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L'efficacité technique des banques et ses facteurs explicatifs: application à  la Commercial Bank-Cameroun

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par Martial TCHAKOUNTE DAZOUE
Université Catholique d'Afrique Centrale - Master II en Banque et Finance 2009
  

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Section 2 : Résultats et interprétation de l'efficacité technique de la CBC

Dans cette section, nous mesurons l'efficacité technique de la CBC grâce à la méthode DEA présentée au chapitre ci-dessus. L'orientation choisie pour mesurer l'efficacité technique est celle de l'intermédiation : il est question de la maximisation des crédits (outputs) comptetenu des dépôts (inputs). Vu la concurrence accrue qui sévit sur le marché bancaire, il apparaît que la distribution des crédits est un moyen alternatif (à coté de la vente de services, le moyen le plus prisé actuellement) pour s'assurer une rentabilité. Les données sur les crédits et dépôts

L'efficacité technique des banques et ses facteurs explicatifs : application à la Commercial Bank - Cameroun

2010

 
 

proviennent du Document « Le marché bancaire au Cameroun » (du CNC). Dans un premier paragraphe, nous exposerons la méthodologie et les résultats, puis dans un second paragraphe nous analyserons ces résultats.

Paragraphe 1 : Méthodologie et présentation des résultats

1.1- Méthodologie

Pour mesurer l'efficacité technique, allons constituer un échantillon des 12 banques commerciales du marché national. La période d'étude s'étend de janvier 2008 à mai 2009. Nous pourrons ainsi disposer de 12 X 20 observations (DMU) sur toute la période, chaque banque étant considérée comme une DMU différente lorsqu'on passe d'un mois à un autre.

En effet, la CBC pendant un mois M constituera une DMU unique, et sera en concurrence avec elle-même (la CBC) au mois M+1, et ainsi de suite.

Après avoir rentré toutes les données dans le logiciel DEA Program® (DEAP) ®1, nous obtiendrons les scores d'efficiences de chaque DMU. Ces scores prendront des valeurs allant de 0 à 1. Les DMU qui auront le score 1 seront les DMU efficientes, et donc appartiendront à la frontière efficiente. Celles qui auront un score d'efficacité inférieur à 1 seront « inefficientes », et la différence entre leur score d'efficience et 1 sera considérée comme « degré d'inefficience ».

Le modèle d'efficacité technique retenu sera un modèle à rendements d'échelle variables. Ce choix se justifie par le fait qu'il permet de distinguer l'efficacité technique pure de l'efficacité technique d'échelle. Dans notre approche, il est question de la maximisation des outputs sous contrainte du niveau d'input. En effet, l'augmentation de la production de crédits peut permettre à la banque de consolider sa rentabilité.

1 DEAP® Logiciel de mesure de l'efficacité technique, développé par Tim Coelli, 1996.

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1.2- Présentation des résultats

Les résultats obtenus dans cette étude supposent premièrement que toutes les banques de l'échantillon sont placées dans les mêmes conditions, c'est-à-dire utilisent les mêmes inputs pour produire les mêmes outputs. Ils postulent deuxièmement que les banques sont soumises aux mêmes normes réglementaires. Ces résultats supposent enfin la technologie constante (absence de progrès technologique) durant la période d'étude. Pour des raisons de concision, nous ne présenterons pas ici les scores de l'ensemble des DMU de l'échantillon. Nous nous limiterons aux 20 DMU représentant la CBC sur la période. L'annexe 4 présente le tableau des inputs et outputs considérés pour effectuer le tracé de la courbe d'efficience.

Le Tableau (1) ci-dessous présente les scores d'efficacité de la CBC sur la période d'étude. Tableau 1 : Scores d'efficacité totale, pure et d'échelle de la CBC

janv-08 févr-08 mars-08 avr-08 mai-08 juin-08

CRS (totale) 0,500 0,500 0,500 0,500 0,500 0,500

VRS (pure) 0,500 0,500 0,500 0,500 0,500 0,500

SCALE (échelle) 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000

juil-08 août-08 sept-08 oct-08 nov-08 déc-08

CRS (totale) 0,500 1,000 0,347 0,047 0,071 0,076

VRS (pure) 0,500 1,000 0,638 0,500 0,500 0,500

SCALE (échelle) 1,000 1,000 0,543 0,093 0,142 0,152

janv-09 févr-09 mars-09 avr-09 mai-09 juin-09

CRS (totale) 0,098 0,078 0,035 0,041 0,040 0,071

VRS (pure) 0,500 0,500 0,500 0,500 0,500 0,500

SCALE (échelle) 0,195 0,155 0,071 0,082 0,080 0,142

juil-09 août-09 Moyenne

CRS (totale) 0,106 0,366

VRS (pure) 0,500 0,658

0,294
0,540
0,521

 

SCALE (échelle) 0,212 0,557

 
 
 
 

Source : Auteur, résultats obtenus avec le programme DEAP®

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Il ressort de ce tableau qu'en moyenne, le score d'efficacité technique de la CBC s'établi à 0,294 sur la période d'étude. Plus précisément, si l'on considère l'hypothèse de rendements d'échelle constants (CRS), la CBC a produit en moyenne 29,4% de la quantité d'outputs qu'elle aurait pu produire à partir de ses ressources sur la période considérée. En revanche, en considérant les rendements d'échelle variables (VRS), l'on peut affirmer que la CBC a produit en moyenne 54% de ce qu'elle était capable de produire avec les mêmes ressources sur la période considérée. Le taux d'efficacité d'échelle contribue ainsi au niveau d'efficacité totale à hauteur de 52,1%.

Rappelons que l'efficacité technique totale représente le niveau d'efficacité technique de la banque si l'on fait abstraction de l'échelle opératoire. Dans ce cas, on considère que l'échelle de production n'influe pas sur le niveau d'efficacité. Cette efficacité totale est représentée par la variable CRS (Constant Return to Scale) ou efficacité dans le modèle de rendements d'échelle constants. Dès lors, dans le modèle de rendements d'échelle variables, l'on fait intervenir deux éléments concurrents : l'efficacité pure et l'efficacité d'échelle. Le premier est représenté par la variable VRS (Variable Return to Scale) et exprime la part de l'efficacité totale qui est purement due à l'efficacité technique, comme l'indique son nom. Le deuxième est représenté par la variable SCALE, et exprime la part d'efficacité totale due à l'adéquation de l'échelle de production à laquelle opère la banque1. Enfin, la variable CRS est obtenue en faisant le produit de VRS par SCALE.

Comme nous pouvons l'observer sur le tableau 1 ci-dessus, la CBC atteint la frontière d'efficience au mois d'août 2008. A cette date, son taux d'efficacité technique est égal 1 : Elle est techniquement efficace. Comme ce n'est pas tout de le dire, essayons d'interpréter l'évolution de l'efficacité technique de la CBC sur toute la période.

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