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La transposition dans l?ordre juridique national des directives cemac : une analyse sous le prisme de la pratique europeenne

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par GABRIEL CEDRIC MBOGNE CHEDJOU
Université de Yaoundé II/ Institut des Relations Internationales du Cameroun - Master en relations internationales option intégration régionale et management des institutions communautaires 2012
  

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A- L'action de constatation de manquement

Elle comporte deux phases, la phase précontentieuse (1) et la phase contentieuse (2). 1- La phase précontentieuse

L'action en manquement peut être déclenchée soit par la commission en cas de découverte d'une infraction ou en cas d'alerte par une plainte émanant d'autres Etats ou de particuliers252, soit par un Etat membre saisissant la commission pour mettre en cause un autre Etat253. Il sera donc possible pour la commission de la CEMAC de se déployer, soit de sa propre initiative, soit du fait de la plainte d'un Etat ou de particuliers, pour déclencher la procédure.

250 Ibid.

251 La raison tient ici au fait que le Traité CEMAC révisé et les Conventions subséquentes ne sont pas encore entrés en vigueur.

252 Voir l'article 226 TCE.

253 Voir l'article 227 TCE.

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Lorsque l'action est déclenchée par la commission elle-même, ou sur plainte d'autres Etats ou de particuliers, elle peut décider discrétionnairement de déclencher la procédure en mettant l'Etat en demeure de présenter ses observations. A ce stade, la procédure peut être interrompue, soit parce que la Commission considère, au vu des explications de l'Etat, que son incrimination n'était pas fondée, soit parce que l'Etat a pris les mesures nécessaires. Dans le cas contraire, elle émet un avis motivé. L'Etat a alors le choix entre se plier à ses obligations ou persister dans son manquement et risquer la saisine de la Cour de justice.

Lorsqu'il s'agit de la mise en cause d'un Etat par un autre Etat, la Commission doit mener une instruction contradictoire (plaignant et défendeur présentent chacun leurs observations) à l'issue de laquelle elle émet un avis motivé faisant état de ses conclusions. La décision de déclencher la phase contentieuse appartient dès lors à l'Etat plaignant.

2- La phase contentieuse

Si à l'issue de la phase précontentieuse, le manquement persiste, la Cour de justice peut être saisie soit par la Commission soit par l'Etat plaignant. Le recours devant la Cour n'a pas d'effet suspensif. Toutefois, la Commission peut demander au juge, par voie de référé, de suspendre l'application des mesures contestées dans l'attente de l'arrêt au fond.

[a procédure contentieuse est contradictoire. [a Commission peut se désister à tout moment. Elle le fait notamment si l'Etat défendeur a mis fin au manquement après la saisine de la Cour de justice. Elle peut néanmoins décider de poursuivre l'affaire si elle juge qu'il existe un intérêt à le faire tel que l'importance des problèmes de droit soulevés (utilité de consacrer une interprétation de la règle en cause) ou l'intérêt matériel de l'arrêt (preuve de l'existence d'une violation du droit communautaire dans le cadre d'un recours en responsabilité contre l'Etat fautif).

C'est à la Commission ou à l'Etat requérant qu'il appartient d'apporter la preuve du manquement. Il n'existe pas, en dehors de la force majeure, de faits justificatifs du manquement. L'Etat incriminé ne peut pas invoquer pour se défendre, les difficultés rencontrées pour se conformer aux obligations du droit communautaire ; ni l'illégalité de l'acte méconnu, un acte communautaire étant définitif s'il n'a pas fait l'objet d'un recours en annulation dans le délai fixé ; ni le manquement d'un autre Etat membre (le principe de réciprocité n'existe pas) ou la carence d'une institution communautaire.

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Par contre, l'imprécision ou le caractère équivoque des normes communautaires (c'est le cas souvent pour les directives) violées, peut être de nature à excuser le manquement si c'est un aspect essentiel de l'obligation en cause qui est concerné ; si l'Etat a utilisé tous les recours ou moyens mis à sa disposition pour mettre fin à l'incertitude dans laquelle il prétend avoir été.

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