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Pression urbaine sur les milieux humides: cas des vallons du Zounvi et Boué à Porto-Novo

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par Nathanaël AHOUANDJINOU
Université d'Abomey-Calavi UAC (Bénin) - Maîtrise en géograhie 2004
  

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Cette convention a adopté en 1996 un plan stratégique Ramsar 1997-2002 qui précise que les Parties contractantes, en matière de gestion des zones humides, doivent oeuvrer pour une "utilisation rationnelle des ressources ".

Dans ce sens, l'utilisation rationnelle des milieux humides consiste en leur utilisation durable au bénéfice des populations d'une manière qui soit compatible avec le maintien des caractéristiques naturelles de ces écosystèmes. Une utilisation rationnelle met l'accent sur le mode et les principes de gestion de manière à ce que les générations présentes en tirent le maximum d'avantages tout en maintenant les capacités de ces écosystèmes pour satisfaire les besoins et les aspirations des générations futures. Or l'utilisation actuelle gestion et l'urbanisation vont à l'encontre de l'application de ces textes.

Plus spécifiquement, il existe des dispositions légales nationales visant une certaine protection des zones humides. En effet, l'arrêté ministériel N°002 du 7 Février 1992 considère, à l'article 2, comme impropres à l'habitation entre autres, « les terrains inondables, marécageux ou mouvants les lits et les berges des cours d'eau, des lacs permanents ou saisonniers sur une distance de 100 mètres à partir de la ligne des plus hautes eaux, les portions du littoral situées à moins de 100 mètres de la ligne des marées hautes, (...) sauf dispositions administratives contraires »

L'article 3 du même arrêté et l'article 80 de la loi relative à la protection, ajoutent que ces zones « sont exclues de tout aménagement spatial, urbain ou rural, impliquant l'installation permanente des populations notamment les lotissements. Enfin l'article 5 précise que l'Etat devrait les protéger.

En face de ces textes, il se trouve que le bas-fond du Zounvi connaît aujourd'hui un aménagement urbain ; et dans le Vakon le lotissement actuel va entraîner des incidences négatives sur les écosystèmes adjacents.

L'urbanisation mal contrôlée se fait donc en remettant en cause l'application desdites dispositions légales.

Le lotissement en entamant les berges est en contradiction avec les textes prévus à cet effet et met en relief non seulement les insuffisances dans la gestion urbaine mais aussi et surtout un dysfonctionnement des structures administratives dans la conception des plans de lotissement.

Face à toutes ces actions néfastes à la préservation des milieux humides, l'éducation et la sensibilisation des populations concernées sont une approche de solutions a priori indiquées à utiliser dans la gestion urbaine des milieux humides du Zounvi et Boué.

Aussi, si rien n'est fait ou encore si la gestion urbaine n'est pas un peu plus rigoureuse, ces écosystèmes humides viendront inéluctablement à disparaître. A cet égard, le Boué reste un vallon test de l'urbanisation réflective. Le Zounvi lui est déjà détruit en grande partie par une urbanisation sauvage. Dans quelques années, le Boué connaîtra le même sort car la concentration démographique naissante et les opérations de lotissement sont des signes précurseurs d'une situation similaire.

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