être relevées :

· La population : se transforme en justicier par la vendetta ou la vengeance populaire. Il n'est plus étonnant de voir à Kinshasa des quartiers entier mobiliser pour décapité, abattre, écrasé toute personne ayant des caractéristique d'un « Kuluna ». En principe, l'une de raison de la détention préventive est de protéger le délinquant de la vengeance populaire et ainsi calmer la population. cependant, le « Kuluna » est relâché même s'il existe des indices sérieux de culpabilité et tombe entre les mains de ces justiciers.

(41) J. GAROFALO et M. Hindelang, An introduction to the national crime Survay, analytic

report, National criminal Justice information, 1977

· La victime : selon le professeur FATTAH, la justice dépend de l'image que se fait la victime car c'est à cause de traumatisme de celle-ci que la population se soulève (42) Et Faugeron propose que la justice évalue à tout moment son image car il en va de son pouvoir de dissuasion (43). Voila pourquoi le criminologue - victimologue stanciu pense que non seulement le trait caractéristique de la victime sont la souffrance et l'injustice mais il renchérit comme suit « la paix sociale résulte de l'équilibre entre les droits et les devoirs car si tous les criminels ne pas coupables, toutes les victimes ne sont pas innocente et la 1ère phase dans la lutte pour le droit de chacun est la connaissance des devoirs, des droits et de leur limites (44). Ainsi le parquet en classant abusivement un dossier sans suite, nuit à son image, traumatisme la victime, excite la population et expose le « Kuluna ».

· Le délinquant : Le professeur italien Cotta estime que le Droit crée par ses normes des valeurs légales (45). Pour le délinquant qui s'est écarté du droit chemin il lui faut une justice punitive à même de le ramener sur le bon chemin (46).

(42) E.A FATTAH et A. Normandeau, la société face au crime : sondage d'opinion publique sur

la justice criminelle au quebec, quebec, Editeur officiel, 1969

(43) CL.FAUGERON, « La justice et son public, les representations sociales de la justice

pénale », Génève-paris, Medecine et hygiène, masson, 1978

(44) VASILE V. Stanciu, les Droits de la victime, paris, PUF, coll « Droits d'aujourd'hui », 1985

(45) S.Cotta,  « Diritta naturale/ideale ou vigente ? », in rivissa di diritta civile, 1989, 639-655

rt rot.p.645

(46) J.M Trigeand, « Sympathie et responsabilité pénale. L'inspiration smithienne » : melanges

jean laiguier, université de Grenoble, 1993,p.329-356 et n.p.331

Mais si le parquet n'instruit pas le dossier des « Kuluna » en respectant la procédure, que le Délinquant est relâché après avoir graissé la pâte de l'OPJ ou de l'OMP, d'autant plus que l'instruction préparatoire du dossier étant secret, la victime ne connaît pas l'issue du dossier. Le délinquant ne ressortir que motivé à commettre des actes delictieux et à narguer la justice. Déjà le « Kuluna » touche la RDC dans son entierété et que se passerais-t-il si ces délinquants passait à la vitesse supérieure ? Déjà ils sont dans nos institutions (« Kuluna » en cravate) dans nos manifestations politiques (« Kuluna » politique) et dans notre vie quotidienne (« Kuluna », enfant de la rue). Il est à craindre que la RDC devienne invivable à l'instar de l'Afrique du Sud qui battait le record de l'Etat ayant le plus de criminelles au monde.

D'où l'urgence se fait sentir de contenir ce fléau et soigner l'hemmoragie avant qu'il ne soit trop tard, et voila pourquoi, tenant compte de tout ces paramètres, nous pensons proposer ces quelques piste de solution.

3. Une large sensibilisation de la population qui doit être informée de ses droits

« Mon peuple périt faute de connaissance » nous dit la bible (47). La connaissance est un atout majeur de l'homme, malheureusement notre population se désintéresse complètement de connaître ses droits. Lorsqu'une émission de droit passe à la télé, la population change souvent des chaînes et préfère Koffi Olomide à la science.

(47) La sainte bible, osée 4 :6

Par conséquent, nous n'avons aucune culture juridique. Lors d'un litige les Congolais aiment régler leur conflit à l'amiable car saisir le tribunal est très mal perçu. D'où il faut sensibiliser notre population pour l'inculquer à nouveau des valeurs juridiques on peut notamment :

1. organiser des journées porte ouverte ne ciblant pas seulement des étudiants mais aussi la population afin de démystifier le tribunal.

2. Organiser de plus en plus d'audience foraine dans de lieux public afin de ramener ou de rapprocher la justice du justiciable et de la population.

3. Mobiliser des encadreurs de masse ou leaders d'opinion à ré initier le Congolais à connaître ses droits par le biais de Spot publicitaire, des clips vidéo, de prédication etc...

4. Distribuer des petites brochures dans toute les langues parlées ou Congo, expliquant le rôle le fonctionnement et le mode de saisine du tribunal ainsi que les voies de recours

4. Un recyclage de notre appareil judiciaire pour plus d'efficacité

Face au manque des moyens dont dispose notre appareil judiciaire des tares s'y sont installé et par conséquent ralentisse son fonctionnement notamment la pratique de quémander au prévenu le frais de transport pour faire une descente sur terrain.

D'où nous souhaitons que notre justice s'équipe avec des nouveaux locaux dans les endroits reculés du pays. Nous demandons aussi l'installation de tout les tribunaux et cour prévue par l'actuelle constitution à savoir : la cour de cassation, le conseil d'Etat, la cour constitutionnelle, le tribunal pour enfant, le tribunal administratif, le tribunal du travail.

Tous ces cours et tribunaux sont vitaux pour le bon fonctionnement de votre justice, actuel canard boiteux de nos institutions. Il faut aussi une remise à zéro de nos autorités judiciaires c.à.d de séances de réadaptation pour relever le niveau de nos OPJ, OMP et juge, y compris les avocats.

5. Une rémunération conséquentes de nos autorités judiciaire 

Seul un bon salaire peut mettre nos magistrats à l'abri de toute tentative de corruption. L'actuelle constitution du 18 février 2006 dispose en l'article 149 alinéas 8 et 9 ce qui suit :

« Le pouvoir judiciaire dispose d'un budget élaboré par le conseil supérieur de la magistrature et transmis ou gouvernement pour être inscrit dans le budget général de l'Etat. Donc c'est un Droit constitutionnel reconnu au pouvoir judiciaire d'élaborer sont propre budget. cependant, au regard de la réalité qui se passe en RDC, le CSM ne vote pas son budget qui se trouve proposé unilatéralement par le gouvernement. Donc il revient à nos magistrats de militer pour leur cause notamment la sécurité sociale par un bon salaire.

6. Un vaste programme de « dékulunisation » sur tout l'étendue de la RDC

Le phénomène « Kuluna » prenant de l'ampleur, il faut sévèrement mais équitablement la réprimer. Néanmoins la sanction ou la peine n'est pas suffisante comme le pense le pape clément XI a fait écrire sur la porte de la prison Saint michel de rôme vers 1703 ce qui suit « Soumettre les individus malhonnêtes par le châtiment est peu des choses si on ne les rends pas honnêtes par l'éducation (48). Par conséquent non seulement la peine est utile, mois nous proposons aussi des mesures de réinsertion sociale comme suit :

· Créer des centres d'accueil : Pour le « Kuluna » enfant de la rue de moins de 18 ans, la rue est impitoyable et ces enfants, ont besoin de chaleur et affection. Rien de tel qu'un centre d'accueil, ou ces enfants auront une initiation à la communauté, celle -ci servant à le pousser à devenir utile à la nation.

· Créer de centre d'apprentissage

Pour des « Kuluna » enfant de la rue, sortant des prisons, afin de les initier à un savoir faire pour éviter que ils ne retombent dans la récidive. Dans ces centres d'apprentissage, ces ex  « Kuluna » pourront gagner leur vie en faisant un métier honnête. Exemple la menuiserie, la coordonnerie etc.....

Il est à noter que dans tous les pays du monde, l'on se méfie fort bien des ex prisonniers, ce qui pousse ceux - ci à delinquer d'autant plus que personne ne leur donne un boulot. Par ces centres d'apprentissage, l'on réduit considérablement la dépendance à la délinquance.

(48) J. pinatel, la criminologie, 2ème Edition, paris, 1969

· Créer de centre des désintoxications

Le « Kuluna » enfant de la rue se drogue souvent, d'où il tombe vite dans un cercle vicieux puisqu'il doit delinquer pour se droguer et tombe sous le coup de la justice. Je pense que tout prisonnier libéré ex « Kuluna doit passer par une cure des désintoxication afin d'éliminer toute dépendance aux substances nuisibles à la santé.

7. Eriger le « Kuluna » en infraction

Actuellement, le « Kuluna » n'est pas une infraction mais un phénomène sociaux, la criminalité évoluant des plus en plus, il faut mettre à jour notre code pénal d'autant plus que des nouvelles formes de criminalité se manifeste ex : le terrorisme, la cybercriminalité, le piratage maritime etc.... Donc ériger le « Kuluna » en infraction sui generis contribuera à l'efficacité de la lutte contre ce phénomène criminel et augmentera la force de dissuasion que contient le droit pénal.

8. Renforcer l'indépendance du pouvoir judiciaire

Il est claire ou il saute aux yeux de tous les congolais que notre justice est dépendante de l'exécutif et du législatif, il suffit seulement de se rappeler que le CSM ne vote pas le budget utile à un bon fonctionnement de la justice.

Le président de la république nomme et révoque les magistrats en RDC sans tenir compte du conseil supérieur de la magistrature et signe une ordonnance mettant le parquet sous tutelle du ministre de la justice, celui-ci dispose désormais d'un droit de veto pouvant ordonner des poursuites ou éteindre l'action publique selon son bon vouloir.

D'où nous proposons aux magistrats de mobiliser la presse et l'opinion internationale, de marcher pour défendre leur Droits car l'on juge un Etat par la façon dont il traite sa justice. Donc nos magistrats ont à se lever surtout qu'ils sont soutenus par la constitution en son article 151 qui interdit l'ingérence du pouvoir législatif et exécutif dans les affaires du pouvoir judiciaire.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci