WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse des competences des proprietaires-dirigeants d?entreprise au grand nord cameroun

( Télécharger le fichier original )
par / FADIMATOU GOÏTA
NGAOUNDERE- CAMEROUN - DEA 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II - Les typologies des compétences

Depuis la décennie passée, les compétences des individus sont devenues l'objet de gestion dans l'organisation. Le repérage du concept de compétence dans les sciences de gestion nous montre que cette thématique, en référence aux travaux voisins des économistes et des behavioristes, a émergé presque au même moment dans les domaines de management stratégique et des ressources humaines pour se situer à leur interaction (Rouby et Thomas, 2004).

Si les développements spécifiques à ces deux domaines ne se sont pas réalisés de façon tout à fait autonome, des divergences notables demeurent quant à leur niveau d'analyse du concept et du choix de problématiques associées, considérées comme pertinentes (Rouby, 2001). Ceci du fait que le management stratégique s'intéresse à la gestion stratégique des compétences organisationnelles (niveau macro), la gestion des ressources humaines, à la gestion des compétences individuelles (niveau micro) et dans une moindre mesure des compétences collectives (niveau méso) (Rouby et Thomas, 2004). Nous nous intéresserons aux compétences organisationnelles et celles individuelles.

A- La compétence en stratégie

La stratégie s'intéresse aux compétences qu'acquiert l'organisation au fil du temps. Le concept de compétences organisationnelles provient des auteurs de la Resource-based View. Il provient de la coordination des ressources disponibles au sein de l'entreprise. Trois approches seront ici retenues pour appréhender le concept de compétence organisationnelle.

1-L'approche de Prahalad et Hamel

Certaines des compétences distinctives de l'entreprise possèdent un caractère stratégique et sont celles que Prahalad et Hamel (1995) qualifient de fondamentales. Pour ces derniers, l'entreprise est comme un arbre. Le tronc et les branches principales constituent les produits de base ; les petites branches sont des unités et les feuilles, fleurs et fruits sont des produits vendus aux clients. La racine qui apporte nourriture, soutien et stabilité, est la compétence de base.

Les compétences de base sont un apprentissage collectif de la manière de coordonner diverses compétences de production et d'intégrer des multiples courants technologiques. Les compétences de base ou coeur des compétences ou compétences fondamentales d'après leurs propres termes, sont composées de quatre facteurs : les savoirs, les systèmes techniques, les systèmes de management et les valeurs énormes.

Il n'est toujours pas évident de distinguer une compétence de base (vision interne) d'un simple facteur clé de succès (vision externe). Seulement :

- une compétence fondamentale se traduit toujours par un facteur clé de succès dont l'inverse n'est pas exacte ;

- une compétence est fondamentale si et seulement si elle présente une valeur, un plus aux yeux des clients de l'entreprise, sa maîtrise par l'entreprise est non contestée et durable, elle fait preuve d'une certaine élasticité c'est-à-dire si elle s'applique à d'autres produits que ceux actuellement fabriqués.

2- L'approche de Reynaud et Simon

L'approche par les compétences centrales postule que le potentiel interne de l'entreprise détermine l'obtention des avantages concurrentiels. Les ressources dont dispose l'entreprise doivent être gérées de façon efficiente pour parvenir à une différenciation. Selon l'approche prise par Reynaud et Simon (2004), en présence d'un avantage solide chez 1 et d'un très faible avantage chez 2, on a tout lieu de penser que les compétences de 1 sont centrales alors que les compétences de 2 sont périphériques. Cette appellation de compétences centrales a été introduite dans la littérature par Reynaud (2001). Cette expression est d'une grande importance dans la littérature dans la mesure où le propriétaire-dirigeant serait renseigné sur les caractéristiques à acquérir dans l'espoir de construire des avantages concurrentiels durables. Pour opérationnaliser les compétences centrales, Reynaud (2001) propose un cadre permettant de distinguer les caractéristiques d'existence des caractéristiques de persistance de ces dernières.

Pour les conditions d'existence, pour être qualifiées de centrales, les compétences doivent être monnayables et rares voire uniques. Monnayable, car les bénéfices offerts par les compétences sont : l'accès potentiel à une variété de marchés et la contribution aux bénéfices perçus par les clients via les produits finaux ainsi que la possibilité de transférer ses compétences vers d'autres activités (Reynaud et Simon, 2004). Un attribut sera source de différenciation que s'il est rare. La rareté d'une compétence résulte de la rareté des ressources qui la composent.

Les conditions de persistance résultent de la difficulté d'échange, la difficulté de substitution et la difficulté d'imitation.

Ainsi une entreprise a intérêt à posséder les compétences dites centrales.

3- L'approche de Quélin et Claude-Gaudillat

Quélin et Claude-Gaudillat (2004) ont pour leur part distingué les compétences liées, diverses et préexistantes. Ils se sont basés principalement sur les travaux de Nelson et Winter (1982).

Les compétences liées sont définies comme partageant une base de connaissances et de routines communes. Elles sont au contraire non liées lorsqu'elles reposent sur des bases de connaissances et de routines différentes. Développer les compétences non liées implique l'acquisition d'une nouvelle connaissance et de nouvelles routines (Nelson et Winter, 1982). De plus, le risque d'échec lié au développement interne de compétences non liées est élevé. Au contraire développer les compétences liées signifie qu'une firme peut utiliser certains des fondations de ses compétences existantes. A côté des compétences liées et non liées, une entreprise peut posséder des compétences diverses.

Avoir des compétences diverses signifie selon Quélin et Claude-Gaudillat (2004) qu'une firme possède une gamme de compétences fonctionnelles. Les firmes diversifiées sont plus susceptibles d'utiliser les acquisitions plutôt que de développement interne parce qu'elles bénéficient en général d'une expérience précédente qui va réduire les coûts d'acquisition (Quélin et Claude-Gaudillat, 2004). Ici l'entreprise possède une variété de savoir-faire susceptible de lui permettre l'exploitation d'une nouvelle opportunité.

Enfin, certaines compétences sont au sens de Quélin et Claude-Gaudillat (2004) qualifiées de préexistantes c'est-à-dire préalable à l'introduction de l'innovation. Les conditions d'accès à ce type de compétence devraient différer de celles prévalant pour les nouvelles compétences. Tandis que pour acquérir une nouvelle compétence, l'entreprise doit s'engager dans un processus d'apprentissage, les compétences préexistantes permettent l'exploitation des nouvelles opportunités avec des compétences déjà acquises par la firme.

En somme, une organisation pour faire face à la concurrence doit développer en son sein divers types de compétences. La principale ressource de toute organisation étant l'homme, ce dernier doit à son tour posséder des connaissances lui permettant d'assumer pleinement son rôle. C'est à quoi nous nous intéresserons dans les paragraphes suivants.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore