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Les facteurs d'intégration du Rwanda à  la communauté de l'Afrique de l'est

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par Eric Rutsindintwarane
Institut d'à‰tudes Politiques de Toulouse - Maitrise 2009
  

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II.1.2. L'examen critique des théories

Avant de choisir l'une ou l'autre de ces théories ci-haut décrites, il faut d'abord procéder à un examen critique de ces approches théoriques. Cet examen critique nous a révélé ce qui suit :

Premièrement, la théorie classique volontariste telle que discutée en haut nous semble à moitié douteuse dans la mesure où cette approche n'est que partiellement dépassée. Cette approche comporte des limites analytiques de poids, surtout pour des pays de l'Afrique de l'Est dont l'intérêt principal serait le développement et l'industrialisation. Il convient par ailleurs l'union douanière prônée par cette théorie est valable dans la CAE.

Deuxièmement, la théorie classique instrumentaliste s'avère aussi inacceptable par le simple fait qu'elle insiste sur un étatisme excessif dans le choix et la mise en oeuvre des projets, un volontarisme démesuré en regard des contraintes du terrain et une attitude mimétique à l'égard de ce qui a pu être amorcé ailleurs. Cette attitude n'est pas compatible à la CAE qui elle, se fonde sur des bases intrinsèques notamment les valeurs socioculturelles des peuples de l'Afrique orientale.

II.1.3. L'adoption d'une théorie et son lien avec le sujet de recherche

Pour ce faire, les résultats de notre examen critique des théories portant sur l'intégration, nous incitent à adopter l'approche de Naceur Bourenane (1996), construite sous forme communautaire sur la base des actions stratégiques.

Selon cette approche, l'intégration est conçue comme un processus de coopération progressif, gagnant chaque fois en intensité, visant davantage le renforcement des économies nationales en formation que leur dissolution dans un ensemble commun. La politique d'intégration et les mesures qui en découlent ne sauraient ainsi être une panacée dans la poursuite d'un programme de relance ou de développement (N. Bourenane, 1996). Elles ne peuvent être qu'un complément et non un substitut aux programmes nationaux, et il est donc nécessaire pour tous les partenaires d'avoir une vision claire des stratégies de développement national (op.cit).

L'objectif visé serait de renforcer, par une démarche communautaire, les secteurs ou les segments d'activité économique d'avenir, en recherchant chez les autres partenaires, le maximum de synergies. Une telle démarche devra dépasser le cadre étriqué des arrière-pensées politiciennes et les préoccupations égoïstes, souvent non déclarées, à la base des actions d'intégration, pour s'inscrire dans une dynamique d'apprentissage de la solidarité réciproque et de la confiance, à l'échelle des États et des opérateurs économiques (N. Bourenane, 1996).

Le mérite de cette approche c'est que l'État n'est pas du tout négligé. Par contre, les structures publiques sont des instruments de promotion. Le volontarisme dans les décisions globales (choix d'objectifs et d'horizons temporels intéressant l'ensemble) pourra ainsi se traduire sur le terrain par l'appui apporté à des groupes déterminés d'acteurs, considérés comme vecteurs et agents du changement(N. Bourenane, 1996). La détermination de leurs stratégies respectives, de leur base économique, politique, sociale et géographique, et de leurs projets futurs constitue un élément important dans le processus de construction communautaire, ce qui est le fondement de la Communauté de l'Afrique de l'Est.

En sus de tout ce qui précède, voici en résumé le lien que nous avons établi entre l'approche adoptée et le sujet de notre travail. Etant donné que l'approche adoptée met l'accent sur la définition des programmes d'intégration et les objectifs temporels en tenant compte de la nature des structures socio-ethniques des pays considérés, de l'histoire récente des relations entre leurs composantes humaines respectives et du contexte géostratégique dans lequel ils évoluent, elle est parfaitement compatible avec la CAE. L'intégration de la plupart des PED dans des communautés régionales semble donc être motivée par l'histoire partagée entre les pays formant la communauté, sa position enclavée dans cette région, ainsi que des raisons économico-politiques sous-jacentes. Nous allons donc appliquer ces raisons d'intégration de la plupart des PED dans le cas concret  à savoir l'intégration du Rwanda à la CAE.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius