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La transposition dans l?ordre juridique national des directives cemac : une analyse sous le prisme de la pratique europeenne

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par GABRIEL CEDRIC MBOGNE CHEDJOU
Université de Yaoundé II/ Institut des Relations Internationales du Cameroun - Master en relations internationales option intégration régionale et management des institutions communautaires 2012
  

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B- Le respect d'exigences essentielles

Plusieurs autres raisons conditionnent le choix d'une règle précise par les autorités nationales pour transposer une directive communautaire.

En premier lieu, les mesures nationales de transposition doivent avoir un caractère contraignant car « de simples pratiques administratives par nature modifiables au gré de l'administration et dépourvues d'une publicité adéquate, ne sauraient être considérées comme constituant une exécution valable de l'obligation qui incombe aux Etats membres destinataires »139 ; ce qui impose donc de prime abord le choix d'un instrument normatif plutôt que de simples pratiques administratives modifiables au gré des autorités administratives. La règle nationale de transposition doit être à même de permettre à la directive de produire tous ses effets de telle sorte que les justiciables puissent s'en prévaloir en justice.

Les mesures nationales de transposition doivent aussi respecter la hiérarchie des normes. Il est alors nécessaire d'adopter pour la transposition des directives, des normes de la même valeur, dans la hiérarchie des normes nationales, que celles qui règlent habituellement ou règleraient la matière en droit national ; c'est « le principe du parallélisme des normes ». Si le secteur était régi par une loi, alors la directive devra être transposée par une loi.

138 Ibid.

139 CJCE Commission c/ Italie du 15 mars 1983, aff 145/82, Rec. p. 711.

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Le respect de la hiérarchie des normes conduit aussi inévitablement au respect du domaine de la loi et du règlement tel que prescrit par la règle constitutionnelle, c'est notamment le cas du Cameroun140.

En effet, la loi constitutionnelle n°96-06 du 18 janvier 1996, détermine en son article 26 le domaine de la loi et en son article 27 le domaine du règlement. Si le respect de la hiérarchie des normes peut laisser penser que le partage des domaines entre la loi et le règlement est sans pertinence dans le choix de la règle de transposition, ce n'est en aucun cas ce qui est, car cette séparation se révèle utile lorsque le secteur visé par la directive communautaire ne fait encore l'objet d'aucune règlementation dans le droit national. Ainsi, une directive communautaire portant règlementation d'un domaine non encore encadré par le droit interne camerounais, devra être transposée par une loi, conformément aux matières qu'elle couvre en vertu de la loi constitutionnelle, ou alors par un règlement si le secteur ne relève pas du domaine la loi.

Mais il peut arriver enfin, que les directives soient tellement précises et c'est le cas de plus en plus des directives européennes, qu'elles ne laissent aux Etats membres qu'une liberté d'application. C'est l'hypothèse d'une directive qui ne nécessite pour son exécution en droit camerounais qu'un décret d'application, comme c'est souvent le cas des lois ordinaires, limitant l'implication nationale à l'adoption de ce texte règlementaire, sans toute autre mesure d'adaptation du droit national.

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