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Utilisation des politiques économiques dans la lutte pour la réduction du niveau de chômage en RDC de 1990 à  2010

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par Daddy BOGOLE BOLIMA
Université de Kisangani RDC - Licencié en sciences d'économie publique 2011
  

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1.1.2. LE CHOMAGE

Le chômage a de tout le temps été au centre des débats relatifs au développement par l'augmentation du niveau de l'emploi, étant donné son impact sur le niveau de vie de la population et sur la société en général. Il reste cependant une question pertinente à laquelle les économistes tentent de trouver de réponse et s'accordent tous sur une certaine définition : « les chômeurs sont des personnes en âge de travailler mais qui n'ont pas d'emplois rémunérés ».

Difficultés d'une Définition du chômage

En première analyse on peut dire que : «Sont au chômage toutes les personnes au-dessus d'un âge déterminé, qui n'exercent pas d'emploi rémunéré ou ne sont pas travailleurs indépendants, sont disponibles pour travailler, et s'efforcent de trouver un emploi rémunéré ou de devenir travailleurs indépendants.» En réalité, cette acception a priori évidente ne va pas sans poser de nombreuses questions:

Le chômage : mise en perspective historique

Des historiens de l'économie soulignent que la notion de chômage est une invention de la fin du XIXe siècle qui va de pair avec l' exode rural et la constitution de la classe prolétaire urbaine. À cette époque « la frontière travail/non-travail devient une coupure nette entre deux mondes et est vécue comme telle, d'autant qu'elle est séparation de lieu, entre lieu de travail et lieu d'habitat».

La notion de chômage est intrinsèquement liée à l'idée de salariat, c'est-à-dire d'un contrat entre un travailleur et un employeur. Le chômeur est l'individu qui souhaite vendre sa force de travail mais ne trouve pas preneur aux conditions qu'il exige.

Or si le travail salarié s'est désormais imposé dans les sociétés occidentales contemporaines, il reste une réalité historique, fruit d'une évolution du système économique :

Jusqu'à la fin du XIXe siècle, l'activité économique des individus s'est trouvée partagée entre le travail rural, à domicile et indépendant, et le travail salarié en usine. Nombre de personnes cumulent les deux types d'activité et les paysans qui s'adonnent par ailleurs à une production agricole dans une optique d' autoconsommation restent longtemps nombreux.

S'il existe déjà des formes manifestes de sous-emploi (saisonnier dans le cas du secteur agricole ou conjoncturel à l'occasion des ralentissements d'activité) il est toutefois difficile de parler de chômage dans un contexte économique où le rapport salarial reste une exception.

Aujourd'hui, les économies en voie de développement connaissent un régime économique et social pas très différent du contexte évoqué ci-dessus : les analyses doivent donc être menées avec prudence, en fonction d'un contexte qui ne peut être évacué.

Définition statistique : Normes Internationales et Normes nationales

La statistique du chômage est marquée par la cohabitation d'une définition internationale proposée par le Bureau international du travail (BIT) et celles propres aux Etats et organismes statistiques nationaux.

Les normes régionales ou nationales

Pour être chômeur selon le système statistique européen Eurostat, il faut avoir été sans travail durant la semaine de référence (soit moins d'une heure hebdomadaire d'activité) et avoir fait des démarches spécifiques en vue de retrouver un emploi, sans forcément s'être déclaré comme chômeur auprès de l'administration.

Ces définitions font l'objet d'une harmonisation internationale et la principale définition est celle du B.I.T., chargé de promouvoir des normes en matière de l'organisation du travail.

La norme BIT

Selon le BIT, est chômeur toute personne (de plus de 15 ans) qui remplit les critères suivants :

· « Etre sans travail », c'est-à-dire ne pas avoir d'activité pendant la semaine de référence ;

· « Etre disponible pour travailler », c'est-à-dire être en mesure d'accepter toute opportunité d'emploi qui se présente dans les quinze jours ;

· « Rechercher activement un emploi, ou en avoir trouvé un qui commence ultérieurement ».

A cet effet, le chômage est au sens du Bureau International du Travail, la période d'inactivité forcée qui caractérise une personne capable, disponible et désireuse de travailler, mais qui ne parvient pas à trouver un emploi.18(*)

Toutefois, il existe des différences mineures entre la définition du Bureau International du Travail et les définitions nationales ainsi que celles des autres mesures nationales comme le taux de chômage que publie l'Institut National des Statistiques.

De ce fait, une personne qui travaille quelques heures seulement pendant la semaine et qui ne cherche pas activement un emploi rémunéré à temps plein n'est pas un chômeur au sens du Bureau International du Travail.

Ensuite, les personnes découragées qui cessent de chercher un emploi, d'autres encore exercent une activité réduite qui ne peut dépasser 78 heures de travail dans le mois ne sont pas comptabilisées parmi les chômeurs ; ce sont des inactifs comme le sont d'ailleurs les retraités, les femmes au foyer, les étudiants ou les invalides.19(*)

Si la question de l'emploi et du chômage est revenue au centre de bon nombre de préoccupations de nos contemporains, force est de constater qu'elle demeure un sujet de controverse entre les écoles de pensée économique, et entre les modèles économiques et sociaux des différentes nations. En l'absence de réel consensus sur les diagnostics ou les politiques aptes à lutter contre lui, le thème du chômage est clairement devenu un sujet de confrontation politique dans la plupart des démocraties, à l'occasion des périodes électorales.

1.1.2.1. LE HALO AUTOUR DU CHOMAGE20(*)

Il n'y a pas de complot pour dissimuler la réalité autour du chômage. Mais la frontière entre chômage et emploi c'est-à-dire entre l'inactivité et l'activité est floue : il y a un « halo » autour du chômage.

D'abord, mesurer le chômage est difficile : on obtient par exemple des résultats différents suivant qu'on se base sur les réponses spontanées des personnes interrogées ou sur base des critères objectifs. Ensuite, s'accorder sur une définition l'est encore plus, compte tenu des transactions incéssables entre activité et inactivité. Deux exemples permettent d'illustrer cette difficulté.

Premièrement, les fluctuations conjoncturelles s'accompagnent toujours des passages de l'activité à l'inactivité (en cas de ralentissement conjoncturel, le chômage augmente et une fraction des chômeurs se décourage et cesse des recherches) ou de l'inactivité à l'activité (en cas d'accélération conjoncturelle, le chômage baisse et une fraction des inactifs revient sur le marché du travail).

On parle dans ce cas de la flexion du taux d'activité. Le taux de flexion, déduit à ce cet effet, désigne la proportion des emplois créés qui sont pourvus par des nouveaux actifs et non par des anciens chômeurs. Ce phénomène implique que les créations d'emploi ne se traduisent pas intégralement en baisse automatique du chômage.

Deuxièmement, il n'y a pas si grande différence, ni économique ni sociale pour une personne en stage d'insertion (comptabilisée comme employé), en recherche active d'un emploi (comptabilisée comme chômeur), ou une personne en formation prolongée pour cause des difficultés à trouver un emploi, comptabilisée comme inactif. Voilà pourquoi il est important de pouvoir identifier les catégories d'emploi qui se trouvent à la lisière du chômage.

* 18 BREMOND J. et GELEDAN A., Dictionnaire des Sciences Economiques et Sociales, Ed Belin, Paris, 2002, p. 263

* 19 Http// www.opec.fr

* 20 SNEESSENS H., Persistance du chômage, Répartition des revenus et Qualification, dans Economie et Statistique, n°287, Paris, 1995, p.71

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard