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Les Effets de la Dette Extérieure sur La Croissance et les investissements dans les PPTE africains: Analyse par la méthodes des moments généralisés

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par Alain Konso Bola
Université de Kinshasa - Licence 2004
  

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II.3. Les performances économiques en Afrique subsaharienne

Pendant les décennies 80 et 90, les pays pauvres de l'Afrique du sud de Sahara ont exhibé des résultats économiques très frustrants, et insatisfaisants car un bon nombre considérable de pays ont présenté des scénarios de croissance faible (voire de recul) du revenu per capita, de très fortes inflations et des difficultés de balance des paiements. Bref, tous les équilibres macroéconomiques fondamentaux étaient en péril.

En revanche, vers la fin de la dernière décennie, toutefois, les performances se sont améliorées et le revenu per capita a quand même connu des progrès bien que minimes.

Cette amélioration de la conjoncture a été non seulement le fruit du redressement des termes de l'échange mais aussi parce que de nombreux pays se sont engagés à mener des politiques macroéconomiques saines, à mieux gérer leur économie, à l'apparition de la bonne gouvernance suite aux investitures des pouvoirs démocratiquement élus. Et là où les autorités politiques ont tenu le cap, la croissance s'est accélérée dans la mesure du possible et la pauvreté a reculé.

Du moins, malgré des progrès récents, dans la majorité de pays africains, la croissance demeure toujours fragile, les niveaux de vie sont autant très bas, la pauvreté reste encore chronique. Les indicateurs d'éducation et de santé, quant à eux, sont toujours médiocres et, dans certains pays, le rythme de créations d'emploi n'arrive pas à emboîter le pas de celui de population active grandissante.

Les économies de la plupart de ces pays sont restées à la merci des aléas climatiques (sécheresse, inondation...) et sont souvent dépendantes des aides extérieures concessionnelles.

Egalement l'émergence de plusieurs conflits armés dans bon nombre de pays, assombrit les perspectives économiques de la région et la propagation de la pandémie de VIH/SIDA continue à diminuer la productivité de la main d'oeuvre.

Néanmoins, il y a des facteurs demeurant encore en Afrique subsaharienne sont toutefois défavorables à l'épanouissement de processus du développement économique et de la relance d'une croissance durable, à savoir26(*) : L'insuffisance des infrastructures, les carences de l'administration fiscale et du recouvrement de l'impôt ; des politiques fiscales et d'investissements soumises davantage à quelques individus corruptibles qu'à des règles transparentes ; l'accès limité aux technologies de l'information ; le manque d'équipements de communication ; l'état embryonnaire des services financiers ; la faiblesse de l'appareil judiciaire etc.

Cependant, certains pays en particulier, ont enregistré des performances économiques très manifestes avec une croissance économique toujours à la hausse depuis la fin des années 90 jusqu'à ce jour d'aujourd'hui, entre autres27(*) :

Ø Le Botswana qui demeure l'une des économies en développement les plus performantes du monde. La croissance de la production par habitant supérieure à 7% l'an a fait que ce pays - qui auparavant était compté parmi les plus pauvres de la terre lors de son accession à l'indépendance en 1966 - soit considéré de nos jours comme une économie à revenu intermédiaire.

Ces succès durables ont été facilités par des politiques monétaires et budgétaires très prudentes, aussi par une exploitation efficiente des ressources minérales et leur utilisation afin de stimuler l'investissement dans les infrastructures et les services sociaux notamment la santé et l'éducation ;

Ø Le Cameroun, après une décennie de récession caractérisée par l'aggravation de la pauvreté, la dégradation des infrastructures, l'accumulation d'arriérés internes et externes gigantesques et surtout une corruption endémique, a réalisé un programme d'ajustement qui tient bon avec une relance de la croissance durable.

En effet, ce programme avait comme priorité la stabilisation macroéconomique, une reforme des finances publiques centrées sur la refonte du système fiscal, la régulation du transfert de la totalité des recettes pétrolières au budget.

Principalement, le Cameroun a placé la bonne gouvernance au centre du programme des reformes en insistant sur la passation des marchés, les secteurs pétroliers et forestiers ainsi que les travaux publics ;

Ø L'Ouganda, quant à lui, a enregistré des succès très notables pendant la décennie 90 au cours de laquelle ce pays a réalisé une croissance rapide accompagnée d'un faible taux d'inflation et a réussi à faire régresser sensiblement la pauvreté suie à une bonne application des politiques de l'initiative PPTE dont il est le premier à atteindre le point d'achèvement.

Par ailleurs, les dépenses publiques destinées au maintien et à l'épanouissement du capital humain, à l'agriculture, au réseau routier, à l'alimentation en eau ont augmenté ces dernières années en proportion du PIB et par rapport aux dépenses de l'Etat ;

Ø Le Rwanda a connu également comme l'Ouganda des solides performances économiques juste après la guerre et le génocide de 1994.

Cette reprise fut facilitée par une politique budgétaire avisée ayant jeté les bases d'une reprise rapide des efforts de reconstructions destinés à permettre la réinstallation des réfugiés et des personnes déplacées revenues au pays etc.

Puis l'économie a réalisé des reformes structurelles notamment sur la fonction publique avec l'adoption d'une nouvelle grille salariale et son relèvement et le Rwanda a adopté une nouvelle législation des banques commerciales ;

Ø La Tanzanie, étayée par une politique budgétaire rigoureuse, les résultats macroéconomiques enregistrés sur la période 1996-1999 a été généralement bons.

Le système de gestion de trésorerie adopté a favorisé la maîtrise des dépenses publiques, et des progrès considérables ont été accomplis sur le plan structurel aussi à savoir des reformes fiscales importantes, un cadre de gestion monétaire et du développement du secteur financier a été mis en oeuvre.

En définitive, pendant que d'autres pays de l'Afrique subsaharienne progressent, certains pays stagnent encore avec des graves crises économiques dues aux causes citées ci haut et surtout le problème de la dette avec son service de la dette constituant une impasse pour les économies pauvres.

Chapitre trois

* 26 Banque mondiale (1998), Rapport sur le développement dans le monde 2000/01 : combattre la ,pauvreté, Editions Eska, Paris, pp89

* 27 voir la fiche technique du FMI pour chaque pays sur ww.imf.org/external/np/exr/facts/prgf.htm

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams