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Impact des effectifs pléthoriques sur l'encadrement pédagogique des élèves au Cameroun

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par Gisèle NGO KOPLA ATANGA
Ecole normale d'instituteurs privée "la gaieté " Yaoundé Cameroun - Certificat d'aptitude pédagogique des instituteurs de l'enseignement maternel et primaire  2012
  

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CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE

La problématique d'une étude est l'ensemble construit autour d'une question principale et des signes d'analyse qui permettent de traiter le sujet choisi. Selon Michel BEAUD, (1994) c'est l'ensemble construit, autour d'une question principale, des hypothèses de recherche et des lignes d'analyse qui permettent de traiter le sujet choisi. C'est aussi selon Raymond QUIVY et Luc VAN CAMPENHOUDT, (1985 :203) «l'approche ou la perspective théorique qu'on décide d'adopter pour traiter le problème posé par la question de départ». Selon le dictionnaire le Petit Larousse (2010) : « La problématique est l'ensemble de questions qu'une science ou une philosophie se pose dans un domaine particulier ». Elle comporte plusieurs articulations, à savoir :

ü La formulation et la position du problème

ü La question de recherche

ü Les objectifs de l'étude

ü L'intérêt de l'étude

ü La délimitation de l'étude.

I.1 FORMULATION ET POSITION DU PROBLEME

L'explosion démographique et l'insuffisance des structures d'accueil constituent des casse-tête pour les gestionnaires des systèmes éducatifs africains. L'explosion des effectifs d'élèves accentue la crise de l'école. On note en effet, une insuffisance des infrastructures et capacités d'accueil des établissements qui n'augmentent pas proportionnellement à l'accroissement du nombre d'élèves. Cette situation poserait un problème particulier dans les écoles où l'on retrouve des salles surpeuplées de 100 élèves et plus. Elle se traduit notamment par la révision des méthodes, des techniques et des procédés pédagogiques d'enseignement.

Tous ces éléments permettent une bonne structuration des connaissances aux apprenants par le biais de l'enseignant et dans le système enseignement et apprentissage. Malgré tous ces efforts, lors des stages pratiques académiques nous avons constaté que les enseignants éprouvent des difficultés dans l'encadrement pédagogique des élèves ceci à cause des effectifs pléthoriques constatés à cet effet. C'est ce qui entraîne une absence de motivation particulière et réelle chez l'enseignant et dont l'implication directe serait le non encadrement pédagogique des élèves.

De ce constat émane des opinions qui tentent d'expliquer ce phénomène. Selon d'autres enseignants, ces effectifs pléthoriques conduisent à des notes qui ne reflètent pas le niveau véritable des élèves. D'après Séraphin ASSONGO, les effectifs pléthoriques sont à la base de l'échec et des déperditions scolaires car un enseignant qui doit préparer son cours, le dispenser, ensuite évaluer ses élèves et effectuer des corrections, ne peut s'en sortir avec 150 ou 180 élèves dans une classe.

Au Cameroun, la question des effectifs pléthoriques porte essentiellement sur le nombre trop important d'élèves dans une salle de classe. Dans les écoles primaires publiques, l'enseignant se retrouve avec plus d'une centaine d'élèves dans la classe. Les établissements scolaires privilégiés ont autour de 75 élèves. Dès lors on se demande comment un enseignant peut accorder la parole à chacun des élèves de la classe, pour une période de cours. Dans de telles situations, il est certain que le nombre freine très fortement l'activité pédagogique. C'est ce que laissent entrevoir les effectifs dans certains établissements scolaires du Cameroun. Ils dépassent de loin ceux prévus par l'UNESCO (2010). Selon cette organisation, la taille d'une classe ne devrait pas dépasser 25/30 élèves. Ce seuil est conseillé pour toutes les écoles. Mais l'Afrique, continent de forte démographie, où se trouve un nombre important de pays en voix de développement et parfois vivant en dessous du seuil de pauvreté, ne peut pas respecter ces normes.

C'est peu de dire qu'il s'agit d'un pis aller. C'est un assassinat collectif. La «pédagogie des grands groupes »  a été  inventée dans les années 1990 comme une fausse réponse au vrai problème posé par l'augmentation exponentielle de la population scolarisable couplée à la stagnation voire au recul de l'offre en éducation. La très forte demande en éducation et l'exigence de l'école primaire gratuite pour tous ont servi de prétextes à certains chefs d'établissement pour recruter à tour de bras des enfants que l'on parque tel du bétail dans des salles surchargées. Et pourtant la Circulaire N° 48/G/8/MINEDUC de 1996 fixe les effectifs maximaux dans  les établissements d'Enseignement Général à 60 élèves par classe. Il faut guérir le mal à la racine en consacrant des ressources nécessaires et suffisantes à la construction des infrastructures, à la formation, au recrutement et au maintien du personnel enseignant et d'encadrement, au lieu de se contenter de l'effet placebo que constitue ce qu'on appelle chez nous la «pédagogie des  grands groupes». Il ne s'agit pas de pédagogie et d'éducation, mais de garderie d'enfants.

Pour Cécile BALLA, enseignante et spécialiste en sciences de l'éducation, cette situation est en rupture totale avec les principes pédagogiques. «Quand un enseignant donne son cours, il doit circuler dans la salle pour contrôler les élèves, et s'assurer qu'ils captent bien le message qu'il délivre «, souligne-t-elle. A l'observation, les établissements scolaires de la ville de Yaoundé enregistrent une moyenne de 90 élèves par salle. La réalité est plus saisissante dans les écoles primaires où les effectifs franchissent allègrement la barre des 100 élèves. L'école d'Ekoudou, ou encore l'école publique de Tsinga, sont de véritables boîtes de conserves où les élèves se serrent parfois à quatre sur un minuscule banc. La moyenne des effectifs est de 100 élèves par salle. La question est de savoir comment résoudre le problème des effectifs pléthoriques et organiser au mieux les classes dans les écoles.

Pour Angelina Solange BONONO, cela pose aussi un problème moral : » dans une de classe où vous avez 150 à 180 élèves qui se serrent sur un banc à trois voire quatre, il est difficile de travailler sans regarder chez le voisin, ça fait qu'on forme des générations de tricheurs, ce qui rejaillit sur notre société qui est déjà assez pourrie ».

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams