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Les facteurs d'intégration du Rwanda à  la communauté de l'Afrique de l'est

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par Eric Rutsindintwarane
Institut d'à‰tudes Politiques de Toulouse - Maitrise 2009
  

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Chapitre V. Les facteurs politico-économiques d'intégration du Rwanda à la CAE

V.1. La situation politique

L'intégration du Rwanda à la CAE est le résultat de la situation politique qui prévaut dans la région où les organisations auxquelles le Rwanda appartenait, ne sont plus opérationnelles. C'est le cas de la CEPGL et l'OBK. Cette intégration constitue le 6eme pilier du gouvernement Rwandais à travers la vision 2020. Contrairement à la CEPGL, la CAE permet le désenclavement du Rwanda de part et d'autre de deux corridors (le sud -ouest : Tanzanie, et le nord-ouest : Kenya).

V.1.1. La CEPGL

Comme nous l'avons déjà démontré dans les pages précédentes, la CEPGL est à l'heure actuelle en sommeil en raison de la conjoncture politique de la sous-région. Le Rwanda a dû donc chercher une autre alternative en s'intégrant à la CAE qui semble active notamment après les années 1996.

V.1.2. L'OBK

L'OBK a vu le jour en 1977. Elle réunissait le Rwanda, l'Ouganda, la Tanzanie et le Burundi. Elle traitait toutes les questions relatives aux activités liées aux ressources aquatiques du bassin de la rivière de la Kagera. Son but était l'exploitation optimale des ressources en eau du bassin, la mise en valeur des potentialités hydroélectriques, des pêcheries, de l'exploitation minière, de la protection de l'environnement, du tourisme, des transports et des communications, mais aussi de l'agriculture et de l'élevage.

Corollairement à la CEPGL, l'OBK n'est plus opérationnelle, ce qui ne permet au Rwanda de bénéficier des projets en matière de liaisons téléphoniques, notamment grâce au projet régional de télécommunication qui reliait les quatre pays membres par des réseaux hertziens. Il fallait pour le Rwanda de trouver une organisation semblable permettant de prendre en mains certains des objectifs de l'OBK. La CAE est donc mieux placée, d'autant plus qu'elle inclut le Kenya, un partenaire de taille du Rwanda.

V.1.3. Désenclavement du Rwanda

Le contexte géographique du Rwanda montre que' il est situé au Centre Est de l'Afrique entre 1 et 3° L.S et entre 28 et 30° L.E. Il se trouve à 1,200 km de l'Océan Indien et à 2,200 km de l'Océan Atlantique. Le Rwanda partage ses frontières au Sud avec le Burundi, à l'Est avec la Tanzanie, au Nord avec l'Uganda et à l'Ouest avec la République Démocratique du Congo. Il découle de cela un pays enclavé, ce qui fait que les produits importés soient relativement chers et les produits d'exportation moins compétitifs sur le marché mondial.

L'enclavement du Rwanda (figure 2) constitue l'une des principales raisons qui a permis à s'intégrer à la CAE, l'a souligné l'agent au Ministère en charge d'intégration à la CAE. L'enclavement est une entrave pour l'économie du Rwanda, ses relations politiques avec les pays constituant son voisinage et ses principales voies d'accès. L'intégration du Rwanda à la CAE lui permet de bénéficier des avantages des ports de Mombasa et Dar-Es-Salaam.

Figure 2. L'enclavement du Rwanda

Le port de Mombasa au Kenya est géré par la Kenya Port Authority, corps para-étatique créé en 1978. Il s'agit du premier port d'Afrique orientale. Le volume d'activité du port est fonction du volume d'import et d'export du Kenya, de l'Ouganda, du Rwanda, du Burundi, du Kivu (est du RDC), du sud Soudan ainsi que de son niveau de compétitivité vis-à-vis du port de Dar-es-Salaam en Tanzanie. Il convient de mentionner aussi que le port de Mombasa joue un rôle important pour le transit régional. Ce dernier constitue depuis plus de 20 ans, environ 10% du trafic total (M.K.Dupreelle, 2001).

Le port tanzanien de Dar-es-Salaam constitue pour beaucoup d'acteurs de la région une alternative intéressante aux problèmes d'engorgement du port de Mombasa. Il s'agit du deuxième port d'Afrique orientale avec un traitement annuel de trois millions de tonnes. Il est à la fois lié au chemin de fer tanzanien et au Tazara. Le port est actuellement dirigé par la Tanzania Harbour Authority, corps parapublic également engagé dans un vaste programme de privatisation.

La survie du Rwanda dépend absolument de ces deux ports. Il est donc compréhensible que pour en bénéficier, le Rwanda n'a d'autres choix que s'intégrer dans la communauté qui regroupe les deux pays, à l'instar la CAE.

Il convient par ailleurs de mentionner qu'à l'heure actuelle, les déséquilibres commerciaux sont assez préoccupants. Bien que nous ne disposions pas des données pour le prouver, il y a lieu de signaler par exemple que le Rwanda exporte en Ouganda moins qu'il n'importe. C'est pourquoi, il nous semble que l'engagement du Rwanda à la CAE est avant tout poussé par son enclavement. La coopération, en matière de transport et de communication, est vitale.

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