WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La nationalité et les droits de l'Homme dans l'espace francophone: le cas du Sénégal

( Télécharger le fichier original )
par Kantome SECK
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master II recherche droits de l'homme et de la paix 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Chapitre II: Conception postcoloniale de la nationalité : Une atteinte à l'égalité des droits des enfants.

Lorsque la fédération du mali proclama son indépendance le 20 juin 1960, les sénégalais voulaient exprimer leur autonomie entière par une conception nouvelle de la nationalité. Mais ce n'est qu'avec la loi n°61-10 du 07 Mars 196, après l'éclatement de la fédération, que le Sénégal a pu déterminer sa propre nationalité. Ainsi, cette nouvelle loi attribuait la nationalité sénégalaise en vertu du jus soli (section I) ou /et en vertu du jus sanguinis (section II).

Section I: La nationalité en vertu du jus soli.

La source privilégiée d'attribution de la nationalité sénégalaise est le lieu de naissance. Le jus soli ou droit du sol est un mode d'attribution de la nationalité sénégalaise que l'on retrouve dans deux cas : le premier a trait au concept de la double naissance de l'individu (paragraphe I) et le deuxième est relatif au concept de la naissance simple (paragraphe II).

Paragraphe I: Le concept de la double naissance.

La double naissance successive au Sénégal vient en tête des dispositions attributives de la nationalité. L'article premier du code de la nationalité sénégalaise dispose : " Est Sénégalais tout individu né au Sénégal d'un ascendant au premier degré qui y est lui-même né ». Par degré, il faut entendre l'intervalle séparant deux générations et servant à calculer la proximité de la parenté, chaque génération comptant pour un degré. La preuve de cette double condition est faite lorsque la personne qui revendique la nationalité sénégalaise prouve par son extrait d'acte de naissance et celui de son père qu'ils sont nés au Sénégal. Le deuxième alinéa dispose : " Est censé remplir ces deux conditions celui qui a sa résidence habituelle sur le territoire de la République du Sénégal et qui a eu de tout temps la possession d'état de sénégalais ». La possession d'état définie à l'alinéa 3 de l'article 1er du C.N. est " pour celui qui s'en prévaut, de s'être continuellement et publiquement comporté comme un sénégalais, d'avoir été continuellement et publiquement traité comme tel par la population et les autorités sénégalaises ». L'alinéa 2 de l'article premier est généralement

appliqué lorsque celui qui demande le certificat de nationalité sénégalaise peine à disposer des extraits d'acte de naissance de ses ascendants au premier degré nés au Sénégal. Il faut par ailleurs signaler que depuis la loi du 13 Octobre 1970, le gouvernement peut s'opposer par décret à l'application de ces dispositions à celui qui avait à sa naissance une nationalité étrangère et qui l'a conservée. L'opposition doit intervenir dans le délai d'un an à compter de la délivrance du certificat de nationalité (article 2 C.N.). Ce pouvoir donné au gouvernement provient de la constatation que certaines personnes, malgré la double naissance successive avaient conservé la nationalité de leur pays d'origine où elles se retiraient pour y finir leurs jours. La présomption à la communauté nationale était donc démentie. Il n y'a pas à craindre un cas d'apatride, puisque cette règle ne s'applique qu'aux personnes ayant une nationalité étrangère.

Par ailleurs, nous pouvons noter que les enfants des agents diplomatiques et consulaires de nationalité étrangère qui sont nés dans le territoire sénégalais sont exclus de la nationalité en vertu du jus soli.(article 2) D'ailleurs, ces derniers sont déjà exclus de la nationalité sénégalaise par le dernier alinéa de l'article 1 « Sont exclus du bénéfice des dispositions du présent article, les individus auxquels une nationalité étrangère est attribuée d'office par la loi du pays dont les parents possèdent la nationalité (loi n°79 -01 du 4 Janvier 1979).

A coté du concept de la double naissance, nous avons le cas du nouveau-né trouvé sur le sol sénégalais, de parents inconnus.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle