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Utilisation des politiques économiques dans la lutte pour la réduction du niveau de chômage en RDC de 1990 à  2010

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par Daddy BOGOLE BOLIMA
Université de Kisangani RDC - Licencié en sciences d'économie publique 2011
  

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1.1.2.2. ORIGINES DU CHOMAGE

Le point de départ de toutes les théories relatives au chômage est de considérer ce dernier comme le résultant d'une confrontation entre l'offre et la demande de travail.

Dans l'approche néo-classique, l'offre de travail d'un individu résulte d'un arbitrage entre le travail et la consommation et qu'elle est en principe une fonction croissante du salaire réel.

De son côté, la demande de travail de l'entreprise dérive de la maximisation du profit, et elle est une fonction décroissante du salaire en vigueur. Ce cadre d'analyse très simple désigne la rigidité du salaire réel comme la principale source du chômage. Ensuite, le coin fiscal (ou coin fiscalo-social) constitue une distorsion fiscale et a pour conséquence un emploi plus faible. Plus précisément, les cotisations employeurs abaissent la courbe de demande du travail (pour un même niveau d'emploi, les entreprises souhaitent réduire les salaires réels versés aux travailleurs), tandis que les cotisations employés élèvent la courbe de l'offre du travail (pour un même niveau d'offre, les travailleurs souhaitent un salaire brut plus élevé.21(*) .

1.1.2.3. TYPOLOGIE ET FORMES DE CHOMAGE

Les sciences économiques distinguent plusieurs types de chômage à savoir le chômage lié au facteur temps, le chômage au sens doctrinal et le chômage lié au marché du travail.

1.1.2.3.1. CHOMAGE AU SENS DOCTRINAL.

Si la demande des biens et services est supérieure à l'offre sur le marché, le niveau général des prix va augmenter. Cette hausse des prix va à la fois réduire la demande et élever l'offre ; ce second effet conduit à élever la demande du travail. Mais si les prix ne s'ajustent pas immédiatement ou si les salaires sont indexés sur les prix, ce rééquilibrage ne se produira pas.

On dira alors que les entreprises sont contraintes par l'offre, c'est-à-dire que seules des contraintes d'offre les empêchent de produire plus, donc d'employer d'avantage de main-d'oeuvre. Le chômage associé à ce type de situation est appelé « chômage classique ».22(*)

Supposons à l'inverse que l'offre des biens et services soit supérieure à la demande. Dans ce cas les prix vont baisser pour élever la demande. Si les prix mettent du temps pour s'ajuster, les entreprises seront contraintes par l'insuffisance de la demande. Elles ne peuvent pas employer d'avantage de main-d'oeuvre, non pas parce que les salaires sont élevés mais tout simplement parce que la demande des biens st services qui leur adressée est insuffisante. Le chômage associé à ce type de situation est dit « chômage keynésien ».23(*)

1.1.2.3.2. CHOMAGE LIE AU TEMPS

Les économistes distinguent dans cette rubrique chômage frictionnel le chômage saisonnier, le chômage conjoncturel et le chômage structurel.

· Le chômage frictionnel

Correspond au temps qui sépare la cessation d'une activité et la reprise d'une autre activité professionnelle. Ce chômage est lié au temps qui sépare deux emplois successifs. Il est en réalité et au-delà de toutes les contradictions, un chômage de plein-emploi qui ne concerne que l'hypothèse d'un salarié qui quitte un poste pour occuper un autre poste qu'il sait prochainement disponible.

· Le chômage saisonnier 

Il concerne quant à lui, l'ensemble des activités qui se déroulent selon un cycle qui n'est pas contant dans le temps. Ce type de chômage concerne les activités liées au tourisme ou encore certaines activités agricoles.

· Le chômage conjoncturel

Celui-ci résulte d'un ralentissement plus ou moins durable de l'activité économique. Lorsque le cycle économique connaît un ralentissement, celui-ci peut être cause du chômage. C'est pour cela qu'on l'appel chômage cyclique.

· Le chômage structurel

Il requiert de désagréger le marché de travail en micromarchés élémentaires considérés comme homogènes, mais plus ou moins segmentés. Même en cas d'équilibre global ou de l'offre excédentaire sur le marché, c'est-à-dire en l'absence de tout chômage cyclique, certains marchés peuvent encore présenter des demandes excédentaires.

Cela s'explique par le fait que la structure de l'offre est inadaptée à celle de la demande qui ne peut être absorbée, soit à cause de la mobilité professionnelle insuffisante, de la qualification, de certaines contraintes physiques, de l'âge et le sexe, etc. Ce chômage est exclu de l'analyse classique, par définition néoclassique de la politique conjoncturelle ou cyclique.

1.1.2.3.3. CHOMAGE LIE AU MARCHE DU TRAVAIL

De prime abord, on peut concevoir que deux types de chômage : involontaire et volontaire. Dans ce dernier cas, deux variétés peuvent être envisagées, à savoir : le chômage rationnel et le chômage de recherche. Le chômage, stricto sensu, ne peut être qu'involontaire dans la mesure où il se traduit par une exclusion involontaire de l'individu du marché du travail.

Par contre, le chômage dit volontaire n'est concevable que lorsque les salariés refusent de travailler, en dépit du taux de salaire en vigueur. Ce refus s'explique par le fait que les individus sont souvent obligés de comparer l'utilité présente ou escompté de l'emploi (revenu, puissance ou notoriété) avec sa désutilité (perte de temps libre, autres contraintes,...). Quand le rendement du travail est considéré comme nul ou très faible, l'individu opte pour un chômage rationnel.

Stigler et Phelps ainsi que d'autres auteurs ont mis en exergue le concept chômage de recherche (ou job search). Celui-ci consisterait en un investissement volontaire en temps des personnes qui cherchent à accroitre leurs utilités futures.

Tant que certaines conditions caractérisant un poste disponible ne leur conviennent pas, ces personnes continuent le recherche jusqu'à ce que satisfaction leur soit donnée. Ces conditions peuvent comprendre le taux de salaire, la nature ou localisation de l'emploi,...24(*)

* 21 ARME D. et L'HRTY Y., (2002), « Transfert sociaux locaux et retour à l'emploi » Economie et Statistique, n°357-358, p.49-71, [disponible en ligne sur www.insee.fr]

* 22 On parle aussi et traditionnellement du chômage volontaire, au sens où seule l'exigence salariale trop élevé des travailleurs (et parmi eux les chômeurs) empêche la résorption du chômage.

* 23 On parle aussi dans ce cas de chômage involontaire, parce qu'un certain nombre de chômeurs accepteraient un emploi au salaire en vigueur mais ne trouvent pas d'emploi.

* 24 KAWATA B., Politique économique, cours inédit, L2, FSEG, UNIKIS, 2011

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault