WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse des conséquences de la mise en place d'une stratégie énergétique d'un projet d'aménagement à  l'échelle du quartier

( Télécharger le fichier original )
par Angélique LEQUAI
Ecole Centrale, Ecole des Mines, Ecole Nationale Supérieure d'Architecture (Nantes) - Master Sciences et Techniques des Environnements Urbains 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

4.1.3 Des éléments de gouvernance distincts

4.1.3.1 La Ville, décisionnaire discuté dans les projets de réhabilitation

La Ville dispose d'un pouvoir sur le foncier car elle délivre les permis de construire. Tant que cette compétence reste communale, la Ville restera le décisionnaire politique d'un projet de constructions neuves. Aussi, même si elle n'est pas le maître d'ouvrage, elle peut toujours agir sur son territoire. Ses enjeux sont nombreux : assurer la préservation du bâti de son territoire, éviter la ségrégation sociale, les populations pauvres habitant en général dans les quartiers les plus délabrés...

Cependant, la participation d'une ville à un projet de réhabilitation d'un parc privé devrait être plus limitée, car elle n'en n'est pas le maître d'ouvrage. Les procédures de réhabilitation (voir section 1.2.2) sont toutes à l'initiative d'une collectivité. Elles « l'autorisent » à mettre en place les premières études pour obtenir un diagnostic et des prescriptions énergétiques sans même avoir à consulter le citoyen. Dès lors, l'entité qui est la maîtrise d'ouvrage devient ambiguë car le décisionnaire (la Ville) n'est pas le financeur (le propriétaire). Pour être plus exact, la Ville est décisionnaire et financeur de la phase d'étude. L'ambigüité correspond donc aux autres phases du projet.

En témoigne le projet de la réhabilitation du Ponceau. La Ville de Cergy a initié et financé la phase d'études sans concertation (voir section 3.3.3.1). Ce projet laisse penser que les procédures qui cadrent les projets de réhabilitation tendent à inhiber l'intégration des propriétaires (voir paragraphe 3.3.4). Le projet du Ponceau fait écho aux propos d'Hélène Bernard, architecte, qui précise que les « élus sont assez réticents à partager la décision avec la société civile » (Bernard, 2009), ce qui constitue un frein dans la réalisation de tels projets dont le processus devrait être interrogé.

4.1.3.2 L'instance citoyenne a priori plus facile à identifier dans les projets de réhabilitation

Identifier l'instance citoyenne qui peut participer à un projet d'aménagement de constructions neuves est difficile. La communication à l'échelle de la Ville intéresse généralement peu (Alphéeis-Ecomaires, 2008) et l'identification des futurs habitants est délicate. Dans le cas de logements sociaux, il est possible d'avoir accès à la liste des familles en attente. L'obtention de la liste des acquéreurs auprès des promoteurs permet aussi d'identifier des futurs habitants et les associer au projet mais bien souvent trop tard (quand la phase

de commercialisation est commencée, le permis de construire a déjà été accepté). On le voit notamment dans le projet de la ZAC de l'Eco-quartier du Val de Ris. La commercialisation a commencé, les futurs acquéreurs ne peuvent donc plus participer aux ateliers spécifiques à leur bâtiment, mais ils peuvent participer à ceux des autres îlots, le cas échéant.

Il paraît donc plus facile d'identifier les habitants cibles de l'action de communication, d'information voire de participation communication/concertation dans un projet de réhabilitation. Cette situation devrait conduire à de meilleures interactions entre une Ville est les habitants. Cependant, le projet du Ponceau montre que l'identification d'un groupe représentatif de l'ensemble des habitants et volontaire pour participer à l'élaboration du projet est difficile (voir section 3.3.2.2). Il existe aussi un paradoxe entre les intermédiaires officiels - les syndics - qui trouvent rarement un intérêt à coordonner un tel projet et qui ne s'entendent pas toujours avec les copropriétaires, et des habitants souhaitant s'investir dans le projet mais dont la légitimité n'est pas avérée. On touche ici une difficulté majeure de la mise en place d'un dialogue entre propriétaires et collectivités.

Par ailleurs, plus une personne est concernée par un projet local, plus elle voudra défendre son intérêt individuel au dépend de l'intérêt général du projet. Une difficulté supplémentaire pour les habitants d'un projet faisant l'objet d'une réhabilitation consiste donc à les amener à avoir une réflexion globale (Kamoun, 2006).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius