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La contribution du Droit International à  l'émergence de l'Etat de droit

( Télécharger le fichier original )
par C. Théodore LOKO (Ambassadeur)
Chaire Unesco / Université d'Abomey Calavi Bénin - Doctorat unique en droit 2010
  

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LA CONTRIBUTION DU DROIT

INTERNATIONAL A L'EMERGENCE

DE L'ETAT DE DROIT

Par

Théodore C. LOKO

PLAN

Introduction

- Contexte de l'étude: Les défis qui menacent l'humanité en matière de stratégies de pouvoir.

- Le concept d'Etat de droit comme solution dans les cadres juridiques nationaux, et

- L'appréhension du phénomène par le droit international avec une problématique particulière nourrie par

trois difficultés : le dualisme traditionnel entre l'Etat et le droit (1), les relations entre le droit interne et le

droit international (2) et l'Etat de droit comme principe de droit constitutionnel et comme processus inachevé (3).

- L'état des lieux aujourd'hui se doit d'être mesuré à travers les approches et les ressources du droit

international.

Première partie: Les approches du droit international

A/ Une approche graduelle et holistique

B/ Une approche à cheval entre l'universalisme et le régionalisme Deuxième partie: Les ressources du droit international

A/ La méthode de renvoi aux attentes dans la rhétorique diplomatique B/ La consolidation du réalisme juridique

Conclusion

Une synthèse en quatre leçons apprises.

INTRODUCTION

1/Contexte de l'étude:

Les défis qui menacent l'humanité de nos jours en matière de stratégies de

pouvoir constituent le contexte d'une étude juridique qui tente de saisir la

valeur ajoutée d'un `'droit international de l'Etat de droit».

Depuis la prise de conscience collective sur le plan planétaire dans les années 90

et face à de nombreux nouveaux défis, l'Etat est au coeur d'incessantes

polémiques en ce début du XXIème siècle.

L'Etat reste un lieu privilégié par le déploiement de stratégies de pouvoir souvent

exacerbées et s'inspire de la regrettable mais durable rupture entre ceux qui

gouvernent et ceux qui sont gouvernés.

Nous vivons pourtant l'âge du pouvoir institutionnalisé introduisant une

dissociation entre la personne physique des gouvernants et le concept abstrait

du pouvoir, ce saut qualitatif ayant permis l'émergence de l'Etat.

Face donc à ces menaces, il devient impérieux de se demander si une telle

évolution était inéluctable et s'interroger dès lors sur la persistance de

pratiques ambigües couvertes par une commune dénomination.

2/ Le concept d'Etat de droit comme solution dans les cadres juridiques

nationaux

Comme solution à cette situation, le concept d'Etat de droit a été forgé, dans

un premier temps, dans les cadres juridiques nationaux pour justifier un

certain nombre d'évolutions relevant du droit constitutionnel tout au long

du XXème siècle.

Ce concept comporte deux aspects:

- L'Etat de droit formel, où chacun, y compris l'Etat, est soumis au droit;

- L'Etat de droit substantiel qui prend en compte des impératifs de justice et

le respect des droits de l'homme.

3/ L'appréhension du phénomène par le droit international

Dans un second temps, sur le plan international, l'appréhension des relations de pouvoir par le droit international, telle que signalée par les enseignements de la pratique, a aussi tenu compte des impasses du formalisme pour entreprendre de réaliser son dépassement.

En effet, à travers le caractère absolu de l'autonomie de la volonté, le fondement du droit international est associé à sa définition institutionnelle et sa force obligatoire ne dépend nullement de la conformité de son contenu à certaines exigences extérieures, de sorte que, entre la forme et la matière, le positivisme volontariste choisit la première, l'appréciation de la seconde devant demeurer dans le domaine extra - juridique.

Les tendances actuelles du droit international vers le jugement des valeurs intercalé entre le fait et la norme montrent

son orientation objectiviste. Le droit que DUGUIT qualifie d'objectif est celui qui dérive des nécessités sociales.

Plus aucun Etat ne prétend et nul ne saurait admettre qu'un traité pourrait rendre licites des pratiques esclavagistes ou un génocide. La notion de `'jus cogens» qui est la timide transposition de celle d'ordre public dans la sphère internationale est la traduction juridique de cette idée.

Toutefois, le droit n'ayant pas été à l'avant-garde, il est significatif de faire remarquer que le terme `'Etat de droit»

apparaît dans le dictionnaire du droit international de Jean Salmon de 2001 et qu'il est absent dans celui de la terminologie du droit international de Jules Basdevant de 1960 alors qu'on lit déjà à cette date dans la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 `'qu'il est essentiel que les droits de l'homme soient

protégés par un régime de droit.»D'où tout l'intérêt de faire la traçabilité de ce concept en droit international en vue de savoir d'où nous venons et où en sommes nous.

4/ La démarche

Dans cette veine, les résultats des travaux ont révélé que la valeur ajoutée de

la contribution du droit international à l'émergence de l'Etat de droit se

doit d'être mesurée à travers les approches et les ressources du droit

international.

Ce qui explique que le présent exposé sera articulé autour de deux points, à

savoir,

- Dans une première partie: Les approches du droit international de l'Etat

de droit, et

- Dans une deuxième partie: Les ressources du droit international de l'Etat

de droit

de droit

Les approches du droit international expriment ici la tendance de

l'adaptabilité du droit international actuel face aux défis de l'humanité qui

touchent tous les secteurs et impose du coup une approche graduelle et

holistique avec une nécessaire articulation entre l'universel et le régional

Donc :

A/ Une approche graduelle et holistique

B/ La nécessaire articulation entre l'universel et le régionalisme

de droit (Suite)

A/ Une approche graduelle et holistique

Deux éléments fondamentaux permettent de mettre l'accent sur l'approche graduelle et holistique, il s'agit de l'élargissement du domaine normatif et opérationnel (1) et de l'extension de la fonction protectrice du droit international (2).

1- L'élargissement du domaine normatif et opérationnel

Trois exemples suffiront pour faire toucher du doigt cette novation:

- Le premier: L'invocabilité des droits de l'homme à travers la technique de l'individualisation de la norme internationale et du développement progressif d'une jurisprudence favorable à l'opposabilité à tous les Etats de quelques normes internationales fondamentales.

- Le deuxième: L'élargissement du domaine d'action du Conseil de sécurité qui englobe le rétablissement de la paix (Angola, Mozambique, Bosnie Herzégovine, Géorgie, etc.), la protection des populations (Kurdes en Irak, Somalie, Libéria, Rwanda, etc.), le rétablissement de la démocratie (Haïti), la reconstruction de l'Etat (Cambodge, Somalie).

- Le troisième: La concentration de l'aide au développement sur les projets portant sur la bonne gouvernance et qui visent par exemple la gestion du secteur public, les réformes légales et judiciaires, etc.

I Une approche graduelle et holistique (Suite)

A/ Une approche graduelle et holistique (Suite)

2- En ce qui concerne l'extension de la fonction protectrice du droit international

Elle se réalise à travers une nouvelle forme de responsabilité (la responsabilité de protéger) et la justice pénale internationale.

- a/ La responsabilité de protéger

Elle est le fruit de la méfiance généralement nourrie sur la scène internationale à l'égard de l'intervention humanitaire. Elle reste en phase avec la jurisprudence de la CIJ dans l'affaire du Détroit du Corfou (1949), dans l'affaire des activités militaires et paramilitaires au Nicaragua et contre celui ci ((1986) et dans

l'affaire relative à la licéité de l'emploi de la force (1999). Déclinée de manière précise dans le rapport Evans-Sahnoun, elle tourne autour de deux propositions principales et d'une proposition complémentaire: 1 Les Etats ont la responsabilité de la protection des personnes qu'ils tiennent sous leur juridiction, 2 En cas de carence, d'autres Etats peuvent assurer cette protection en recourant à l'intervention humanitaire lorsque certaines considérations humanitaires sont en jeu. 3 Il est proposé que l'intervention humanitaire fasse l'objet d'une codification.

- b/ La justice pénale internationale

Il est admis depuis longtemps que la répression des crimes commis par les individus agents publics revêt une
nature mixte, à la fois nationale et internationale. Certaines juridictions internationales ont pu être

cependant établies dans des situations où des données politiques autorisaient un contournement du monopole de la répression nationale . L'adoption du Statut de Rome le 17 juillet 1998 et son entrée en vigueur le 1er juillet 2002 ouvre avec la Cour Pénale Internationale une nouvelle ère dans les relations internationales en ce qui concerne les crimes contre l'humanité, les crimes de guerre et le génocide.

I Les approches du droit international de l'Etat

de droit (Suite)

B/ La nécessaire articulation entre l'universalisme et le régionalisme

En matière d'Etat de droit, l'universalisme et le régionalisme entretiennent des rapports complexes dans la mesure où la pratique internationale met en place des systèmes à la fois autonomes et complémentaires.

1- L'autonomie revêt plusieurs formes. Elle est:

- Autonome dans l'interprétation des dispositions de chaque institution, et

- Autonome dans la volonté de ne pas mélanger les contrôles.

2- La complémentarité, quant à elle, revêt aussi plusieurs formes.

- En tenant compte de la théorie de la spécialité des compétences des organisations internationales, on

peut affirmer que la diversité des systèmes régionaux montre que leur addition est un élément d'universalité et que la plupart des instruments régionaux font référence aux instruments universels.

De façon plus précise,

- Par rapport à l'Etat de droit formel, l'influence de la jurisprudence de la CPJI qui a assimilé l'Etat de droit

au principe de légalité dans l'affaire de compatibilité de certains décrets lois dantzikois avec la Constitution de la ville libre (1935) est toujours présente dans de nombreuses organisations internationales;

- Par rapport à l'Etat de droit substantiel, la plupart des instruments régionaux font référence à la Charte

Internationale des Droits de l'Homme.

II Les ressources du droit international de l'Etat

de droit

Les ressources du droit international sont à la fois cadrées et diversifiées.

- Elles sont cadrées parce que la Charte des Nations Unies en fixe les limites par

son article 2 par. 1er qui stipule que `'L'Organisation est fondée sur le principe

de l'égalité souveraine de tous ses Membres''.

- Elles sont diversifiées parce qu'en ce qui concerne les rapports entre le droit

international et le droit interne, la solution au problème des matières qui

doivent être réglées par l'un ou par l'autre, ne s'exprime pas en termes

immuables et dépend du progrès du droit international.

Ainsi donc, dans l'intervalle entre la cadrage et le progrès diversifié, le génie

semble se réaliser à travers la philosophie de l'histoire utilisant comme outils,

la consolidation du réalisme juridique et le renvoi aux attentes dans la

rhétorique diplomatique.

Donc:

A/ Le renvoi aux attentes dans la rhétorique diplomatique

B/ La consolidation du réalisme juridique

II Les ressources du droit international (Suite)

A/ Le renvoi aux attentes dans la rhétorique diplomatique

La pratique des Etats et des organisations internationales montre, à travers la rhetorique diplomatique, qu'il y a une preeminence du droit international programmatoire (1), ce qui entraîne une difficile emergence des principes generaux de droit (2).

1/ Une prééminence du droit international programmatoire

Pour les constructivistes, la rhetorique diplomatique est une variante pertinente dans les relations internationales . Ils postulent la force factitive du discours et considèrent le langage comme une

actualisation des modes d'interaction constitutive. L'histoire leur donne raison quand on se rappelle la force legitimante des discours onusiens relatifs à la decolonisation ainsi que l'influence de l'Acte final d'Helsinki dans les mouvements politiques de l'Europe de l'Est.

En matière d'Etat de droit, les Nations Unies adoptent la perspective du droit international programmatoire.
Ainsi en 2000, le Soudan declare qu'il prepare le terrain à l'avènement de l'Etat de droit. En 2002,

L'Ouzbekistan declare expressement qu'il s'efforce d'instaurer un Etat de droit. En 2003, le Comite des droits de l'homme note les efforts faits par le Mali en vue d'instaurer un Etat de droit. En 2004, le Tadjikistan declare qu'il s'est fixe comme objectif de faire regner l'Etat de droit.

II Les ressources du droit

international (SUITE)

A/ Le renvoi aux attentes dans la rhétorique diplomatique

2/ Une difficile émergence des principes généraux de droit

Après avoir dépouillé et comparé 175 constitutions à la recherche de

garanties constitutives d'Etat de droit en vue de dresser une

typologie des garanties les plus fréquemment rencontrées et celles

souvent absentes (habeas corpus) ainsi que des conditions dont

elles étaient assorties, Jacques Yvan MORIN conclut dans son cours

à l'académie du droit international que la constitutionnalisation ne

suffit pas par elle-même à instaurer l'Etat de droit surtout s'il

n'existe aucun moyen de contrôle extérieur sur certains

comportements des Etats.

Au point où on en est à se demander si la constitution ne risque pas de

devenir le commun où s'enracine l'expérience de la production de

l'uniforme comme un double perverti de l'universel.

II Les ressources du droit international de l'Etat

de droit (Suite)

B/ la consolidation du réalisme juridique

Le réalisme juridique prend le contre pied du réalisme politique dont le scepticisme à

l'égard du droit international est bien connu. Il a deux aspects fondamentaux, une

lecture plus relationnelle des phénomènes internationaux (1) et une plaidoirie

pour un engagement plus poussé (2).

1/ Une lecture plus relationnelle des phénomènes internationaux

L'heure est moins aux positions tranchées (droit/force) qu'aux situations mêlées dans

lesquelles il faut négocier âprement, ce qui réévalue le rôle des règles comme

cadre cognitif des acteurs. Si l'autorité du droit reste toujours en question, son

effectivité ne se mesure plus seulement à sa force obligatoire. Le Mécanisme

africain d'évaluation par les pairs (MAEP) l'illustre fort bien.

2/ Une plaidoirie pour un engagement plus poussé

Le jeu en vaut la chandelle car plus le filet normatif se resserre, plus les coûts de sortie

risquent d'être élevés.

Il s'agit donc de creuser patiemment dans la norme pour accroître les opportunités

d'influence du droit.

EN GUISE DE CONCLUSION

1/ Le présent travail a mis en lumière deux questions fondamentales :

- Par la traçabilité, il a précisé les contours et le domaine d'application du

droit international en matière d'Etat de droit; et

- A travers une sommaire théorisation du droit, il a mis l'accent sur une

certaine conception démocratique du droit international, laquelle pourrait

s'analyser comme la voie vers le dépassement de l'inter étatisme. Cela

pour dire que le dépassement du formalisme en droit international

pourrait être une des voies d'accès au dépassement de l'inter étatisme, ce

qui a commencé, comme l'affirme Olivier de Frouville, depuis que `'le

monde des Etats s'est vu assiégé par des individus qui contestaient aux

Etats la qualité exclusive de sujets de droit international.» Cela, à ses yeux,

semble nous avoir tirés d'un rêve qui nous avait plongé dans un pays

imaginaire et fait oublier que le seul sujet de droit est l'individu.

CONCLUSION (SUITE)

2/ De manière concrète la contribution du droit international à l'émergence

de l'Etat de droit a introduit un changement de paradigme dans les

relations internationales

`'Le monde a pu fonctionner comme un navire dont on n'avait pas à s'occuper.

Chacun gérait sa cabine sans se soucier de la manière dont les autres

étaient tenues. Progressivement, des relations se sont établies entre les

cabines et des règles ont facilité ces échanges. Puis, face aux cris des

victimes d'exactions dans certaines des cabines, l'on a introduit des règles

de bonne conduite que chacun devrait observer. Les passagers se sont

même organisés en se donnant le droit d'intervenir de force dans les

cabines qui menaçaient sérieusement la tranquillité de la vie à bord.»Le nouveau paradigme est ainsi devenu l'universalité partageable fondée

davantage sur des modèles de comportement.

CONCLUSION (Suite)

3/ le droit international est donc désormais porteur d'un projet politique

On y décèle une conception démocratique du droit qui voit dans la

réglementation juridique le support d'un projet politique et non plus

seulement le résultat d'un rapport de force.

Or, ainsi qu'il vient d'être démontré, cette conception est dores et déjà présente

dans les institutions juridiques internationales.

En effet, il y est reconnu :

- que le droit est sécurité et stabilisation des attentes des partenaires sociaux;

- que l'Etat est l'aboutissement d'une conception évolutive du pouvoir; et

- que le degré variable des prises de conscience collective n'explique que la

diversité des réalisations étatiques dans le temps et dans l'espace.

Il est donc reconnu qu'un Etat de droit qui laisse la porte ouverte à l'arbitraire du

pouvoir n'est qu'une contradiction dans les termes et dans les pratiques.

CONCLUSION (SUITE)

.../...," `.../...,.. "I

4/ Il découle de tout ce qui précède qu'en droit international, l'Etat ne peut plus rester une aventure incertaine

- Selon la definition `'traditionnelle» comme la qualifie Michel Virally, le droit international public est le droit des relations internationales, conçues comme se confondant avec les relations inter etatiques, ou le droit de la societe internationale, consideree elle-même comme ne se distinguant pas de la societe des Etats.

- En apprehendant l'Etat de droit et donc les relations de pouvoir à l'interieur de l'Etat, le droit international influence desormais l'interaction entre politique internationale et politique interne, même si les variables restent dependantes du genie de chaque peuple.

- Il y a donc lieu de retenir que l'esprit du monde, tel qu'il evolue à travers l'histoire, donne une preeminence à l'approche contractualiste du pouvoir, imposant que dès lors qu'en droit interne, les citoyens font l'option d'entrer dans l'état civil, c'est-à-dire dans l'univers de la coexistence des libertes et d'exigence de la legitimite, le droit international ne tolère plus que les gouvernants, eux, optent pour l'état de nature, c'est-à-dire l'univers des empiètements exacerbes, donnant ainsi la chance à Antigone d'avoir raison du Roi Creon.

- Ne voilà t-il pas enfin un droit international qui fait la synthèse de `'l'imperatif categorique» de Kant et de l'esprit du monde (der `'Weltgeist» ) de Hegel?

`'Agis de telle sorte /que tu puisses également vouloir /que ta maxime devienne /une loi/ universelle» (Voir notion d'Universalite partageable/Jacques Yvan MORIN)

Je vous remercie.






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"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite