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L'assurance qualité des soins de santé: un défi à  relever en république islamique de mauritanie

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par Moussa Diouldé MBOW
Institut international de l'Education IRERIE de Paris - Doctorat 2006
  

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3.4 La politique actuelle de santé :

La Mauritanie a engagé un processus dynamique et participatif pour réaliser la mise en oeuvre de sa politique de santé organisé autour de l'Initiative de Bamako ou système de recouvrement des coûts. Cette politique sectorielle s'est inspirée des orientations contenues dans la stratégie institutionnelle de l'OMS, du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) en Mauritanie, du Cadre Budgétaire à Moyen Terme de la Santé 2002-2004, du Bilan Commun de Pays (CCA) et de l'UNDAF(157(*)). Le Ministère de la Santé et les principaux acteurs du développement sanitaire, se proposent de mettre en place un plan directeur national de santé conçu à partir de la recherche de plus d'efficacité et d'efficience dans les actions de dans le but de mieux répondre aux besoins du pays .Dans ce contexte, trois axes d'intervention ont été choisis. Ce sont : la réduction des facteurs de risque qui contribuera à la lutte contre la pauvreté et à la réduction de la mortalité maternelle, le renforcement de la performance du système de santé qui passe par celle des ressources humaines et la gestion des maladies à potentiel épidémique .La politique actuelle de santé est marquée une volonté affichée d'améliorer les indicateurs de démographie et de santé, ce qui amené le gouvernement

Dans le rapport du plaidoyer, les autorités mauritaniennes présentaient la situation comme telle « Après le plan directeur à moyen terme 1991-1994 puis 1997 exécuté dans le cadre du « projet santé population), l'Etat Mauritanien a mis en place un autre plan directeur national pour la santé (PDNS) couvrant la période 1998-2002 et fixant des objectifs conformes à ceux des conférences internationales antérieures. Ces objectifs ont été redéfinis en 2001 dans le cadre du CSLP. Le principal instrument de mise en oeuvre du PNDS est le programme d'appui au secteur de la santé (PASS) mis en place en 1998 et qui vise la restructuration stratégique et organisationnelle du secteur, la poursuite de la politique de décentralisation des responsabilités et des ressources et le renforcement des capacités de gestion à tous les niveaux du secteur. Des mesures ciblées ont été conçues pour la réalisation des objectifs globaux et spécifiques en particulier en matière de réduction de la mortalité maternelle et de celle des enfants.

Au un niveau plus spécifique, on peut noter :

Une certaine évolution des principaux indicateurs sanitaires mais insuffisants à l'état actuel et notamment en ce qui concerne la santé de la mère et de l'enfant et la mortalité infanto-juvénile ;

La mise en place d'une stratégie sectorielle dans le cadre du CSLP basée sur la santé curative et préventive ; et d'instruments de mise en oeuvre et de suivi du PASS sont le Plan national directeur de santé (traduit en plan triennal à horizon glissant et le plan annuel d'opérations)

La connaissance et la lutte contre les facteurs directs et indirects déterminants de l'espérance de vie et de la mortalité notamment juvénile ;

L'amélioration du cadre institutionnel et juridique de la santé au cours des 10 dernières années par l'implication du secteur privé et la société civile;

Le renforcement des capacités des structures impliquées et le développement de la recherche et de la formation sanitaire ».

Le Ministère de la santé a dès lors identifié et défini les axes prioritaires de la politique nationale de santé focalisée sur les domaines suivant :

Renforcement des actions d'appui au secteur sanitaire notamment pour les aspects relatifs à la santé curative et préventive ;

Développement des infrastructures et équipements sanitaires et nutritionnels ;

Encourager la participation des communautés à travers une approche plus participative,

Décentralisation de l'offre de soins et de médicaments ;

Mise en place d'une réglementation pour la distribution et l'achat de médicaments (CAMEC) ainsi que la politique de contractualisation;

Formation du personnel de santé et renforcement des capacités des structures sanitaires.

Ces actions doivent être traduites dans les faits par :

La mise en oeuvre de plusieurs programmes en cours d'exécution, en particulier le programme des Soins de Santé Primaires (le système de recouvrement des coûts), le programme de Santé de la Reproduction et les mesures visant à améliorer l'accès géographique aux activités de santé contribuent à instaurer un environnement favorable au succès de la politique d'amélioration de la santé maternelle. L'évaluation de la mise en oeuvre de l'initiative de Bamako entreprise en 1996 pour ce qui est des centres et poste de santé et complétée en 2000 par l'étude sur les unités de soins de base (USB) a donné des résultats prometteurs, mais encore mitigés.

Un large plaidoyer et une grande mobilisation sociale en faveur de la santé maternelle menées sont désormais auprès du personnel de santé impliqué dans la mise en oeuvre des activités des programmes de santé maternelle, des élus locaux, des décideurs et de la société civile ;

Le renforcement de la décentralisation de la politique sanitaire (mise en place de Directions Régionales de Protection Sanitaire et Sociale DRPSS) ;

Le renforcement des structures sanitaires régionales de manière permanente en leurs dotant de matériel médical approprié, médicaments essentiels et autres consommables de base;

La formation, le déploiement et l'encadrement du personnel devant permettre la mise en oeuvre cette politique de santé.

Le renforcement de la surveillance de la grossesse, de l'accouchement, et du post-partum ;

La promotion de l'espacement des naissances;

L'élévation progressive du niveau d'instruction en général et celui des femmes en particulier.

Donc comme nous l'évoquions tout dans les chapitres précédents, les acteurs de la mise en oeuvre de la politique de santé ne pourront relever les définis pour l'accès à l'offre des soins pour tous en Mauritanie de qualité que si la décentralisation est bien maîtrisée, la collaboration multisectorielle maintenue, la participation communautaire rehaussée et la gestion du système de recouvrement remise sur les rails. Ces préalables ne peuvent prospérer à l'absence de démocratie et de bonne gouvernance dans le pays, hors depuis la mise en oeuvre de cette politique il a été constaté un grand contraste entre les partisans d'un pouvoir qui s'accapare de tout pour la mise en oeuvre du développement des projets des sociétés et laissant peu de place aux réflexions des individus ou des communautés qu'ils suspectent d'appartenir à l'opposition et des communautés restées muettes sur ce sujet.

Les axes prioritaires du plan national de développement sanitaire de la Mauritanie sont pour l'essentiel :

La lutte contre la mortalité périnatale par la mise place des soins d'obstétricaux d'urgence (Sou) et la prise en charge intégrée des maladies de l'enfant (PCIME) ;

La lutte contre les maladies transmissibles (infectieuses notamment) et les maladies non transmissibles (affections cardiaques, métaboliques, nutritionnelles, mentales, hormonales et tumorales) ;

La lutte contre les IST en tête desquelles le VIH/SIDA ;

La lutte contre les pratiques néfastes à la santé (toxicomanie, mariages précoces, excision gavage, tatouages).

La mise en oeuvre de ce plan national de développement sanitaire sera traduite par la décomposition de cette politique en programmes nationaux prioritaires exécutables par les DRPSS.

Bibliographie

145 [1] UNICEF/MP : Enquête nationale sur les indicateurs des objectifs à mi-terme en Mauritanie

(M.I.C.S.) . Rapport préliminaire. 1996.

145 [2] OMS/UNICEF: Revised 1990 estimates of maternal mortality. A new approach by WHO

And UNICEF Avril 1996

145 [3] UNICEF : Situation des enfants dans le monde. 1993.

146 MAED/ONS : EDSM 2000

147 Ibid 126(3)

148 UNICEF : Situation des enfants dans le monde. 1993.

149 Diop.N : in « de Alma Ata à Bamako » pp 3-22

150 Fédération internationale de la planification familiale : in « les déterminants

du meilleur accès aux services ».

151 Donabédian C et al. : Système de santé et normes édit.1980 p 23

152 Payne  V: « Qualité des soins et pratiques médicales » 2e édit. Masson 1966

153 MSAS/PNSR : Référentiel des normes en santé de la reproduction p,p 13,24

154 Bruce. J : in « les six éléments de qualité des services »1996

155 MSAS : Rapport annuel des activités de1997 p 65

156 MSAS : Plan directeur national de santé 1998-2002

157 SNU 2002 voir annexe UNDAF

* 157 SNU 2002 voir annexe UNDAF

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry