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Utilisation des politiques économiques dans la lutte pour la réduction du niveau de chômage en RDC de 1990 à  2010

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par Daddy BOGOLE BOLIMA
Université de Kisangani RDC - Licencié en sciences d'économie publique 2011
  

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1.1.1.3. OBJECTIFS DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE

Dans la majorité des pays, tous les gouvernements poursuivent les mêmes objectifs de la politique économique : un niveau élevé d'emploi, la croissance du produit national, la stabilité du niveau des prix et l'équilibre de la balance des paiements4(*).

Le choix ou la préférence de tel ou tel objectif de politique économique dépend d'une époque à l'autre et de la conviction politique des gouvernants du fait qu'un désagrément présent est toujours ressenti de façon plus pénible qu'un désagrément éventuel.

Ainsi, lors que l'inflation s'accroît, la stabilité des prix tend à devenir le souci dominant des autorités de la politique économique. Au contraire, lors que le chômage gonfle de plus en plus, nombreux sont ceux qui réclament une politique davantage stimulante à la création de l'emploi, quitte à voir l'inflation se raviver.

En outre, le niveau d'aspiration des responsables pour chaque objectif à un moment donné est fortement influencé par les résultats précédemment obtenus. L'accumulation des bonnes performances provoque le relèvement des attentes ; la persistance des résultats médiocres conduit, au contraire, à une certaine résignation.

Cette sous-section passe donc en revue les différents objectifs de la politique économique et traite de l'arbitrage entre ces derniers qui peuvent s'avérer plus ou moins contradictoires.

1.1.1.3.1. LA CROISSANCE DU PRODUIT NATIONAL

Au lendemain de la grande crise des années 30 et de la seconde guerre mondiale, l'objectif de la stabilité économique a cédé presque la place à celui de la croissance économique notamment de la stabilité de la croissance c'est-à-dire la régularité des périodes d'expansion économique.

Depuis le début du 20ème siècle, dans les régimes capitalistes, l'observation des mouvements alternatifs d'expansion et de dépression de l'activité économique qui, par leur relative régularité, ont suggéré l'existence des cycles dont l'étude a conduit jusqu'à la seconde guerre mondiale un des principaux domaines de la recherche économique.

En particulier dans les différentes études, les chercheurs ont cru à l'existence d'un cycle des affaires supposé se répéter dans ses différentes phases expansion - crise - dépression - reprise tous les sept à dix ans. En même temps se développait un mouvement séculaire de croissance, erratique à court terme et lent à long terme.

Après 1945, la montée en puissance de la politique économique s'est accompagnée de la double volonté de réduire les fluctuations économiques à court terme et accroître la croissance à moyen et à long terme5(*).

Durant tout le temps de la période de « trente glorieuses », cette double ambition a paru être couronnée de succès. Les variations ont semblé ne plus concerner le niveau de l'activité économique mais simplement son taux de croissance. Les ralentissements du cycle de croissance ont alors été qualifiés de récession pour bien distinguer ce phénomène des dépressions antérieures.

Pour se réaliser, la croissance économique procède généralement de l'accumulation de trois facteurs qui sont le capital physique, le capital technologique et le capital humain. Elle se mesure en termes d'accroissement du produit national et est générée par un processus extensif c'est-à-dire par l'accroissement du volume des facteurs de production utilisés ou par processus intensif, c'est-à-dire par l'accroissement de la productivité grâce au progrès technique, avec un même volume d'inputs.

L'objectif poursuivi dans le cadre de la politique économique est d'augmenter, de façon continue, le produit national ou le revenu atonal. On croit, en effet, que la croissance du produit engendre l'amélioration du bien-être national.

Indicateur le plus utilisé en économie pour mesurer le niveau d'activité économique, le taux de croissance doit positivement subir quelques corrections pour le rapprocher le plus possible de la réalité.

Les corrections évoquées concernent l'inflation, les amortissements et la démographie. Leur prise en compte permet de dégager le produit national net ou le revenu national réel.

1. 1.1.3.2. LE PLEIN EMPLOI

La recherche du plein emploi est un objectif fondamental et permanent des gouvernements des pays. La définition précise de cet objectif ainsi que l'appréciation de son degré de réalisation sont cependant loin d'être aussi simple qu'il pourrait paraître. L'évolution démographique est aussi invoquée à propos du chômage structurel.

Correspondant par définition à l'écart entre l'offre et la demande du travail du simple fait d'une augmentation de l'offre du travail, le chômage peut résulter de l'accroissement de la population en âge de travailler.

La politique économique doit donc, dans une telle situation, consister à stimuler la demande des biens et services par l'augmentation des dépenses publiques, l'abaissement des impôts ou la diminution du taux d'intérêt. Il s'agit concrètement dans le cadre de cette politique, de l'abaissement moyen du niveau de chômage et l'élimination de toute aggravation cyclique de ce niveau par des mesures favorisant la création d'emploi et le retour à l'emploi.

1.1.1.3.3. LA STABILITE DU NIVEAU DES PRIX

Après une longue période où se sont succédées les phases des hausses et des baisses des prix, (comme se fut le cas dans les années 30), plusieurs pays ont connu après 1945 une période d'inflation permanente qui a culminé au milieu des années 70.

La hausse du niveau général des prix dans une économie a constitué dans le passé un sujet constant des préoccupations de différents gouvernements, étant donné que l'inflation s'identifiait facilement à cette hausse des prix. Mais depuis la reprise de la croissance subséquente à la fin de la deuxième guerre mondiale, il étai devenu assez manifeste que l'inflation, définie simplement ici comme une hausse du niveau général des prix ou encore comme la perte du pouvoir d'achat de la monnaie, avait cessé, du moins à un certain point, d'être uniquement redoutée pour être souvent tolérée et parfois même utilisée par les responsables de la politique économique comme lubrifiant ou comme stimulant.

Elle ne provoque des maux de tête aux dirigeants que quand elle se prolonge et que son contrôle devient difficile. De plus en plus, de nombreux économistes monétaristes préfèrent définir l'inflation comme une augmentation soutenue ou prolongée du niveau général des prix. Pour ces auteurs, une augmentation brusque des prix due à une rupture brutale des approvisionnements (choc pétrolier, diminution de l'offre des biens alimentaires,...) n'est pas nécessairement génératrice de l'inflation.

Ce raisonnement n'est valable que si très rapidement les stocks s'améliorent sur les marchés, sinon, la hausse engendrée par la rupture des approvisionnements se prolonge et affecte l'indice des prix et naturellement d'autres secteurs de l'activité économique.

Sans pouvoir rentrer dans des questions monétaires, il conviendrait pour nous seulement de rappeler rapidement les différentes sources de l'inflation qui menacent la stabilité des prix et jettent un grain de sable dans l'appareil économique.

Cette démarche trouve son intérêt dans la recherche des solutions pour lutter contre l'inflation et de manière général, la littérature économique distingue deux origines de l'inflation : inflation par la demande et inflation par les coûts.

Inflation par la demande : La hausse des prix peut être liée à la hausse de la demande globale sur les marché des biens et services. Cette situation peut avoir pour cause :

 

§ · Une demande trop élevée à un moment donnée : un choc sur la demande crée un déséquilibre temporaire puisque les producteurs ne peuvent réagir immédiatement. La hausse des prix est la conséquence d'une insuffisance de l'offre par rapport à la demande.

 

§ · Une politique budgétaire expansionniste : l'Etat, via une politique budgétaire expansionniste, peut dans certains cas alimenter le phénomène inflationniste (exemple: relance budgétaire) puisque sa demande s'ajoute à celle émanant des privés.

Cette relation a été mise en évidence par Phillips qui, étudiant la relation inflation/chômage sur une longue période montre qu'une politique de relance de la part de l'Etat se traduit par une accélération de la hausse des prix.

 

Inflation par l'offre

· Une inflation par les coûts de production : les entreprises répercutent sur le prix de vente des biens et services la hausse des coûts de production qui peut provenir d'une hausse des prix des matières premières (chocs pétroliers de 1973 et 1979) ou d'une hausse des coûts du facteur travail (hausse des salaires...). Le risque dans ce cas est de voir se mettre en place une spirale inflationniste.

 

· Une inflation liée à une insuffisance de l'offre : en phase de ralentissement économique, les entreprises diminuent leurs investissements de manière importante. Si la reprise économique est trop brutale, alors les structures productives risquent de ne pas être en mesure de produire immédiatement le supplément de biens et services nécessaires, ce qui se traduit par l'apparition de goulots d'étranglement au niveau du système productif. Cette pénurie temporaire entraîne alors une hausse des prix.

 

· Une inflation importée : il est possible que pour certains biens ou services, l'économie nationale dépende des importations (insuffisance ou absence de production nationale pour un bien ou un service). Dans ce cas, les producteurs nationaux sont obligés d'intégrer dans leur prix de vente toute hausse des coûts de production qui seraient liés à une augmentation du prix des biens importés.

1.1.1.3.4. L'EQUILIBRE DE LA BALANCE DES PAIEMENTS

A la différence des autres objectifs que nous venons de passer en revue, l'équilibre de la balance des paiements n'a jamais constitué en soi un objectif de la politique économique. Sa prise en compte par les autorités politiques se justifie par ses effets supposés favorables sur la croissance, l'emploi ou la stabilité des prix. Il est donc par ce fait, considéré comme un objectif secondaire de la de la politique économique.

Par définition, la balance générale des paiements est un relevé de toutes les transactions économiques, réelles et financières, d'un pays avec le reste du monde durant une période donnée (un an ou un semestre), c'est-à-dire des biens et services que les résidents ont fournis ou qu'ils ont reçus aux non résidents, ainsi que des modifications de leurs créances ou dettes à l'égard du reste du monde.

L'intérêt porté à l'équilibre de la balance des paiements provient du fait qu'il est une contrainte pour le financement de l'économie nationale. Grâce aux exportations des biens et services, le pays se procure des réserves de change nécessaires au financement des importations destinées à la consommation finale ou à l'investissement.

Toutefois, le pays peut aussi recourir à l'emprunt pour financer son développement. Il est donc plus que normal que la balance des paiements soit équilibrée, car une situation plus ou moins longue de déséquilibre risque de compromettre la marche vers la croissance et le développement, à travers le remboursement de la dette et la prise en charge du service de la dette. Aussi, ce qui importerait pour nous, c'est de déceler les sources éventuelles du déséquilibre de la balance des paiements.

Les déséquilibres interne et externe 

Le déséquilibre à l'intérieur du pays a pour cause l'infériorité de l'épargne à l'investissement. Les origines de ce déséquilibre sont multiples, car en réalité, l'épargne nationale S peut être décomposée en épargne des ménages (Sm), épargne des entreprises (Sen) et épargne du gouvernement (Sg). De ce qui précède, nous avons alors la relation S=Sm+Sen+Sg. Ainsi, il y a déséquilibre si S < I, I étant le volume de l'investissement.

La responsabilité de la faiblesse de l'épargne nationale par rapport à l'investissement doit en effet être partagée par les trois groupes des épargnants. Ce déséquilibre montre que la nation a investi plus qu'elle a épargné. Mais pour ce faire, elle a dû recourir au reste du monde pour finances son déficit d'épargne.

Sur le plan externe, il y a déséquilibre lorsque le volume des exportations (X) est inférieur à celui des importations (M), soit X > M ou si X-M<0.

· Les facteurs de la compétitivité

Ces facteurs sont liés à la capacité et à l'opportunité pour les entreprises d'un pays donné de concevoir, de produire et de vendre des biens et services dont l'ensemble des caractéristiques est plus attractif sur le marché domestique comme sur le marché extérieur que celui des produits offerts par les économies concurrentes.

* 4 BENASSY, Q.A., Politiques Economiques, Belin, Paris, 2002.

* 5 DIMOTRIEVITH, N., Les grands cycles de la conjoncture économique, la Découverte, Paris, 2001.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius