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Les mefaits de l'alcool dans l'apprentissage chez les jeunes

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par Gaspard MUZAMA FUNZI
Université Paris V - D.U 2012
  

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A ma famille, Mme MUZAMA FUNZI Chantal et Mes enfants RABBI MUZAMA et REBECCA MUZAMA pour les sacrifices consentis pour que je parachève mes études en ADDICTOLOGIE.

Ma profonde gratitude va à nos frères et soeurs, amis et collègues du CDAG de Rambouillet, avec lesquels nous avons partagé des moments inoubliables pendant ce cycle post-universitaire, ou de ceux qui, de loin ou de près, d'une manière ou d'une autre, ont concouru à ma formation continue en SANTE ; particulièrement à Mme M-C HUGONNET pour ses conseils et la saisie de ce travail,

Paris René Descartes

LES MEFAITS DE L'ALCOOL DANS L'APPRENTISSAGE DES JEUNES

Gaspard MUZAMA FUNZI

Travail présenté en vue de l'obtention du

«  DU en ADDICTOLOGIE - MORBITE ET COMORBITE PSYCHIATRIQUES ».

Année universitaire 2012-2013

DEDICACE

Je dédie ce travail à mon épouse Chantal MUZAMA pour le soutien moral, matériel, éducationnel, financier, dont nous gardons un souvenir merveilleux.

A nos Enfants RABBI MUZAMA et REBECCA MUZAMA.

A notre meilleur ami Yoshua Masiya, pour ses sacrifices tant spirituels, matériels que financiers et ses conseils qui nous ont été d'une contribution inestimable.

REMERCIEMENTS

A l'issue de ma formation continue à l'Université PARIS DESCARTES, j' exprime ma gratitude à toutes les personnes qui n'ont cessé de m' apporter leur précieux soutien pour l'aboutissement de ce travail.

Ainsi j'exprime ma profonde gratitude à tous les Professeurs de l'Université Paris V en général et particulièrement à ceux du Département de la Santé pour leur dévouement témoigné dans la formation de ce cycle d'études POST-UNIVERSITAIRE.

Je remercie le Dr JEAN-CLAUDE LEBEAU pour avoir accepté de lire et corriger ce travail. Ses remarques objectives m' ont été précieuses dans la réalisation de ce mémoire .

sommaireINTRODUCTION 4

CHAPITRE PREMIER: QUELQUES GENERALITES SUR L'ALCOOL 8

I.1. DÉFINITION Alcool (chimie) 8

I.2. ETUDE CHIMIQUE 8

I.2.1 Nomenclature 8

I.2.2. Classification 9

I.2.3. Production et synthèse 10

I.2.4. Utilisation 10

I.2.5. Propriétés physico-chimiques 11

I.2.6. Réactivité 12

I.2.7. Réactions 12

? À partir d'un hydracide 13

?À partir de dérivés d'acides inorganiques 14

I.2.8. Exemples 15

I.2.9. Toxicité 15

CHAPITRE DEUXIEME : METHODE ET MATERIELS 17

II.1. DESCRIPTION DU CADRE D'ETUDE 17

II.2. TYPE D'ETUDE 17

II.3. ECHANTILLONNAGE 17

II.3.1. Choix de la zone de santé 17

II.3.2. Taille de l'échantillon 17

II.3.3. Echantillonnage 18

CHAPITRE TROISIEME :
PRESENTATION DE RESULTATS 19

III.1. CARACTERISTIQUES DES SUJETS DE L'ECHANTILLON 19

Tableau N° 1 : Répartition des sujets selon l'âge 19

Tableau N° 2 : Répartition des sujets par sexe 20

Tableau N°3 : Répartition des sujets selon le niveau d'étude 20

III.2. Alcoolisation 20

Tableau N°4 : Âge de la première prise de l'alcool 21

Tableau N°5 : Habitude de boire de l'alcool 21

Tableau N°6 : Motivations à boire 22

Tableau N°7: Occasions qui poussent à boire 22

III.3. CONNAISSANCE DES MEFAITS DU TABAC 23

Tableau N°9: Nocivité de l'alcool 23

Tableau N°10: Pathologies de l'alcool 23

III.4. LES MESURES LEGISLATIVES CONTRE L'alcool 24

Tableau N°11 : Niveau d'étude et avis de nos enquêtés concernant les 24

différentes mesures législatives contre l'alcool. 24

III.5. CONNAISSANCE SUR LES MALADIES IMPUTABLES AUX BOISSONS ALCOOLISEES 25

CHAPITRE 4 26

IV.4. AGE DE LA PREMIERE PRISE DE L'ALCOOL 28

IV.5. NOCIVITE DE L'ALCOOL 28

IV.6. ROLE DE L' ALCOOL DANS LA GENESE DES MALADIES 28

IV.7. LA LEGISLATION EN MATIERE DE l'ALCOOLISME 29

CONCLUSION 1 31

CONCLUSION 2 32

BIBLIOGRAPHIE 32

RESUME 33

INTRODUCTION

Dans le cadre de ma formation continue en addictologie ( morbidité et comorbidité psychiatrique ), le désir de travailler sur les rapports des jeunes d'aujourd'hui avec l'alcool et /ou la drogue s'est imposé à moi.

A la suite de mes consultations dans le centre d'information et de dépistage des infections sexuellement transmissibles, VIH-sida et hépatites (CIDDIST), l'idée m'est donc venue de m'intéresser à ce sujet.

De plus, suite à de nombreux faits divers survenus ces derniers mois en France, la question de l'alcoolisation et de la drogue chez les jeunes est devenue un phénomène de premier plan qui interpelle les pouvoirs publics et les politiques sanitaires. Dans un reportage internet, on pouvait voir qu'une nouvelle forme d'alcoolisation avait augmenté chez les jeunes : le « binge drinking » : il a pour objectif d'absorber très rapidement et en grande quantité de l'alcool pour parvenir le plus rapidement possible à l'ivresse. Ce phénomène concerne essentiellement les adolescents de 14 à 18 ans.

L'histoire de la construction des « habitus » au sens bourdieusien du terme montre que la consommation d'alcool est associée à différentes situations sociales et sociétales.

L'alcool est un produit obtenu par la fermentation de végétaux riches en sucres dont la consommation est très réglementée en France, voire interdite dans certains pays. L'alcool est une substance psycho-active qui agit dans le système nerveux. Sa consommation à court terme provoque une sensation de bien-être, de plaisir, d'excitation, alors qu'en quantité importante, elle peut engendrer l'ivresse, des nausées et autres douleurs désagréables.

Aujourd'hui, l'alcoolisation des jeunes est devenue un problème de santé publique ; il s'avère que la consommation en forte quantité s'est démocratisée et est même devenue à la mode.

Comme le constate Pierre Coslin1(*) ( Les conduites a risques à l'adolescence), l'adolescence est une période de changements physiques, physiologiques ou encore sociaux. L'instabilité qu'ils engendrent s'est amplifiée ces dernières années avec la perte des repères, l'éclatement des familles ou encore la peur de l'avenir. De ce fait, certains jeunes vont tenter d'oublier ces problèmes à travers une consommation élevée d'alcool. Ce qui peut être épisodique au départ peut très vite conduire vers une alcoolisation chronique et régulière chez les plus faibles et vulnérables d'entre eux. C'est également pendant l'adolescence qu'a lieu la découverte des usages de produits dits psycho-actifs (alcool, drogues....), l'adolescence étant une période où les jeunes, fragilisés et vulnérables, sont à la recherche de l'interdit, de la transgression des normes et des codes.

Les premiers résultats de l'enquête ESCAPAD en 2008 mettent en évidence qu'un peu moins de 80 % des jeunes âgés de 17 ans déclarent avoir déjà consommé de l'alcool au cours du dernier mois. Encore pluimportant, l'enquête montre que 8,9% d'entre eux boivent de l'alcool régulièrement, et 0,8% déclarent en boire tous les jours de l'année. D'autres chiffres peuvent interpeller : un adolescent sur trois connaît sa première "cuite" avant 15 ans, et trois jeunes sur cinq ont déjà consommé de l'alcool à cet âge (65 % des garçons, 59 % des filles). Durant cette période difficile qui est l'adolescence, un certain mal-être peut apparaitre ; boire de l'alcool permet de s'évader. En effet, beaucoup de jeunes font un parallèle entre l'alcool et la fête, symboles par excellence de la rupture avec le quotidien. En conséquent, l'ivresse est plus fréquente, et concerne plus de jeunes qu'auparavant.

On peut se poser les questions suivantes ; pourquoi les jeunes aujourd'hui boivent-ils? Pourquoi est-ce le plus souvent à cet âge que l'on commence à consommer?

La question d'un possible alcoolisme de l'adolescent fait problème, et, encore aujourd'hui, il existe peu de travaux à ce sujet. S'il est possible de consulter des études de l'INSERM, notamment sur les modes d'alcoolisations des jeunes, de nos jours et dans les ouvrages sociologiques, adolescence et alcoolisme sont des termes peu souvent associés.

Comme le souligne Daniel Bailly 2(*), spécialiste de la relation parents-enfants et des comportements addictifs chez les jeunes ( Particularité cliniques de l'alcoolisme de l'enfant et de l'adolescent (p170)) : "Cette méconnaissance des conduites d'abus d'alcool chez l'enfant et l'adolescent apparaît d'autant plus préjudiciable que l'on sait que la plupart des sujets adultes traités pour alcoolisme a débuté sa consommation excessive d'alcool avant l'âge de 20 ans".

Comment expliquer ce phénomène si précoce?

Aujourd'hui dans nos sociétés, l'alcool est partout dans les publicités, revues, magasins, en passant par la télévision, ou encore dans nos frigidaires ! Certains vont jusqu'à dire que l'alcool est une drogue « licite », culturellement acceptée dans les moeurs de nos sociétés. On peut donc constater que la consommation d'alcool est intériorisée en France. On peut même affirmer qu'il existe une symbolique historique à propos de l'alcool, contre laquelle il est difficile de lutter.

Cependant, l'alcool consommé quotidiennement et en certaine quantité provoque chez la personne une dépendance physique et psychologique. Comme le démontre Raymond Gueibe 3(*) ( L'alcoolisme au quotidien (page 59)), l'alcool est intégré à notre culture et certaines personnes peuvent en consommer dans le but de ressentir les même effets que la drogue tels que les sensations d'évasion, d'euphorie, l'oubli des soucis. Pour Gueibe, chaque culture a sa drogue.

Alors que la mobilité sociale, la précarité, les inégalités homme/femme ou encore le chômage sont des phénomènes sociaux dont l'étude est devenue classique en sociologie, l'alcoolisation des jeunes reste encore un objet de recherche peu étudié. Il existe peu de recherche du côté des sciences sociales dans ce domaine, qui pourtant aujourd'hui est un phénomène qui mérite d'être analysé dans nos sociétés occidentales, et plus particulièrement en Europe. En effet, la sociologie s'est très partiellement intéressée aux trajectoires de consommation et aux significations que les individus attribuent à ces pratiques, comme le remarque Sophie Le Garrec 4(*) ( Ces ados qui `en prennent'). Elle constate que les sociologues ont le plus souvent analysé ce problème sous l'angle de la déviance ou de la marginalité. Ainsi que le remarquent les sociologues Castel ou Clément, ce sujet a longtemps été délaissé et abandonné aux sciences biomédicales : il y a eu une "problématisation médicalisée" de ce phénomène.

C'est pour cela que je m'efforcerai, dans le cadre de mon mémoire, de comprendre les significations attribuées à ces pratiques d'alcoolisation chez les jeunes, d'en analyser les configurations et les évolutions et de m'intéresser aux manières de consommer ce produit.

Cependant ,il ne faut pas confondre deux phénomènes qui sont bien distincts : l'alcoolisation, c'est-à-dire la consommation plus ou moins modérée d'alcool ou de boissons alcoolisées de façon relativement régulière, et l'alcoolisme qui est l'addiction à l'alcool contenu dans les boissons alcoolisées et qui rend une personne totalement dépendante à cette substance.

Boire de l'alcool n'est pas une activité sans conséquence : cela suggère une organisation, qui répond à des codes, des valeurs, des normes de sociabilité et de convivialité établis. Les dernières enquêtes sur le sujet montrent que la consommation d'alcool est généralement en diminution en France et dans le reste de l'Europe. Cependant, on peut constater un phénomène de banalisation de l'alcoolisation chez les jeunes. La première "défonce" arrive dès 16 ans. La surconsommation chez les jeunes est aujourd'hui banalisée. En effet, boire devient un élément indispensable au bon fonctionnement de la fête afin de s'amuser. C'est cette banalisation de la "cuite massive" qui pose un réel problème dans nos pays occidentaux. De plus, cette alcoolisation rapide , majoritaire chez les garçons, devient de plus en plus un phénomène de "mode" chez les filles.

Malgré une consommation de boissons alcooliques en constante diminution en France et en Europe depuis plusieurs décennies, une nouvelle forme plus alarmante d'alcoolisation abusive a vu le jour chez les jeunes et occupe aujourd'hui une place importante dans nos sociétés et dans notre culture. L'alcool est intégré socialement et culturellement en France, par une tradition bien française de l'alcool avec pour acteur principal le vin, qui participe au rayonnement de notre pays à travers le monde. Cependant, aujourd'hui, les jeunes français boivent comme dans les pays anglo-saxons et ainsi pratiquent l'alcool « défonce », c'est-à-dire qu'ils sont abstinents la semaine et boivent énormément d'alcools forts le week-end.

La consommation d'alcool est souvent vue comme un passage obligatoire, un rituel de la jeunesse, puisqu'il est profondément intégré à de nombreux aspects de la vie quotidienne ou festive et est inséré dans de nombreuses normes sociales. Qu'est-ce qui pousse les jeunes à se « saoule »r et à boire autant d'alcool pour «faire la fête» ? L'alcool est-il un facteur d'intégration important ? Existe-t-il un malaise chez les jeunes ? Consommer de l'alcool, est-ce une déviance dans le sens propre de la sociologie de Becker ? L'alcool est-il un rite de passage d'adolescent à adulte ?

La consommation d'alcool est-elle dûe à une recherche de sensations fortes chez les jeunes ? Pourquoi l'alcool est-il devenu nécessaire pour profiter pleinement d'une soirée ? Quelles raisons poussent les jeunes de 13 à 24 ans à consommer des boissons alcoolisées en soirée ?

Il ne faut surtout pas oublier que « jeunesse » est un terme très vague, surtout en sociologie ; il n'existe pas une « jeunesse standard », mais bien plusieurs dont les frontières et la définition ont évolué au cours de l'histoire. Oliver Galland5(*) (Sociologie de la jeunesse) explique que la jeunesse est une période de changements, de bouleversements chez un individu : « L'adolescence est donc un âge de transition particulièrement propice à une remise en question des règles et à une contestation des figures d'autorité. C'est un âge de grande fragilité ».

Dans un premier temps, nous retracerons l'historique de la consommation de l'alcool dans la société française. Ce produit qui était autrefois considéré comme sain est devenu au fil des décennies un symbole de déviance. La consommation à outrance est maintenant perçue comme une maladie, même s'il existe en France une certaine culture de l'alcool. Puis nous observerons dans une seconde sous-partie pourquoi l'alcool a longtemps été un thème renié par la sociologie et laissé au domaine du médical. Pour cela, nous allons aborder les sociologies de la jeunesse et de la déviance afin d'approfondir notre réflexion .

Dans une deuxième partie, nous ferons un état des lieux de la situation actuelle en France et en Europe, en nous intéressant au passage de " l'alcool convivial " à un "alcool défonce".

Pour finir, nous étudierons le nouveau phénomène à la mode chez les jeunes, le « binge Drunking », en essayant de trouver quelles sont les raisons qui poussent les jeunes d'aujourd'hui à boire autant en si peu de temps.

De ce fait, nous allons commencer par une lecture historique de la relation des français à l'alcool telle qu'elle a été vécue et véhiculée en France au cours de ces derniers siècles. Pour commencer, on peut affirmer que la consommation d'alcool a deux fonctions essentielles ; une fonction sociale et une fonction sacrée (divine). En effet, avec Frédérique Gardien 6(*) (L'alcoolisme adolescent, en finir avec le déni (page 24)), nous pouvons affirmer que l'alcool a toujours eu pour fonction première de favoriser et de créer des liens, de l'hospitalité et du plaisir. En effet, l'alcool a pour propriété première de favoriser la communication et l'interaction.

Cependant, l'alcool a également une fonction sacrée ; en effet, comme le souligne Coslin7(*) ( Les conduites à risque à l'adolescence) en 2003 :" le vin, ou encore le cidre seront utilisés, à différentes époques, dans des contrées plus ou moins lointaines, pour approcher le Divin". Pour cela, Coslin prend l'exemple de la culture celtique où la cervoise était servie durant les cultes pour célébrer les forces de la nature.

* 1 Pierre G. Coslin : Les conduites à risque à l'adolescence, Arman Colin, 2003

* 2 Daniel Bailly : Particularité cliniques de l'alcoolisme de l'enfant et de l'adolescent,  in Adès J., Lejoyeux M. (éds), Alcoolisme et Psychiatrie. Données actuelles et perspectives, Paris, Masson, 1997

* 3 Raymond Gueibe : L'alcoolisme au quotidien, De Boeck Supérieur, 2008

* 4 Sophie Le Garrec : Ces ados qui `en prennent', Presses Universitaires, 2002

* 5 Oliver Galland : Sociologie de la jeunesse, Armand Colin, Paris, 2011 pour la 5ème édition

* 6 Frédérique Gardien : L'alcoolisme adolescent, en finir avec le déni, l'Harmattan,Paris, 2007

* 7 Pierre G. Coslin : Les conduites à risque à l'adolescence, Armand Colin, 2003

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius