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Prospection par la méthode hélio magnétotellurique le long d'un profil dans le bassin sédimentaire de Mamfe

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par Thierry Oscar WAMBO
Université de Yaoundé 1 - DEA 2007
  

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CHAPITRE I

LA METHODE MAGNETOTELLURIQUE

La méthode magnétotellurique (MT) est une technique géophysique qui fournit des informations sur la distribution des conductivités électriques des roches souterraines. La méthode magnétotellurique a été développée parallèlement par Tikhonov (1950) et Cagniard (1953). Elle est la seule méthode géophysique d'imagerie à partir des sources naturelles, autre que la sismologie et consiste en l'utilisation des variations temporelles des champs électrique et magnétique naturels pour en déduire la distribution de la résistivité électrique (ñ) dans le sous-sol.

I-1- FONDEMENTS ET BASES THEORIQUES

1) Bases théoriques

La prospection magnétotellurique (MT) consiste à mesurer à la surface du sol, en un même lieu et à plusieurs fréquences les composantes horizontales des champs électrique et magnétique. Ces mesures permettent de déterminer la résistivité apparente du sous-sol étudié et à la comparer à des valeurs calculées à partir des modèles 2D d'un terrain stratifié et isotrope. La structure réelle du sous-sol est établie lorsqu'il y a similitude entre les courbes expérimentales et celles correspondants au modèle tabulaire.

La détermination de la structure réelle d'un sol à l'aide de la méthode magnétotellurique est conditionnée par le respect de certaines hypothèses appelées hypothèses de Cagniard. Ces hypothèses s'énoncent comme suit (Cagniard, 1953) :

> Le courant de déplacement doit être négligeable par rapport au courant de conduction.

> La nappe tellurique doit être uniforme, ce qui suppose que la source d'excitation électromagnétique est très lointaine.

La première hypothèse est toujours vérifiée car le courant de déplacement ne devient important que pour de très hautes fréquences (> 105 Hz) non utilisées en magnétotellurique.

La deuxième hypothèse est aussi généralement vérifiée car les sources naturelles sont soit d'origine ionosphérique (< 1 Hz) (fig. I-1), soit des orages atmosphériques (>1 Hz) (fig. I-2).

Figure I 1: Interaction du vent solaire avec 2: Orage atmosphérique, source de champ magnétique

le champ magnétique terrestre. de fréquence supérieure à 1 Hz. (Karen, 1999).

2) Fondements

La méthode magnétotellurique est fondée sur l'existence du champ électromagnétique naturel qui se propage dans le sol. Les sources principales du champ électromagnétique sont les fluctuations naturelles du champ magnétique terrestre, qui s'étalent sur un large spectre de fréquence (fig. I-3). En effet, un champ magnétique variable dans le temps induit dans les roches terrestres naturellement

conductrices un champ électrique conformément à la première équation de Maxwell.

=óE

) des

~

Ce champ électrique crée à son tour en vertu de la loi de Coulomb ( j courants électriques appelés courants telluriques qui se propagent dans le sol.

Figure I-3: Spectre type de la fluctuation de l'amplitude du champ électromagnétique naturel (Pierik Falco, 2006).

I-2- EQUATIONS DE PROPAGATION DES ONDES ELECTROMAGNETIQUES

1) Equations de Maxwell

Considérons le repère de Cagniard (fig. I-4) constitué de trois axes (ox), (oy), (oz) tel que l'axe (oz) soit orienté vers le bas. Les équations de Maxwell pour une onde plane se propageant dans un milieu homogène, isotrope, linéaire et non chargé,

 
 

de densité de courant J

et de résistivité ñ uniforme sont données par :

Figure I-4 : Géométrie du système d'axe utilisé pour décrire l'effet de peau dans un demi-espace homogène (Cara ,1989).

~~~~

rot

~~

E

=

~

? B

~~

(1) div B

= 0 (3)

? t

~~

~~~ ~~ ?

= J + D

? t

~~

(2) div D

H

~~~~

rot

= 0 (4)

~~~

H est le vecteur champ magnétique,

~~

B le vecteur induction magnétique,

~~

Ele vecteur champ électrique,

~~

D le vecteur déplacement électrique.

~~ ~~ ~~ ~~~ ~~ ~~

avec D = åE ; B = ~ H ; J =óE .

å et jt sont respectivement la constante diélectrique et la perméabilité magnétique du milieu dans lequel se propagent les ondes électrique et magnétique.

2) Equations de diffusion

En prenant le rotationnel de la première équation de Maxwell, il vient :

.

~~~~ ~~~~

rot (rot

~~ ?

E ) = -~ ( rotH )

? t

~~~~~~~~

~~~~ ~~~

En remplaçant rot H par son expression donnée par la deuxième équation de

~~~~ ~~~~ ~~ ~~~~~~ ~~ ~~

Maxwell et partant du fait que rot ( rot E ) = grad (div E ) - ? E , nous obtenons finalement l'équation suivante :

~~~

e 2 E

= ~ó

2

e
e

et

+ JJå

(5)

~~~

E t

~~

? E

L'équation (5) est appelée équation de diffusion de l'onde électrique.

En appliquant un procédé de calcul analogue à partir de la deuxième équation de Maxwell on obtient :

~~~

2

H

e

= ~ó

(6)

+ ~å

2

t

e

~~~

eH

et

~~~

? H

L'équation (6) est appelée équation de diffusion de l'onde magnétique.

Le couple d'équations formés par les équations (5) et (6) est appelé équation de diffusion de l'onde électromagnétique.

I-3- SOLUTION DE L'EQUATION DE DIFFUSION DE L'ONDE ELECTRIQUE

Pour une onde sinusoïdale polarisée suivant l'axe (ox) (fig. I-4), la solution de l'équation (5) est donnée par :

Ex (z,t) = a exp(-bz)exp(iùt) (7)

a étant égale à une constante et b2 = (ó + iåù)iùp.

L'équation (7) met en évidence la décroissance exponentielle de l'amplitude du champ électrique avec la profondeur z, autrement dit la concentration de ce champ au voisinage de la surface : c'est l'effet de peau.

On peut ainsi définir une profondeur dite " profondeur de pénétration" p du champ électromagnétique ; en considérant que c'est la profondeur pour laquelle l'amplitude de l'onde est réduite du facteur 1/ e, soit de 37% par rapport à l'amplitude de surface.

p = 0,503 ñT (8)

ñ en ohm-mètre (Lm).

T en seconde (s).

p en kilomètre (Km).

La profondeur de pénétration p ne représente pas la profondeur d'investigation qui, elle dépend en plus de la structure du sous-sol. A partir de l'équation (8), on peut remarquer que, plus la fréquence de l'onde est petite, plus l'onde pénètre d'avantage dans le sol. La figure I-5 montre quelques exemples de

propagation des ondes électromagnétiques dans un sol de résistivité ñ = 100 ~m.

Figure I-5 : Profondeur de pénétration des ondes électromagnétiques en fonction de la fréquence (Martyn, 2002).

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille