I.4 Diagnostique et
Clinique
La révélation
Elle est faite à un âge variable. Les
premières anomalies sont signalisées par les parents. Il s'agit
des difficultés dans le développement moteur de l'enfant : Ne
tient pas la tête, ne rampe pas, ne se tient pas assis seul, n'utilise
pas une main (19).
Le diagnostic précoce de l'IMC
Il est souvent difficile chez un nouveau-né, un
nourrisson de moins de 4 mois, l'examen neurologique à ce stade
peut être normal. L'imagerie médicale peut souvent aider
à découvrir les lésions : l'échographie
trans-fontanellaire, l'imagerie par résonance magnétique,
tomodensitométrie (scanner), l'électroencéphalogramme
(19).
Le Diagnostic entre 4 et 18 mois
:
Entre 4 et 18 mois le diagnostic
précis est possible voire facile. Si on possède une bonne
anamnèse et un bon examen neurologique adapté à
l'âge de l'enfant, ce dernier va s'orienter vers la recherche de la
normalité donc d'une connaissance du développement normal de
l'enfant.
Le tableau clinique dépend de
la situation et de l'étendue des lésions. Il est
essentiellement composé de trouble moteur mais d'autres grandes
fonctions peuvent être atteintes, il s'agit de troubles sensitifs,
sensoriels (strabisme, surdité), trouble du langage, épilepsie,
pieds bots, troubles intellectuels,...(19)
La clinique : les spastiques graves, les spastiques
modérés, les athétoses, les ataxies, les
hyperkinétiques, les flasques (19).
La topographie : les quadriplégies, les
diplégies, les paraplégies, les hémiplégies, les
monoplégies.
I.5 Prise en charge
a) Prévention
Elle consiste à diminuer le risque de naissance
prématuré, aux filles d'éviter d'être grosse avant
d'avoir achevé leur croissance, d'éviter tout médicament
superflu durant la grossesse et de faire la consultation prénatale
(19).
Elle consiste aussi à vulgariser l'allaitement
maternel exclusif jusqu'à 6 mois (lutte contre les maladies
infectieuses) et la vaccination
Au personnel médical la prévention consiste
à reconnaitre les signes de méningites et commencer le
traitement et de prévenir la déshydratation afin d'éviter
les convulsions et les atteintes cérébrales.
b) Traitement
On ne peut pas guérir l'atteinte
cérébrale, mais on peut souvent apprendre à l'enfant
à utiliser les parties non atteintes pour faire ce qu'il désire.
Il est important que les parents sachent ce qu'on est en mesure
d'espérer (2).
Un enfant infirme moteur cérébral deviendra un
adulte infirme moteur cérébral. Chercher à le
guérir n'apportera que des déceptions. Au contraire aider
l'enfant à devenir un adulte qui vivra avec son handicap et sera aussi
indépendant que possible (2).
L'objectif de la prise en charge est d'amener l'enfant
à l'âge adulte dans une situation médicochirurgicale et
psychique stabilisées voir améliorée et avec un projet de
vie autonome.
Le traitement s'adapte au type et à la clinique.
Différents acteurs sont impliqués dans la
prise en charge :
· Rôle des parents (la
famille)
La famille à une part active dans le choix de la prise
en charge de l'enfant, aucun projet n'étant possible sans son aval. Il
faut éviter que les parents (famille) tombent dans 2 erreurs :
- La surprotection qui peut nuire à l'autonomie de
l'enfant
- A l'inverse l'abandon affectif et/ou thérapeutique
(6).
· Rôle de l'équipe
médicale
La multidisciplinarité est la règle même
si elle est parfois difficile à organiser. Le médecin traitant
(pédiatre ou généraliste) a un grand rôle, parce
qu'il sert de relais pour le suivi thérapeutique.
L'équipe pluridisciplinaire doit chercher avant tout la
souplesse et l'adaptabilité aux cas individuels. Sa composition peut
être variable mais s'y trouvent idéalement des participants
ci-après (6):
Le pédiatre :
Il réalise l'évaluation clinique, définit
les explorations nécessaires et coordonne l'intervention des
différents partenaires (6).
Le physiothérapeute :
Il réalise l'évaluation neuromotrice,
respiratoire. Il est le professionnel le mieux représenté dans
les équipes de rééducation.
Le psychomotricien :
Intervient à un stade précoce chez l'enfant
présentant un retard psychomoteur comme l'I.M.C.
L'ergothérapeute :
De concert avec le kinésithérapeute, il s'occupe
de l'évaluation des capacités motrices fines et de la
dextérité en général.
Le logopède ou orthophoniste :
Il s'occupe de la rééducation et
éducation de la communication réceptive et expressive(6).
Le psychologue clinicien :
Il évalue les capacités cognitives, affectives
de l'enfant. Il soutient les parents pendant la rééducation
(6).
L'Appareilleur ou technicien
orthopédiste :
Il réalise les orthèses, prothèses et
aides techniques (6).
L'Assistant social :
Il assure l'information d'assistance pour constituer le
dossier de l'affection de longue durée, d'orientation et d'adaptation du
cadre scolaire et la recherche des moyens financiers (6).
Les Educateurs
spécialisés :
Les éducatrices des jeunes enfants, les enseignants
spécialisés font partie de l'équipe (6).
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