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La genèse d'un projet de renouvellement urbain - le cas du bas Chantenay à  Nantes

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par Philippe Lassale
IAUR (Institut d'Aménagement et d'Urbanisme de Rennes) - Université Rennes 2 - Master MOUI (Maîtrise d'Ouvrage Urbaine et Immobilière) 2012
  

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Définition de l'espace public

Un espace physique, juridique et localisé

Lorsque l'on pense espace public, on pense d'abord à un espace physique, matériel. C'est ainsi que Merlin et Choay, dans leur Dictionnaire de l'Urbanisme et de l'Aménagement (1988), introduisent leur chapitre sur l'espace public par une définition qui lui dessine des limites physiques et juridiques : « On peut considérer l'espace public comme la partie du domaine public non bâti, affectée à des usages publics. L'espace public est donc formé par une propriété et par une affectation d'usage (...). En tant que composé d'espaces ouverts ou extérieurs, l'espace public s'oppose, au sein du domaine public, aux édifices publics. Mais il comporte aussi bien des espaces minéraux (rues, boulevards, places, passages couverts) que des espaces verts (parcs, squares, cimetières) ou des espaces plantés (mails, cours). » Isabelle Billiard, dans ce qui est considéré comme la première véritable étude sur les espaces publics en France (1988), ajoutera une dimension géographique à cette définition, en considérant que « l'espace public se polarise autour de lieux publics, mais clos, destinés à des citoyens-usagers, dont les architectures spécifiques (écoles, mairies, postes) constituent une emblématique nationale ».

Un espace immatériel, vecteur de communication

De cette définition qui procède d'une démarche descriptive et qui encadre l'espace public dans des repères physiques, juridiques et géographiques, on peut envisager d'expliciter cet espace en partant des usages qu'il induit et non de ses caractéristiques. Ainsi Thierry Paquot, dans son ouvrage « L'espace Public » (2009), présentera une approche non plus descriptive, mais fonctionnelle, énonçant que l'espace public consiste en un ensemble d'espaces « mettant en relation, du moins ponctuellement, des gens, qui s'y croisent, s'évitent, se frottent, se saluent, conversent, font connaissance, se quittent, s'ignorent, se heurtent, etc. Ces gens remplissent une fonction essentielle de la vie collective : la communication. Ils facilitent l'urbanité élémentaire et reçoivent, comme un don anonyme et sans réciprocité attendue, l'altérité. C'est dans ces espaces publics que le soi éprouve l'autre. C'est dans ces espaces dits publics que chacun perçoit dans l'étrangeté de l'autre la garantie de sa propre différence ». De la même manière, Richard Sennett (1972) précisera que la ville est le lieu privilégié de cet en-commun créé par l'espace public, car elle se présente comme « un milieu humain dans lequel des inconnus se rencontrent ».

La ville et son espace public sont donc avant tout des lieux de communication entre habitants, travailleurs, promeneurs, enfants, parents. C'est une définition que nous apprécions, car elle insiste, non sur les espaces qui font public, mais sur l'aspect relationnel qui fait de certains espaces des espaces publics. Et cela nous paraît pertinent, puisque de nombreux lieux nous semblent devenir publics par leur usage, et non par leur destination initialement imaginée. C'est une conception qui semble convenir à une réflexion de renouvellement urbain : l'aménageur et son urbaniste ne devraient pas chercher à créer des lieux qui doivent être amenés à être publics, mais plutôt à trouver les lieux qui font du lien et seront amenés, par leur usage, à devenir espaces publics de fait. Une telle approche pousse l'urbaniste à réfléchir à la valeur d'usage des espaces qu'il crée, et donc à adopter une posture sensible dans sa vision de la transformation du territoire.

C'est une approche que l'on retrouve dans certaines notes d'intentions issues des candidatures pour l'accord-cadre de maîtrise d'oeuvre urbaine. Ainsi Reichen et Robert diront que « le sens de l'espace public est celui de la rencontre, du vivre ensemble et de l'appropriation, base de la désirabilité. » Ils imaginent déjà que « des lieux communs, hors normes et aménagés avec les gens du coin, pourront créer des lieux actifs et vivants, pixels inattendus dans la ville, associant le loisir à la pédagogie. »

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