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L'assurance qualité des soins de santé: un défi à  relever en république islamique de mauritanie

( Télécharger le fichier original )
par Moussa Diouldé MBOW
Institut international de l'Education IRERIE de Paris - Doctorat 2006
  

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4.2.1 Processus de la mise en place

Depuis 1973 Nouakchott a connu une migration des populations venues des régions rurales à cause la succession continue des périodes de sécheresse.Toute sa périphérie fut transformée en habitats de fortune où il n'y avait d'infrastructures aptes à répondre aux besoins de ces populations. C'était la naissance et le développement des quartiers périphériques dénommés Keuba (dépotoirs en arabe Mauritanien). Dans un premier temps les pouvoirs publics été préoccupés à résoudre les besoins les plus pressants.

Depuis 1985, le Croissant rouge Mauritanien et le Projet de renforcement des service de santé rurale avait développé la formation des agents de santé communautaires et mis en place des cases de santé avec une forme de participation financière pour renouveler la trousse de médicaments.

En 1986, Terre des Hommes viendra s'implanter Suisse pour la première à côté de ses populations. En 1989 le Croissant Rouge mauritanien sollicite Caritas pou mettre sur un poste de santé à Dar Naim dont les habitants sont éloignés de toute formation sanitaire. La mise en place de ces structures apporta un grand soulagement. Le déguerpissement des populations vers de nouvelles, a donné naissance à trois nouvelles moughaatas de Nouakchott à savoir Arafat, Dar Naim et Riyad. C'est ce qui a amené le corps de Bienfaisance des Emirats Arabes Unis, l'Organisation Internationale Islamique de Secours et l'ONG Italienne Bertrand Russel à proposer leur concours et qui s'implanteront pour la première à Teyarett, El mina, et Riyad et les deux dernières à Arafat. Ces acteurs n'ont pas voulu intégrer aussi tôt le système de santé en vigueur. A l'époque, nous étions le superviseur des soins de santé primaire et devrions être à jour sur l'évolution des activités, ce qui nous a conduit à demander une réunion de mise au point avec l'ensemble des intervenant. En 1992, la DRASS de Nouakchott organisa un atelier régional pour la réactualisation de la carte sanitaire de Nouakchott en vue d'harmoniser le système de santé régional et de la prochaine en place de la politique des soins de santé primaire dont la répartition en vigueur est résumé dans ce tableau :

Tableau 11: Carte sanitaire de Nouakchott

Moughaata

Polyclinique

Centres de santé A

Centres de santé B

Postes de santé

Unité de santé de base

Autres

Arafat

 

1

1

 

1

 

Dar Naim

 
 

1

2

3

HC Zaïd

KSAR

 
 

3*

1**

1

CNORF

El Mina

 

1

1

1***

1

 

Riyad

 

1

 

2

 
 

Sebkha

 

1

1***

1

1

CNP

Teyarett

 

1

1***

3

 

HM

Tevragh Zein

1

 

1***

 
 

CHN ; CNH ; CNTS

Toujounine

 

1

1

2

 
 

Nouakchott

1

6

10

12

7

 

Source : auteur

*dont deux centres d'hygiène scolaire et universitaire

** le poste de la prison civile de Nouakchott

*** Structures de santé du travail à Nouakchott

HCZ : hopital Cheikch Zaïd

HM : Hopital Militaire de Nouakchott

CNTS : Centre national de transfusion sanguine

A l'issue de cette réactualisation des négociations entre le Ministère de la santé et par la Banque Mondiale furent engagées pour la prise en charge de Nouakchott dans le cadre du projet santé population, ce qui fut acceptée. Les partenaires sur le terrain comme Caritas ; Organisation Internationale Islamique de Secours ; Corps de Bienfaisance des Emirats Arabes Unis, Terre des Hommes Suisse, l'organisation non gouvernementale Italienne Bertrand Russel avaient pris d'importantes promesses pour soutenir la politique régionale de santé.Ces partenaires étaient venus avec leurs moyens et avaient choisi leurs axes et leurs zones d'intervention qui pouvaient être souvent en contradiction avec les prévisions de la DRASS, mais qui laissait faire en raison des moyens dont ces ONG se proposent de rendre disponible.

Tableau 12 : Répertoire des partenaires de la wilaya de Nouakchott en 1992

Partenaires

Lieux d'intervention

Activités

Ressources déployées

Date de début

Date de fin

Caritas Mauritanie

Dar Naim : Poste de santé tab Salam Jaam 

Curatives

Préventives

Promotionnelles

Humaines

Financières

Logistiques

1988

Indéterminée

Terre des Hommes

-El Mina : Centre Mères et Enfants

-Riyad : Centre de santé du PK10

Curatives

Préventives

Promotionnelles

Evacuation sanitaire à l'étranger

Recherches opérationnelles

Humaines

Financières

Logistiques

1986

1988

1997

1992

Organisation Internationale Islamique de Secours

Arafatt : Centre de santé d'Arafatt OIIS

Curatives

Préventives

Promotionnelles

Financières

Logistiques

1989

Indéterminée

Corps de Bienfaisance des Emirats Arabes Unis

-El Mina : Poste de santé de Chiva

-Riyad : Poste de santé du Pk8

-Teyarett : Poste de santé de Dar El Barka

Curatives

Préventives

Humaines

Financières

Logistiques

1990

1990

1990

1995

1995

1995

ONG Bertrand Russel

Arafatt : Centre de santé d'Arafatt extension

Curatives

Préventives

Promotionnelles

Recherches opérationnelles

Humaines

Financières

Logistiques

1991

1993

Source : auteur

En décembre 1992, Terre des Hommes se désengage du centre de santé du PK10 de Riyad, un médecin chef y est affecté, le personnel est formé pour la mise en place de l'Initiative de Bamako. En janvier 1993, le système y est mis en place par l'Unicef qui suivra cette structure pendant deux années avant de la laisser à la DRASS.

La DRASS avait l'époque plusieurs problèmes résoudre :

Le redéploiement du personnel notamment les sages femmes à travers les formations sanitaires périphériques ;

La lutte contre les mauvaises pratiques du personnel (absentéisme, corruption, détournement du matériel médical) ;

L'intégration de l'offre de toutes les prestations, pour éviter les occasions manquées ;

La redynamisation du système d'information sanitaire ;

Mais la précipatation de la mise en place de ce système, allait biaiser, la résolution de ces problèmes,car l'IB au de-là de la qualité des services qu'elle pouvait procurer était aussi porteuse d'intérêts personnels pour les agents qui s'y impliqués.

Alors que le niveau régional cherchait à rendre la DRASS, fonctionnelle avec les moyens de bords, la DPS à travers sa cellule des soins de santé primaire négociait avec la direction du projet santé population, la mise en oeuvre du système de recouvrement des coûts. Mais étant en quelque sorte dépendant du niveau central, la DRASS devait accepter sans avoir les moyens permettant le suivi du système, car comme le disait un adage « il ne suffit de planter un arbre, mais il faut l'entretenir pour voir en jouir ».

En avril 1993, la cellule des Soins de santé primaire de la DPS, proposa à la DRASS de Nouakchott, de l'extension du système aux principales formations sanitaires de Nouakchott.

Pendant quatre jours deux membres de la cellule, le directeur régional de la santé et le superviseur régional de la santé (que j'étais à l'époque) ont procédé à la sensibilisation des adjoints du Maire de Nouakchott (celui de Sebkha, celui de Teyarett, celui de Toujounine et celui de Tevragh Zein) (164(*)). A l'issue de cette phase de sensibilisation, il fallait retrouver les médecins chefs de moughaata pour traiter analyser les informations sanitaires dont disposaient leurs centres en vue de pouvoir de déterminer les capitaux sous forme de fonds de roulement en médicaments essentiels et enfin faire les commandes à la DPM.Nous rappelons que les fonds de roulement sont gratuits.

Trois mois plus tard ce sera au tour des autres centres de santé de bénéficier de cette en place, du système .Cependant toutes les modalités de la mise en oeuvre n'ont pas été respectées, par exemple il n'ya pas eu de sensibilisation des conseillers municipaux et les fonds de roulement n'ont pas été sérieusement estimés.A la fin de l'année de 1993 toutes les formations sanitaires ont mis en place le système de recouvrement des coûts à l'exception du poste de Tab Salam Jaam soutenu par Caritas et du Centre Mère et Enfant d'El Mina soutenu par Terre des Hommes.

Caritas voulait poursuivre les actions qu'elle avait mises en place aux premières heures de son implantation dans sa zone d'intervention et son expérience d'un système mutualiste était largement partagée par les communautés.Donc pour Caritas, il fallait consolider ces acquis, en conquérant d'autres approches de diversification des soins.

Quant à Terre des Hommes, le recouvrement des coûts des médicaments est incompatible avec sa philosphie et ses objectifs, donc il n'était pas question pour elle de s'y intégrer, ce qui créer quelques remous entre l'ONG et le médecin chef du centre qui lui voulait cette mise en place.

* 164 Avant octobre 2001, toutes les moughaatas de Nouakchott, étaient regroupées en une seule et unique commune, et dans chaque moughaata, un adjoint au maire central assurait la réalisation des activités communales.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard