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Etude de la nature de la relation entre la cohésion et la performance dans un milieu footballistique

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par Yassine Kasdaoui
Institut supérieur du sport et de l'éducation physique du Kef Tunisie - Master en didactique des activités physiques et sportives 2009
  

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3. La cohésion interpersonnelle et la cohésion opératoire de Zaccaro et ses collaborateurs :

Indépendamment des travaux de Carron et ses collègues, Zaccaro et ses collaborateurs (Zaccaro et Lowe, 1988 ., Zaccaro et McCoy, 1988) ont également proposé une conception de la cohésion basée sur la distinction cohésion interpersonnelle - cohésion opératoire. Dans leurs études, ils montrent que la distinction de ces deux formes de cohésion s'avère pertinente pour prédire la performance groupale. Ainsi, la cohésion opératoire est plus fortement liée à la performance du groupe lors d'une tâche additive (performance du groupe = somme des performances individuelles) que la cohésion interpersonnelle (Zaccaro et Lowe, 1988). Mais lorsque la tâche requiert des interactions entre les membres, les deux formes de cohésion sont positivement liées à la performance groupale (Zaccaro et McCoy, 1988).

4. L'approche multidimensionnelle de Carron et al. (1985) :

a. Définition :

(Festinger, Schachter, et Back, 1950., Hersey et Blanchard, 1969., Mikalachki, 1969., Carron et al. 1985) ont développé un modèle de la cohésion qui incorpore une dimension sociale et une dimension opératoire. Selon ces auteurs, la cohésion se définit comme « un processus dynamique reflété par la tendance du groupe à rester lié et à rester uni dans la poursuite de ses objectifs instrumentaux et/ou pour la satisfaction des besoins affectifs des membres » (Carron, Brawley, et Widmeyer,1998). Ils proposent la mesurer par la double distinction groupe/individu et social/opératoire (Carron et al, 1985.).

b. Deux dimensions et deux orientations :

Carron et ses collègues (Carron et al, 1985) définissent ainsi deux dimensions. La première nommée intégration du groupe (« Group Intégration » : GI) se définit comme « la perception individuelle de la proximité, de la similarité des liens à l'intérieur du groupe et la perception du degré d'unité du champ d'action du groupe ». Cette dimension renvoie à la force d'intégration que peut représenter la cohésion. L'intégration doit ici être comprise au sens physiologique du terme, c'est-à-dire, comme la coordination des activités de plusieurs organes en vue d'un fonctionnement harmonieux. Dit autrement, cette dimension correspond aux perceptions que l'individu peut avoir du bénéfice qu'il peut tirer du bon fonctionnement du groupe, s'il s'associe à ce dernier. La deuxième dimension nommée attraction individuelle vers le groupe (« Individual Attraction To the Group » : ATG) se définit comme « l'ensemble des sentiments individuels des sujets à l'égard du groupe, le désir d'être accepté et les sentiments à l'égard des autres membres du groupe ». Cette dimension traduit la force d'attraction que peut représenter la cohésion. Selon Carron et Brawley (2000), elle reflète les motivations individuelles à rester dans le groupe aussi bien que les sentiments personnels à propos du groupe. Chacune de ces dimensions peut s'exprimer selon deux orientations, l'une sociale, « orientation ou motivation globale tournée vers le développement et le maintien du groupe » (Widmeyer, Brawley, et Carron, 1985,), l'autre opératoire, « orientation ou motivation globale tournée vers la réalisation des buts et des objectifs du groupe » (Widmeyer et al, 1985).

INTEGRATION DU ATTRAIT INDIVIDUELS RRRGROUPE ENVERS LE GROUPE

SOCIAL TACHE SOCIAL TACHE

Figure 2: Modèle conceptuel de la cohésion du groupe d'après Carron, Widmeyer et Brawley (1985).

c. Quatre facteurs :

la cohésion est mesurée par quatre facteurs (Figure 3): (a) l'intégration opératoire du groupe (« Group Intégration-Task » : GI-T) qui renvoie aux sentiments individuels d'un équipier relatifs à la similitude, à la proximité et aux relations à l'intérieur de l'équipe (celle-ci étant comprise comme une totalité orientée vers la tâche) ; (b) l'intégration sociale du groupe (« Group Intégration-Social » : GI-S) qui désigne les mêmes sentiments individuels d'un membre de l'équipe, mais pour le collectif perçu comme une unité sociale ; (c) les attractions individuelles opératoires pour le groupe (« Individual Attractions To the Group-Task » : ATG-T) qui spécifient les sentiments individuels d'un équipier à propos de sa participation personnelle à la tâche, à la productivité, aux buts et aux objectifs du groupe ; et (d) les attractions individuelles sociales pour le groupe (« Individual Attractions To the Group-Social.

COHESION

Figure 3 : Les dimensions attraction/intégration et sociale/opératoire de la cohésion (Carron, Hausenblas, et Estabrooks, 2003).

d. Un concept dynamique :

Enfin, Carron et Brawley (2000) affirment que la cohésion n'est pas un trait caractéristique d'un groupe. Ils indiquent qu'elle peut, et qu'elle doit changer au cours du temps, en nature et amplitude durant les processus de formation, développement, maintien et dissolution du groupe. Cependant, ils ajoutent que la cohésion n'est pas un état transitoire spécifique d'une situation. Autrement dit, elle n'est pas un phénomène « volatile », au contraire les changements se font vraisemblablement, progressivement au cours du temps.

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