WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse des conséquences de la mise en place d'une stratégie énergétique d'un projet d'aménagement à  l'échelle du quartier

( Télécharger le fichier original )
par Angélique LEQUAI
Ecole Centrale, Ecole des Mines, Ecole Nationale Supérieure d'Architecture (Nantes) - Master Sciences et Techniques des Environnements Urbains 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

4.2.4.3 L'adaptation parfois difficile aux changements réglementaires

* Anticiper les changements réglementaires pour en limiter les conséquences

Un des rôles du maître d'ouvrage est l'anticipation de la mise en oeuvre des nouvelles réglementations. Un changement réglementaire, s'il n'est pas anticipé, peut conduire à la révision de l'ensemble du système énergétique : les performances techniques des bâtiments (isolation...), leur forme, voire le système de production d'énergie. Plus le projet est avancé, plus il est difficile de faire face à des évolutions d'objectifs parfois très couteuses.

* De nouvelles réglementations, mais pas toujours d'outils pour les appliquer

Confirmé par le Grenelle de l'environnement, l'engagement de la France pour réduire les émissions de gaz à effet de serre a conduit à l'évolution des réglementations thermiques (voir section 1.5.3). Elles imposent des réductions de consommations énergétiques de plus en plus ambitieuses. Pour la construction neuve comme pour la réhabilitation, l'application des objectifs réglementaires est de plus en plus onéreuse rendant difficile le montage financier. La question de la faisabilité des objectifs nationaux et internationaux dans le cadre du développement durable est donc remise en question, d'autant plus que le contexte économique actuel n'incite pas à réaliser des dépenses supplémentaires.

L'exemple du Ponceau illustre parfaitement ce point. L'objectif de consommation du label BBC réhabilitation est celui évoqué pour la future réglementation thermique française, la RT2012. Cependant, l'établissement du plan de financement de l'opération montre que les habitants du quartier n'ont pas les moyens de réaliser une telle opération malgré les aides proposées par l'Etat.

4.2.4.4 Les réhabilitations, le système de subvention en question

On peut s'interroger sur l'intégration de l'ADEME pour faciliter le montage financier. Certes, elle apporte des aides financières, mais en contrepartie elle exige un niveau de performance supérieur et donc plus onéreux. Est-ce donc plus facile de mettre en place le montage financier dans ce cas ? Il faudrait réaliser une étude économique pour apporter des éléments de réponse à cette question. On peut cependant avancer que l'ADEME agit comme un catalyseur d'opérations « durables ». Sans cette agence, on peut douter que le surinvestissement lié à l'intégration du développement durable du projet puisse être financé. Le fait même qu'il y ait des subventions potentielles conduit probablement une maîtrise d'ouvrage à se questionner sur la prestation. Ainsi, ce n'est pas le particulier, mais bien l'Etat (dont dépend l'ADEME) qui finance l'aspect durable des projets des particuliers.

Pour aller plus loin, on peut aussi interroger le rôle de l'ANAH qui intervient dans le cadre de la réhabilitation des logements de particuliers. Les acteurs du projet du Ponceau rencontrés sont unanimes, sans l'ANAH, il n'est pas possible de financer le projet. Comment alors intégrer les propriétaires de façon à ce qu'ils puissent tous bénéficier de subventions pour rendre la réhabilitation possible ? Pensons notamment aux foyers de primo accédants, non éligibles aux aides de l'ANAH mais qui n'ont plus de capacité d'emprunt.

Par ailleurs, devant l'incapacité de cette agence de répondre aux besoins des collectivités, on peut s'interroger sur le système économique des projets de réhabilitation qui fonctionne essentiellement sur des subventions. Quelles sont donc les solutions pour que la réhabilitation du parc privé soit viable ? Une des pistes possibles pour les copropriétés est la révision du système de gestion des syndics afin qu'ils puissent gérer des fonds de réserve pour le financement de projets de grande ampleur (UNARC, 2010), le cas échéant. De manière générale, c'est donc la vision du propriétaire qui doit peut-être évoluer afin qu'il puisse anticiper ces gros travaux... encore faut-il qu'il ait les moyens financiers de le faire. En somme, ce qui est interrogé, c'est la viabilité et la durabilité du système de réhabilitation du parc privé en France. Est aussi en question la réalisation des objectifs réglementaires.

La mise en place d'une stratégie énergétique conduit régulièrement à la mise en oeuvre des solutions qui dépassent les minima exigés par les réglementations en vigueur. Les maîtres d'oeuvre réalisent des études thermiques avec les progiciels de simulation de consommations énergétiques réglementaires. Il est légitime de s'interroger sur les conséquences d'une stratégie énergétique sur les solutions techniques mises en oeuvre.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon