WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Formation et promotiobn des agents de l'etat

( Télécharger le fichier original )
par Gabriel ENONGUI
I.G.D.E. - Magistère en management des ressources humaines 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

A- La durée de la formation

La durée de la formation permet de distinguer les stages de recyclage et de perfectionnement des stages de qualification. Suivant la loi de 1989, la durée de stage de recyclage ou de perfectionnement varie entre zéro (0) et huit (8) mois. Quant à celle des stages de qualification, elle varie entre neuf (9) mois et deux (2) ans au maximum.

Il sied de signaler que seuls les stages de qualification ouvrent droit au reclassement.

A la durée du stage, il faut ajouter le type de diplôme obtenu à la fin du cycle, afin de permettre un reclassement sans équivoque.

B - le diplôme requis.

Le diplôme demeure un critère cardinal qui détermine le reclassement dans la fonction publique. C'est pour cela que tout reclassement dans la fonction publique ne se fait qu'au vu du diplôme.

Aussi, toute formation qui n'est pas sanctionnée par un diplôme de fin d'études ne donne droit à aucune promotion. C'est le diplôme qui détermine le niveau de qualification de son titulaire. Il permet à l'administration de déterminer le corps et le niveau de classification de l'agent.

Il convient de savoir que lors du reclassement, le service des reclassements et des révisions des situations administratives établit le rapport entre le diplôme présenté et le nombre d'années passées pour l'obtenir.

Pour les diplômes reconnus par l'Etat congolais, le reclassement à la catégorie ou à l'échelle supérieure est automatique. Lorsque le diplôme n'est pas reconnu par l'Etat, l'agent introduit une requête auprès du service de la valorisation des formations (8)

A la direction générale de la fonction publique. Ce service est en relation avec toutes les écoles. Il est censé trouver l'équivalence locale à tous les diplômes, lors de la commission des équivalences des diplômes.

Si l'équivalence n'est pas trouvée à un diplôme, le service rentre en contact avec cette école par l'intermédiaire du ministère ses affaires étrangères, de la coopération et de la francophonie ou par le truchement de l'ambassade de ce pays accréditée au Congo.

Au cours de cette réunion, la commission des équivalences des diplômes recourt à l'équivalence académique qui se donne au niveau du ministère chargé de l'enseignement supérieur. A leur niveau, il se base sur les équivalences qui se donnent à l'université Marien NGOUABI.

La commission des équivalences des diplômes se charge de l'équivalence administrative. Elle est créée par le décret n° 67-77 du 30 mars 1967 (9)

(8) crée par le décret n° 98-80 du 25 février 1998, portant attributions et organisation direction générale de la fonction publique

(9) décret n° 67-77 du 30 mars 1967, relatif à la commission permanente pour l'étude des équivalences des diplômes

Elle a pour document juridique de base le décret n° 68-202 du 22 juillet 1968 (10).

Cette commission se réunit annuellement. Elle statut sur le niveau de recrutement que permet les diplômes délivrés par des écoles non reconnues par l'Etat congolais.

La commission des équivalences des diplômes est présidée par le ministère de la fonction publique.

La vice-présidence est assurée par le ministre de travail.

Les membres sont :

- Le conseiller à la fonction publique ;

- Le directeur général de la fonction publique ;

- Le directeur général des reformes administratives ;

- Les directeurs centraux du ministère de la fonction publique ;

- L'attaché à la fonction public ;

- Les chefs des services du ministère de fonction publique concernés par le dossier ;

- Un représentant par ministère.

A la fin des travaux de la commission, un procès-verbal est signé par le ministre de la fonction publique ; président de séance.

Avant la tenue de la commission des équivalences, une commission technique constituée par le chef de service et ses collaborateurs se charge de préparer des documents de travail.

Pour ce qui est de la commission technique, les propositions partent du service. Elles sont approuvées par le directeur général de la fonction publique.

La commission technique classe les dossiers par affaires. Il sied de signaler qu'une affaire est égale à un diplôme à homologuer. Car un dossier peut composer deux affaires : c'est-à-dire lorsqu'un stagiaire a présenté un dossier composé de deux (2) diplômes, cela constitue deux (2) affaires.

Le dossier se compose des pièces suivantes :

- une demande manuscrite adressée au directeur général de la fonction publique ;

- un diplôme de base légalisé ;

- un arrêté de mise en stage ;

- un arrêté de dernière promotion ;

- une documentation de l'école. (Elle est constituée de : les programmes de l'école, le règlement intérieur, le statut et le volume horaire de cours).

