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Utilisation des politiques économiques dans la lutte pour la réduction du niveau de chômage en RDC de 1990 à  2010

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par Daddy BOGOLE BOLIMA
Université de Kisangani RDC - Licencié en sciences d'économie publique 2011
  

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1.1.5.2. LA POLITIQUE MONETAIRE

La politique monétaire est par définition, un ensemble des mesures prises par les pouvoirs publics et notamment la banque centrale, visant à faire varier la quantité de la monnaie présente dans l'économie afin d'agir notamment sur la valeur de la devise nationale, la production, sur l'investissement, sur la consommation et sur l'inflation.

1.1.5.2.1. LES OBJECTIFS DE LA POLITIQUE MONETAIRE

Les objectifs de la politique monétaires sont les mêmes que ceux des autres politiques économiques que l'on peut mettre en oeuvre, à savoir promouvoir l'expansion, le plein-emploi, la stabilité des prix et l'équilibre de la balance extérieure.

Concrètement, la politique monétaire a pour objectif de soutenir l'activité économique en fournissant aux agents la liquidité et les crédits indispensables pour consommer, investir et produire.

C'est pourquoi la politique monétaire ne doit pas se révéler trop restrictive dans la mesure où elle risquerait alors de bloquer la croissance économique.

Elle ne doit pas non plus être trop expansionniste car une telle situation favoriserait l'augmentation de l'inflation en injectant trop de pouvoir d'achat dans une économie qui ne dispose de suffisamment de biens pour satisfaire la demande. Néanmoins, il est affirmé qu'au sein de la politique économique d'ensemble, la politique monétaire vise essentiellement la stabilité des prix et de taux de change.

Cet objectif final est commun à toues les banques centrales puisque l'inflation diminue le pouvoir de la monnaie qu'elles émettent et dont elles ont vocation de préserver l'usage.

1.1.5.4.2.2. INSTRUMENTS DE LA POLITIQUE MONETAIRE

Les banques centrales disposent de plusieurs armes pour mettre en oeuvre la politique monétaire correspondant à leurs objectifs. Certains sont devenus ses instruments privilégiés d'intervention, d'autres par contre sont tombés en désuétude. En France par exemple, l'encadrement des crédits qui était au coeur de sa politique monétaire avant les années 1980 et qui consistait en une obligation faite aux banques de ne pas dépasser un volume donné de prêts auprès des entreprises et des particuliers a été abandonnée en 1987. Cette technique était jugée trop directive et ne correspondait plus à une économie ouverte au monde et à la concurrence internationale16(*).

Pour les mêmes raisons, la politique de variation des réserves obligatoires n'est plus véritablement employée par la banque centrale depuis cette époque, mais demeure une arme potentielle, rarement utilisée.

Elle consiste en une obligation imposée aux banques de déposer sur un compte non rémunéré de la banque centrale une proportion de leurs dépôts à vue et à terme, qui constitue les réserves obligatoires, montant de dépôts qu'elles peuvent employer librement et donc utiliser pour augmenter le taux de ses réserves. De cette façon, la banque centrale encourage le crédit ou le pénalise.

Aujourd'hui, les instruments les plus couramment utilisés sont l'intervention sur le marché monétaire et l'opération de réescompte. Puisque les banques doivent se refinancer auprès de la banque centrale, c'est-à-dire acheter de la monnaie dont elles ne disposent pas en quantité illimitée, elles sont obligées d'accepter le coût de ce refinancement qui varie en fonction de la politique définie par les autorités monétaires.

En augmentant ce coût, c'est-à-dire le taux de réescompte, la banque centrale amène les banques commerciales à augmenter leurs propres taux d'intérêt auprès de leurs clients, ce qui ralentit l'activité de crédit. L'inverse est observé si l'on baisse ce coût.

De manière plus concrète, ces instruments sont regroupés en deux grandes catégories : il y a les instruments directs et les instruments indirects.

Les instruments directs permettent d'agir sur les bilans des banques c'est-à-dire exercer une action directe sur le comportement des banques au moyen des mesures réglementaires.

Les instruments indirects par contre, influent sur les conditions d'offre et de demande sur le marché de la monnaie centrale. Ce sont d'ailleurs les instruments de marché. On recense habituellement trois instruments indirects : les mécanismes de prêt de la banque centrale, les opérations d'Open market et le coefficient de réserves obligatoires.

Le choix entre instruments directs et instruments indirects dépend des caractéristiques du système financier dans une économie. Dans une économie dont les capacités du marché sont peu développées et où le financement des activités économiques s'effectue pour l'essentiel par recours au crédit bancaire, il peut être justifié de recourir à l'encadrement de crédit afin de contrôler la masse monétaire.

Ce contrôle se fait à travers celui de la contrepartie c'est-à-dire le crédit au secteur privé en lui assignant des mêmes normes de progression annuelle.

1.1.5.2.1.1. ACTION SUR LE TAUX D'INTERET

La banque centrale n'a en principe pas des clients privés, elle ne cède pas directement ses billets aux agents non financiers. Ses principaux clients sont les banques et le trésor auxquels elle prête la monnaie dans le cadre des dispositions qui visent à en garantir la solidité et à permettre le maintien de la confiance.

Lorsque la banque centrale mobilise un effet ou consent une avance de façon à permettre aux intermédiaires financiers de reconstituer leurs trésoreries, elle prélève un taux d'intérêt. C'est par le maniement de ce taux que l'institut d'émission s'efforce traditionnellement d'agir, ce qui doit provoquer une variation dans le même sens et de portée comparable des taux débiteurs ou créditeurs pratiqués par les banques de second rang vis-à-vis de leurs clients.

Avec le temps, les banques centrales des pays ont été appelées à développer plusieurs instruments en matière de taux d'intérêt et, dans leur panoplie, il convient de distinguer des taux d'affiche et les véritables taux d'intervention sur le marché monétaire.

L'opération de réescompte 17(*)

Le réescompte d'un effet de commerce à court terme a longtemps été considéré comme l'opération de crédit par excellence des banques d'émission en raison du caractère « self securing » c'est-à-dire l'opération commerciale porte sur les marchandises existantes et « self liquidating » qui signifie que la vente porte sur les marchandises par le débiteur de la transaction. Le réescompte a cependant perdu son importance dans la conduite de la politique monétaire.

D'une part, le crédit d'escompte a reculé par rapport aux crédits de caisse qui permettent aux entreprises d'adapter au jour le jour leurs découverts en banque à leurs besoins. Tandis que l'escompte d'un effet est une opération qui, une fois faite, implique un intérêt à payer pour toute la durée de l'escompte. Ensuite, les frais de gestion des crédits d'escompte relatifs à la création du papier commercial, à la surveillance des échéances, à l'encaissement des traites sont également plus lourds.

D'autre part, plus profondément, le taux d'escompte présente un caractère officiel qui en rend le maniement plus aisé. Sa sacralisation tend à le figer pour des longues périodes. C'est pourquoi les autorités monétaires ont eu tendance à lui substituer des instruments et des procédures plus souples mais également moins visibles.

En fait, le taux auquel la banque centrale réescompte le papier de commerce ne présente plus dans aucun pays le taux directeur du marché monétaire. Sa manipulation correspond principalement aujourd'hui à un signal politique et psychologique utilisé par la banque centrale pour l'orientation générale de son action, notamment en cas de tension sur le marché des changes.

Les avances

Les avances sur nantissement c'est-à-dire sur garantie, constituent un autre mode de refinancement traditionnel des intermédiaires financiers par la banque centrale. Aux États-Unis par exemple, le « discourt rate » ou le taux d'escompte officiel concerne d'ailleurs ce type d'opérations. Le plus souvent, les avances sont conçues comme un moyen de financement à très court terme et sont donc octroyés sur une base journalière dans certains pays.

La banque centrale octroie cependant des crédits à long terme destinés par exemple à rencontrer les besoins de fonds saisonniers de certaines institutions.

Les opérations d'Open Market

Les opérations d'Open Market, expression anglo-saxonne, consiste pour la banque centrale et/ou éventuellement un autre organisme régulateur plus spécialisé, à acheter ou à vendre des titres sur le marché monétaire. L'expression « marché ouvert » signifie qu'il ne s'agit pas des opérations effectuées bilatéralement entre une banque de second rang et la banque centrale, mais des opérations de cette dernière sur un marché où opèrent de nombreuses catégories d'agents économiques.

Dans plusieurs pays, les entreprises non financières, voire les particuliers peuvent acquérir des titres de la dette publique. Ces opérations ne modifient donc pas l'encours de la dette de l'Etat et ne sont pas à confondre avec la souscription par la banque des dettes nouvellement émises par le trésor c'est-à-dire avec le financement monétaire de l'Etat.

A l'heure actuelle, les modalités des opérations d'Open market varient d'un pays à l'autre. Ces achats et ventes des titres constituent un autre instrument d'action sur la liquidité de l'économie et la formation des taux d'intérêt. Toute chose restant égale par ailleurs, l'achat des titres par les autorités monétaires contre billets augmente la capacité de prêt des intermédiaires financiers, qui deviennent plus liquides (effet quantités) et tend aussi à faire baisser automatiquement les taux d'intérêt effectifs de ces titres en exerçant une influence haussière sur les cours (effet prix). Les ventes des titres par les autorités monétaires provoquent bien sûr des conséquences inverses.

Les Swaps

La technique de Swaps en devise est utilisée en particulier en Suisse, aux Pays-Bas en Allemagne. Et comme pour les prises en pension, ces opérations peuvent être de durées variables. En effet, lorsque la banque centrale veut injecter des fonds sur le marché ou, au contraire en retirer, elle peut acheter ou vendre aux intermédiaires des devises en comptant (le plus souvent des dollars) contre la monnaie nationale et revendre ou racheter ces mêmes devises à terme. Une vente ou un achat des devises modifie la position au comptant de la banque et donc, ses possibilités d'interventions immédiates mais à sa contrepartie dans la position à terme.

1.1.4.2.1.2. LES RESERVES OBLIGATOIRES

L'obligation faite aux banques de détenir en avoirs liquides (billets ou réserves obligatoires) une fraction de leurs dépôts a tout d'abord répondu au souci de préserver la liquidité des intermédiaires financiers et d'assurer la sécurité des déposants. Par la suite, les autorités monétaires ont cependant élargi le rôle indirect de création de monnaie par la contrainte de liquidité ainsi imposée aux banques commerciales. Plus récemment les banques centrales ont également utilisé cet instrument pour restaurer la dépendance des institutions à leur égard, mise en péril par la diminution de la part des billets dans la masse monétaire.

1.1.5.2.1.3. ACTION SUR LE VOLUIME DE CREDIT

Les instruments qui cherchent à limiter l'offre et la demande de crédit par l'intermédiaire de son coût peuvent se révéler d'une efficacité insuffisante dans certaines circonstances. Ainsi, dans un contexte inflationniste, la hausse des taux d'intérêt risque de ne pas décourager la demande de crédit mais, au contraire, d'entretenir la hausse des prix. La décision des firmes d'investir à l'emprunt est motivée par les perspectives de profits et le taux d'intérêt n'est qu'un des éléments qui déterminent la rentabilité attendue du capital.

En phase d'expansion soutenue, les perspectives favorables de la demande et la hausse probable des prix de leurs produits peuvent amener les entreprises à penser que leurs recettes augmenteront encore davantage, voire à accroître leurs demandes de crédits nonobstant la hausse des taux nominaux. D'autre part, les entreprises acceptent d'autant plus facilement de payer des taux élevés si, du fait de l'imperfection de la concurrence, elles sont en mesure de répercuter la hausse de leurs coûts sur leurs prix de vente dans la crainte de perdre leurs marchés.

* 16 CHANTEPIER, P., et al., La nouvelle politique économique, l'Etat face à la mondialisation, PUF, Paris, 1999, 461p.

* 17 JAQUET, P., Comprendre la politique monétaire, t1, Edition du Seuil, Paris, 1983.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand