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Analyse des causes et consequences de la pauvrete rurale Etude de cas de la Republique d'Haiti

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par Onan JULES
Universite d'Etat d'Haiti - Licence en Science Economique 2006
  

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II. 2.- La notion de sécurité alimentaire

Le premier effort à faire pour bien appréhender la notion de sécurité alimentaire est d'éviter de l'assimiler à celle de la vulnérabilité alimentaire. Alors que la première se réfère à la performance économique, la seconde correspond à la fragilité ou au manque de résistance face aux contraintes du système alimentaire. Toutefois, les deux se définissent basiquement autour d'un même concept qui est celui de « besoins alimentaires ».

D'après l'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'Agriculture (FAO) et l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les besoins individuels en aliments varient avec l'âge, le sexe, le poids corporel et le niveau d'activité physique. Par exemple, ils sont de 1900 calories pour une femme de 18 à 30 ans, pesant 50 kg et d'activité physique légère ; ils s'élèvent à 3700 calories pour un homme de 70 kg, dans la même fourchette d'âge mais d'activité physique lourde. Malgré tout, on peut parvenir à déterminer une moyenne individuelle pour un pays.

C'est ainsi qu'en 1990, la FAO a indiqué que le besoin moyen pour Haïti est de 2130 calories pour un niveau d'activité modéré.14(*)

Comme définie dans certaines études sur développement rural intégré, la sécurité alimentaire correspond à la capacité d'un pays à approvisionner régulièrement sa population en aliments nécessaires. Ceci peut être fait à partir de la production nationale et/ou d'importation de l'étranger. Dans certains cas, la sécurité alimentaire n'est assurée que quand le pays a la capacité financière d'acheter sur le marché international ce qui manque à la production nationale en aliment de base requis par la population. Une famille a de la sécurité alimentaire quand elle a accès aux aliments nécessaires à une vie saine pour tous ses membres (aliments culturellement acceptables et adéquats en termes de quantité, qualité et garantie).

Les objectifs de sécurité alimentaire consistent à assurer la production alimentaire adéquate, à atteindre le maximum de stabilité dans le flux de tels aliments et à garantir à tous l'accès aux aliments disponibles. En ce sens, la disponibilité des aliments et l'accès à ceux - ci sont deux déterminants essentiels de la sécurité alimentaire. Le premier n'implique pas automatiquement le second ; l'aliment peut être disponible, mais une famille, pour des raisons d'ordre économique peut ne pas y avoir accès.

Quant à la notion de vulnérabilité alimentaire, elle est un peu complexe. Ce n'est pas parce qu'une personne a plus d'aliments à sa disposition qu'elle est alimentairement moins vulnérable. Si elle reçoit ses aliments sous forme d'aide venant d'un autre pays, elle peut d'un jour à l'autre perdre le privilège d'en acquérir.

En ce sens, la vulnérabilité n'est pas forcement en relation directe avec le niveau de pauvreté ou de prospérité d'une personne, d'une famille, d'un groupe social ou d'un pays. Elle traduit la fragilité ou le manque de résistance vis-à-vis des forces naturelles, politiques, économiques, sociales et culturelles, capables de se manifester tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'espace géographique considéré15(*)

II.3.-Détérioration de l'Agriculture et Pauvreté rurale

L'agriculture est l'ensemble des opérations ou des travaux de culture du sol poursuivis dans un but de production des végétaux et des animaux utiles à l'homme. Elle est donc une activité économique, puisqu'elle emploie des ressources rares en vue de satisfaire les besoins alimentaires humains.

Dans l'histoire de la pensée économique, nombreux sont les économistes qui s'accordent à reconnaître l'importance de l'agriculture comme branche d'activité économique. Tout d'abord, pour l'école des physiocrates avec François Quesnay comme chef de file, toute richesse vient de la terre. Au 19e siècle, David RICARDO donna à l'agriculture une place privilégiée par rapport aux autres secteurs d'activités économiques.

Dans la majorité des pays moins avancés, les pauvres vivent essentiellement en milieu rural et sont tributaires pour leur survie de l'agriculture ainsi que du commerce, des services et des activités de transformation qui y sont liées. Ce qui sous entend que, la plus grande partie des revenus des pauvres vivant dans les zones rurales proviennent d'activités liées à l'agriculture.

En définitive, pour certains observateurs, la pauvreté rurale est en grande partie liée à la médiocrité de l'agriculture des pays moins avancés bien qu'elle ne soit pas le seul, toute détérioration dans la production agricole aura des incidences négatives sur les ruraux puisqu'ils tirent essentiellement leurs revenus et leurs possibilités d'emplois des activités agricoles.

L'existence de mécanismes de causes à effets entre l'agriculture et la pauvreté rurale entraîne que la pauvreté dans les zones rurales peut aussi causer la détérioration de l'agriculture. En effet, les agriculteurs pauvres, ne pouvant adopter des techniques de production plus intensives par insuffisances de revenus nécessaires pour acheter, hors de l'économie rurale, les intrants indispensables, en vue d'accroître leur production et leurs revenus. Donc, le seul moyen selon eux d'échapper à ce fléau est de fuir le milieu rural. Ce qui va entraîner une pénurie de bras pour produire plus de denrées alimentaires. C'est dans ce sens que, M. MICHAEL L., directeur de l'unité de recherche sur la pauvreté rurale de l'Université du SUSSEX (Royaume Uni) dans un rapport publié par le Fond International pour le Développement Agricole (FIDA)16(*) affirme que : « les programmes de réduction de la pauvreté doivent être réorientés en direction de l'agriculture et des populations des zones rurales ».

Le rapport indique notamment que, pour réduire la pauvreté dans les campagnes, il faudra encourager la production des denrées de base indispensables à la subsistance des populations pauvres des zones rurales. En conséquence, le développement de l'agriculture a un rôle direct à jouer dans l'atténuation de la pauvreté rurale.

Tout cela est pour démontrer la complexité de la pauvreté rurale. Sa réduction, tout au moins sa limitation, passe par l'élaboration d'un ensemble de stratégies inter- reliées qui doit aboutir à un développement rural harmonieux s'appuyant sur la participation effective de la population et les ressources du milieu.

II.4.- Approche de la thèse du Développement Endogène

Au cours de ces dernières années, certains changements au niveau du développement économique ont pu être observés. Ces changements témoignent de l'émergence d'un nouveau paradigme du développement, qui met désormais l'accent sur la prise en charge du développement par les milieux locaux eux- mêmes.

Dès lors, la problématique du développement endogène, apparaît au terme d'un long processus historique qui souligne sa pertinence dans la phase actuelle de mutation des structures et de l'organisation de l'économie.

C'est ainsi que, considéré comme stratégie de développement, le développement économique local a été expérimenté en France au début des années soixante-dix dans les zones rurales en difficulté. Il s'agissait, en fait, de mobiliser réseaux et potentiels individuels autour de l'idée de « pays », espace identitaire culturellement et économique.

Généralement, le concept Développement implique un mécanisme de changement. Ce changement repose essentiellement sur deux facteurs que sont l'innovation et la conservation. L'innovation comme générateur d'une création et la conservation comme processus de perpétuation des éléments dynamiques pour le maintien de l'identité culturelle. Ainsi, le développement est :

« Le processus par lequel une société se donne les moyens de mobiliser ses forces productives sans la transformation de son milieu en vue d'améliorer les conditions de vie et de bien-être de ses membres. Bref, un processus global incluant l'ensemble des aspects de la vie e impliquant la participation des collectivités locales tout autant à la prise de décision qu'à la réalisation des activités de développement. Ainsi envisagé, le développement réside moins dans un résultat atteint que dans un ensemble d'activités réalisées selon les attentes des collectivités concernées avec leur accord et leur participation ». (Bernier ,1984).

Dès lors, le développement endogène, désigne tout processus de mobilisation d'acteurs qui aboutirait à 'élaboration de stratégies d'adaptation aux contraintes extérieures, sur la base d'une indentification collective à une culture et à un territoire.

Le développement endogène ne peut être repéré de manière statique ; il s'agit essentiellement d'une dynamique. Les acteurs sont divers et ont des intérêts non nécessairement concordants, mais peuvent être en mesure de coordonner leur action sur des projets communs. Une elle dynamique se traduit concrètement par une stratégie, c'est-à-dire, une coordination implicite ou au contraire, concertée des actions des acteurs.

De ce fait, on peut dire que le développement endogène est celui qui émerge des initiatives et du dynamisme des communautés locales, il valorise les ressources humaines, financières et matérielles locales et suscite des comportements innovateurs axés sur la prise en charge, la créativité et l'esprit d'entreprise. Et l'on rejoint BERNARD Pecqueur pour qui « le développement endogène est une dynamique qui met en évidence l'efficacité des relations non exclusivement marchandes entre les hommes pour valoriser les ressources dont ils disposent ».

Dans un article publié en 1998 au journal « Le Nouvelliste »17(*) , selon l'Agronome-Economiste André Yves Cribb, l'expression développement endogène sert à designer le processus à travers lequel les efforts d'une population se joignent à ceux de son gouvernement pour améliorer les conditions économiques, sociales et culturelles des communautés, intégrer celles-ci dans la vie du pays et leur permettre de contribuer pleinement au progrès national. L'essence de la politique de développement endogène est : organisation pour l'action.

Dans ses principes, cette politique admet l'idée que toute population est à même d'initier le processus d'amélioration de ses propres conditions de vie. En d'autres termes, elle reconnaît que chaque communauté humaine est pourvue de grandes potentialités pour s'organiser et faire face avec des appuis ponctuels, aux problèmes basiques du développement.

En définitive, le développement endogène est une pratique de développent et non une nouvelle théorie qui complèterait celles déjà proposées, mais une méthode qui permet d'engager des processus à partir des propositions de la population tout en prenant en compte les contraintes macro-économiques.

Le développement endogène vise à recréer un espace structuré par des pôles, relativement autonomes, capables de négocier avec l'extérieur. L'objectif du développement endogène est de créer ou de faire exister à nouveau, un partenaire avec des rondes de négociation dans le jeu économique, social et culturel de la société globale.

Le développement endogène n'est ni un modèle exhaustif et exclusif d'autres trajectoires de développement ni une collection de recettes et de techniques pour le traitement de l'emploi au niveau local. Il s'agit plus sûrement d'un changement de regard sur les éléments constitutifs des tissus économiques, d'une méthode de mobilisation de potentiels humains et d'une appréciation du temps de développement à long terme.

Dans le cadre de ce travail de mémoire, face aux divers problèmes que confronte la population rurale haïtienne, prise comme cadre spécifique d'études, c'est l'approche du développement endogène qui est préconisée comme un des éléments de sortie de la paupérisation.

Partie III

III.1.- La pauvreté dans les zones rurales des Pays Moins Avancés (PMA)

III.1.1.- Caractéristiques des pauvres des zones rurales

La caractérisation de la pauvreté est un instrument analytique qui permet d'obtenir une vision générale des pauvres dans leur contexte économique, géographique, institutionnel et social.

Les pauvres ruraux vivent généralement de l'agriculture, de la pêche de la sylviculture et des petites industries et services apparentés. Pour comprendre comment la pauvreté affecte ces individus et ménages, et pour identifier les moyens de l'atténuer, il faut d'abord savoir qui sont les pauvres ruraux.

Les pauvres ruraux ne constituent pas un groupe homogène. Certains auteurs décrivent le caractère multidimensionnel de la pauvreté rurale qui comprend des revenus bas, un accès inéquitable aux biens de production, des connaissances insuffisantes en matière d'hygiène et de nutrition, une dégradation des ressources naturelles, ainsi que vulnérabilité et faible pouvoir politique. L'accès aux terres agricoles est un critère important de classification des pauvres ruraux qui amène à distinguer les cultivateurs, qui ont accès à la terre en tant que petits propriétaires ou fermiers, des non-cultivateurs ou travailleurs sans terre, non qualifiés. Il y a toutefois des chevauchements fonctionnels considérables entre ces groupes, dus aux stratégies que les pauvres emploient pour atténuer leur misère face aux changements économiques et sociaux.

Les cultivateurs, qui constituent la majorité des pauvres ruraux dans les pays en développement, travaillent directement à la production et à la gestion des cultures et du bétail. Etant donné que les petites parcelles dont ils sont propriétaires ou qu'ils ont en fermage ne suffisent pas pour assurer la subsistance de leur famille, ils prennent d'autres emplois, agricoles ou non, dans leur village et ailleurs. Certains membres de la famille migrent vers les villes, par alternance ou à plus long terme. Dans bien des pays, les petits propriétaires comme les fermiers sont de plus en plus poussés à quitter le secteur agricole. Cet abandon de l'agriculture est sous-tendu par les forces du marché et par les mesures prises par les pouvoirs publics influant sur les baux, les loyers, les prix, le crédit, les intrants et l'investissement public dans les infrastructures sociales et physiques.

Les non-cultivateurs sont peut-être les membres les plus pauvres de la population rurale. Leur nombre a crû rapidement en raison de l'augmentation naturelle de la population et de la déruralisation. Ces travailleurs dépendent de la demande saisonnière de main-d'oeuvre dans l'agriculture et dans les petites industries et services ruraux informels. Les travailleurs sans terre sont vulnérables face aux fluctuations de la demande de main-d'oeuvre, des salaires et des prix alimentaires. Il leur est encore plus difficile qu'aux petits propriétaires et aux fermiers d'avoir accès aux infrastructures et services publics. En outre, à la différence de leurs homologues des zones urbaines, ils sont souvent exclus des dispositifs publics de protection.

Les femmes, dans les populations rurales, tendent à souffrir beaucoup plus que les hommes. Leur dénuement et leur statut social inférieur dans la plupart des sociétés sont l'une des principales raisons de la pauvreté chronique.

III.1.2.- Avoirs des pauvres ruraux

La situation économique des pauvres ruraux est influencée par les différents actifs (et leur rendement) détenus au niveau des ménages et de la communauté et à l'échelon supra communautaire.

Les actifs physiques des pauvres comprennent le capital naturel (les droits à la propriété privée ou commune de la terre, des pâturages, des forêts et de l'eau), les machines, outils et bâtiments, le cheptel vif et les stocks de nourriture, et le capital financier (bijoux, assurances, épargne et accès au crédit).

Leurs actifs humains sont la force de travail des ménages et des communautés (qui est constituée de travailleurs différant par l'âge, le sexe, les compétences et l'état de santé).

Leurs actifs infrastructurels sont les transports et les communications, l'accès aux écoles et aux centres de soins, les installations de stockage, l'eau potable et l'assainissement, que ces services soient fournis par le secteur public ou par le secteur privé.

Leurs actifs institutionnels comprennent leurs droits et libertés protégés par la loi et leur participation au processus de décision dans la famille et la communauté, ainsi qu'au niveau supra communautaire.

Les deux premières catégories d'actifs sont largement réglementées de manière formelle et informelle par les individus et les communautés. La plupart des ruraux, et en particulier les femmes et les ménages sans terre, sont fortement désavantagés par le caractère inadéquat de leurs actifs et les rendements faibles et irréguliers qu'ils en tirent.

Les différences entre les groupes de pauvres ruraux apparaissent plus clairement dans leurs rapports à l'économie, qui déterminent la façon dont ils utilisent leurs actifs et participent à la production. Dans leur ensemble, les pauvres ruraux participent à la production de biens et de services destinés à l'exportation ou à la consommation locale. Les artisans et les travailleurs non qualifiés fournissent de nombreux services et des produits de consommation locale (comme les denrées alimentaires de base) que les petits cultivateurs produisent également. Toutefois, seuls les cultivateurs ont accès à de petites parcelles de terre par la propriété ou le fermage. Ils forment aussi le seul groupe de pauvres qui possèdent ou louent du capital physique, c'est-à-dire des outils, du matériel ou des machines. Les artisans et petits agriculteurs ne disposent que de quantités limitées de capital physique. Ils n'ont aussi qu'un accès limité au capital financier qu'ils acquièrent en grande partie par l'intermédiaire d'agents ou d'institutions informelles, à l'exception des fermiers qui peuvent accéder au crédit formel par l'intermédiaire des propriétaires de leurs terres. Les capitaux empruntés sont souvent coûteux et servent à maintenir la consommation pendant les périodes difficiles ou à acheter les fournitures et l'équipement nécessaire au travail agricole. La main-d'oeuvre familiale est employée à la fois au sein du ménage - sans rémunération - et en dehors, à des travaux rémunérés non qualifiés, agricoles ou autres.

Tous les groupes de pauvres ruraux sont très vulnérables face aux aléas du climat, de leur santé, des marchés, des investissements et des politiques publiques. Il en résulte des fluctuations des prix et des volumes de leurs actifs et de leur production qui peuvent soit aggraver leur pauvreté, soit leur donner la possibilité d'en sortir. Cela tient surtout au fait que les pauvres ruraux n'ont guère les moyens d'absorber les chocs financiers brutaux. En outre, les crises économiques et les catastrophes naturelles peuvent fortement aggraver la pauvreté, et les pauvres auront alors encore plus de mal à en sortir.

III.1.3.- Conséquences de la pauvreté dans les zones rurales

Les conséquences de la pauvreté dans les zones rurales sont multiples. Mais, dans ce travail de recherche, nous allons considérer celles que nous pensons les plus pertinentes, soient la dégradation des ressources naturelles et l'exode rural, chacune entraînant des mécanismes de causes à effets.

* 14 Braun et Al. 1990, cité par Yves André Cribb in Comment cesser la pauvreté rurale en Haïti, le Nouvelliste, 28 juillet 1998

* 15 Braun, et AL. 1992, cité par YVES ANDRE CRIBB, in Le Nouvelliste, 25 juillet 1998...

* 16 Afrique Relance, vol. 15 # 1-2 (juin 2001) p.37

* 17 Le Nouvelliste, # 35475- 35477, 1998

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