(10) décret n° 68-202 du 22 juillet 1968, portant création d'une commission des niveaux de recrutement dans la fonction publique

Le circuit est celui-ci : le dossier passe d'abord par le service technique qui donne son avis sur la recevabilité ou non pour permettre le reclassement sollicité par l'agent.

'Une fois l'équivalence administrative établie, le titulaire peut être reclassé à la catégorie ou à l'échelle supérieure.

A la fin de chaque formation sanctionnée par un diplôme de fin d'études, l'agent public constitue un dossier de reclassement ; il le fait parvenir par la voie hiérarchique à la direction générale de la fonction publique pour traitement.

Sous section 2 : Le reclassement proprement dit

Il existe une différence aussi bien dans la constitution des dossiers de reclassement des agents civils de l'Etat, que dans l'élaboration de leur projet d'arrêté portant versement, reclassement et nomination dans leur nouveau grade.

Ainsi le dossier de reclassement se compose des pièces suivantes :

- demande manuscrite adressée au directeur général de la fonction publique ;

- une copie du diplôme obtenu à l'issue du stage de qualification (légalisée par l'officier d'état civil) ;

- un arrêté de dernière promotion ;

- une attestation de fin de formation ;

- un certificat de reprise de service à l'issue du stage.

Lorsque le dossier de reclassement introduit par un agent rentré d'un stage de qualification arrive au secrétariat central de la direction générale de la fonction publique, il est transmis au directeur général de la fonction publique qui l'instruit.

Après avoir transité par le directeur de la gestion des carrières administratives (D.G.C.A.), le dossier est orienté au service des reclassements et des révisions des situations administratives (S.R.R.S.A.) pour traitement.

Il existe une différence fondamentale dans le traitement des dossiers des agents revenus des stages. C'est pour cela que, les stagiaires sortis de l'école para - médicale et médico - sociale Jean Joseph LOUKABOU (J.J.L.), ne fournissent pas d'arrêté de mise en stage à leur dossier de reclassement.

Par contre ceux des autres écoles de formation en fournissent.

Il serait souhaitable que cette mesure soit élargie à toutes les écoles nationales dont l'entrée est subordonnée au concours. Parce que les notes d'admission et de sortie de ces écoles, peuvent valablement remplacer l'arrêté de mise en stage. Le faisant, l'administration gagnerait du temps dans le traitement des dossiers de reclassement des agents.

Le service des reclassements et de révisions des situations administratives est structuré en huit (8) bureaux dont quatre (4) sont chargés de la rédaction des projets de textes et quatre (4) pour la vérification des textes rédigés.

Le service élabore des projets d'arrêté portant versement, reclassement et nomination des agents civils de l'Etat, et portant reconstitution des carrières administratives.

L'arrêté est un document normatif qui constitue des droits et des obligations, dont la violation entraîne une sanction. C'est aussi un acte administratif de l'autorité gouvernementale, il peut être de portée individuelle. Sa conception est sa préparation occupent une place importante dans l'activité des cadres supérieurs de l'administration.

Lorsque les dossiers arrivent au service des reclassements et des révisions des situations administratives, le chef de service prend connaissance des instructions du directeur général et de celles du directeur de la gestion des carrières administratives, celui-ci analyse chaque élément constitutif du dossier, Il se rassure notamment si le diplôme présenté est celui dont la formation est autorisée par l'administration. Il s'agit de savoir si le diplôme présenté par le stagiaire correspond à la formation qui a été accordée dans l'arrêté de mise en stage. Exemple, si l'administration à travers l'arrêté de mise en stage permet a un agent de faire des études de management des ressources humaines, le diplôme à présenter à la fin de la formation devra être celui de cette spécialité.

Cette promotion obéit à deux (2) principes essentiels. Le premier principe est celui qui concerne le reclassement à l'indice concordant. Tenant compte du traitement déjà acquis dans la catégorie inférieure, le reclassement s'effectue à concordance d'indice, lorsqu'il en existe un.

Ce principe signifie que lors du reclassement, l'ancien indice acquis par l'agent dans son grade antérieur trouve son équivalent dans le nouveau grade.

En clair, cela veut dire que l'agent ne gagne aucun point d'indice supplémentaire.

Le deuxième principe est celui qui concerne le reclassement à l'indice immédiatement supérieur, lorsque l'ancien indice auquel se trouve l'agent dans l'ancien grade, ne trouve pas son équivalent dans le nouveau grade.

Dans ce cas, le service des reclassements et des révisions des situations administratives reclasse le bénéficière à l'indice immédiatement supérieur à l'ancien indice.

Il sied de signaler que le fonctionnaire ou le non titulaire une fois reclassé, va continuer à gravir les échelons de sa nouvelle catégorie.

Prenons l'exemple d'un agent de la catégorie A, secrétaire principal d'administration catégorie II, échelle 1, 2ème classe, 4è échelon indice 950. Après le reclassement, cet agent est promu au grade d'attaché des services administratifs et financiers - SAF - ;

Catégorie I échelle 2, 1ere classe, 4è échelon indice 980.

Nous constatons que dans cet exemple, notre agent a gagné trente (30) points par rapport à son indice dans l'ancien grade.

En principe, dans le cas où le diplôme obtenu est celui de la formation non autorisée par l'administration, le dossier introduit par l'agent peut subir un rejet.

Dans la pratique, on assiste à une complaisance de la part des autorités administratives, dès lorsqu'elles finissent par reclasser l'agent. A notre humble avis l'administration devra renforcer la législation en la matière.

Notons qu'en cas de changement de qualification, c'est-à-dire lorsque le fonctionnaire ou le contractuel de l'Etat qui est régulièrement mis en stage par l'administration, décide de changer de formation, il doit demander d'abord un rectificatif de l'arrêté de mise en stage avant de solliciter un reclassement.

Depuis la mise en application de l'acte fondamental du 24 octobre 1997, l'établissement du certificat administratif a connu des polémiques voire des controverses avec la suppression du poste du premier ministre, chef du Gouvernement.

La paternité de ce document administratif a été discutée entre d'une part le ministre à la présidence de la République, chargé du Cabinet du Chef de l'Etat et du contrôle d'Etat et d'autre part le ministère de la fonction publique et des réformes administratives.

Ces polémiques sont nées au lendemain de la fin des douloureux événements de 1997, dues à la confusion qui a régné dans la définition des attributions de ces deux départements, en ce qui concerne l'établissement du certificat administratif après l'abolition de la fonction du premier ministre, chef du Gouvernement.

Avec la publication du décret n° 98-187 du 18 juin 1998 (11) les choses se sont clarifiées. Le principe du certificat faisant partie intégrante des pièces exigées pour la constitution du dossier relatif à l'élaboration de l'arrêté de mise en stage a été tacitement abandonné (article 3 du décret n0 98.187 du 18 juin 1998).

Toujours au niveau du service des reclassements et des révisions des situations administratives, lorsque l'agent demandeur du reclassement n'a pas encore été versé dans la nouvelle classification, le service se charge de verser avant de procéder à son reclassement, en application du décret n° 99-50 du 3 avril 1999 (12)

(11) décret n° 98-187 du 18 juin 1998, portant délégation de pouvoir au ministre de la fonction et les réformes administratives

(12) décret n° 99-50 du 3 avril 1999, portant versement des agents civils de l'Etat dans la classification prévue par la loi 021-89 du 14 novembre 1989, portant refonte du statut général de la fonction publique.

Exemple d'un agent B, secrétaire d'administration de 6è échelon de la catégorie C hiérarchie I indice 600. Cet agent versé dans la nouvelle classification, sa situation administrative deviendra : secrétaire d'administration de la catégorie II échelle 2, 1ère classe 4è échelon, indice 635. Dans sa nouvelle situation administrative lors de son versement, l'agent B à gagné trente cinq (35) points.

Auparavant, après chaque reclassement, les agents publics étaient obligés d'introduire des requêtes pour demander la reconstitution de leur carrière. Ce retard s'explique par le fait qu'entre la date de dernière promotion et celle de la reprise de service à l'issue du stage, il se passe naturellement un certain temps où les agents restent sans être avancées.

C'est pour éviter ce phénomène que lorsque le reclassement d'un agent intervient avec un retard, le service des reclassements et des révisions des situations administratives procède au même moment au reclassement et à la révision de sa situation administrative. Il s'agit là de la reconstitution de sa carrière administrative.

Il sied de signaler que depuis la mise en pratique de cette méthode, les autorités administratives ont épargné la direction générale de la fonction publique d'une affluence des dossiers. L'avantage est que les usagers du service public ont trouvé le sourire.

Présentement à la direction générale de la fonction publique, la tendance est à redynamiser les délégations de la fonction publique auprès des administrations centrales.

C'est à ce titre que la plupart des dossiers des administrés, entre autres ceux des reclassements et des révisions des situations administratives, sont maintenant traités par les délégués de la fonction publique auprès des administrations centrales : `article 1er du décret n° 78-349 du 8 mai 1978 (12)

Cependant, cette méthode de travail a soulagé à la fois les usagers du service public et la direction générale de la fonction publique, qui logiquement devrait recevoir de moins en moins de dossiers qu'auparavant.

Concrètement, la première expérience de l'utilisation pleine des attributions de la délégation de la fonction publique auprès des administrations centrales, fut tentée à la direction générale des impôts.

Au sortir des douloureuses événements de juin 1997, après l'installation des délégués de la fonction publique, un groupe de quelques agents évoluant à la direction générale de la fonction publique, est envoyé à la direction générale des impôts pour régulariser les situations administratives des agents de l'administration fiscale qui se posaient avec acuité.

Il faut souligner que ce travail a été effectué presque au-delà des heures réglementaires de travail.

Parmi les multiples dossiers en souffrance, il y avait les dossiers des reclassements et ceux des révisions administratives. Dès lors que les dossiers ont été traités et saisis par cette commission mise en place pour la circonstance, le délégué de la fonction publique auprès de direction générale des impôts les achemine à la direction générale de la fonction publique pour revêtir les visas des autorités administratives compétentes.

Cette manière a permis à la direction générale de la fonction publique de se débarrasser des centaines de dossiers introduits auparavant par les agents de cette branche d'activités auprès du service des reclassements et des révisions des situations administratives, et qui sont restés pendant longtemps sans être traités.

Lorsque cette première expérience a produit des fruits, elle a été étendue à l'ensemble de toutes les délégations de la fonction publique auprès des autres secteurs d'activités.

Cette expérience a aussi connu un franc succès dans les autres services qui sont régis par des statuts particuliers tels que : les régies financières (douane, trésor) ; les services techniques tels que : (eaux et forêts, etc....) ; les transports l'aviation civile....

Cette opération a donné un coup d'accélération et d'efficacité aux délégations de la fonction publique, qui sombraient déjà dans un profond sommeil, surtout avec la publication du  décret n° 99-209 du 31 octobre 1999.

En ses articles 17 et 18, le décret de 1999 a beaucoup réconforté l'idée selon laquelle les agents qui appartiennent aux administrations autres que l'administration générale ont considérablement réduit leur retard, en ce qui concerne les avancements d'échelons.

Il est important de savoir que, lorsqu'un fonctionnaire est en position de disponibilité, et qu'il profite de cette position pour suivre un stage de perfectionnement et de recyclage ou de qualification sans en avoir l'autorisation, la loi ne lui donne pas droit au reclassement.

En conclusion, l'arrêté de mise en stage est un élément cardinal qui donne droit à un reclassement pour tout agent de l'Etat, parce qu'elle est un acte administratif par lequel, l'administration autorise à tout fonctionnaire ou à tout non titulaire à suivre une formation en cours de carrière. Il demeure la clé de voûte de tout agent pour prétendre à cette promotion.

Prenons l'exemple d'un projet d'arrêté portant versement, reclassement et nomination d'un agent de santé publique, l'ancienneté civile conservée est toujours précisé. L'ancienneté civile conservée est le principe du report de l'ancienneté de service. Les personnels reclassés n'obtiennent l'ancienneté civile conservée que lorsque le gain ne dépasse dix (10) points.

Si la date de dernière promotion est antérieure à la date de reprise de service à l'issue du stage, l'ancienneté civile conservée est égale à la date de reprise de service moins la date de dernière promotion.

Exemple d'un agent de la catégorie I, échelle 3, 1ère classe, 4è échelon, indice 770 pour compter du 12 mai 2006, reclassé à l'échelle 2, 1ère classe, 2è échelon indice 780 pour compter du 18 septembre 2006, date de reprise de service à l'issue du stage. A.C.C. = 18.09.2006 - 12.05.2006= 04.06.006, c'est-à-dire : 4 mois et 6 jours.

Actuellement au service des reclassements et des révisions des situations administratives, lorsque le dossier de reclassement introduit par un agent arrive, sur instruction du chef de service, ses collaborateurs se rassurent que l'agent n'a pas de retard dans les avancements. Dans le cas où le fonctionnaire ou le non titulaire connaît un retard d'échelon

S, le service se charge de reconstituer sa carrière, y compris le reclassement.

En dehors de l'avancement d'une catégorie ou d'une échelle à une autre immédiatement supérieure, il y a aussi d'autres formes de promotions.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway